Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué

Chapitre 47 : EPISODE 7 - 547

4550 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 25/08/2020 15:40

Renaud prit dans ses mains la sonde ainsi que le gel sans précipitation, redoutant tout comme les parents le résultat de cette échographie pendant ce temps, Leïla souleva la chemise d'hôpital qu'elle avait mis en remplacement de ses vêtements en parti tâchés de son propre sang pour que le docteur Dumaze puisse faire l'échographie. Malgré qu'il redoutait comme le reste des personnes dans cette pièce cette échographie, Samuel ne supporta plus d'attendre et s'impatienta en voyant que son père alla lentement.


SAMUEL : (s'adressant à son père) Tu le fais exprès ou quoi ? Tu ne sais plus comment l'échographe fonctionne ?


LEÏLA : Chéri ? Regarde-moi 


Samuel déporta son regard rempli de colère mélangé d'angoisse vers sa compagne qui s'adoucit immédiatement lorsqu'il croisa le regard de l'infirmière.


SAMUEL : (détournant son regard tout se forçant à lui sourire) Oui ? 


LEÏLA : (fermant les yeux tout en parlant d'une voix douce) Laisse-le. Ce n'est facile ni pour lui ni pour nous.


RENAUD : (allant poser la sonde froide sur le ventre de Leïla) Allons-y. 


Leïla lui sourit en réponse mais sans vraiment avoir d'espoir d'une bonne nouvelle dans le regard. Elle n'osa pas non plus regarder le moniteur de l'appareil, elle préféra regarder le Docteur Dumaze tout en espérant de toutes ses forces mais secrètement entendre un bruit de battements de cœur. Au contraire, Samuel lui avait les yeux fixés sur ce moniteur qu'il regardait tant lors de ses consultations avec ses patientes mais contrairement à son habitude, Samuel était impliqué dans cette grossesse émotionnellement puisque c'était de son bébé qu'il était question. Renaud n'étant pas gynécologue n'arrêta pas de bouger la sonde pour arriver grâce aux ultra-sons de l'appareil ne serait-ce que d'avoir un mouvement du fœtus ou comme tout le monde dans la pièce l'espéré un battement de cœur. Après quelques secondes qui parussent là aussi une éternité où tout le monde retenu sa respiration, un rythme sinusal se fît entendre. Samuel fut le premier à souffler tout l'air qu'il avait retenu durant ses secondes de silence interminable qui traduisait son soulagement d'entendre ce bruit qu'il avait entendu tant de fois auparavant. Il regarda immédiatement Leïla qui arborait un grand sourire de soulagement ainsi qu'une larme qui coulait le long de sa joue tant la peur d'avoir perdu le bébé était grande. 


RENAUD : (soulagé lui aussi) Plus de peur que de mal au final ! Son cœur bat toujours, c'est un costaud ce petit ! 


SAMUEL : Me dit pas que tu viens de dire le sexe sans qu'on te le demande.


RENAUD : (voyant qu'il avait vendu la mèche sans le faire exprès, il essaya de se rattraper comme il put) Euhh non non, c'est pas du tout ce que je voulais dire j'ai dit au masculin car on dit un bébé. Je n'ai pas vu le sexe, je vous l'assure.


LEÏLA : (souriante) Ne vous en faites pas, ce n'est pas grave Renaud, le principal c'est qu'il soit en bonne santé. 


RENAUD : (la sonde toujours sur le ventre de Leïla) Je suis désolé, vous vouliez garder le sexe secret jusqu'à la fin ? Après j'ai pu me tromper, je ne suis pas gynécologue.


LEÏLA : Non. (regardant Samuel qui avait les yeux fixés sur le moniteur) On voulait savoir le sexe. 


Renaud enleva la sonde du ventre de Leïla quand Samuel arrêta son mouvement. 


SAMUEL :(attrapant le poignet de son père) Attends, repositionne la sonde, j'ai vu quelque chose.


Renaud surprit remis la sonde à l'endroit où elle était sans chercher à comprendre. 


SAMUEL : Je sais pourquoi tu as perdu du sang, ce n'était pas une fausse couche comme on pensait mais c'est un décollement du placenta. Vous voyez (montrant du doigt le moniteur) ? 


Renaud & Leïla fixèrent le moniteur à la recherche de l'anomalie que Samuel avait décelée. 


SAMUEL : (toujours le doigt vers l'écran) La masse sombre à gauche du bébé. C'est le pourquoi du saignement, (son rôle de médecin remonta à la surface) avec le choc de l'accident le placenta s'est décollé d'où la perte de sang.


En l'espace de quelques minutes, Leïla ressentie un ascenseur d'émotions si rapides qu'elle ne réagit pas tout de suite, abasourdie par ce que venait de dire Samuel car elle aussi étant infirmière savait les conséquences et risques d'un décollement de placenta. Le risque de perdre le bébé n'était toujours pas écarté définitivement. Réalisant qu'il avait parlé tout haut sans penser aux conséquences de cette nouvelle sur Leïla, il reprit son rôle de parent et essaya de rassurer l'infirmière.


SAMUEL : (voyant que la joie du visage de Leïla avait disparu, il lui caressa la joue) Comme mon père l'a dit c'est un costaud, il va s'accrocher et puis (regardant de nouveau le moniteur) le décollement n'est pas très grand, il peut se recollait. Il te faut juste du repos. 


RENAUD : (raccrochant la sonde pour ensuite mesurer le décollement en question) Il fait 1 cm.

 

SAMUEL : (collant son front sur le front de Leïla) Ce n'est rien 1 cm. 


LEÏLA : (commençant a laissé des larmes coulaient) Tu dis ça pour me rassurer. Au final c'est reculer pour mieux sauter. 


SAMUEL : (toujours son front sur le front de l'infirmière) Pas du tout, on va garder espoir d'accord ? Pour le moment tu vas te reposer un maximum et dans une semaine on refera une échographie pour voir l'évolution mais je suis sûr qu'il sera recollé. J'ai déjà eu le cas avec plusieurs patientes le traitement c'est du repos et être positif. 


LEÏLA : (faisant un rictus) Toi positif ? 


SAMUEL : (essuyant la joue de Leïla du revers de son pouce) Avec toi toujours ! 


RENAUD : (tendant à Samuel l'échographie) Exactement, du repos et ça vaut aussi pour toi Samuel. Je vais vous laisser entre vous, Je repasserai tout à l'heure.


SAMUEL : (ne quittant pas du regard Leïla) Ça marche. 


Le docteur Dumaze quitta la chambre préférant laisser le couple seul, sachant pertinemment qu'il ne fallait pas qu'il insiste pour que Samuel aille posait une attelle qui empêcherait d'aggraver sa luxation du genou vu la nouvelle pas complétement rassurante qu'il venait d'avoir concernant le bébé. 


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La porte de la chambre se referma laissant Leïla et Samuel seuls à digérer la nouvelle meilleure qu'ils ne le pensaient au final puisque tout deux pensaient vraiment avoir perdu leur bébé. Voyant que Samuel ne tenait plus sur ses jambes avec sa luxation du genou dont il n'avait pas voulu que Rémy lui installe l'attelle préconisé pour pouvoir être avec Leïla le plus tôt possible après sa radio, il commença a vacillé sur place.


LEÏLA : (se redressant dans le lit tout en remettant bien sa chemise d'hôpital) Tu devrais aller finir tes soins. 


SAMUEL : (grimaçant tout en s'assoyant au bord du lit) Je vais appeler Rémy qu'il me ramène une attelle t'inquiètes pas pour moi c'est pas méchant.


LEÏLA : C'est pas méchant mais si tu forces dessus tu vas finir par te déchirer un ligament et là ça sera pire. 


SAMUEL : (se penchant pour appuyer sur la sonnette qui appelle les infirmières) (appuyant sur le bouton rouge) Voilà. Contente ?


LEÏLA : (esquissa un léger rire) Pas tout à fait.


SAMUEL : (interloqué) Comment ça ? 


LEÏLA : Rien.


SAMUEL : J'en doute fortement. Dis-moi ? On s'en tire plutôt bien au final de cet accident non ? Le bébé est toujours là, toi et moi on est juste égratigné. D'habitude c'est moi qui suis pessimiste ça ne te ressemble pas.


LEÏLA : Je sais mais bon après avoir voulu avorter et qu'au final on le perd quand même ça sera d'autant plus dur pour nous deux ! 


SAMUEL : N'envisage pas le pire, tu vas te reposer en ma compagnie en plus (essayant de rendre plus léger l'atmosphère) tu en as de la chance car avec ce genou je crois que je suis pas de service pour quelque temps, on passera notre temps au lit et puis tu me connais je ne t'aurais pas dit que ça allait se recoller si ce n'était pas fort probable.


LEÏLA : Voilà fort probable pas sûr à 100 %.


On frappa à la porte de la chambre, Rémy ouvra la porte tout en étant bousculé par Soraya, qui inquiète pour sa mère se précipita dans les bras de cette dernière.


REMY : (laissant passé Soraya) Tu as sonné, Leïla ? 


SORAYA : (se précipitant dans les bras de sa mère) Maman ! Ça va ? Rémy m'a prévenu de votre accident ! 


SAMUEL : C'est moi qui est sonné. Tu peux m'apporter une attelle et le nécessaire pour mon genou s'il te plaît ?


REMY : je te ramène ça tout de suite. (il ressortit de la chambre pour aller chercher ce que Samuel venait de lui demander) 


LEÏLA : (en serrant fort sa fille dans ses bras) Ma chérie ! Ça va, plus de peur que de mal. 


SORAYA : (en s'adressant à Samuel) Sûr ? 


SAMUEL : (tourna la tête vers la fille aînée de Leïla) 100 % sûr. 


SORAYA : (soulagée) Tant mieux alors et le... bébé, il va bien aussi ? 


LEÏLA : (quelque déçue de prononcer ses mots) Pour le moment ça va !


SORAYA : (étonnée) Pour le moment ? Pourquoi tu dis ça ?


SAMUEL : Avec le choc, le placenta s'est légèrement décollé, rien de vraiment alarmant il faut juste beaucoup de repos à ta mère.


SORAYA : Ça veut dire resté aliter pour le reste de la grossesse ? 


SAMUEL : Pas forcément, il y a de grandes chances pour qu'il se recolle complètement mais c'est sûr qu'il ne faudra pas trop forcer pour le reste de la grossesse. (s'adressant à Leïla) N'est-ce-pas mon amour ? Et puis on a su le sexe du bébé aussi.


SORAYA : (contente) C'est vrai alors c'est une petite fille ou un petit garçon ?


SAMUEL : Un petit gars !


SORAYA : Donc un petit Samuel va agrandir la famille espérons (rigolant) qu'il ne prenne pas tout de ton caractère !


SAMUEL : (sur la plaisanterie) Je te rassure, je n'espère pas non !


LEÏLA : On verra bien ! Noor est au courant aussi de l'accident ? 


SORAYA : Non, elle est toujours au lycée. J'ai préféré venir vous voir avant de l'a prévenir. 


LEÏLA : Tu as eu raison. 


Rémy ouvrit la porte avec tout le nécessaire pour Samuel dans les mains. 


REMY : Tu veux de l'aide ou bien ...


SAMUEL : (rigolant de l'hésitation de l'infirmier) Je veux bien de l'aide déjà pour me lever.


SORAYA : (s'adressant à Samuel) Tu t'es cassé la jambe dans l'accident ? 


LEÏLA : Non, juste une luxation du genou en le tapant dans le tableau de bord avec le choc.


SORAYA : Vous avez eu de la chance quand même ! Il s'est passé quoi dans cet accident au juste ? 


SAMUEL : (s'appuyant sur Rémy pour se relever afin de s'installer sur le second lit à la gauche de celui de Leïla) Une femme a grillé le stop et nous est rentrés dedans de plein fouet sur la droite. 


SORAYA : (s'adressant à sa mère) Avec le choc, le genou de Samuel a heurté le tableau de bord et toi ta tête a heurté le pare-brise ? Vous n'aviez pas de ceinture ? 


LEÏLA : Si si on avait tous les deux notre ceinture, heureusement sinon on serait dans un état pire que celui qu'on est actuellement. Ma tête a heurté la vitre de la portière comme on a était propulsé de l'autre côté de la route.


REMY : (installant l'attelle de Samuel) Vous avez vraiment eu de la chance sur ce coup-là quand même on ne peut pas dire le contraire ! S'il y avait eu une voiture de l'autre côté de la chaussée vous n'aurez pas eu qu'une luxation et une plaie à la tête. 


SAMUEL : C'est vrai ! On s'en sort bien si on y repense. 


SORAYA : (s'adressant à sa mère) Je suppose que tu restes cette nuit à l'hôpital en surveillance ?


LEÏLA : Logiquement oui, c'est le protocole mais je préférai rentrer à la maison. 


REMY : Tu as quand même une légère commotion.


SORAYA : (paniquée par le mot commotion) Quoi une commotion ? Cérébrale ?


LEÏLA : Légère, j'ai juste des maux de tête horrible rien de grave.


SORAYA : Rien de grave, rien de grave mais quand même. 


LEÏLA : Je verrai bien avec le docteur Dumaze que je sois ici à la maison ça changera pas grand chose tu sais.


SORAYA : Ba si justement ça change tout, s'il t'arrive quelque chose ici au moins les médecins te prendront en charge tout de suite.


LEÏLA : Tu oublies qu'à la maison aussi on a un médecin.


SORAYA : Peut-être (s'adressant à Samuel) Désolé de dire ça mais il est gynéco pas médecin traumato.


SAMUEL : Il y a pas de mal, je pense pareil que toi Soraya. (s'adressant à Leïla) Le mieux a faire c'est de rester en observation cette nuit au moins et puis mon père ne te laissera jamais sortir. 


LEÏLA : Une décharge ça se signe aussi !


SORAYA : Tu n'es pas sérieuse là, Maman ?


LEÏLA : Si très même. 


SORAYA : Une nuit ce n'est rien franchement et demain je viendrai te chercher pour que tu rentres te reposer à la maison. Soit raisonnable, maman. 


La porte de la chambre s'ouvra de nouveau, le docteur Dumaze entra ne relevant pas le fait que Soraya était dans la chambre alors que les visites sont interdites dans ce secteur de l'hôpital. 


RENAUD : (s'adressant à Leïla) Aucuns autres symptômes depuis tout à l'heure ? 


LEÏLA : Non aucuns.


RENAUD : Tant mieux alors mais vous vous doutez bien que par mesure de sécurité une nuit d'observation est préconisée dans ces cas-là pour écarter d'éventuels complications. 


LEÏLA : A ce propos, j'aurais préféré passer la nuit chez moi. Le traitement est du repos et des anti-douleurs je peux bien faire tout cela à la maison.


RENAUD : Cela serait irresponsable de vous laisser rentrer chez vous Leïla, vous le savez autant que moi. 


SAMUEL : On n'arrête pas de lui dire mais fait sa tête de décidé. 


LEÏLA : Je prends un lit pour pas grand-chose et vous savez tous que les lits on en manque beaucoup dans le service. 


REMY : Tu en as besoin autant qu'un autre patient ! 


SAMUEL : Exactement et (s'adressant à Leïla) je resterai avec toi si tu le veux. J'en profiterai pour faire de la paperasse. 


RENAUD : Voilà la question ne se pose plus, vous restez ici cette nuit et demain s'il n'y a pas eu de changement, vous pourrez rentrer chez vous. Pour la douleur, Samuel...


SAMUEL : Je veux rien c'est supportable ! Et puis ça servirait à rien j'en ai tellement pris que leurs effets sont minimes sur la vraie douleur maintenant. 


RENAUD : Tu es sûr ? C'est une luxation quand même. De la Codéine peut-être ? 


SAMUEL : Je confirme mais non merci. Je vais pas tenter le diable. 


RENAUD : D'accord, je n'insiste pas alors. (s'adressant à Rémy) Si vous avez fini avec Samuel, Rémy j'ai besoin de vous avec mon patient suivant.


REMY : Bien sûr je vous suis. 


RENAUD : Reposez-vous bien Leïla, on se voit demain matin. 


LEÏLA : (déçue de n'avoir pas réussi à le convaincre) Merci. 


Rémy suivit le docteur Dumaze quittèrent la chambre pour poursuivre leur tour des patients.


SORAYA : Moi aussi je vais vous laisser, Je reviendrai avec Noor après qu'elle soit rentrée du lycée et que je lui dise que vous êtes ici où tu préfères lui dire toi-même maman ? 


LEÏLA : (se massant les tempes dues à ses maux de tête) Noor, tu crois que cela vaut le coup de lui dire pour qu'elle s'inquiète pour rien. 


SORAYA : Mais si on ne lui dit pas elle va nous en vouloir de lui avoir caché. Je lui dirai sur le chemin de l'hôpital quand je reviendrai vous apporter des vêtements propres avec elle, (regardant le t-shirt tâché de sang de Samuel) vous en avez bien besoin. Comme cela elle n'aura pas le temps de se faire du mauvais sang. Non ? 


LEÏLA : Fait comme tu le souhaites, je t'avoue que mon mal de tête m'empêche de réfléchir correctement. 


SORAYA : (se penchant pour embrasser sa mère sur le front) Pas de soucis, je m'occupe de Noor repose-toi. (prenant le chemin de la sortie en s'adressant au couple) A tout à l'heure. 


SAMUEL : A tout à l'heure. 


Enfin seuls dans leur chambre d'hôpital, tant bien que mal, Samuel quitta le lit dans lequel Rémy avait terminé ses soins pour venir s'installer au côté de Leïla qui se décalât pour lui laisser suffisamment de place pour qu'il puisse s'allonger à ses côtés. Elle avait bien besoin de ses bras réconfortants à cet instant. À peine s'était-il allongé comme il put avec sa jambe immobilisée, Leïla se blottit avec un peu trop de force, ce qui fît grimacer Samuel.


LEÏLA : (voyant qu'elle lui avait fait mal, elle se redressa) Désolé ! Je t'ai fait mal ? 


SAMUEL : (remettant Leïla comme elle était sur son torse) C'est pas grave.


Leïla ne put s'empêcher de passer sa main sous le t-shirt pour voir pourquoi il avait grimacé comme il avait fait. Et découvrit avec horreur l'énorme hématome que Samuel arboré sur tout le flanc gauche dû au choc durant l'accident et le blocage de la ceinture de sécurité suite à cela. 


LEÏLA : (horrifiée) Tu l'as fait examiner ? 


SAMUEL : (redescendant son t-shirt pour plus que Leïla ne voit le bleu) Pourquoi faire c'est juste qu'une ecchymose rien de plus. 


LEÏLA : (inquiète) Tu n'as pas des problèmes pour respirer ? Pourquoi tu ne l'as pas dit ?


SAMUEL : (voyant l'inquiétude dans les yeux de l'infirmière) Arrête, je vois bien que tu envisages le pire mais il n'y a pas de quoi s'inquiéter je n'ai ni de côtes cassées ni de perforation du poumon rien de tout ça juste un gros hématome qui fait mal mais qui partira dans quelques jours. Donc tu veux bien te remettre comme tu étais.


LEÏLA : Mais je vais te faire mal.


SAMUEL : Je m'en fiche.


Pour ne pas le contrarier d'avantage et parce qu'elle en avait plus qu'envie, elle avait besoin de ce contact, elle se repositionna délicatement prenant soin a ne pas trop s'appuyer ni touché l'endroit où se trouvait l'hématome de Samuel. Il ne fallut que quelques secondes à Leïla pour s'endormir dans cette position si réconfortante. Laissant, Samuel tournait dans sa tête de toutes les façons possibles les éventuelles complications pour le bébé à venir avec ce décollement placentaire. Encore un obstacle dont le couple surmontera ensemble comme ils le faisaient à chaque fois. Samuel savait bien que la grossesse de Leïla avait des risques liés à plusieurs facteurs mais pas à ce point-là. Plongé dans ses pensées, il se fit ramener à la réalité par des cris dans le couloir de l'hôpital.


Les cris ne provenaient pas du couloir en lui-même, mais de l'accueil de l'hôpital, où se fût Noor qui haussa le ton après avoir appris par l'infirmière qui était de service à l'accueil qu'il n'était plus possible de voir les patients étant donné que les heures de visites étaient terminées depuis un petit moment. Alerté par les cris lui aussi, Renaud se dirigea vers l'accueil pour comprendre ce qu'il se passait. Malgré que Soraya essaya de calmer sa sœur lui faisant comprendre que ce n'est pas parce qu'elle va crier qu'elle pourra aller voir sa mère, Noor commença à dire des jurons de colère. 


RENAUD : Qu'est-ce-qu'il se passe ici ? 


SORAYA : Je suis désolé, je ne savais pas que les visites étaient terminées. Ma sœur voulait juste voir notre mère. 


NOOR : (continuant à exprimer sa colère face à l'infirmière) Cet hôpital a un règlement à la con, Je ne veux pas faire une visite guidée de l'hôpital, je veux juste voir ma mère c'est trop demander sérieux ! 


RENAUD : Ok, je comprends. (s'adressant à Noor) Mais ce n'est pas en hurlant comme ça que cela va changer quoi que ce soit, Noor! 


NOOR : (sur un ton condescendant) Pourtant vous vous êtes déplacé !


RENAUD : (rigolant de la répartie directe de Noor) Tu veux continuer à te faire remarquer ou tu veux vraiment voir ta mère ? Car si tu ne te calmes pas tout de suite, je laisse que ta soeur voir ta mère est-ce-que c'est clair comme ça ? 


Craignant que Renaud allie paroles et actes en laissant seulement Soraya voir sa mère, Noor se contenta de hocher la tête en guise de réponse. 


RENAUD : (posant un dossier sur le comptoir de l'accueil) Très bien, venez avec moi. Je vous amène la voir. 


Renaud ouvrit la porte délicatement, laissant entrer Soraya et Noor. Avant de les laisser en famille, Renaud rappela aux filles de ne pas rester longtemps au chevet de leur mère et de ne pas faire de bruits pour respecter les autres patients du couloir. 

En entrant dans la chambre, les filles découvrirent leur mère endormie dans les bras de Samuel. 


SORAYA : (souriante tout en posant le sac avec les vêtements propres dedans sur une chaise présente à côté d'elle. Chuchotant pour ne pas réveiller sa mère) Je vous ai ramené des vêtements propres comme convenu. Ça fait longtemps qu'elle dort?


SAMUEL : (chuchotant) Merci, Soraya. Une bonne heure, je dirai.


SORAYA : Ce n'est pas dangereux qu'elle dorme avec sa commotion ? 


SAMUEL : Non, le cerveau a besoin de se reposer pour guérir...


Malgré qu'ils ont parlé en chuchotant, Leïla se réveilla. Voyant sa mère se réveiller, Noor se précipita vers sa mère. 


NOOR : Maman ! 


LEÏLA : (à moitié endormie, mais souriant à sa fille) Mon bébé ! 


NOOR : (prenant la main de sa mère dans la sienne) Si ce n'est pas papa qui nous fait des frayeurs c'est toi ! 


LEÏLA : Je suis désolé ma chérie, ce n'est pas intentionnel tu sais. 


NOOR : Je sais ! J'aime pas te voir ou papa dans ce lit !


LEÏLA : (caressant la main de sa fille) Comme tout le monde. Mais je rentre demain, ils me gardent en observation cette nuit c'est tout.


NOOR : Tant mieux ! Soraya m'a dit ce qu'il s'était passé, (s'adressant à Samuel sur un ton sec) Tu n’aurais pas pu l'éviter cette voiture ? 


SAMUEL : (pas étonné d'avoir des reproches de la part de la cadette de la famille) Je n'ai rien pu faire, ça s'est passé tellement vite.


LEÏLA : (ramenant l'attention de sa fille sur elle) Ne commence pas Noor s'il te plaît ce n'est pas la faute de Samuel cet accident. 


NOOR : (montant le ton) C'est vrai c'est plutôt la faute de cette conne qui a grillé le stop !


SORAYA : Nounouche, Tu ne vas pas recommençais quand même ? 


SAMUEL : (interloqué) Ne me dit pas que c'est toi qui hurler comme ça dans le couloir ?


NOOR : Ce n'était pas dans le couloir mais à l'accueil déjà ! Elle avait qu'à me donner le numéro de chambre aussi cette ...


LEÏLA : (n'ayant rien entendu puisqu'elle dormait) Hurler dans le couloir ? 


SORAYA : Je n'ai pas pensé que les visites étaient terminées quand on est arrivé donc l'infirmière ne voulait pas nous laisser venir te voir. Et tu connais Noor, On va dire qu'elle a exprimé bruyamment son désaccord. 


LEÏLA : Noor ! 


NOOR : Quoi ? On gêne personne a être ici. 


LEÏLA : Non mais si on dit oui à une personne ensuite toutes les autres voudront aussi venir après les heures de visites et ça en finit jamais. Le règlement est en place pour une raison et non pas pour le transgresser Noor. 


NOOR : C'est exceptionnel et puis on n’est pas tout le monde. 


LEÏLA : (rigolant de la réponse de sa fille, son rire raisonna dans sa tête empirant quelques secondes son mal de tête, grimaçant) Parce qu'on travaille ici ?


NOOR : (inquiète de la grimace de sa mère) Ça va ? 


LEÏLA : Oui, c'est juste que de rigoler ça me fait des résonances dans ma tête. 


NOOR : (rassurée) D'accord. 


SORAYA : On va vous laisser vous reposer.


NOOR : Déjà ?


SORAYA : Oui Nounouche, Maman et Samuel ont besoin de se reposer et puis on ne devrait déjà pas être ici. Le Docteur Dumaze a était gentil de bien vouloir qu'on vienne voir maman alors que tu avais fait des siennes juste avant. 


Résignée, Noor n'insista pas et embrassa sa mère fortement tout en la prenant dans ses bras, rassurée de l'avoir vu. Laissant la place à sa sœur aînée de dire en revoir à leur mère également.


SORAYA : (enlaçant sa mère) A demain, maman. Vous aurez qu'à m'envoyer un sms quand vous pourrez sortir et je viendrai vous chercher pour vous ramener à la maison. 


LEÏLA : Pas de soucis, je te tiens au courant, ma chérie à demain. 


Le va et vient dans la chambre se termina par un contrôle de Rémy pour s'assurer du bien être du patient comme le protocole le demander, Samuel et Leïla pouvaient enfin réellement se remettre de leur mésaventure. En priant que la nuit se passe sans aucun autre rebondissement qui viendrait chambouler tout de nouveau pour finir cette horrible journée qui à l'origine devait être une journée des plus magiques à faire vraiment connaissance avec leur bébé en sachant le sexe et voyant sa petite bouille pour la première fois tranquillement chez le gynécologue comme la plupart des couples...

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