Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué

Chapitre 41 : Fiction 1 - Version Samuel

44257 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 23/07/2020 18:12

  •  CHAPITRE XXVI


Il s'apprêtait a la rappeler quand son téléphone se remit à sonner, il vérifia que c'était bien Leïla qui lui téléphonait avant de décrocher. 


SAMUEL : Allo ?!


LEÏLA : Samuel, c'est moi !


SAMUEL : Oui je sais ton nom s'est affiché sur mon écran.


LEÏLA : Alors pourquoi tu ne m'as pas répondu à mon premier appel ? 


SAMUEL : J'étais en train de conduire, le temps de me garer tu avais raccroché ! J'allais te rappeler, mais tu as était plus vite que moi.


LEÏLA : Ok... Tu es où là ? 


SAMUEL : Je suis sur le chemin de retour pour rentrer chez moi pourquoi ? 


LEÏLA : Comme ça !


SAMUEL : Leïla, je sais très bien que c'est pas pour rien que tu m'appelles ! Tu t'inquiètes de ma visite faite à ton mari et tu veux savoir comme ça s'est passé, c'est bien ça ?


LEÏLA : (hésitante) Oui effectivement ! 


SAMUEL : Et bien tu vois je suis pas incarcéré donc on peut dire que cela s'est assez bien passé non ? Mais cela serait plus simple d'en parler en face-à-face plutôt qu'au téléphone, tu ne penses pas ? 


LEÏLA : Oui ça serait mieux c'est sur, si tu veux passer à la maison je suis seule jusqu'au retour des filles en fin d'après-midi !


SAMUEL : Tu es sûr que c'est une bonne idée que je vienne chez toi ? 


LEÏLA : Pourquoi pas ? Je te dis qu'il y a personne jusqu'au moins 17 heures et puis depuis ce midi, je me sens pas au meilleur de ma forme alors je voudrais éviter de sortir chopé plus de microbes.


SAMUEL : Dans ce cas je serais là d'ici une dizaine de minutes.


LEÏLA : A toute suite alors.

Samuel se doutait bien que si Leïla était ok pour qu'il vienne chez elle c'est que sa visite au parloir l'avait inquiété beaucoup plus qu'elle ne voulait l'admettre au téléphone. 


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Arrivé devant la porte de la maison de Leïla, Samuel frappa à la porte s'attendant à voir Leïla venir ouvrir la porte, mais au lieu de cela, il entendit à travers la porte un "c'est ouvert" de la part de l'infirmière. Samuel ouvrit donc la porte et s'avança jusqu'au canapé où il découvrit la belle infirmière enroulée dans un plaid assis sur le canapé encore à moitié endormie. Il s'approcha pour s'asseoir à côté d'elle.


SAMUEL : (étonné de la voir dans cet état) Ba alors qu'est-ce-qui t'arrive ? 


LEÏLA : J'en sais rien, certainement la grippe ou un truc dans le genre. J'ai envie de vomir constamment, je peux rien avaler ou presque avec en prime un mal de crâne. Je me suis même endormie en t'attendant pour dire ! 


SAMUEL : (collant le dos de sa main sur le front de Leïla) Tu as pris ta fièvre ? 


LEÏLA : (fermant les yeux au contact de la main de Samuel) Non, je ne pense pas que j'en ai. 


SAMUEL : (passant un bras derrière sa nuque pour la rapprochait de lui) Tu ferais mieux de t'allonger et de te rendormir.


LEÏLA : (se blottissant contre ses côtes) Ça c'est si mal passer que ça pour pas que tu veuilles parler de ta visite au parloir ? Il n'est pas venu, c'est ça ? 


SAMUEL : Non pas du tout, c'est juste que je vois bien que tu te sens pas bien, on pourra en reparler demain si tu préfères.


LEÏLA : (se décollant de lui tout en levant la tête pour le regarder dans les yeux) C'est maintenant que je veux en parler !


SAMUEL : Toujours aussi têtu ! Il ne sait rien passer d'extraordinaire, on a discutés entre adultes même s'il était agressif, mais je m'y attendais rien de plus ! 


LEÏLA : Je t'avais dit que cela ne changerait rien d'aller le voir ! 


SAMUEL : (reprenant Leïla contre ses côtes tout en déposant un baiser dans ses cheveux) On verra bien peut-être qu'il changera d'avis !


LEÏLA : Tu lui a proposé quoi en échange de la signature des papiers ? 


SAMUEL : Je lui ai rien proposé ! J'ai juste essayé de lui faire comprendre que signer les papiers était la bonne solution pour tout le monde ! Pourquoi tu t'imagines que je lui est tout de suite proposé un deal ? 


LEÏLA : Car je sais très bien que tu es prêt à tout quand il s'agit de nous deux ! 


SAMUEL : Oui, je suis prêt à tout quand il s'agit de toi mais crois-moi quand je te dis que je ne referai plus jamais les mêmes erreurs et surtout pas de chantage ! 


LEÏLA : (relevant la tête) Je suis désolé, de t'avoir dit ça, c'est la fatigue qui parle je crois ! 


SAMUEL : Raison de plus pour aller te reposer ! 


Samuel déposa un léger baiser sur les lèvres de la belle infirmière. 


LEÏLA : Tu devrais pas m'embrasser si tu ne veux pas mes microbes ? 


SAMUEL : (en souriant) Quels microbes ? Tu ne sais pas que les médecins sont immunisés contre tous les microbes ? 


LEÏLA : N'importe quoi encore une belle légende totalement fausse ! 


SAMUEL : (enlevant son bras) Sur cette légende, je vais te laisser aller te mettre dans ton lit pour te reposer.


LEÏLA : (remettant le bras de Samuel où il était l'empêchant de se lever) Non reste un peu s'il te plaît ! 


SAMUEL : Tu serais plus confortablement installé dans ton lit pour te reposer que assis comme ça !


LEÏLA : Je m'en fiche, je suis bien comme ça ! 


Ne voulant pas la contrarier plus, Samuel ne bougea plus et laissa Leïla se rendormir dans ses bras sur ce canapé pour le moins inconfortable. Leïla s'allongea à moitié, sa tête calée sur la poitrine de Samuel remonta et descendit au rythme de la respiration de son amant! Samuel cala quant à lui ses pieds sur la table basse et à sa grande surprise il s'endormit également.


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Après quelques heures à dormir dans les bras l'un de l'autre, le son d'un claquement de porte réveilla le couple toujours endormi sur le canapé du salon. Ce fut Noor qui rentre plutôt du lycée dû à l'absence d'un professeur en dernière heure de son emploi du temps. Comme à son habitude, au lieu de fermer la porte normalement, elle la laissa claquer derrière elle. À ce son, Leïla se redressa immédiatement des bras de Samuel. Noor arriva pour poser son sac de cours sur l'un des fauteuils du salon quand elle eut la surprise de voir l'amant de sa mère assis sur le canapé avec sa mère à côté de ce dernier. Sans qu'elle ne put l'empêcher, la colère monta en elle à la vue de Samuel. Avant même d'avoir réussi à ouvrir la bouche, sa mère trompa le silence gênant qui venait de s'installer dans le salon.


LEÏLA : Noor ! Tu es déjà rentrée ?

 

NOOR : Ba tu le vois bien ! 


LEÏLA : (se levant) Il n'est pas encore 17 heures pourtant ? 


NOOR : (sur un ton quelque peu agressif) Non, mon prof était pas là donc je suis rentrée plus tôt ! Désolé que ça chamboule tes plans avec lui (en désignant Samuel de la main) apparemment ! 


LEÏLA : (se dirigeant vers sa fille) Ce n'est pas ce que je voulais dire par là ! 


SAMUEL : (se levant à son tour) Je vais m'en aller.


NOOR : Oé c'est préférable ou tu préfères que ce soit moi qui me barre peut-être pour continuer de jouer au couple parfait ! 


LEÏLA : (attrapa le bras de Samuel) Attends Samuel ! Noor, c'est bon, tu vas trop loin, là ! Vous pouvez rester dans la même pièce quand même ou c'est trop demander ?


SAMUEL : Laisse Leïla, je ne veux pas créer encore plus de tension entre vous à cause de moi. 


LEÏLA : Non c'est bon ! Samuel est venu, car je lui ai demandé, je me sentais pas bien pour sortir, mais à un moment il faudra quand même affronter cette situation Noor, on ne va pas continuellement se cacher de toi et ta sœur. Tu avais promis de faire des efforts, mais c'est à croire que c'était des promesses dites dans le vent !


NOOR : C'est bon , je suis désolé mais vous voir ensemble me fout en boule c'est pas de ma faute ! 


LEÏLA : Je veux bien le comprendre mais on peut gérer la situation entre adultes tu crois pas ma chérie ? Tu es assez grande maintenant pour ne pas toujours agir en pure adolescente rebelle ! 


NOOR : Je suppose ! 


LEÏLA : Ok tant mieux alors ! 


NOOR : (essayant d'oublier la présence de Samuel) Ça va mieux sinon depuis ce midi ? 


LEÏLA : Oui, ça va mieux, merci !

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Après quelques minutes où s'était installer un silence et une gêne mutuelle, Samuel eut une idée pour essayer de faire descendre les tensions toujours palpables présente dans ce salon qui paraissait encore plus petit avec l'atmosphère présente. Samuel brisa donc le silence.


SAMUEL : (s'adressant à Leïla ainsi qu'à Noor) Ça vous direz que je vous invite à dîner ce soir avec Soraya & Rémy bien sûr comme cela on pourra peut-être débloquer la situation ! 


LEÏLA : (quelque peu surprise) Dîner avec tout le monde ? 


SAMUEL : Oui, dans l'endroit de votre choix ! On pourrait essayer de se connaître mieux au lieu de rester enlisé dans cette gêne. Tu en penses quoi, Noor ? 


NOOR : (levant la tête de son classeur sur lequel elle faisait ses devoirs) Euh, j'en sais rien, oé peut-être ! 


LEÏLA : (étonnée) Tu es d'accord ? 


NOOR : Ba pourquoi pas ? A condition que je puisse poser toutes les questions que je veux ! 


SAMUEL : (rigolant) Marché conclu ! 


LEÏLA : Bon ba si vous vous êtes mis d'accord faisons ça ! Je demanderai à Soraya et Rémy s'ils veulent venir aussi quand ils seront rentrés ! 


SAMUEL : (se levant) Ça marche ! Je vais rentrer chez moi, me préparer et tu n'as qu'à me prévenir quand tout le monde sera prêt et on se rejoindra à l'endroit que vous aurez choisi ?! 


LEÏLA : Ok, je t'envoie un sms quand tout le monde sera accordé pour l'endroit ! 


Samuel quitta donc la maison des Beddiar, il aurait voulu embrasser une dernière fois Leïla, mais il ne voulait pas que l'idée qu'il avait eue pour arranger les choses entre lui et les filles de Leïla ne soit remis en cause à cause d'un simple baiser. Ce n'était peut-être pas la meilleure idée, mais il avait le mérite d'essayer quelque chose pour améliorer la situation compliquée dans laquelle il était avec les filles de l'infirmière. 


  •  CHAPITRE XXVII


De retour enfin chez lui, Samuel déposa sa veste sur le comptoir de la cuisine afin de se verser un verre de vin rouge, Dans quel pétrin venait-il de se mettre, et surtout quelle idée. Un restaurant avec les filles de Leïla qui le détesté autant que lui. Une part de lui espérer que Leïla le recontacte pour annuler ce dîner mais de l'autre, il fallait bien qu'ils avancent et cela passer par l'acceptation définitive des filles de Leïla de la relation que leur mère entretenait avec lui même s'il s'en serait largement passé ! Après avoir avalé son verre, il se dirigea vers la salle de bain, le portable à la main afin de se préparer tout de même pour le dîner au cas où. 


Après avoir pris sa douche, Samuel vérifia son portable est vu qu'il avait reçu un sms de Leïla qui l'informé du lieu du dîner choisi, un restaurant asiatique qui se situer au centre ville de Sète. Samuel ne pouvait plus décliner l'invitation ni même prétexté qu'il n'aimait pas la nourriture asiatique puisqu'il avait déjà était dans ce restaurant en compagnie de Leïla. Il se contenta donc de répondre positivement au sms pour ensuite alors voir ce qu'il allait bien pouvoir mettre sur le dos. 


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Samuel coupa le contact de son véhicule après s'être garé et regarda sur le parking, la voiture de Leïla n'y était pas. Il attendit donc dans l'habitacle leurs arrivés. Lorsqu'il vit enfin la voiture de Leïla, il se décida à sortir de la sienne, mais avant cela, il souffla un bon coup, une légère pointe de d'anxiété était apparue depuis qu'il était rentré chez lui. Lorsqu'il s'approcha de la voiture de l'infirmière, Samuel constata que tout le monde était présent, Ce qui le rassurerait même si cela n'allait pas être la meilleure soirée de sa vie, ce petit effort aura peut-être le mérite tout de même de se faire accepter enfin par les filles de Leïla même si cela passer par un interrogatoire de la part de Noor. Ne sachant pas trop comment s'habiller pour cette occasion tout le monde avait opté pour des vêtements décontractés, mais chic! Leïla avait mis un jean et un pull tout ce qu'il y a de plus simple, Soraya avait mis une petite robe simple également pour ce qui est de Rémy, il avait choisi de mettre un jean et une chemise bleue foncé et Noor n'avait pas vu l'intérêt de se changer, elle abordait donc un sweat et un jean noir troué aux genoux. Samuel avait lui aussi choisit une tenue décontractée (une chemise noire avec un jean sombre). 


SAMUEL : (s'approchant de Leïla sans pour autant l'a touché) Si tout le monde est prêt, on rentre trouver une table ?


LEÏLA : (n’osant pas enlacé Samuel) Ça marche, car je meurs de faim !


SORAYA : (avançant tout en prenant la main de Rémy dans la sienne) C'est vrai ça tes envies de vomir ce sont passés on dirait ?!


LEÏLA : Oui ça s'est passé après mettre reposer cette après-midi sinon je serais au fond de mon lit et pas ici ce soir ! 


SORAYA : Tant mieux ! 


Ne voulant pas tout gâcher sans avoir eu l'opportunité d'entrer dans le restaurant, Samuel et Leïla se contentèrent de marcher côte à côte sans contact précédé par Rémy & Soraya qui se tenaient la main comme ils avaient l'habitude de faire ainsi que Noor qui marché à côté de sa sœur. Après avoir s'être dirigé vers une table prévue à la base pour six, la serveuse enleva un couvert étant donné qu'ils n'étaient que cinq. Tout le monde pris place autour de la table. Samuel & Leïla étaient assis côte à côte en face de Samuel se trouvait Noor puis Soraya et Rémy. Était un restaurant avec des buffets à volonté, après avoir commandé de quoi boire, chacun alla choisir de quoi manger aux buffets. Par chance, Rémy trouva son bonheur malgré qu'il n'appréciât pas particulièrement cette nourriture. Leïla choisit des sashimis de saumon avec du Wasabi pour commencer tout comme Samuel et les filles prirent un mélange de sushi, nems et d'autres spécialités diverses. Tout le monde retourna à la table quelque peu mal à l'aise d'être tous ensemble, Noor lança la conversation dans le vif du sujet.


NOOR : (en regardant Samuel) Alors on avait bien dit que je pouvais poser n'importe lesquelles de questions c'est bien ça ?


SAMUEL : (surpris) Oui, on avait dit ça !


LEÏLA : Noor, s'il te plaît, sois sympa ! On est là pour passer un bon moment d'accord ? 


NOOR : Ba il faut bien poser des questions si tu veux qu'on connaisse autre chose que son côté connard !


SORAYA : (regardant sa sœur) Nounouche ! 


SAMUEL : (voulant apaisé tout le monde) Il y a pas de problème, ton coté direct me plait ! J'avais bien compris que tu n'allais pas me faire de cadeau en acceptant de venir dîner.


NOOR : A ba vous voyez ! Bon alors, laissez-moi réfléchir un peu ... 


LEÏLA : On n'est pas là pour lui passer un interrogatoire non plus ?!


NOOR : Ba si comment tu veux qu'on en sache plus sur lui sinon ?!


SAMUEL : (touchant la cuisse de Leïla sous la table) C'est bon, t'inquiètes , elle a raison comment tu veux qu'elle me connaisse vraiment si elle ne me pose pas des questions ! Mais saches Noor, que si tu te demandes si j'ai de vrais sentiments pour ta mère la réponse est Oui ce n'est pas la peine de chercher plus loin ! 


NOOR : Non, je me demandais seulement s'il y avait d'autres familles qui étaient heureuses et que vous avez brisé à cause d'une simple envie de baiser ? 


LEÏLA : NOOR ! Ça va pas !!!!


SAMUEL : A oui carrément !!! Tu ne rigoles pas dit donc et bien pour répondre à ta question. 


LEÏLA : Non Samuel ne répond pas, tu n'as pas a lui répondre, c'est plus que déplacé Noor ! 


SAMUEL : Non c'est bon, Tu veux une réponse aussi franche que ta question je suppose ? 


NOOR : Ba oui bien sûr ! A par si vous êtes trop lâche pour assumer vos actes ! 


SAMUEL : Tu n'as pas froid aux yeux pour une ado ! 


NOOR : Si vous le dites, en attendant j'attends toujours la réponse à ma question ! 


SAMUEL : Elle arrive, t'inquiète pas... (se grattant la barbe pour trouver comment lui répondre sans que Leïla ne le prenne mal elle aussi) Et bien, brisé des familles comme tu dis, je pense pas, mais rendre cocu des hommes maris effectivement ça mets déjà arrivé avant ! Je pense qu'au départ il y a déjà quelque chose de brisée pour que l'une des deux personnes mariées se laisse séduire par une autre personne que son conjoint, tu penses pas ? 


NOOR : (ayant aucune réponse cinglante à lui offrir) Et bien je suppose oui ! Mais ce n'est pas une raison pour briser d'avantage une famille soudée même s'il y a des fissures.


SAMUEL : Mais saches qu'avec ta mère cela n'a jamais était un jeu et ne le sera jamais ! J'ai de réels sentiments pour elle. 


Samuel & Leïla n'avaient jamais vraiment parlé des anciennes conquêtes de Samuel auparavant. Mais en vue de l'expression de l'infirmière, Samuel se rendit compte qu'ils auraient du depuis le temps en parler ensemble avant de sortir ça comme cela devant tout le monde, cette part de son passé, Samuel n'aimait pas en parler, mais elle était bien là malheureusement. 


SORAYA : Bon tu as eu ta réponse Noor, on va peut-être aller faire la queue pour un wok ! Rémy tu viens aussi ? 


REMY : (voyant les gros yeux de Soraya qu'elle lui faisait) Oé si tu veux, je te suis ! 


Tous les trois se levèrent en se dirigeant vers le buffet pour prendre le nécessaire pour pouvoir faire leur wok cuisiné plus loin. Ceux qui laissèrent le temps à Leïla & Samuel de discuter quelques minutes de la réponse de Samuel donné à Noor.


SAMUEL : (voyant que sa réponse avait blessé Leïla) Je suis désolé ! J'ai juste voulu être honnête ! Mais tu sais très bien que ça n'a jamais était un jeu avec toi et que tu es la seule avec qui j'ai toujours voulu plus ! Tu me crois ? 


LEÏLA : Oui je te crois mais ça fait quand même mal au fond ! 


SAMUEL : C'est vrai qu'on en a jamais discuté, c'était il y a longtemps pendant mon internat toutes ses conneries-là ! Mais si tu veux qu'on en parle ensemble, il y a pas de soucis ! D'accord ?


LEÏLA : peut-être, mais maintenant, elle va penser que tu joues avec moi comme avec les autres. Et par conséquent elle en déduira qu'il faut qu'elle continue de désapprouver notre relation ! C'est une Ado Samuel, tu n'avais qu'à juste lui mentir. 


SAMUEL :(prenant la main de Leïla dans la sienne) Je pensais que être honnête serait mieux ! J'aurai dû m'abstenir, j'en suis désolé ! 


LEÏLA : J'espère juste que ça empira pas les choses c'est tout et par pitié ne soit plus aussi honnête sur ce genre de chose avec elle ! 


SAMUEL : (embrassa le dos de la main de Leïla) Promis ! Le jour où tu voudras me questionnait sur les femmes qui n'ont jamais compté saches que je te dirai tout ce que tu veux savoir ! 


LEÏLA : J'ai compris pour le moment, ce n'est ni l'endroit ni le moment pour en discuter !


Noor, Soraya & Rémy arrivèrent avec leurs assiettes fumantes remplies. 


REMY : Si vous voulez manger du wok vous ferez mieux d'y aller maintenant car les buffets se vident vite !


LEÏLA : (se retournant pour regarder en direction des buffets presque vides) effectivement, il ne reste plus grand chose, mais vas-y Samuel si tu en veux, je vais pas trop forcer sur la nourriture ce soir, j'ai pas envie de passer ma nuit a tout renvoyer au cas où mes nausées reviendraient. 


SAMUEL : (se levant) Tu es sûr ? 


LEÏLA : Oui va t'en préparé un !


Samuel quitta donc la table laissant la petite famille seule en allant se faire un wok comme les autres avait fait avant lui.


NOOR : Je suis désolé maman ! j'avais promis d'être adulte et avec ma question à le con, j'ai bien vu que ça t'avait mis mal à l'aise.


LEÏLA : C'est pas grave Noor, Mais je ne veux surtout pas que tu crois que Samuel joue avec moi. Notre attirance était réciproque et puis avec ton père ce n'était déjà plus comme avant depuis que ton frère n'est plus là, tu sais.


NOOR : (baissant la tête) Je sais ! Je vais arrêter de foutre la mauvaise ambiance avec mes questions déplacées promis ! 


LEÏLA : D'accord! Quand tu te sentiras prête, je te dirais tout ce que tu veux savoir, tu sais?!


NOOR : Oui je sais, J'avais pas l'intention de provoquer une dispute entre vous, tu crois que l'on peut quand même finir la soirée dans une meilleure ambiance que là ?


LEÏLA : Tu n'as rien provoquer du tout Noor mais je pense que oui si tout le monde mets du sien !


Samuel posa son assiette chaude sur la table avant de se rasseoir à place, tout en jaugeant de l'ambiance à table! Il ne perçut aucune colère palpable ce qui fût bon signe. Cependant, Tout le monde mangea son wok dans un silence quelque peu gênant. 


SORAYA : (ayant fini son assiette en première) Sinon vous devez en avoir vu des choses aberrantes en obstétrique comme dans les autres services je suppose.


SAMUEL : (avalant ce qu'il avait dans la bouche avant de lui répondre) Oui bien sûr ! Par moments, on se demande si ce n'est pas une mauvaise blague quand on voit certains cas !


REMY : Oé, c'est clair !!! Comme avec la femme qui a accouché de son 6ème enfant la semaine dernière a peine elle avait accouché qu'elle programmait déjà le 7ème avec son mari ! Les gens sont fout quand même !! 


Le reste du repas se passa plus tranquillement qu'il n'avait commencé. Samuel raconta quelques anecdotes sur son boulot et comment il était devenu génycologue-obstétricien pendant le dessert dans une assez bonne ambiance. Noor n'osera plus trop parler après sa frasque de début de repas. Ayant fini le repas, Samuel demanda l'addition à la serveuse. Après avoir payé, tout le monde s'accordait pour partir du restaurant et se dirigea vers la voiture noire de Leïla.


SAMUEL : Bon ba j'espère que vous avez passé un bon moment !


NOOR : Si on mets de côté mes conneries oui assez ! 


Leïla ouvrit les portes de la voiture pour que tout le monde monte dedans.


SORAYA : (avant de monter dans la voiture) En tout cas merci pour l'invitation ! Ce n'était pas si catastrophique qu'on aurait pu penser ! 


SAMUEL : Il y a pas de quoi ! 


REMY : Oui, il n'y a pas eu besoin d'appeler ni les pompiers ni les flics donc oé impeccable ! 


SAMUEL : Voyant sous cet angle ! 


Ne sachant pas trop comment se quitter, Leïla et Samuel se regardèrent quand Noor qui s'était déjà installer à l'arrière de la voiture ouvrit son carreau.


NOOR : Vous savez vous pouvez vous embrasser qu'on finisse de ses moments de gêne ! Je peux le supporter, je vais pas piquer une crise. Faites juste un signe avant comme ça, je regarde ailleurs hein ! 


LEÏLA : Noor ! 


Rigolant de la réplique de Noor, Samuel fit un signe à Noor de tourner la tête tout en approchant son visage de celui de la belle infirmière. Il mourrait d'envie de l'embrasser depuis qu'il l'avait quitté plus tôt chez elle. Noor rigola elle aussi de ce qu'elle avait dit et tourna la tête vers l'habitacle de la voiture. Quelque peu gênée de la situation, Leïla se contenta de poser ses lèvres furtivement sur celle de son amant tandis que ce dernier attrapa le visage de sa tendre entre ses mains pour lui faire un vrai baiser avant de se quitter. 

  • CHAPITRE XXVIII


Samuel était rentré seul et toujours en vie de ce dîner qu'il avait improvisé totalement. Il aurait bien aimé que l'infirmière passe la nuit avec lui, mais savait pertinemment qu'elle aurait refusé s'il lui aurait proposé. Il passa donc la nuit seul dans son lit a repensé à leur soirée qui ne s'était pas transformée en une catastrophe finalement. Samuel ne portait toujours pas dans son cœur les filles de Leïla surtout l'adolescente, mais cette dernière lui avait prouvé tout de même qu'elle pouvait être sympa et drôle quand elle le voulait. Elle avait ce même sens de l'humour et de la répartie que lui et cela lui plaisait. 


Le réveil du médecin sonna ce qui lui fit faire un bon, l'heure de se rendre de nouveau à l'hôpital pour une nouvelle garde était déjà arrivé, sans attendre ni prendre le risque de se rendormir, Samuel se leva de son lit afin d'aller se préparer pour cette nouvelle journée. 


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Samuel était en binôme avec Rémy pour la journée, le médecin ne savait pas trop s'il devait ou non parler avec lui du dîner de la veille. Il préféra donc ne rien dire est resté professionnel avec lui comme il le faisait tout le temps et avec tout le monde. Un peu moins lorsqu'il travaillait avec Leïla. Après avoir enchaîné plusieurs consultations, Samuel proposa à Rémy de prendre une pause. 


SAMUEL : (refermant le dossier de leur dernière patiente) La prochaine patiente n'est que dans 15 mins, ça te dit un café ? 


REMY : (étonné de sa proposition) Oui, pourquoi pas ! 


SAMUEL : (se levant du tabouret sur lequel il était assis) C'est parti alors. 


Rémy suivit le médecin jusqu'à la salle de pause sans un mot, toujours étonné de voir Samuel de meilleure humeur qu'à son habitude lorsqu'il travaillait avec lui. Au sein de l'hôpital, Samuel avait une réputation bien tranché au sein du personnel. Il était toujours très professionnel légèrement trop professionnel pour certains et ne laisser jamais la place à la détente. Samuel se dirigea vers la machine à café afin d'avoir son café, ce qui n'étonna pas du tout Rémy qui s'installa à la table que disposait la pièce attendant que Samuel est fini de se servir son café. 


SAMUEL : (tendant la tasse à Rémy) Tiens !


REMY : (étonné, hésitant) Euh... 


SAMUEL : Tu n'en veux pas ? Je n'ai pas craché dedans ! 


REMY : (rigolant tout en prenant la tasse dans les mains) Non, ce n'est pas ça c'est juste que... non rien. 


SAMUEL : (mettant une nouvelle tasse vide) C'est juste que quoi ? Que d'habitude, je te laisse prendre ton café tout seul et que je me sers toujours en premier, c'est ça ?


REMY : Oui ! 


SAMUEL : (faisant le tour de la table avec son café en main) Arrête de te demander pourquoi et profite, je suis de bonne humeur aujourd'hui ! 


REMY : (avant de prendre une gorgée de café) C'est noté ! 


SAMUEL : (s'assoyant en face de Rémy, regardant sa tasse, hésitant) Le dîner d'hier soir tu en as pensé quoi ? 


REMY : (de nouveau étonné, avalant de travers son café) C'est bien. 


SAMUEL : Bien ? 


REMY : Ba qu'est-ce-que voulez-vous que je vous dise ! 


SAMUEL : J'en sais rien, en fait, je ne sais même pas pourquoi je te demande ça ! Oublie, (avalant le fond de son café tout en se levant) la prochaine patiente doit être déjà là ! 


Rémy fit de même tout en se levant avant de rejoindre Samuel qui était déjà dans le couloir en direction de la salle de consultation qu'ils avaient quitté il y quelques minutes de cela. 


*************************************

Au moment ou Samuel libéra sa dernière patiente en consultation, il entendit qu'on l'appela à travers les hauts parleurs que disposait l'hôpital, il était attendu au téléphone de l'accueil. Surpris, il se dirigea tout de même vers l'accueil, descendant à toute vitesse les marches. Arrivé devant le comptoir de l'accueil, il constata que Leïla était également présent face à l'ordinateur. Une autre infirmière lui tendit le combiné de téléphone, mais au lieu de le prendre, il fit le tour du comptoir en passant par la même occasion sa main tout le long des omoplates de l'infirmière. Samuel prit donc enfin le combiné du téléphone ne sachant pas qui était à l'autre bout du fil. De son geste, Leïla lui sourit avant de retourner à son écran. Voyant bien que Leïla était énervée, car elle se battait avec l'ordinateur, Samuel se mit derrière, coinça le combiné entre son oreille et son épaule en attendant que l'on réponde à l'autre bout du fil et profitant de ses deux mains libres commença à masser les épaules de Leïla. 


LEÏLA : (s'abaissant pour ne plus que Samuel l'a touche) Arrête s'il te plaît Samuel !


SAMUEL : (étonné de son attitude tout en enlevant ses mains) Pourquoi? Qu'est-ce-qu'il y a ? Tu aimes ça d'habitude.


LEÏLA : Oui peut-être mais on est à l'hôpital-là et tu sais très bien que je préfère rester professionnelle ici !


SAMUEL : (s'accoudant à côté d'elle) Ok, je voulais juste que tu te relaxes avant de casser ce pauvre ordinateur ! 


LEÏLA : Je sais pas ce qu'il a il ne veut rien m'enregistrer, ça fait trois fois que je recommence ! 


L'interlocuteur de Samuel se fait entendre au bout du fil avant qu'il n'est l'occasion de répondre à l'infirmière. Commençant à parler avec la personne au téléphone, Samuel prit la souris des mains de Leïla pour lui faire son enregistrement, car s'était simplement un oubli de la part de l'infirmière lors de l'acceptation de l'enregistrement du fichier de cocher une case. Samuel se pencha et sourit d'un sourire de grande satisfaction à Leïla tout en faisant la manipulation à l'écran. Il ne put s'empêcher de lui déposer un baiser sourd après avoir fini avec l'ordinateur en même temps qu'il écoutait son interlocuteur répondre à sa question. Leïla prononça un merci muet ainsi qu'un sourire en réponse à sa manipulation ainsi que son baiser. Ayant fini avec le planning, Leïla se leva du fauteuil pour finir sa journée de travail laissant Samuel finir sa conversation au téléphone.


*******************************************


Leïla sorti de la salle de pause avec ses affaires dans les mains pour rentrer chez elle après sa journée de travail quand Samuel l'a rattrapa au milieu du couloir. 


SAMUEL : Tu t'en va déjà ? 


LEÏLA : (se retournant) Oui, j'ai fini mon service pourquoi ? 


SAMUEL : (caressant l'avant bras de Leïla) Ça fait un moment qu'on ne sait pas vu rien que tous les deux. Ça te dirait pas de passer la nuit chez moi ? Ma garde se termine d'ici une heure ! 


LEÏLA : Oui, pourquoi pas ! Il faut juste que je passe chercher les nouveaux papiers au cabinet de Maître Clement et puis prévenir les filles dit-moi quand tu seras chez toi et je viendrai. 


SAMUEL : Les nouveaux papiers ? 


LEÏLA : Ba oui étant donné que Bilel a arraché les précédents ! Je ne compte pas abandonner la procédure. Il faut que tout cela cesse j'en ai marre de son comportement.


SAMUEL : Tu as raison, je ne peux pas trop discuter là car je dois voir une patiente mais si tu veux on en discute ce soir ? Je t'envoie un sms quand je suis rentré ça te va ?

 

LEÏLA : Ça me va ! A tout à l'heure alors.


Le couple se quitta sur ses paroles. Samuel repartit d'où il venait, content que l'infirmière est accepté son invitation. Une nouvelle fois, il espérait juste qu'aucune urgence ne vienne briser ses plans pour la soirée. 



  • CHAPITRE XXIX


Aucune urgence en vue, Samuel quitta l'hôpital avait que la situation ne change. Il avait une idée pour sa soirée avec l'infirmière qui lui trotta dans la tête depuis qu'il avait vu Leïla aussi énervé face à son ordinateur. Arrivé chez lui, il monta dans la salle de bain qui disposait d'une baignoire avant que Leïla n'arrive. A peine avait-il fini d'exécuter son plan qu'il entendit la voix de Leïla l'appelé en bas. Vérifiant une dernière fois que tout était parfait, Samuel lui répondit qu'il était à l'étage.


LEÏLA : (tout en arrivant à la dernière marche de l'escalier) Tu es où Samuel ? 


SAMUEL : Là !


Samuel sorti de la pièce au fond du couloir dans laquelle il était tout en laissant la porte ouverte à moitié torse nu pour rejoindre Leïla dans le couloir. 


SAMUEL : Tu as fait vite pour venir ! Je t'ai manqué tant que ça ? 


LEÏLA : (posant ses mains de chaque côté de son cou) Un peu oui ! Tu faisais quoi dans cette pièce ? 


SAMUEL : (posant à son tour ses mains sur les hanches de l'infirmière) Et bien va voir par toi-même ! 


LEÏLA : (faisant retomber ses mains pour se diriger vers la pièce) Ok !


Leïla accompagnée de Samuel s'avança donc vers la pièce du fond où elle découvrit une salle de bain avec une baignoire où était dispersé plusieurs bougies allumées.


LEÏLA : (étonnée) Des bougies ?! 


SAMUEL : Quoi ça te plaît pas ? J'avais pensé que ça te plairait, mais je peux les éteindre si tu préfères !


LEÏLA : Je n'ai jamais dit ça, c'est juste que je suis surprise. 


SAMUEL : (tout en l'embrassant dans le cou) Donc tu veux bien inaugurer cette baignoire avec moi ? 


LEÏLA : (se retournant pour lui faire face avec un grand sourire) Avec plaisir ! 


Content que sa petite surprise est eut l'effet escompté, Samuel glissa sa main du cou de Leïla à ses cheveux. Cette dernière alla à la rencontre des lèvres de son amant tout en posant sa main sur la barbe de Samuel. Après quelques instants à s'embrasser tout en se déshabillant, ils se retrouvèrent dans la baignoire pleine de mousse. Heureusement pour Samuel, le robinet de la baignoire se trouvait au milieu et non sur le côté pour son dos puisque Leïla était entrée en premier dans la baignoire laissant Samuel s'asseoir derrière elle, elle en profita pour se blottir contre son torse tout en jouant avec la mousse abondante que Samuel avait mise au préalable dans la baignoire. Le médecin quant à lui ne put s'empêcher de balader ses lèvres dans le cou de sa belle tout en remontant vers son oreille, ce qui ne laissa pas indifférent l'infirmière.


LEÏLA : J'arrête si tu préfères ! Humm !! 


SAMUEL : Ce gémissement veut-il dire que tu apprécies ?! 


LEÏLA : (souriante tout en se tournant légèrement pour regarder Samuel) peut-être ! 


SAMUEL : tu n'es pas sûr ? J'arrête si tu préfères ! 


LEÏLA : (tout en lui déposant de rapides baisers) Non je rigole, c'est très agréable ! Même plus qu'agréable.


Leïla se repositionna contre le torse de Samuel pour apprécier davantage le moment. Le beau docteur en plus se baladait ses lèvres baladait ses doigts le long du bras de l'infirmière avant de passer sa main sur le ventre de cette dernière pour l'enlacer d'un bras. Tous les deux restèrent dans la baignoire un bon moment au point que l'eau de la baignoire commençait à devenir glacée ce qui les décida à sortir de cette dernière. 


*******************************


Après une nuit tout aussi agréable que leur soirée dans la salle de bain. Le réveil de Samuel sonna, ce dernier se leva en essayant de ne pas réveiller Leïla. Il la contempla quelques instants toujours endormie avant de quitter la chambre pour préparer le petit-déjeuner. Il essaya de ne pas faire trop de bruit pour qu'il puisse avoir le plaisir de la réveiller. Ayant fini de préparer tout, il monta les escaliers sur la pointe des pieds et entra dans la chambre, par chance Leïla était toujours enroulée dans les draps endormis. Délicatement, Samuel s'assit au bord du lit, se pencha et caressa le bras de la belle infirmière qui ouvrit les yeux à ce seul contact. 


SAMUEL : (souriant) Bonjour ! 


LEÏLA : (lui rendant son sourire tout endormie) Bonjour !


SAMUEL : Le petit déj est prêt si tu veux. 


LEÏLA : (un peu plus réveillée) Il est quelle heure ? 


SAMUEL : Il doit pas être loin de 8 heures je pense. 


LEÏLA : (soulagée) Ok ! 


SAMUEL : Tu as quelque chose de prévu ce matin ? Car il me semblait que tu commençais que ce soir ta garde comme moi non ?


LEÏLA : (se redressant) Non c'est juste que je n'aime pas me lever tard, ça a jamais était dans mes habitudes !


SAMUEL : Moi non plus mais une grasse matinée de temps en temps c'est pas mal non plus !


LEÏLA : Je n'en doute pas !


SAMUEL : (se levant du lit) Tu me rejoins en bas ? 


LEÏLA : Laisse-moi quelques minutes pour enfiler des vêtements et j'arrive !


SAMUEL : (sortant de la chambre) Tu peux descendre toute nue cela ne me gêne absolument pas. 


En réponse à cette suggestion quelque peu explicite de la part de Samuel, Leïla lui balança son oreiller à travers la chambre. L'oreiller alla s'écraser contre le mur de la chambre, ce qui fît rire Samuel.


SAMUEL : (se retournant en voyant l'oreiller atterrir sur le mur) Loupé ! 


Samuel retourna dans la chambre qu'il n'avait quitté que d'un pas pour ramasser l'oreiller qui était tombé sur une commode. 


SAMUEL : (s'approchant dangereusement de Leïla) Tu veux jouer à ça ? 


LEÏLA : (rigolant) J'oserai pas voyons ! 


Voulant s'amusé lui aussi , Samuel remit l'oreiller sur le lit à côté de Leïla tout en se penchant sur la belle. Tout sourire, il avança ses lèvres sur celle de l'infirmière pour ensuite se mettre à la chatouiller ! Étant sensible tactilement, Leïla éclata de rire à ses chatouilles jusqu'au moment où Leïla fût prise de légers vertiges, ce qui coupa court à leur petit jeu enfantin. Voyant le changement soudain de son visage, Samuel s'arrêta de la chatouiller et descendit du lit.


SAMUEL : Ça va ? Je ne t'ai pas fait mal au moins ? 


LEÏLA : (essayant tant mieux que mal de ne pas vomir) Non, t'inquiètes pas, c'est juste que depuis quelques jours j'ai des petits vertiges de temps en temps ! 


SAMUEL : Et tu as était voir ton médecin traitant ? 


LEÏLA : Non pas encore ! 


SAMUEL : (voulant plaisanter) Je t'ausculterai bien mais mon diagnostic serait pas celui d'un généraliste !


LEÏLA : (se levant du lit enrouler dans un drap) Tu es drôle dit donc ! Crois-moi, je me passerai de ton diagnostic. J'irai au médecin avant d'aller à l'hôpital cette après-midi. 


SAMUEL : Je te laisse tranquille dans ce cas. 


Samuel quitta la chambre pour regagner la cuisine où il avait préparé le petit-déjeuner pendant que Leïla remise de ses légers vertiges, s'habilla puis descendit les escaliers pour rejoindre Samuel dans la cuisine. Rare fut les fois où c'était elle qui avait juste que les pieds à mettre sous la table, alors comme à son habitude elle alla se servir. 


SAMUEL : Tu fais quoi ? 


LEÏLA : (étonnée) Ba je me sers, tu le vois !


SAMUEL : Va t'asseoir plutôt et dis moi ce que tu veux, je te servirai !


LEÏLA : Tu n'es pas obligé Samuel, ça va mieux !


SAMUEL : Peut-être mais j'ai envie de te servir quand même ! 


LEÏLA : (abandonnant le combat en allant s'asseoir) ok dans ce cas, je voudrais bien un café !


SAMUEL : (sur le ton de la plaisanterie) Tout de suite Madame et avec ceci ? Car tu vas manger quelque chose quand même ? 


LEÏLA : Étant donné qu'a chaque chose que j'avale quelque chose ça tendance à ressortir aussitôt non merci ! 


SAMUEL : (prenant un air plus qu'inquiet) Attends deux secondes-là ! Tu es en train de me dire que tu as des nausées aussi ? 


LEÏLA : Oui, il doit y avoir quelque chose qui tourne pas rond dans mon estomac c'est tout mais avant que tu me redises que je dois aller au médecin, je t'ai déjà dit que j'irai cette après-midi donc pas besoin d'avoir cette expression inquiet sur ton visage ! 


SAMUEL : (ne sachant pas trop comment formuler sa question) Tu es sûr que cela peut-être que ça ? 


LEÏLA : Qu'est-ce-que tu veux que ça soit à par un virus grippal ? J'ai juste besoin d'antibiotiques. 


SAMUEL : (ne voulant pas la faire paniquer pour rien) Oui probable. 


Les symptômes que présenter Leïla avaient semé de gros doute dans l'esprit de Samuel, trop de femme qui venait le consulter présenté ses symptômes, mais il ne voulait pas faire paniquer Leïla en lui donnant son opinion à propos de ses symptômes. Dans un autre sens, cela était presque impossible que cela soit ça, le couple ne faisait pas tellement attention c'est vrai mais il savait aussi que Leïla ne rigolait pas avec sa contraception tout comme elle était a cheval sur certainement chose. Et puis ils n'avaient plus 20 ans non plus ce qui réduisait considérablement la probabilité que ce soit cela ! En tout cas, Samuel se rassura de cette manière, car se voir père n'était pas du tout dans les plans du médecin, il avait déjà du mal à supporter les enfants pourtant grand de Leïla alors devoir partager l'infirmière avec un nouveau-né, c'était hors de question. Chassant cette idée absurde de grossesse, Samuel quitta son domicile pour de nouveau se rendre à l'hôpital. 


  • CHAPITRE XXX


Entrant dans la salle de soin, Samuel vit l'infirmière qui était en train de préparer des piluliers pour ses patients, il ne put s'empêcher de jouer un peu en se dirigeant vers elle tout en posant ses mains sur les yeux de l'infirmière.


SAMUEL : (sur un ton coquin) Qui est cette magnifique infirmière ?! 


LEÏLA : (enlevant les mains de Samuel de ses yeux) J'ai pas envie de jouer Samuel, j'ai du boulot !


SAMUEL : (déçu) Euh Ok, ça va ? 


LEÏLA : (exaspérée) Oui ! C'est juste que je voudrais bien finir ce que je suis en train de faire sans que tu viennes me distraire ! 


SAMUEL : (caressant le haut de son dos) Moi ? Te distraire ? Jamais, je n'oserai pas voyons.


LEÏLA : (se levant de son tabouret pour échapper au contact de Samuel) Tu n'as pas des patientes à voir ? 


SAMUEL : (surpris de son attitude) Je viens de finir de faire mon tour, en parlant de patientes, tu as était voir le tien de médecin pour tes vertiges ? 


LEÏLA : (en omettant volontairement la prise de sang) Non, je n'ai pas eu le temps, quand je suis sorti de la prison, j'ai du déposer les papiers au cabinet d'avocat et puis il était l'heure que je vienne bosser donc voilà de toute façon une journée de plus ou de moins cela ne changera rien.


SAMUEL : Attends, Bilel a signé les papiers ?! 


LEÏLA : Oui ! 


SAMUEL : C'est pour ça que tu es... Contrarié ? 


LEÏLA : (prétextant que c'était le divorce qui l'a tracassée) Et bien 25 ans de ma vie viennent d'être mis à terme donc j'ai un peu le droit d'être contrarié !


SAMUEL : (se rapprochant d'elle) Oui bien sûr ! Je n'ai jamais dit le contraire. 


LEÏLA : (s'éloignant de nouveau de Samuel) Bien alors s'il te plaît laisse moi.


Samuel n'insista pas plus et la laissa finir de préparer les médicaments des patients et quitta de nouveau la salle en prenant au passage ce qu'il était venu chercher avant de voir Leïla. Il savait qu'à chaque fois qu'elle allait voir Bilel au parloir, l'infirmière était contrarié pendant quelque temps et qu'il fallait mieux la laisser seule et ne pas insister. Elle lui en parlerait quand elle en aura envie. Le médecin ne se doutait pas que ses doutes plutôt ce matin étaient sur le point de se concrétiser... 


  •  CHAPITRE XXXI


Samuel reprit sa garde préférant ne pas en rajouter avec l'infirmière au risque qu'elle ne se referme plus qu'elle ne l'avait été lors de leur échange dans la salle de pause plus tôt, le médecin la laissa donc tranquille pour le reste de sa garde, poursuivant la sienne de son côté. Tôt, le lendemain matin, Samuel croisa le docteur Delcourt dans la salle de pause. Tous deux s'octroyèrent une petite pause dans leur emploi du temps chargé. 


SAMUEL : (entrant dans la salle de pause, voyant Marianne) Marianne.


MARIANNE : (relevant la tête de son dossier) Docteur Chardeau. 


Toujours contrarié par l'attitude de Leïla depuis quelques jours, sachant que Leïla travaillait avec le docteur Delcourt en ce moment, il hésita tout en attendant son café a demander à Marianne si Leïla s'était confié à elle ne supportant plus d'imaginer le pire sans savoir vraiment ce qu'il se passer réellement dans la tête de sa compagne. Puisque l'infirmière refusée catégoriquement de se confier à lui, il fallait bien qu'il le sache par un autre moyen et le docteur Delcourt était ce moyen même si Samuel savait qu'elle n'était pas la meilleure personne pour divulguer une information sans de réels raisons. Tout en s'installant à côté de Marianne avec son café en main, Samuel chercha la bonne approche auprès du docteur Delcourt afin de ne pas se faire remettre à sa place à la première parole du médecin. 


Plongé dans sa réflexion, Marianne se leva afin de prendre son service. 


SAMUEL : (sortant de ses pensées tout en voyant que Marianne se diriger vers la porte, d'un ton un peu trop fort) Marianne. 


MARIANNE : (se retournant, surprise) Ça va pas d'hurler comme ceci ! 


SAMUEL : (réalisant qu'il avait un peu trop hausser le ton, se raclant la gorge) hmm ! Désolé, ce n'était pas mon intention, mais... Je voudrai vous demander quelque chose. 


MARIANNE : Cela fait 5 mins que vous êtes en face de moi sans ouvrir la bouche mais au moment où je dois prendre mon service, vous voulez me parler ?! 


SAMUEL : Je cherchai juste comment vous le demandez. 


MARIANNE : (tenant la porte ouverte, ironiquement) Le docteur Chardeau qui d'ordinaire est plus que franc et direct avec tout le monde sans se soucier des émotions de personne, cherche ses mots !!! J'en suis stupéfaite, vraiment ! 


SAMUEL : (abandonnant l'idée) Laissez tomber, bonne journée Marianne. (prenant une gorgée de café


MARIANNE : (s'apprêtant à franchir le seuil de la porte, jetant un coup d'œil vers Samuel. Voyant bien qu'il n'était pas comme d'habitude, refermant la porte) Aucunes remarques désobligeantes de votre part ?! (se dirigeant de nouveau vers la table) Ce n'est pas votre genre. Qu'est-ce-qu'il se passe ? Qu'est-ce que vous vouliez me demander ? 


SAMUEL : Rien ! Laissez tomber, je vous dis. 


MARIANNE : C'est au sujet de Leïla, je suppose !


SAMUEL : (relevant la tête surpris qu'elle est deviné) Comment...


MARIANNE : Je commence à vous connaître, Samuel. Si ça avait été au sujet d'un patient vous ne seriez pas si hésitant bien au contraire. 


SAMUEL : Je n'avais pas tort, elle est bien venue vous parler alors. 


MARIANNE : (s'assoyant au côté de Samuel) Effectivement, oui. Mais si vous attendez de moi que je vous dise ce qu'elle m'a confier, ce n'est pas à moi qu'il faut demander, mais elle. 


SAMUEL : Vous croyez que je me tournerais vers vous si elle voulait me le dire. 


MARIANNE : Ce n'est pas à moi à vous dire ce qu'elle a a vous dire !


SAMUEL : Elle me cache bien quelque chose. 


MARIANNE : (voyant qu'elle s'approchait dangereusement de la révélation sans le vouloir) Je crois que j'en ai déjà trop dit. (se levant tout en touchant l'épaule de Samuel) Croyez-moi Samuel, elle vous parlera quand elle sera prête. 


SAMUEL : Elle est bien capable de ne jamais me le dire même si de ma faute même si je ne pense pas que c'est le cas ! 


MARIANNE : Croyez-moi, elle vous le dira. Il faut juste qu'elle soit prête à partager cela avec vous. Si vous voulez un conseil, soyez ouvert d'esprit. 


SAMUEL : (interloqué) Ouvert d'esprit ? Qu'est-ce-que vous voulez dire par cela ? 


MARIANNE : (ouvrant de nouveau la porte, tout en quittant la pièce) Ne réagissez pas comme vous le faites toujours sur le coup de l'annonce. 


Encore plus dans le flou qu'avant qu'il ne demande au docteur Delcourt si elle savait quelque chose, Samuel tourna et retourna la dernière phrase de Marianne avant de quitter la pièce dans sa tête, imaginant des diagnostics graves comme un cancer voir pire, mais dans ce cas pourquoi rester ouvert d'esprit, si c'était cela, l'infirmière devrait savoir qu'il serait là pour elle pour traverser cette épreuve ensemble, elle n'avait pas à le lui cacher.


Toujours sans nouvelle de l'infirmière depuis qu'elle l'avait repoussé la veille au soir, Samuel profita de la fin de son service pour prendre de ses nouvelles en lui téléphonant tout en prenant le chemin du parking de l'hôpital où se trouvait son véhicule afin de rentrer chez lui se reposer avant de reprendre une nouvelle garde, le lendemain. 


Leïla décrocha au bout de l'avant-dernière tonalité avant d'avoir le répondeur. Entendant finalement la voix de Leïla à l'autre bout du téléphone, il commença par des banalités, le médecin savait qu'elle ne lui dirait rien au téléphone en tout cas la vérité sur ce qui l'a tracassé autant. Depuis la discussion avec Marianne plutôt dans la journée, Samuel savait que ce n'était pas lié à la prononciation de divorce avec Bilel, mais plutôt au sujet de sa santé. Il laissa donc Leïla choisir ce qu'elle voulait lui dire sans lui mettre la pression afin qu'elle se confie, mais au lieu de parler de ce qu'espérer le médecin, Leïla lui parla de son divorce ainsi que la réaction de Noor à cette nouvelle. Même s'il voulait savoir au sujet du divorce, Leïla ne lui donna aucune indication sur autre chose qui pourrait l'a tracassé prétextant qu'il n'y avait rien d'autre et qu'elle était fatigué, l'infirmière écourta la conversation téléphonique laissant encore Samuel avec l'intime conviction qu'il avait bien autre chose qu'elle ne voulait toujours pas lui dire qui plus est lié à sa santé s'il en croyait les indices que Marianne lui avait donné.


Ce coup de fils n'eut pas l'objectif espéré, mais renforça de plus belle l'inquiétude du médecin envers sa compagne qui s'éloigna de plus en plus de la femme qu'il aimait. Après des heures à songer à tout cela, Samuel décida d'essayer d'arrêter d'y penser et de laisser l'infirmière le temps qu'il lui faut pour qu'elle se confie à lui d'elle-même et non pas à la forcer d'une manière ou d'une autre à lui dire ce qu'il n'allait pas. 


  • CHAPITRE XXXII


Samuel prit quelques instants entre sa pause déjeuner et ses prochains rendez-vous avec ses patientes pour s'isoler dans une salle rarement occupée afin d'être tranquille. Ayant son ordinateur dans les mains, il ouvrit la porte et constata qu'elle était belle et bien vide. Le médecin s'installa donc à la table et commença à naviguer sur son ordinateur afin de revoir les cas de ses patientes qui avaient rendez-vous avec lui dans l'après-midi. N'ayant pas beaucoup dormir durant sa coupure entre deux longues gardes, suite à ses pensées sur l'attitude de Leïla depuis trop longtemps à son goût, il était au ralenti aujourd'hui puisqu'il avait déjà enchaîné plusieurs longues gardes sans vraiment récupérer entre chaque, il s'endormit donc la tête sur le clavier de son ordinateur portable peu de temps après avoir commencé à voir le dossier de sa première patiente. Plongé dans son sommeil, il sentit une main le caresser délicatement le haut du dos, Samuel se redressa tout en se demandant qui le réveillait comme cela, lorsqu'il tourna la tête, il fut rassuré de voir que c'était Leïla et non quelqu'un d'autre qui l'avait réveillé ainsi. Il ne put s'empêcher de sourire à l'infirmière tout en attrapant sa main droite pour qu'elle se rapproche de lui. Il n'avait pas vu qu'Amanda se tenait dans l'encadrement de porte. 


SAMUEL : (se reculant de la table tout en continuant d'attirer Leïla) Salut toi !


LEÏLA : (souriante) Salut ! Tu ne devrais pas être en consultation à cette heure-ci ? 


SAMUEL : (inquiet de l'heure qu'il pouvait être) Il est quelle heure ? 


AMANDA : (ayant marre de les voir flirter) 14h37 pour être exacte !


Surpris que ce ne soit pas Leïla qui lui réponde, il tourna vite sa tête vers la porte et découvrit la présence d'Amanda ! Samuel lâcha la main de Leïla pour saisir son ordinateur portant tout en se levant.


SAMUEL : Merde, je suis en retard pour mes consults !


Leïla se recula pour laisser passer Samuel. L'infirmière ne s'attendait pas à ce qu'il l'embrasse après toutes les fois où elle lui avait dit de ne pas montrer leur affection sur leur lieu de travail. Samuel quitta donc la pièce tandis que Leïla s'installa à la place de Samuel et qu'Amanda entra finalement dans la pièce pour s'asseoir en face de Leïla sans pour autant fermer la porte de la pièce. Leïla allait commencer à parler quand elle aperçut que Samuel avait oublié des dossiers sur la table.


LEÏLA : (attrapant les dossiers tout en se levant) Deux petites secondes, je reviens.


Leïla sortit de la pièce et aperçu Samuel tourné au bout du couloir, elle se mit donc à courir même s'il était interdit de courir dans l'enceinte de l'hôpital. L'infirmière appela son amant avant qu'il ne rentre dans la salle de consultation. La main sur la poignée de porte, entendant son prénom Samuel s'arrêta net étonnait de voir Leïla courir vers lui.


SAMUEL : (étonné) Qu'est-ce-qu'il y ? 


LEÏLA : (quelque peu essoufflée de son mini sprint) Tu... as... oublié tes dossiers dans la... salle des internes.


SAMUEL : (prenant les dossiers tendus par Leïla) Merci mais c'était pas la peine de prendre le risque de tomber pour des dossiers, tu sais. 


LEÏLA : (ayant repris son souffle) Je sais. (pensant aux conséquences qu'il y aurait eu si elle était tombée) Samuel...


SAMUEL : Quoi ? 


LEÏLA : (regardant le sol) Je voudrai te parler de quelque chose mais pas ici, je pourrais venir te voir chez toi ce soir ? 


SAMUEL : Tu oses me demander si tu peux venir chez moi ? Chez moi, c'est chez toi, je te l'ai déjà dit! Mais oui vient par contre je te préviens que je risque de finir tard avec tout le retard que j'ai pris aujourd'hui.


LEÏLA : C'est pas grave, je t'attendrai !


Voyant que Leïla se fichait de l'heure à laquelle il allait rentrer, cela voulait dire qu'elle était enfin prête à lui divulguer le secret qu'elle gardait en elle depuis quelques jours maintenant. Ce qui le réconforta quelque peu, mais son inquiétude grandissante depuis ses derniers jours prient le dessus tout de même, il ne lui restait plus que quelques heures avant d'avoir enfin une réponse de sa part à part si elle faisait marche arrière entre temps ce qui n'espérer vraiment. Samuel rentra donc dans la salle de consultation afin de commencer ses rendez-vous avec un peu de retard, pressé d'en finir afin d'avoir des réponses à ses questions. 


  • CHAPITRE XXXIII


Arrivant devant chez lui, Samuel fut rassuré de voir que la voiture de Leïla était devant chez lui malgré l'heure tardive qu'il était. Sa présence confirmé bel et bien que ce qu'elle avait à lui dire ne pouvait être qu'important pour qu'elle soit restée à l'attendre aussi tard. Il entra sans faire de bruit, il se doutait bien que la belle infirmière s'était endormie vu l'heure, mais il n'avait pas pu faire plus vite après avoir enchaîner les visites de patientes, il avait fallu qu'il termine de la paperasse administratif dû à ses visites. Après avoir franchi le seuil de la porte, il jeta un coup d’œil rapide au rez de chaussée de la maison, ne voyant pas Leïla il en déduisit que prise de fatigue elle était monter se coucher dans la chambre. Il monta donc les escaliers discrètement pour aller la rejoindre, mais il fut étonné quand il ouvrit la porte de la chambre et qu'il n'y avait personne dans le lit king size de la pièce. Quelque peu inquiet, il redescendit à toute vitesse pour partir à sa recherche. Lorsqu'il arriva dans le salon de la maison, il découvrit rassuré l'infirmière entièrement enroulée dans un plaid endormi sur le canapé. Après l'avoir admiré dormir quelques minutes avec un grand sourire béa sur le visage, Samuel se décida à la réveiller. Elle était ici pour une raison qu'il ignorait, mais qui l'effrayait tout autant. Ses jours derniers, elle avait était tellement distante avec lui qu'il s'était lui aussi mis à réfléchir peut-être un peu de trop sur les raisons de cette attitude alors que tout se passer bien entre eux depuis quelque temps. Tout en espérant que ce n'était pas si grave que cela, il commença par s'accroupir pour lui caressait délicatement la joue afin de la réveiller en douceur. Leïla comme réaction se blottit de plus belle dans le plaid.


SAMUEL : (souriant de sa réaction) Leïla, réveille-toi.


LEÏLA : (ouvrant les yeux en entendant la voix douce de Samuel tout en s'étirant) Tu es rentré ?

 

SAMUEL : Oui mais tu aurais dû aller te coucher dans la chambre au lieu d'être recroquevillé dans ce canapé, tu aurais était mieux installé. 


LEÏLA : (s'assoyant sur le canapé toujours enroulé dans son plaid) Je me suis endormi sans m'en rendre compte, il est quelle heure d'ailleurs ?


SAMUEL : (invitant Leïla a saisir sa main) Passait une heure du matin, il est plus que l'heure de dormir. Viens, on monte se coucher.


LEÏLA : (attrapant la main de Samuel pour le suivre) D'accord. 


Leïla se leva du canapé après avoir quitté son plaid pour suivre Samuel quand la première raison de sa venue ici réapparut comme un flash. Il fallait qu'elle lui parle, cela ne pouvait plus attendre même si s'endormir dans ses bras serait tellement plus plaisant que la conversation qu'elle devait avoir avec lui. Elle s'arrêta net ce qui fît également arrêter net Samuel.


SAMUEL : (surpris qu'elle s'arrête, se retournant vers elle) Qu'est-ce-qu'il y a ? (voyant la tête quelque peu décomposé de Leïla) Ça va ? Tu te sens bien ? C'est tes vertiges qui reviennent ? 


LEÏLA : (lâchant la main de Samuel pour aller se rasseoir sur le canapé) Oui, oui t'inquiètes pas c'est juste que... 


SAMUEL : (la suivant pour ensuite se mettre à genoux aux pieds de l'infirmière) Juste que quoi Leïla, dis-moi ce qu'il y a depuis quelques jours, tu es si distante avec moi pourtant, je trouvais que cela se passer bien entre nous ses derniers temps alors parle-moi s'il te plaît ! 


LEÏLA : (voyant la détresse dans les yeux de Samuel, elle prit ses mains dans les siennes) Il faudrait mieux que tu t'assois avant que j'en dise plus sur mon attitude ses jours-ci. 


SAMUEL : (se relevant pour s'installer à côté de Leïla) Ok, d'accord. Tu sais que tu peux tout me dire hein ! Si c'est à propos de la prononciation du divorce avec Bilel, tu sais que je ne t'ai jamais demandé de divorcer, je m'en fous de ça tant que tu es avec moi, c'est tout ce qu'il m'importe ! 


LEÏLA : (souriant d'un sourire triste tout en regardant leurs mains toujours enlacées) Je sais mais c'est pas ça qui me préoccupe depuis quelques jours...


SAMUEL : Dis-moi alors tu sais que je peux tout entendre ! 


LEÏLA : Justement, j'en suis pas si sur car ce que j'ai a te dire ne te réjouira pas. 


SAMUEL : C'est si grave que ça ? Si tu as peur que je m'énerve, je te promets que j'en ferai rien d'accord, mais dis-le moi juste sans tourner au tour du pot ! 


LEÏLA : (rigolant malgré elle) Ok, Je t'avait dit que j'allais aller voir mon médecin traitant pour mes vertiges et nausées.


SAMUEL : (quelque peu pris de panique) Oui, tu y as était c'est bien. Qu'est-ce-qu'il t'a dit ? C'est grave, c'est ça? 


LEÏLA : (voyant de la panique dans ses yeux, elle caressa sa joue pour qu'il se calme) Chut Samuel... Laisses-moi finir s'il te plaît ! Je n'y suis pas allé en fin de compte, je n'ai pas eu le temps, mais à la place, j'en ai parlé avec Marianne.


SAMUEL : Ok et elle a dit quoi ? 


LEÏLA : Samuel, ce n'est déjà pas facile de t'en parler alors si tu m'interrompes à chaque phrase que je prononce, je vais perdre la force de finir.


SAMUEL : (soupirant) Je suis désolé mais pour que tu m'en parles c'est que ce n'est pas anodin donc je m'inquiète c'est normal ! Mais vas-y continue je me tais. 


LEÏLA : Merci, donc j'en ai parlé à Marianne qui a tout de suite pensait à quelque chose qui ne m'était pas venu à l'esprit avec l'histoire des papiers de divorce et mes filles. Pour être complètement sur, on a décidé de faire une prise de sang. 


SAMUEL : (se frottant la barbe par nervosité) Pourquoi tu ne m'as pas parlé de cette prise de sang ? 


LEÏLA : (mentant pour ne pas empirer la situation pour la suite) Je voulais être sûr des résultats avant de t'en parler. 


SAMUEL : D'accord et ils ont dit quoi les résultats ?


Leïla se pencha pour attraper son sac à main qu'elle avait mis au pied du canapé après avoir fouillé un peu dedans, elle en sorti une enveloppe, mais elle hésita à la donner à son amant.


SAMUEL : (regardant l'enveloppe) C'est les résultats ?


LEÏLA : (regardant elle aussi l'enveloppe) Oui ! 


SAMUEL : Tu veux que je regarde pour te confirmer ce que tu as ? 


LEÏLA : (tendant l'enveloppe tout en se mettant à pleurer) Non ,je sais ce que j'ai. Mais tiens regarde par toi-même car je ne sais pas comment te l'annoncer ! 


Samuel prit l'enveloppe que Leïla lui tendait pour ensuite enlever la feuille des résultats de cette dernière sous un air plus qu'inquiet en vue de l'état dans lequel Leïla était. Avant de lire les résultats, il hésita de peur de ce qu'il allait découvrir en la lisant. Il pria pour que ce ne soit pas un cancer ou un truc tout aussi grave ! 


LEÏLA : (mettant sa main sur la feuille) attends avant de lire... Je te promets que ça mets tomber dessus sans que je le veuille, je veux que tu le saches avant. 


SAMUEL : (intrigué) Pourquoi tu me dis ça ? Comment ça pourrait être intentionnel ? 


LEÏLA : (retirant sa main) Regardes juste tu comprendras. 


Samuel obéit donc à l'infirmière et baissa les yeux sur la feuille. Il n'eut besoin que de quelques secondes pour voir que le taux d'hormone HCG qui est sécrété par le placenta était anormalement élevé ce qui peut signifier qu'une seule chose que Samuel connaissait que trop bien puisqu'il est un spécialiste dans ce domaine. Abasourdi par ce qu'il voyait sur cette feuille, il fût sans réaction immédiate ne réalisant pas vraiment ce qu'il venait de découvrir.


SAMUEL : (relevant la tête de la feuille) C'est tes résultats ? Il n'y a pas de doutes possible ? 


LEÏLA : (jouant avec ses doigts par nervosité) Oui... Ce sont bien les miens. Si ça peut te rassurer, je ne compte pas le garder.


SAMUEL : (énervé de ce qu'elle venait de lui dire) Pardon ?! Attends deux secondes-là, tu as déjà pris une décision avant de me dire que tu étais enceinte ! C'est pas un truc qu'on doit décider ensemble non? Tu ne le sais pas depuis, aujourd'hui, je me trompe ? Les résultats sont datés de 3 jours en arrière donc ne me ment pas ! 


LEÏLA : (d'une voix peu assurée et basse) Effectivement, je le sais depuis 3 jours mais je ne voulais pas te le dire !


SAMUEL : (redoublant de colère) Encore mieux là et je peux savoir pourquoi ? Je suis plus que concerné, il me semble a par s'il n'est pas de moi bien sûr ! 


LEÏLA : (blessée de ses mots, quittant le canapé où elle était assise) Je savais bien que te le dire était une erreur ! La preuve, tu redeviens un con sarcastique ! 


Voyant qu'il l'avait blessé avec ses mots intentionnellement sans trop le vouloir. Samuel se leva à son tour pour se rapprocher de l'infirmière.


SAMUEL : (tendant le bras pour toucher Leïla) Je suis désolé c'est sorti tout seul, je ne le pensais ni le pense. Pardonne-moi, mais c'est le choc de la nouvelle, il faut juste que je la digère.


LEÏLA : (reculant) Ne me touche pas ! Parce que tu crois que c'est simple pour moi au moins ? Tu crois que j'ai été super heureuse de l'apprendre ? 


SAMUEL : (rabaissant son bras, parlant d'une voix plus basse) Non, bien sûr que non. Mais s'il te plaît revient t'asseoir sur le canapé qu'on puisse en discuter !


LEÏLA : (toujours énervée) Pourquoi faire ? Pour que tu me sortes encore des saloperies comme tu viens de le faire ! Je sais que tu n'en veux pas et moi non plus, mais t'inquiète pas, je vais m'en charger toute seule, j'ai pas besoin de toi ! 


Tout en lui parlant Leïla attrapa son sac à main et parti en direction de la cuisine chercher son blouson laissé sur l'une des chaises près de l'entrée. Samuel lui emboîta le pas, la regardant impuissant rassemblé ses affaires dans l'intention de s'en aller. Fallait-il qu'il la retienne ou non ? 


  • CHAPITRE XXXIV


Sans trop réfléchir, profitant que Leïla rassemblait ses affaires dans l'intention de quitter la maison, Samuel se dirigea vers la porte d'entrée afin de barrer l'accès à l'infirmière. Tout ce qu'il savait pour le moment, c'est qu'il ne voulait pas qu'elle parte et surtout pas dans l'état où elle était. Ses mots l'avaient blessé, il en était conscient, mais par moment son côté sarcastique réapparaissait sans crier garde il ne pouvait pour maintenant que s'excuser encore et encore de ses paroles si déplacées surtout envers l'amour de sa vie. Le choc de cette grossesse le fît tellement tomber de haut, fonder une famille pour lui était tellement impossible dans le sens où n'ayant pas eu une enfance avec une vraie vie de famille comme celle de Leïla avec ses filles et Bilel. Il s'était interdit de répéter les mêmes erreurs que son père et n'avait donc jamais envisager avec aucune de ses anciennes conquêtes ne serait-ce que d'envisager de fonder une famille. Et puis il est tellement exclusif qu'il savait qu'il ne supporterait jamais qu'un enfant s'immisce entre lui et sa femme en tout cas l'ancien lui le pensait ! Accolé de tout son poids contre la porte fermement déterminé à ce que Leïla ne s'en aille pas, il regarda cette dernière arrivait vers lui de pied ferme bien déterminé elle aussi a passé cette porte ! 


LEÏLA : (se plantant devant lui toujours en colère) Laisse-moi partir Samuel !!! 


SAMUEL : (la regardant droit dans les yeux) Non, Je peux pas te laisser partir comme ça ! 


LEÏLA : Et tu vas faire quoi me garder ici de force ? Pour la dernière fois pousses-toi de mon chemin Samuel !! 


SAMUEL : Je veux juste que tu te calmes pour que l'on puisse discuter, tu comprends ?! Si tu pars maintenant, je sais que tu vas me quitter ! 


LEÏLA : (tendant la main vers la poignée de la porte) Qu'est-ce-que tu en sais ! J'ai juste envie de rentrer chez moi donc bouge de cette porte s'il te plaît ! 


SAMUEL : (mettant ses mains de chaque côté du visage de Leïla pour qu'elle le regarde dans les yeux) Regarde-moi Leïla ! Je veux qu'on parle de ce bébé pas qu'on se quitte comme ça ! 


LEÏLA : (le regardant dans les yeux toujours avec sa main sur la poignée de la porte) A quoi bon ça reviendra au même de toute façon ! On n'a pas besoin de discuter, je sais déjà que tu n'en veux pas et moi non plus donc la décision est déjà prise ! 


SAMUEL : (la regardant toujours dans les yeux) C'est bien toi qui es venue ici pour qu'on en parle ! Donc pourquoi quand je veux en discuter avec toi, tu t'enfuis ? Si c'est parce que j'ai agi comme un con en découvrant les résultats, je m'excuse ! Tu sais que je peux être con parfois ! Laisse-nous une chance d'en discuter.


LEÏLA : (se mettant à pleurer tout en lâchant la poignée) Et tu en vois le résultat ! 


SAMUEL : (essuyant avec son pouce une larme sur la joue de Leïla) On va reprendre depuis le début... Se rasseoir et discuter calmement de la suite, tu veux bien ? 


LEÏLA : (passant sa main dans ses cheveux) Je ne sais pas si j'ai la force de me disputer encore avec toi là ! 


SAMUEL : (enlevant ses mains du visage de Leïla) Je ne veux pas non plus me disputer avec toi mais tu sais qu'il va falloir en discuter, on ne peut pas faire comme si que ce n'était pas important. 


Samuel s'écarta de la porte espérant que Leïla ne décide pas d'en profiter pour partir comme elle l'avait prévu il y a encore quelques minutes et se dirigea vers l'îlot central de la cuisine pour laisser l'infirmière décider de ce qu'elle voulait faire soit en discuter ou bien partir. Samuel avait réussi grâce à ses excuses et ses mots à faire partir toute la colère qu'elle avait en elle juste avant de partir cependant il n'était pas sûr à 100% que cela la fasse rester pour parler. Épuisée de toute cette histoire, Leïla suivit Samuel jusqu'à l'îlot pour re déposer ses affaires sur une des chaises présente et s'installa au comptoir sans dire un mot. Samuel se retourna après avoir pris deux verres dans la cuisine et ne put s'empêcher de sourire en voyant que Leïla l'avait suivi. 


SAMUEL : (souriant tout en posant les verres sur l'îlot) Tu veux boire quelque chose ? De l'eau ?


LEÏLA : Oui, je veux bien un verre d'eau. 


SAMUEL : (se dirigeant vers le frigo en inox) Ça marche... (hésitant) Je peux savoir de combien de semaines, tu es ? 


LEÏLA : 5 semaines. 


SAMUEL : Ok. (réfléchissant tout en versant l'eau dans le verre) Si je calcule bien ça nous ramène a quand j'ai acheté la maison ! Peut-être même la saint valentin.


LEÏLA : (tête baissée) Si tu le dis... 


SAMUEL : (tendant le verre d'eau à Leïla) Ça veut également dire qu'on a encore pas mal d'option devant nous pour bien choisir.


LEÏLA : (après avoir avalé une gorgée d'eau) Je t'en supplie Samuel, arrêtes de faire comme s'il y avait une chance que je le garde ! Ça me fait plus de mal que de bien là ! 


SAMUEL : Pourquoi pas ? 


LEÏLA : (plus que surprise) Tu plaisantes là ? 


SAMUEL : Je sais que ça peut te paraître étrange venant de moi mais avec toi j'ai déjà fait beaucoup de chose que je n'avais jamais fait avec aucunes autres femmes donc je me dis que puisqu'il est là on pourrait au moins y réfléchir ! 


LEÏLA : Tu dis ça maintenant et quand il sera là ça sera l'enfer que ce soit entre toi et moi ou bien avec mes filles et j'en passe... J'ai beau retourner ça dans tous les sens, interrompre cette grossesse est la meilleure solution pour tout le monde.


SAMUEL : (s'approchant de Leïla avec prudence) Tu vois que les points négatifs là tu seras peut-être surprise de la réaction de tes filles à cette annonce ! C'est plus des enfants et puis je suis vraiment sérieux en te disant que j'aimerais que tu le gardes, j'ai jamais été aussi sérieux ! Je sais aussi que si tu fais ça, tu le regretteras toute ta vie Leïla, je te connais ce n'est pas dans tes principes ! 


LEÏLA : (se levant pour être face à Samuel) Tu me dis ça juste pour m'empêchait d'avoir un poids sur la conscience si j'interromps cette grossesse le reste de ma vie ! 


SAMUEL : Un petit peu...


LEÏLA : (énervée de nouveau quittant à nouveau la cuisine) Et bien je préfère le regretté tout le reste de ma vie plutôt de le faire naître et que ce soit la guerre entre nous ou bien avec les filles !!! 


SAMUEL : (lui rattrapant le bras) Attends, laisse-moi finir ma phrase avant de t'énerver comme ça ! 


LEÏLA : (tirant sur son bras pour qu'il la lâche) Je m'énerve car tu comprends rien ! 


SAMUEL : (lâchant le bras de Leïla) Si je comprends, je t'assure ! 


LEÏLA : Non, car tu es prêt à me dire de le garder juste pour pas que je te quitte après avoir interrompu cette grossesse car tu penses que je serais trop brisé pour être avec toi après ça !


SAMUEL : Tu me crois si égoïste que ça ? 


LEÏLA : Tu en es bien capable Samuel ! 


SAMUEL : Et bien tu me connais pas si bien en fin de compte ! Tu sais très bien que la vie de famille pourrite je connais et je voudrais jamais la même chose pour mon propre enfant !! Mais après tout c'est ton corps et tu as déjà pris ta décision a t'entendre ! Mon avis compte pas, j'ai raison ! Sinon tu n'aurais pas mis autant de temps à me le dire ! 


LEÏLA : (voyant qu'elle l'avait blessé) Je suis désolé, Samuel mais je me suis persuadée que c'était la meilleure solution alors t'entendre me dire que tu veux de cet enfant me fait peur ! Car tu ne sais pas ce que sait d'avoir un enfant, tu dis ça maintenant mais j'ai peur que tu changes d'avis quand il sera trop tard pour faire marche arrière ! 


SAMUEL : On n'est pas obligé de prendre une décision-là tout de suite non plus ?! 


LEÏLA : Non mais je me rapproche dangereusement de la date limite pour IVG, on ne peut pas se permettre de perdre du temps ! 


SAMUEL : Je sais. Mais on ne perdra pas de temps si c'est pour prendre la meilleure solution quelle qu'elle soit ! 


LEÏLA : (se rapprochant de nouveau de lui) Tu vois bien que tu n'es pas totalement sur de vouloir tout chamboulé dans ta vie pour cet enfant !


SAMUEL : C'est pas ça ! C'est juste que l'on est en train de penser à quand il sera là, mais le déroulement de la grossesse peut aussi mal tourner. Je vois tellement de complications dans ce genre de grossesse que te perdre de cette façon, je le supportais pas ! 


LEÏLA : (le serrant dans ses bras pour le rassurer) On en est pas encore là, Samuel ! 


SAMUEL : (la serrant plus force dans ses bras) Je sais... Restes avec moi ce soir s'il te plaît ! J'ai pas envie que tu partes ! 


LEÏLA : (la tête collée sur le torse de Samuel) Seulement si on arrête d'en parler car je suis fatiguée de penser constamment à ça ! 


SAMUEL : D'accord ! 


Voyant l'heure si proche du petit matin et épuisés tous deux d'essayer de convaincre l'un l'autre que c'est la bonne solution, les amoureux arrêtèrent de parler et se dirigèrent vers la chambre principale pour aller se coucher. Après avoir enlevé sa chemise et son jean, Samuel s'installa dans le lit attendant que Leïla vienne le rejoindre après être sorti de la salle de bain. L'infirmière réapparut simplement vêtue d'une chemise (noire) de Samuel qu'elle avait trouvé dans la salle de bain ce qui fît sourire Samuel !


LEÏLA : (intriguée du sourire de Samuel) Pourquoi tu souris comme ça ? 


SAMUEL : Rien, j'aime te voir dans mes chemises c'est tout ! 


LEÏLA : (s'installant dans le lit) Elles sont confortables pour dormir ! 


SAMUEL : (se collant à l'infirmière tout en passant l'une de ses mains sur son ventre) Je veux bien te croire ! 


LEÏLA : (repoussant la main de Samuel) S'il te plaît Samuel, ne fait pas ça ! 


SAMUEL : Je suis désolé... 


Quelque peu peiné de la distance entre eux et surtout qu'elle est l'air d'être si catégorique concernant l'envie de ne pas poursuivre cette grossesse malgré qu'il lui est fait comprendre qu'il n'avait pas envie de cela, Samuel resta quelque temps les yeux fixés au plafond de la chambre à repenser à cette bombe qui venait de lui tomber dessus quelques heures plus tôt avant de s'endormir. Serait-il capable d'accepter qu'un enfant vienne entre lui et l'amour de sa vie ? Même s'il l'avait dit à Leïla que oui, est-ce bien raisonnable de prendre ce risque tout en étant pas sûr qu'il y arrive ? Et si en fin de compte il devrait tout simplement accepter la décision de Leïla d'interrompre la grossesse même si cela aller la faire souffrir tout le reste de sa vie au risque qu'elle le quitte de nouveau. En tout cas, maintenant il comprenait mieux ce que Marianne avait voulu lui dire plus tôt même s'il n'avait pas vraiment suivi ses directives malheureusement...


  • CHAPITRE XXXV


Durant le peu de temps de sommeil, Samuel avait réussi tout de même a se rapprocher de Leïla en l'enlaçant d'une main sur le ventre alors qu'elle lui avait explicitement demandé de ne pas la toucher à cet endroit précis lorsqu'ils s'étaient couchés quelques heures auparavant ! En vue de la position qu'avait prise Samuel, Leïla était incapable de bouger sans le réveiller. Même si depuis quelques jours les nausées matinales lui avaient donné un peu de répit malheureusement pour elle ses dernières étaient de retour ce matin. L'envie fut tellement soudaine qu'elle ne réfléchit pas et sortit du lit sans délicatesse pour éviter de vomir dans la chambre elle se précipita dans la salle de bain adjacent de la chambre qui disposer de WC. De ce mouvement autant soudain que brutal, Samuel se réveilla en se demandant ce qui se passait voyant Leïla littéralement courir vers la salle de bain. Après quelques secondes à mettre ses idées en place, il se leva et alla voir dans la salle de bain si tout allait bien. Leïla avait eu le temps de fermer la porte derrière elle avant que Samuel n'arrive. Ce dernier arriva devant la porte close de la salle de bain où seul le bruit de haut-le-coeur de Leïla était audible, la réalité le rattrapa et il se rappela l'annonce que lui avait faite Leïla concernant sa grossesse la veille. 


SAMUEL : (l'oreille collée à la porte)Tout va bien ? tu as besoin de quelque chose ? 


LEÏLA : (à genoux devant les WC tout en criant) Non ! Va t'en, j'ai pas besoin de toi !


SAMUEL : (quelque peu triste qu'elle rejette son aide encore une fois) Ok... Si tu as besoin, je suis là ! 


Sur ses mots, Samuel repartit dans sa chambre pour chercher des vêtements. Après quelques minutes a fouillé dans son dressing pour trouver de quoi s'habiller, Samuel aperçut du coin de l'œil une silhouette dans l'embrasure de la porte. Il se retourna en tenant une chemise grise dans les mains, L'infirmière le regarda en ne sachant pas trop quoi lui dire ! 


SAMUEL : (hésitant) Tu vas mieux ?

 

LEÏLA : (d'une voix basse) Oui... Je suis désolé de t'avoir crié dessus tout à l'heure. 


SAMUEL : (s'approchant de l'infirmière) C'est pas grave. C'est moi j'aurai pas du poser ses questions stupides. 


LEÏLA : (posant une main sur le torse de Samuel) Je...


SAMUEL : (intrigué) Quoi ? Je suis trop proche de toi, tu veux que je recule ? 


LEÏLA : (le regardant dans les yeux) Non pourquoi tu dis ça ? J'allais simplement te demander si je pouvais me doucher avec toi, mais si tu veux pas je comprendrai !


SAMUEL : (surpris de ce changement d'humeur si rapide, il recula d'un pas) Je savais que le changement d'humeur était présent lors d'une grossesse mais je pensais pas que c'était si... rapide et soudain !


LEÏLA : (d'une voix assez agressive tout en quittant la pièce) C'est bon, oublie ce que je t'ai dis ! 


SAMUEL : (la rattrapant au pied des escaliers) Attends, c'est pas ce que je voulais dire mais... comment dire ... Je ne sais pas sur quel pied dansé quand tu es comme ça ! Tu es très distante un moment et la seconde d'après tu es tout le contraire ! Ca me perturbe, c'est tout !


LEÏLA : (ne faisant pas attention qu'elle était proche du bord des marches) Parce que tu crois que je le fais exprès !!! Que ça m'amuse de d'engueuler puis deux secondes après avoir envie d'être dans tes bras pour que tu me réconfortes sans raison !


SAMUEL : (inquiet que Leïla ne fasse une chute dans les escaliers)J'ai jamais dit ça mais s'il te plaît tu peux reculer ! Tu me fais peur à t'agitais comme ça au bord des marches.


LEÏLA : (ignorant la demande de Samuel) C'est tout comme ! 


SAMUEL : (en criant) Leïla !


Tout en parlant face à Samuel de ses sautes d'humeur, Leïla recula encore d'un pas quand elle perdit l'équilibre étant trop proche du vide de l'escalier ! Heureusement pour elle, Samuel lui attrapa le bras pour lui faire retrouver son équilibre. Elle eut tellement peur qu'elle se mit à pleurer tout en se blottissant dans les bras de son amant ! 


SAMUEL : (en lui caressant le dos) Chut... C'est fini ! Tu n'es pas tombé, c'est le principal... Tu veux prendre un bain pour te relaxer ? 


LEÏLA : (reniflant tout en restant collé contre le torse de Samuel) Oui je veux bien.


SAMUEL : (d'une voix douce) Et bien on va faire ça. 


Toujours collée contre Samuel, Leïla ne résista pas à suivre le mouvement du corps de Samuel pour se diriger avec lui vers la salle de bain qui disposait d'une baignoire. Voyant que Leïla était toujours sous le choc d'avoir failli se tuer en tombant dans les escaliers, Samuel prit l'initiative de s'occuper de lui faire couler l'eau dans la baignoire pour qu'elle puisse se relaxer après un nouvel ascenseur émotionnel involontaire. Elle resta statique à regarder Samuel s'affairer à lui préparer son bain. Pendant que l'eau montait dans la baignoire, Samuel prépara tout le nécessaire pour lors de sa sortie de cette dernière. Il coupa l'eau quand la baignoire fut remplie et se retourna voyant que Leïla n'avait pas bougé depuis qu'ils étaient entrés dans la pièce ! 


SAMUEL : (voyant qu'elle était toujours avec sa chemise sur le dos) Voilà, tout est prêt ! Tu veux que je te laisse ou bien...


LEÏLA : (ne laissant pas Samuel finir sa phrase) Non ! Restes s'il te plaît. Tu veux bien le prendre avec moi ? 


SAMUEL : (souriant) Bien sûr que oui ! (se rapprochant d'elle, en mettant ses mains sur le premier bouton de la chemise pour lui défaire) Je peux te l'enlever ? 


LEÏLA : (étonnée de sa demande) Tu me demandes si tu peux me déshabiller maintenant ? 


SAMUEL : (la regardant dans les yeux) Je vois bien que cette chute loupée dans les marches t'as quelque peu bouleversé donc je voudrais pas te brusquer d'avantage ! 


Comme réponse à cette inquiétude naissante de son amant, Leïla embrassa Samuel tout en passant ses mains dans les cheveux de ce dernier. Durant l'espace de quelques instants, tous deux oublièrent la grossesse de l'infirmière qui leur causa tellement de soucis et redevenaient le couple passionnel qu'ils étaient en lâchant prise au simple contact de leurs peaux mutuelles ainsi que leurs baisers remplis de désir l'un pour l'autre. Après s'être retrouvé, ils entrèrent enfin dans la baignoire remplie d'eau chaude. Ils en profitèrent pour continuer leur tendresse l'un envers l'autre tout en se lavant mutuellement.


SAMUEL : (frottant délicatement les épaules de Leïla avec la fleur de douche) Ça va mieux ? 


LEÏLA : (toute détendue) Humm Oui, Je suis désolé pour tout ce qui s'est passé ce matin ! Heureusement que tu étais là, car sinon je serais peut-être en mille morceaux à l'heure qu'il est voir pire ! 


SAMUEL : (plongeant la fleur de douche dans l'eau pour ensuite l'a posé délicatement sur le ventre de Leïla) N'en parlons plus tu veux bien le principal c'est que tu n'es pas tombé ! 


Leïla posa sa main sur celle de Samuel présente sur son ventre, Samuel se rappela qu'elle lui avait demandé de ne pas la toucher à cet endroit, retira sa main avant qu'elle ne s'énerve de son geste encore une fois. Mais au lieu de cela Leïla repositionna la main du médecin sur son ventre ce qui étonna Samuel, ne voulant pas gâcher ce moment, il se contenta de sourire et d'apprécier le moment ! 


LEÏLA : (repositionnant la main de Samuel tout en laissant la sienne) Tu as raison, on devrait plutôt parler de ça ! 


SAMUEL : (hésitant, cherchant ses mots pour ne pas la braquer) Je n'ai pas changé d'avis tu sais ! Je veux vraiment que tu le gardes malgré tous les obstacles ! Tu es l'amour de ma vie, et même si je n'y avais jamais songé, mais puisqu'il ou elle est là et bien, je veux vraiment essayer la vraie vie de famille avec toi ! Laisses moi une chance de te prouver que je peux le faire, je serais pas parfait loin de là, mais je m'efforcerai de le devenir pour toi et lui ou elle ! 


LEÏLA : (relevant la tête pour le regarder dans les yeux tout en se remettant à pleurer) Tu le penses vraiment ? 


SAMUEL : (lui souriant tout en lui) Oui ! Je te dis pas non plus que mon côté possessif et exclusif aura disparu, mais je ferai tout pour le contenir ! Je ne veux pas non plus t'obliger à quoi que se soit c'est ton corps après tout ! Si vraiment, tu ne veux pas le garder, je serais là aussi ! Mais je t'en supplie si tu fais ce choix fait le pour de vraies bonnes raisons pas à cause de la réaction de tes filles ou la peur ! 


LEÏLA : (caressant le dos de la main de Samuel toujours présente sur son ventre) Je sais... mais tu sais que ça sera plus jamais pareil après quelle que soit notre décision !


SAMUEL : Oui ! C'est pour ça qu'il faut prendre la bonne décision pour tous les deux !


LEÏLA : (souriante) Laisse-moi encore quelque temps pour y réfléchir et on avisera ensemble à la suite d'accord ? 


Après cette conversation à cœur ouvert de la part de Samuel ce qui rassura pleinement Leïla. Le couple quitta la baignoire dont l'eau était devenue froide pour se préparer à commencer leurs journées respectives à l'hôpital. 


**************************************


Après le chemin jusqu'au spoon dans un silence de plomb au sein de l'habitacle du véhicule de Samuel, l'infirmier et le médecin arrivèrent enfin à destination. Toujours dans le silence, tous deux s'installèrent à une table de deux à l'entrée du restaurant/bar jusqu'à ce que Tristan arrive afin de prendre leur commande. 


TRISTAN : (s'adressant aux deux hommes) Bonjour, vous avez choisi ? 


SAMUEL : (regardant le menu) hmmm, Le plat du jour c'est quoi ? 


TRISTAN : Aujourd'hui c'est burger de la mer maison ! 


SAMUEL : Pourquoi pas ! Va pour un plat du jour.


REMY : (s'adressant à Tristan) Et en accompagnement ? 


TRISTAN : (regardant Remy) Chips de légumes frit également fait maison ! Alors je vous mets deux plats du jour ? 


SAMUEL : (faisant un signe de tête à Rémy) Moi oui, Rémy ? 


REMY : (la tête de nouveau dans le menu) Oui aussi ! 


SAMUEL : (s'adressant à Tristan) Vous mettrez deux bières également !


REMY : On n'a pas fini notre service ! 


SAMUEL : (soupirant) Une bière alors et (regardant Rémy) de l'eau je suppose ? 


REMY : De l'eau oui ! 


TRISTAN : (reprenant les menus) Ça marche, je vous apporte tout cela dans un instant. Merci.


Voyant que Rémy n'était toujours pas décidé a ouvrir la bouche du repas.


SAMUEL : Je te rassure, je n'ai pas d'intervention cette aprem pour la bière. 


REMY : Non mais vous faites ce que vous voulez ! 


SAMUEL : Encore heureux mais je vois bien que ça ne te plaît pas ! 


REMY : (changeant de sujet) Pourquoi vous m'avez invité à déjeuner au juste ? Car si c'est pour me montrer que vous êtes irresponsable, je le savais déjà vous savez ! 


SAMUEL : Tu en fais un peu trop pour une simple bière, tu trouves pas ! 


Samuel appela d'un signe de la main Tristan qui passait devant leur table. 


TRISTAN : (les mains remplis de verres vides) Oui ? 


SAMUEL : En fin de compte je prendrais de l'eau au lieu de la bière. 


TRISTAN : Pas de soucis, je vous apporte cela tout de suite. 


Tristan reparti les mains pleines vers le bar. 


SAMUEL : C'est mieux comme ça ? 


REMY : (levant les yeux au ciel) Non mais...


SAMUEL : Mais quoi ? 


REMY : Bon, vous allez me dire ce que je fais là ou bien ?


SAMUEL : Où bien quoi tu vas repartir à l'hôpital à pied ? (sur le ton de l'humour) Préviens tout de suite Marianne que tu seras en retard car Il y a une trotte jusqu'à l'hôpital surtout à pied puisqu'on est venu ensemble avec ma voiture. 


REMY : (pas du tout amusé) Très drôle ! (s'impatientant) Alors ? 


SAMUEL : Ok, ok, j'arrête ! Je ne t'ai invité pas par charité comme tu t'en doutes !


REMY : C'est évident ! 


SAMUEL : Je voulais juste... Je ne sais pas vraiment en fait, comme je suis avec Leïla et que tu es le petit copain de sa fille ainée, je me suis dit qu'on pourrait plus faire connaissance hors de l'hôpital pour te montrer que je ne suis pas qu'un con, mais avec l'histoire de la bière, je crois que j'ai loupé le coche, j'ai raison ? 


REMY : Effectivement après votre histoire avec Leïla ne me regarde pas. 


SAMUEL : Dit celui qui à balancer à Soraya qu'il nous avait surpris en train de s'embrasser ! 


REMY : Ce n'est pas pareil !


SAMUEL : Abon ? Explique-moi alors. 


REMY : Je ne suis pas comme vous ! Je ne cache rien à ma compagne ! Je lui dis tout !


SAMUEL : Qui te dit que ce n'est pas le cas ? On ne peut pas me reprocher de ne pas être assez honnête, je le suis parfois même un peu trop non ? 


REMY : Pour ce qui vous arrange !


SAMUEL : (voyant Tristan arrivé avec les plats et les boissons) Bon je crois que ce n'était pas une si bonne idée, contentons-nous de manger, cela vaudra mieux je pense !


REMY : C'est ça contentons-nous de ça ! 


Le repas se passa également dans un silence presque total mis à part le bruit des couverts, aucun mot ne sortit de la bouche ni de l'un ni de l'autre. Après avoir payé l'addiction comme convenu, les deux hommes reprirent le chemin de la voiture de Samuel garé un peu plus loin du restaurant. Tout en démarrant, Samuel ne put s'empêcher de trouver cela bête de finir cette sortie comme cela alors qu'il avait voulu au départ ce repas pour faire un pas vers lui pour que cela se passe mieux entre lui et le reste de la famille de Leïla et pour le moment, il faisait tout le contraire en agissant comme il avait toujours l'habitude de faire avec Rémy. 


SAMUEL : (tout en prenant la route) Ce n'était pas comme cela que je voulais que ça se passe ce repas en t'invitant tu sais ! 


REMY : (étonné qu'il parle) A quoi vous vous attendiez au sujet ? Qu'on devienne copain avec une invitation à déjeuner ? 


SAMUEL : (rigolant) Non plus ! Mais en t'invitant, j'espéré que je réussirai a te montrer une autre facette de moi et au final, Tu as juste eu la confirmation que je peux être un con jusqu'au bout. 


REMY : Rassurez-vous ça, je ne savais déjà, je dirai même tout l'hôpital le sait ! 


SAMUEL : Ouff, je suis rassuré ma réputation n'est pas entachée alors ! 


Rémy tourna la tête pour regarder dehors afin de rigoler de la blague de Samuel sans qu'il ne le voie. 


SAMUEL : (voyant que Rémy rigolé) Une réputation de médecin c'est important tu sais. 


REMY : (toujours sourire aux lèvres) Je n'en doute pas ! On ne peut pas dire que la vôtre est non plus irréprochable. 


SAMUEL : Pas faux, mais je suis le meilleur dans mon domaine sois-en sur !


REMY : Modeste en plus !


SAMUEL : (sur le ton de l'humour faisant semblant d'être surpris) Comment tu le sais ? 


REMY : C'est tellement évident ! 


Le reste du retour vers l'hôpital se passa dans la plaisanterie entre les deux hommes ce qui détendit l'atmosphère de l'habitacle jusqu'à ce qu'il soit le moment de reprendre son sérieux afin d'être efficace dans le reste de leur journée au sein de l'hôpital. Même si cette invitation au départ était mal parti pour réconcilier les deux hommes au final Samuel avait réussi son pari en montrant à Rémy qu'il n'était pas qu'un maniaque, égoïste et con de médecin, mais qu'il était plus que cela. Même si Rémy n'était pas la personne avec lequel il serait grand ami, Samuel avait le mérite de vouloir faire des petits efforts pour que cela se passe bien avec le reste de la famille Beddiar, petit pas par petit pas, le médecin faisait tout pour prouver à tout le reste de la famille que c'était du sérieux avec Leïla et qu'il était prêt à changer pour de bon rien que pour son amour et le bien-être de son infirmière.


******************************************



La tête encore et toujours dans les dossiers de ses patientes, Samuel sortit de son bureau sans vraiment faire attention autour de lui jusqu'à ce qu'il entende la voix de Leïla.


LEÏLA : (son manteau dans les mains) Toujours en entier ?


SAMUEL : (entendant la voix de Leïla il s'arrêta tout en tournant la tête vers l'infirmière) Oui ! Même pas une ecchymose, on peut être civilisé quand on veut ! Tu as fini ta journée ? 


LEÏLA : Oui, je suis épuisée ça a était la course toute la journée. Ne change pas de sujet Samuel ! C'était en quel honneur ce déjeuner improvisé avec Rémy ? 


SAMUEL : Ba pour rien comme ça ! 


LEÏLA : Samuel, vous ne pouvez pas vous entendre et là, tu as envie de déjeuner avec lui ! Raconte-le a quelqu'un d'autre, car je te crois pas.


SAMUEL : Bon d'accord c'est vrai, j'avais une idée derrière la tête en faisant ça et ça a plutôt bien marcher.


LEÏLA : Et je peux savoir c'était quoi ton idée ? 


SAMUEL :(rouvrant la porte de son bureau) Entre, on sera plus tranquille ici pour parler.


LEÏLA : (suspicieuse tout en entrant dans le bureau) Qu'est-ce-que tu lui as dit ou fait pour que tu ne veuilles pas le dire dans le couloir ? 


SAMUEL : Rien ! J'ai juste envie qu'entre moi et tes filles ça continue de s'améliorer et comme Rémy sort avec Soraya et bien, je me suis dit qu'améliorer ma relation avec lui serait que bénéfique ! 


LEÏLA : (souriante) C'est noble de ta part dis-moi ! 


SAMUEL : (lui rendant son sourire) Et dire que je fais ça rien que pour toi !


LEÏLA : Ça me fait plaisir de voir que tu n'abandonnes pas l'espoir que les filles t'acceptent encore plus. Et sinon ça a portait ses fruits ou bien pas du tout avec Rémy ?


SAMUEL : On va dire qu'il n'est pas si abruti qu'il n'y paraît ! Mais bon, on est loin d'être de grands potes ! 


LEÏLA : Je m'en doute c'est pas avec un déjeuner qu'un changement radical se fera mais c'est un bon début non ? 


SAMUEL : Absolument ! En parlant de changement radical... Tu as eu le temps de réfléchir pour...


LEÏLA : Samuel... 


SAMUEL : Non écoute moi ! Oublie tous les points négatifs, l'avis de tes filles, le mien, tes peurs ! Pense seulement à toi pour une fois ! Toi qu'est-ce-que tu veux ? 


LEÏLA : (forcer à l'admettre) Mon cœur me dit de le garder mais ma tête me dit le contraire !


SAMUEL : (tout souriant) Ecoute ton cœur alors ! Pour le reste, je serais là, on affrontera tout ce qu'il y a a affrontait ensemble, je te le promets !! 


LEÏLA : (posant sa main sur son ventre) Tu es vraiment sûr de vouloir de lui ?


SAMUEL : (posant sa main sur la main de Leïla tout en la regardant dans les yeux) OUI !! Je le veux vraiment !!! 


À peine avoir fini sa phrase, Leïla embrassa Samuel. Une petite partie du poids que peser sur ses épaules à cause de cette grossesse s'envola instantanément. Ce que Samuel ne savait pas, c'est que Leïla avait déjà pris sa décision le matin même après voir vu comment Samuel s'impliquait pour la convaincre de le garder, mais n'avait pas prévu de lui dire en le voyant en coup de vent avant de rentrer chez elle ! Elle savait que cela n'allait pas être de tout repos, mais ils affronteront les problèmes comme ils viendront ensemble et c'était le principal ! Il lui avait prouvé déjà maintes fois qu'il était déterminé à ce que cela marche entre eux peu importe les obstacles et puis elle était aussi persuadée que même avec son côté possessif et exclusif, il allait être un super père pour cet enfant.


  • CHAPITRE XXXVI


Durant le reste de sa garde, Samuel repassa en boucle dans sa tête l'échange rapide qu'il avait eu avec la belle infirmière avant qu'elle ne parte de l'hôpital. Il se demandait si le baiser si spontané qu'elle lui avait donné quand il lui a répété qu'il voulait vraiment de ce bébé était une façon de lui dire qu'elle voulait poursuivre sa grossesse en fin de compte ou bien si c'était tout simplement un baiser sans signification ! Il fallait qu'il en soit le cœur net, c'est pourquoi après sa garde nocturne au lieu de rentrer chez lui, il se dirigea vers la maison des Beddiar ! Tu es sûr que ça va ? Garé devant la maison, Samuel attendit que les filles de Leïla ainsi que Rémy soit partis pour aller frapper à la porte. Se demandant qui frappait surtout que cela ne pouvait pas être ni les filles ni Rémy qui frapperaient s'ils avaient oublié quelque chose, Leïla se dirigea vers la porte abandonnant le rangement de la table du petit déj. 


LEÏLA : (ouvrant la porte) Samuel ! Qu'est-ce-que tu fais là ? 


SAMUEL : Je me fais peut-être des idées mais hier soir avant que tu partes, tu m'as embrassé on est d'accord ?


LEÏLA : (interloquée) Tu viens jusqu'ici pour savoir si je t'ai bien embrassé hier soir avant de partir ? Tu es sûr que ça va ? 


SAMUEL : Non mais je sais bien qu'on s'est embrassé hier soir c'est pas la question mais il avait une signification ce baiser ou je me suis fait des films toute la nuit ? 


LEÏLA : Qu'est-ce-que tu veux dire par là ? 


SAMUEL : Je sais pas plus j'y pense et plus je prends ça pour une réponse positive de ta part concernant la poursuite de ta grossesse c'est pour ça que je veux que tu me le confirmes ou non !


De peur que ses filles ou bien Rémy reviennent sans prévenir à la maison et entendent ce que Samuel venait de dire ! Leïla ne répondit pas à la question de Samuel et à la place lui attrapa le bras pour le faire rentrer dans la maison tout en vérifiant qu'il n'y est personne aux alentours de la maison pour ensuite fermer la porte d'entrée avant de pouvoir continuer cette conversation ! 


LEÏLA : (en refermant la porte) Ça va pas de dire ça aussi fort en plus dehors là où tout le monde peut t'entendre ! Mes filles et Rémy sont partis depuis peu, ils auraient pu revenir sur leur pas et t'entendre ! 


SAMUEL : Je les ai vu partir et il y a pas un chien dans la rue à cette heure-ci ! 


LEÏLA : Il n'y avait personne non plus quand Rémy nous a surpris en train de s'embrasser à l'hôpital pour ensuite aller le dire à Soraya ! 


SAMUEL : On peut revenir à ce dont pourquoi je suis venu s'il te plaît ? Même si c'est pas ce que j'espère dis-le moi juste pour que ça arrête de tourner en boucle dans ma tête ! 


LEÏLA : (se dirigeant vers la cuisine) Tu veux un café ? 


SAMUEL : (suivant Leïla derrière le comptoir de la cuisine) Leïla s'il te plaît ! Je t'ai déjà dit que je respecterai ta décision donc pour tu as si peur de me le dire ?


LEÏLA : (sortant une tasse d'un placard en hauteur) Car à l'instant où je vais te le dire, il n'y aura plus de marche arrière possible !


SAMUEL : Je dois en déduire quoi alors que tu étais pour le garder hier et que tu as changé d'avis depuis ? Car je suis certain que ce baiser n'était pas qu'un simple baiser d'en revoir maintenant que tu ne veux pas me dire si oui ou non il voulait dire quelque chose, car s'il n'avait signifié rien tu me l'aurais dit depuis que tu m'as fait entrer ! Je me trompe ?


LEÏLA : (se retournant vers Samuel) Oui tu te trompes ! Oui, ce baiser avait un sens caché, mais je ne voulais pas te le dire comme ça dans ton bureau en coup de vent ni même ici, tu vois ! Mais tu te trompes quand même sur le fait que j'ai changé d'avis entre temps, car non, je n'ai pas changé d'avis ! Je voulais tout simplement faire les choses bien et mémorable, mais vu ton insistance, c'est louper !


SAMUEL : (tout en prenant les mains de Leïla dans les siennes un sourire jusqu'aux oreilles) Je m'en fous de l'endroit, j'ai seulement besoin de l'entendre de ta bouche.


LEÏLA : (le regardant dans les yeux avec un large sourire) Oui ! Oui, je vais poursuivre ma grossesse ! 


À peine Leïla avait-elle fini de prononcer le dernier mot de sa phrase que Samuel colla ses lèvres contre celle de l'amour de sa vie tellement cette nouvelle le rendait heureux ! Qui aurait cru qu'il serait heureux de fonder une famille lui qui détestait cela il y a encore quelque temps, mais grâce à Leïla et surtout avec elle tout devenait possible. De la puissance de ce baiser, l'infirmière se retrouva plaquée contre l'angle du comptoir ! Au même moment la porte d'entrée s'ouvrit brusquement. C'était Soraya qui était revenue chercher un dossier qu'elle avait oublié. 


SORAYA : (entrant dans l'entrée) C'est moi, J'ai juste oublié ma pochette avec mes dossiers sur la table ! 


Autant surprise de voir Soraya débarquait comme cela où cette dernière d'assister à cette scène alors qu'elle ne si attendait pas, Soraya s'arrêta net dans ses mouvements fixant sans qu'elle ne le veuille vraiment sa mère et Samuel, comme tout enfant, elle avait toujours détourné les yeux lorsqu'elle voyait ses parents se montrer un peu d'affection, mais voir dans la cuisine sa mère si passionnelle avec Samuel lui fit un mini-choc ! Oui, elle savait que sa mère était avec Samuel maintenant, mais elle n'avait jamais vraiment assisté dans le passé à un rapprochement si intense de sa mère avec son père et de voir cela avec Samuel lui fît réaliser que c'était bel et bien fini entre ses parents ! Tout aussi surprise que sa fille, les amants se lâchèrent instantanément. 


LEÏLA : (toussant légèrement, gênée de la situation) Soraya, Je peux t'expliquer...


SORAYA : (gênée elle aussi) Tu n'as rien a m'expliquer ! Désolé de vous avoir interrompus Je prends juste ma pochette, et je repars sinon je vais arriver en retard au cabinet. 


LEÏLA : Soit pas bête, tu n'as rien interrompu. C'était... juste... un... baiser !


SORAYA : (attrapant sa pochette tout en rigolant) Et bien c'était un sacré baiser alors ! Bon je vous laisse.


Soraya repartit aussi vite qu'elle était entrée. Samuel ne put s'empêchait de rigoler de la situation après le départ de l’aînée de Leïla.


LEÏLA : (tapant légèrement Samuel au bras) Arrête de rigoler, c'est pas marrant ! C'est plus qu'embarrassant !! Tu vois pourquoi c'est toujours une mauvaise idée de venir chez moi ?!


SAMUEL : Il fallait bien que ça arrive un jour ! Et puis elle va s'en remettre, elle a certainement fait pire avec Valsky !


LEÏLA : (quelque peu dégoûté de l'image que Samuel avait suggérer) Ah je t'en supplie, j'ai pas envie de savoir ni d'imaginer d'ailleurs ! 


SAMUEL : (tout en rigolant) Tu te doute bien que ta fille n'est plus vierge quand même !


LEÏLA : Haha, Je suis au courant merci !


SAMUEL : (se rapprochant de nouveau d'elle) Ok, j'arrête , On peut reprendre où on en était si tu préfère ?!


LEÏLA : Ça me fait surtout penser qu'il va falloir que je l'annonce aux filles ! 


SAMUEL : Tu veux dire qu'on l'annonce plutôt non ? Il faut bien être deux pour faire un enfant aux dernières nouvelles !


LEÏLA : (surprise) Tu es sérieux ? Tu veux vraiment qu'on leur annonce ensemble sachant qu'elles ne vont pas du tout le prendre bien ? 


SAMUEL : Oui ! Je te l'ai déjà dis, (en touchant le ventre de Leïla) je veux être impliqué dans tout ce qui le concerne ! 


LEÏLA : (souriante) D'accord ! 


SAMUEL : Il va falloir discuter de la suite aussi.


LEÏLA : (caressant la barbe de Samuel) Chaque chose en son temps, Samuel !


SAMUEL : (enlevant sa main) Je te fais peur avec mon enthousiasme, c'est ça ? 


LEÏLA : Un peu, te voir si surexcité alors que tout n'est pas rose loin de là. Je ne voudrais pas que tu changes d'avis en voyant réellement tous les obstacles qui nous attends !


SAMUEL : Tu crois que je n'ai pas assez réfléchi avant de te dire que je voulais que tu le gardes ? Détrompe-toi ça m'a occuper l'esprit plus de temps que tu ne le penses ! Il faut que je fasse quoi pour que tu me croies ?


LEÏLA : (tout en l'embrassant) Rien, juste d'être là pour moi et avec moi ! 


SAMUEL : C'est ce que je fais ! 


Sur ses mots rassurants, les deux amants s'enlacèrent pour ensuite se quitter. Samuel rentra chez lui pour dormir avant de retourner à l'hôpital plus tard dans la journée. Quant à Leïla, elle finissait de débarrasser la table pour ensuite aller travaillé.


******************************

Rentré enfin chez lui afin de se reposer après toutes ses gardes enchaînées depuis plusieurs jours, Samuel ne trouva pas le sommeil tellement il était sur un petit nuage depuis que Leïla lui a annoncé vraiment ce qu'il voulait entendre concernant cette grossesse plus que surprise. Regardant le plafond de son salon, il souris bêtement tout seul, repensant à ce qu'il s'était passé chez Leïla, à l'arrivée surprise de Soraya etc... La béatitude inscrit sur son visage disparu quand le médecin songea à l'annonce de cette nouvelle qu'il fallait qu'il fasse auprès des filles de Leïla en compagnie de cette dernière. Ses filles ne l'avaient jamais porté dans son cœur et lui non plus, mais cette annonce sera une bombe pour Noor surtout et vu le caractère de cette dernière, Samuel savait que cela ne se passera pas dans le calme ni la joie, mais il s'en fichait, le principal, c'était lui et Leïla et bientôt le bébé et personne d'autre même si ce n'était pas le cas pour l'infirmière malheureusement pour lui. Samuel s'endormit sans s'en rendre compte sur le canapé, épuisé par ses gardes et ses pensées... 

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Depuis quelques jours, Samuel & Leïla ne faisaient que de se croiser à l'hôpital étant donné que Samuel cumulait des gardes de nuit et que l'infirmière travaillait la journée. Ils ne se voyaient que lorsque cette dernière finissait sa journée et que le médecin commençait la sienne. Voulant faire une petite surprise à sa belle, Samuel arriva plutôt ce soir-là et alla à l'encontre de l'infirmière qui finit se rapportait ce qui s'était passé dans la journée à l'infirmière qui la remplaçait pour la nuit dans une salle de soins. 


SAMUEL : (dans l'encadrement de la porte vitrée) Leïla, Tu peux venir avec moi quand tu auras fini ? 


LEÏLA : (levant la tête de ses papiers) euhh Oui bien sûr ! 


Leïla refit la liste de ce qu'elle avait à dire à l'infirmière rapidement afin de vérifier si elle n'avait rien oublié avant de la quitter pour rejoindre Samuel qui l'attendait dans le couloir. Ce dernier lui prit la main et l'emmena dans son bureau.


LEÏLA : (suivant Samuel) Qu'est-ce-qu'il se passe ? 


SAMUEL : (l'invitant à entrer dans la pièce) Entre et tu le seras.


Leïla fit ce que lui demanda Samuel tout en se demandant pourquoi tant de mystère. Samuel ferma la porte derrière lui pour ensuite fermer également les stores des vitres du bureau.


LEÏLA : Tu vas me dire ce qu'il te prend ? Si tu penses que je vais faire l'amour avec toi ici, ce n'est même pas la peine de finir de fermer les stores, car il en est hors de question ! 


SAMUEL : (finissant de fermer les stores tout en rigolant de la phrase de Leïla) Non, c'est pas ça ! Même si cela ne me générait pas que tu changes d'avis !


LEÏLA : Bon dis-moi ce que je fais ici ?


SAMUEL : (se rapprochant de Leïla) J'ai eu une idée mais si tu en as pas envie, c'est pas grave on attendra.


LEÏLA : (cherchant ce que pourrait être l'idée) Bon ba tu vas me dire c'est quoi ton idée car j'ai beau chercher je trouve pas surtout ici ! 


SAMUEL : Ok, Bon tu sais que je suis gynécologue.


LEÏLA : Oui encore heureux ! 


SAMUEL : (souriant) Et que la première échographie ce n'est pas avant la 9ème semaine de grossesse mais étant donner qu'on a le matériel a disposition et même si tu n'es pas à ta 9 ème semaines. On pourrait en faire une quand même ? Qu'est-ce-que tu en penses ? Je me répète, mais je t'oblige à rien d'accord, je sais qu'en faisant ça cela rendra encore plus réelle la situation.


LEÏLA : D'accord !


SAMUEL : D'accord quoi ? Dans mes souvenirs, tu étais beaucoup plus franche avant !! Maintenant, il faut que je te tire les vers du nez !


LEÏLA : (souriante) Oui ! Je veux bien la faire même si c'est utiliser le matériel de l'hôpital alors qu'on ne devrait pas !! 


SAMUEL : Mais ça on s'en fou ! Personne ne le saura rien il n'y a que nous deux ! 


Contente tout en étant angoissée en même temps, Leïla s'installa dans le siège pendant que Samuel alluma le moniteur de l'échographe. D'un côté, elle était contente de pouvoir rendre concret ce petit être, mais cela lui faisait ressentir de l'angoisse au cas où l'échographie révélerait un souci voire pire ! Tout en prenant la sonde dans les mains, Samuel vît que Leïla n'était pas sereine.


SAMUEL : (voyant la tête de Leïla) Si tu préfère on ne le fait pas !


LEÏLA : (soulevant son pull) Si je voulais pas le faire je t'aurais dit non ! 


SAMUEL : (reposant la sonde) Tu es sûr ? Car vu l'expression de ton visage, il y a quelque chose qui va pas !


LEÏLA : Ça m'angoisse un peu, c'est tout !


SAMUEL : Qu'est ce qui t'angoisse ? 


LEÏLA : Je sais pas trop. Et si on découvre un truc pas normal ou j'en sais rien en fait ! J'y peux rien, c'est ce que je ressens, c'est tout ! 


SAMUEL : (attrapant le gel pour la sonde) Pourquoi tu veux qu'il y est un souci, tu peux me le dire ? Il y a aucune raison pour qu'il y en est !


LEÏLA : Je te ferai dire que je n'ai plus 20 ans non plus Samuel et comme tu le sais plus une grossesse est tardive plus il y a de risque c'est pas à toi que je vais l'apprendre !


SAMUEL : Je le sais tout ça ! (essayant de détendre l'atmosphère en montrant le gel comme s'il allait opérer) On y va alors ? 


LEÏLA : (en souriant) Oui ! 


Samuel appliqua le gel délicatement sur le ventre qui commençait à prendre de plus en plus la forme d'un ventre de femme enceinte de l'infirmière tout en regardant cette dernière avant de poser la sonde sur le même endroit. Tous les deux tournèrent la tête vers le moniteur et virent un petit embryon qui commençait à ressembler à un petit être avec une tête, des bras et des jambes. Avec les yeux remplis de bonheur, Samuel regarda la réaction de Leïla à cette image ! Cette dernière se mit à pleurer d'émotion mélangée, mais surtout de bonheur de voir comment cela rendait heureux Samuel ! 


SAMUEL : (la voix chargée d'émotion) C'est déjà pas une grossesse gémellaire c'est une bonne nouvelle non ? 


LEÏLA : (rigolant tout en reniflant) Oui, c'est sûr ! 


SAMUEL : Tu veux entendre les battements du cœur ou c'est déjà trop d'émotion ? 


LEÏLA : Non, je veux entendre son cœur !


Samuel appuya donc sur un bouton du moniteur pour mettre le son des battements de cœur de l'embryon. Entendant tous deux le bruit régulier des pulsations du cœur de ce petit être, ils se regardèrent les yeux remplis de bonheur. L'angoisse qu'avait ressentie Leïla en s'installant dans ce siège s'était envolée aussi rapidement qu'elle était apparue. Après avoir savouré ce moment si particulier, Samuel essuya le gel sur le ventre de Leïla pour ensuite lui déposer un baiser sur ce même endroit ce qui fît poser les mains de Leïla de chaque côté de la tête de Samuel pour le rapprocher de ses lèvres !


  • CHAPITRE XXXVII


Après avoir eu du temps à redescendre de leur petit nuage de bonheur ainsi que de se quitter, Leïla laissa Samuel reprendre son travail tandis qu'elle rentra chez elle encore plaint des toiles dans les yeux, rejoindre ses filles. Il s'était passé pas mal de choses depuis quelques jours qu'elle ne s'attendait absolument pas comme l'envie réelle de Samuel d'avoir un enfant avec elle alors qu'elle s'était persuadé que la meilleure solution était d'avorter et qu'elle traverserait toute cette épreuve toute seule dans son coin, mais maintenant tout cela à changer. Rentrant chez elle, elle découvrit que le reste de la famille s'était installé devant la télévision subjuguer par le film qu'ils regardaient. Les filles & Rémy étaient plongées dans le noir entrain se regardaient un film d'horreur, seule Soraya cachait ses yeux dans l'épaule de Rémy, les films d'horreur étaient absolument par son truc, elle ne regardait le film donc que d'un seul oeil ! Entendant la porte d'entrée s'ouvrir et se refermer, Noor émit un cri de peur ! Leïla s'empressa d'allumer la lumière du salon.

*****************************


Pendant que Leïla était chez elle, Samuel, étant de garde, s'occupa d'une urgence avec Amanda qui était avec lui durant cette garde nocturne. Cette dernière avait bien remarqué l'excellente humeur du médecin qui d'habitude était très professionnel voir froid et distant lorsqu'elle travaillait avec lui. Elle qui aimait discuter de tout et de rien avec ses collègues avec lui elle savait qu'il fallait qu'elle reste professionnelle a part si elle voulait récolter des piques cinglantes de la part de Samuel. Voyant que cette nuit, Samuel avait l'air d'être plus ouvert que d'habitude, elle saisit l'opportunité d'en savoir plus sur ce sourire si rare sur son visage.


AMANDA : (tout en s'occupant de brancher la perfusion de la patiente) Je voudrai bien savoir ce qui vous fait être aussi de bonne humeur ! 


SAMUEL : (leva la tête du dossier de la patiente pour regarder Amanda) Je vous demande pardon ? 


AMANDA : Ba oui, le sourire sur votre visage depuis tout a l'heure m'intrigue. D'habitude, vous êtes moins expressif ! 


SAMUEL : (quittant la chambre, parlant à la patiente) Je reviens dans quelques instants, il faut que je vérifie quelque chose ! Mais pas de quoi s'inquiéter, c'est juste par mesure de précaution. 


PATIENTE : (toujours inquiète) D'accord ! 


AMANDA : (suivant le médecin dans le couloir) Vous ne m'avez pas répondu ! Non laissez-moi deviner, j'adore les devinettes, je suis forte à ce jeu en plus. Alors hummm.... Je suis sûr que c'est en rapport à Leïla !


SAMUEL : (s'arrêtant subitement et se retournant vers l'infirmière stagiaire sur un ton grave) Ça y est vous avez fini ? 


AMANDA : (surprise qu'il s'arrête subitement de marcher dans le couloir contente de l'avoir fait réagir) J'ai touché le mille !! C'est vrai que j'ai étais surprise de savoir que vous sortiez ensemble surtout que j'avais compris que Leïla était mariée, mais bon qui suis-je pour juger ! L'amour ça ne se contrôle pas comme on dit. 


SAMUEL : (ayant repris la marche dans le couloir pour se diriger vers son bureau exaspéré par l'infirmière) Il faut que je fasse quoi pour que vous me lâchiez ? Allez plutôt vérifié le monitoring de la patiente que l'on vient de quitter au lieu de me faire chier avec vos questions qui vous ne regarde absolument pas ! Et par la même occasion vérifiez les autres patientes du service, je viendrai vous chercher si j'ai besoin de vous ça me fera des vacances de plus vous avoir dans les pattes ! 


À l'avoir trop chercher, Amanda avait récolté ce qu'elle avait semée avec le docteur Chardeau, sa colère légendaire ! Elle quitta donc le bureau de Samuel dans lequel elle l'avait suivi pour avoir les réponses à ses questions pour aller faire ce qu'il lui a ordonné de faire malgré qu'elle aurait préféré qu'il réponde au lieu de s'énerver contre elle. Elle avait au moins tentait le coup malheureusement pas fructueux ! Le Docteur Dumaze de garde lui aussi avait entendu, l'échange houleuse entre l'infirmière et Samuel dans le couloir décida d'aller encore une fois remonter les bretelles de son fils quant à son comportement avec ses collègues pourtant depuis un moment, il n'avait pas eu de retour négatif concernant le médecin, il savait que tout cela était grâce à la relation que son fils avait avec Leïla bien entendu, mais il ne voulait pas que leur relation interfère dans leur travail respectif. Il croisa Amanda qui sortait du bureau de son fils qui avait l'air d'avoir presque envie de pleurer.


RENAUD : Amanda ? Tout va bien ? 


AMANDA : (s'arrêta net en voyant Renaud s'efforçant de sourire) Oui, bien sûr !


RENAUD : Et vous allez me dire que les cris que je viens d'entendre c'était rien aussi ? 


AMANDA : Quels cris ? 


RENAUD : Arrêtez s'il vous plaît, je connais mon fils et il peut être dur quand il s'y met. S'il vous a dit quelque chose de déplacer ou autre, il faut me le dire !


AMANDA : Non je vous assure, il m'a juste dit d'aller vérifier ses patientes, ce que je vais faire si vous me laissez partir ! 


RENAUD : (laissant tomber) Oui bien sûr allez-y ! 


Malgré qu'Amanda lui avait dit qu'il n'y avait rien eu, Renaud voulait vraiment savoir du pourquoi de ses haussements de voix qu'il n'avait pas imaginé. Il toqua donc à la porte du bureau de son fils pour en savoir plus. 


RENAUD : Je te dérange ? 


SAMUEL : (levant la tête du dossier qu'il avait en main) Ça dépend ! Si tu es là parce que la Geek est venue te voir pour se plaindre c'est pas la peine, je n'ai pas le temps pour ses conneries ! 


RENAUD : Il y a pas eu besoin puisque je t'ai entendu lui hurler dessus depuis le couloir ! 


SAMUEL : (un peu moqueur) Hurler vraiment ?! Arrête un peu, je lui est juste remis les points sur les i. Comme personne ne le fait ! Ça lui fera pas de mal ! 


RENAUD : Ba voyons, c'est encore et toujours à cause de tes collègues n'est-ce-pas ? 


SAMUEL : C'est pas de ma faute si tu engages toujours des perles ! Et puis elle n'avait qu'a pas me soûler avec ses questions à la con ! 


RENAUD : Elle est là pour apprendre je te rappel ! 


SAMUEL : Certainement mais en savoir plus du pourquoi je souris, je pense que c'est hors contexte de l'apprentissage professionnel il me semble ! 


RENAUD : Arrêtes un peu Samuel d'être autant anti-social ! Pourtant si je me rappel bien, Leïla te posait aussi des questions personnel quand je vous ai mis en duo. 


SAMUEL : (posant le dossier sur son bureau) Ça a rien a voir et tu le sais très bien ! 


RENAUD : Ok, je laisse tomber ! Sinon moi, je peux savoir pourquoi tu souriais étant donné que cela avait l'air d'être tellement inhabituel de la part d'Amanda! C'est vrai qu'en le disant cela m'intrigue également.


SAMUEL : (prenant la direction de la sortie de son bureau) Depuis quand ma vie t'intéresse ?! 


RENAUD : (regardant son fils quitter la pièce pour ensuite le rattraper dans le couloir) Samuel ! Ta vie m'a toujours intéressé et tu le sais que ce soit dans les pires moments ou les meilleurs d'ailleurs! Mais tu ne me dis jamais rien alors que j'aimerai au contraire savoir plus par exemple ce qui te rends si de bonne humeur depuis aujourd'hui ! 


SAMUEL : (continuant de marcher) Ah oé ? Tu étais où alors quand c'est devenu insupportable avec maman ? Tu étais où pendant que je perdais pied à la fac ? Tu peux me le dire ? Non, en fait, laisse tomber, je veux même pas le savoir ça ne changera pas le passé de toute façon ! Et même si je partageai avec toi le du pourquoi ce sourire stupide, tu arriverais encore m'énumérer tous les points du pourquoi, c'est pas possible alors, je vais m'épargner ça si tu veux bien ! 


RENAUD : Qu'est-ce-qui pourrait ne pas être possible ? Tu as tout pour toi ! 


SAMUEL : (avant de rentrer dans la chambre de sa patiente) J'ai du boulot là tu vois donc on va arrêter cette conversation père/fils avant que ça dégénère une fois de plus, tu veux bien ?! 


Malgré son passé compliqué avec son père, Samuel avait envie de se confier à lui sur ce futur bébé, mais il préfère garder ses craintes sur le futur pour lui, car il savait que s'il parlait de tout cela avec son père, ce dernier ne lui ferait que douter encore plus de ses capacités en lui faisant une énumération du négatif de cette situation comme il l'a toujours fait dès que cela commençait à aller bien dans la vie de son fils. 


*****************************

Une bonne partie de la nuit était passée sans que Samuel ne s'en rende compte tellement il avait était débordés par les urgences et autres à croire que la pleine lune y était pour quelque chose. Il arriva tout de même à s'accorder une pause pour prendre un café, il en profita également pour sortir de sa poche l'échographie qu'il avait imprimée après le départ de Leïla de ce petit embryon qui allait être son futur enfant. Complètement pensif face à cette image, Samuel ne remarqua pas que son père entra dans la salle de pause.


RENAUD : (se dirigeant vers la machine à café) Et bien à en croire tout le travail que tu as ce soir, la pleine lune à certainement des pouvoirs sur les naissances après tout. 


SAMUEL : (sortant de ses pensées tout en fourrant la photo dans sa poche) Qu'est-ce-que tu fais là ? tu as pas ta machine à café perso dans ton bureau ? 


RENAUD : (prenant son café pour ensuite aller s'asseoir en face de Samuel) Elle est en panne figure-toi ! Et ce n'est pas plus mal ça me permet de voir si tout se passe bien comme ça !


SAMUEL : Dit plutôt que tu me flic ! Tu as peur de quoi au juste ? 


RENAUD : De rien Samuel, arrête d'être sur la défensive pour une fois s'il te plaît... Il y a un problème avec l'échographe ? 


SAMUEL : (étonné de sa question) Qu'est-ce-que j'en sais ? Pourquoi tu me demandes ça d'ailleurs ? 


RENAUD : Et bien tu avais l'air de bien examiner l'échographie que tu tenais dans les mains quand je suis arrivé donc je me demandais s'il y avait un problème avec la machine !


SAMUEL : (souriant) Je regardais si tout aller bien c'est tout ! 


RENAUD : Ok ! Tu sais j'aimerais vraiment que tu partages avec moi ce qui te fait sourire ?! 


SAMUEL : (interrogatif) Pourquoi tu veux vraiment le savoir ? Marianne t'a dit quelque chose au moins ? 


RENAUD : (surpris) Marianne ? euh non... elle m'a rien dit pourquoi ? Elle sait quelque chose que je devrais savoir ? 


SAMUEL : (avalant une gorgée de café) Oublies ce que je viens de dire ! 


RENAUD : Je crois pas, je vois pas pourquoi Marianne m'aurait dit quelque chose te concernant ? Tu as trop parlé ou pas assez mais en tout cas elle ne m'a rien dit je t'assure... C'est en rapport à la drogue ? 


SAMUEL : (rigolant de colère) Mais bien sûr papa la seule chose que je peux te cacher c'est la drogue voyons ! Tu comprendras jamais rien en fait, c'est ça le pire ! Comment tu veux que je partage avec toi mes bonnes nouvelles quand toi de ton côté, tu penses toujours au pire ! Et puis réfléchis bien si vraiment j'avais replongé Marianne se serait empressé de te le dire j'ai aucun doutes là dessus !!! 


RENAUD : Je suis désolé, mais tu sais comme moi qu' à chaque fois qu'il y a quelque chose qui va pas dans ta vie tu te réfugie dans ça c'est pas à défaut d'avoir voulu t'aider ! Donc je suis désolé que je m'inquiète toujours à propos de ça !! 


SAMUEL : Peut-être mais c'est pas le cas en ce moment, c'est même tout le contraire !


RENAUD : (surpris et intrigué en même temps) Tant mieux, je suis content pour toi ! Mais je vois toujours pas pourquoi Marianne serait au courant étant donné que vos rapports sont tous sauf hyper proche.


Samuel se leva pour aller fermer la porte de la pièce pour ne pas que tout l'hôpital soit au courant ! Voyant son fils se levait, Renaud pensait encore une fois que son fils évité la discussion est allait quitter la pièce comme il le fait à chaque fois qu'il discutait ensemble. 


RENAUD : Attends Samuel ne part pas s'il te plait ! 


SAMUEL : Je pars pas, je ferme juste la porte car l'hôpital n'a pas à être au courant ! 


RENAUD : Ok, je croyais que...


SAMUEL : Je sais, tu croyais que j'en avais marre de parler avec toi et que je me cassais (rouvrant la porte) mais si tu préfère je me casse !


RENAUD : Soit pas stupide, dit moi juste ce qui se trame derrière mon dos avec Marianne, je te promets que je lui dirais rien que tu me l'as dit. 


SAMUEL : (allant se rasseoir) Avant de te le dire, je veux juste que tu saches que si c'est pour que c'est pas une bonne chose ou un truc dans le genre, épargnes ta salive et ne réponds rien à la place d'accord ?


RENAUD : (inquiet) Qu'est-ce-que tu as fait Samuel pour faire tant de mystères ?


SAMUEL : (passant sa main dans les cheveux) C'est peut-être ce que j'aurais dû faire plutôt mais ce qui est fait est fait... L'échographie que je regardais quand tu es arrivé et bien...


RENAUD : Tu as fait une erreur médicale c'est ça ? Si c'est ça le service juridique de l'hôpital est là pour toi !


SAMUEL : (exaspéré qu'il lui est coupé la parole) Non c'est pas ça ! Et dans ce cas ça serait tout sauf une bonne nouvelle tu crois pas ?! l'échographie n'est pas à l'une de mes patientes, mais à... Leïla 


RENAUD : (quelque peu choqué) Quoi ?! Tu as mis enceinte ma meilleure infirmière et toi, tu trouves que c'est une bonne nouvelle ??!! 


SAMUEL : (plus qu'énervé) Putain pourquoi j'ai ouvert ma gueule sérieux ! Je t'annonce que tu vas devenir grand-père un truc qui était improbable il y a encore quelque temps et toi tout ce qui te viens à l'esprit que je te le dis c'est de penser à ton PUTAIN d'hôpital !!!! Tu gâches tout comme toujours de toute façon pourquoi ça changerait hein Papa, je foire tout ce que je touche, c'est bien toi qui n'arrêtes pas de me le dire depuis que je suis gosse ! 


Sur ses mots virulents, Samuel sortit furieux de la salle de pause tout en claquant la porte derrière lui ce qui fit retourner le personnel et les patients présents dans le couloir. Pour se calmer, Samuel reprit le travail espérant que personne ne le fasse sortir encore plus de ses gonds que son père ne l'avait fait ! Malgré les quelques tentatives de Renaud de vouloir avec son fils pour s'excuser que ce dernier esquiva habilement, Samuel finit sa garde au petit matin regrettant d'avoir parler avec son père et surtout épuisé de cette dernière ! Une autre épreuve l'attendait de pieds fermes dans cette nouvelle journée qui venait seulement de commencer, mais n'étant pas encore au courant, le docteur Chardeau s'endormit en un clin d'œil à peine avait-il touché le lit de sa chambre...


  • CHAPITRE XXXVIII


En cette nouvelle garde au sein de l'hôpital, cette fois-ci de jour. La première chose qu'il voulait faire en arrivant dans les couloirs de l'hôpital était de voir Leïla, cherchant après elle, il l'a vit à travers la vitre de la salle de pause où Leïla discutait avec Marianne de la relation qu'entretenaient Samuel et Renaud loin d'une relation parfaite entre père et fils. En entrant dans la pièce, Samuel surprit une nouvelle fois la discussion entre les deux femmes. 


SAMUEL : (entrant tout en se dirigeant directement vers Leïla) Demander à qui ? 


LEÏLA : (arrêta Samuel dans son intention de l'embrasser devant Marianne avec sa main) Ça t'amuse d'écouter nos conversations ? 


SAMUEL : (se redressant) Un peu mais pour ma défense je n'ai entendu que le "je compte bien lui demander" rien d'autre ! d'où ma question ! 


Cela faisait quelques jours que Samuel ne voyait qu'en coup de vent sa chère et tendre, il avait envie de l'embrasser même si le docteur Delcourt était présent dans la pièce, il s'en fichait tout ce qu'il voulait, c'est ce contact physique avec Leïla car cela lui manquer trop. N'étant absolument pas habitué de voir ce côté-là du docteur Chardeau, Marianne se sentit quelque peu de trop dans cette pièce.


MARIANNE : (se levant) Je vais vous laisser en discuter en privé ! 


LEÏLA : Marianne, vous n'êtes pas obligé de partir, vous n'avez même pas fini votre déjeuner ! 


MARIANNE: Ce n'est pas grave, j'ai des patients qui m'attendent de toute façon !

 

Le docteur Delcourt sortit de la salle de pause laissant Leïla seule avec Samuel. 


SAMUEL : (rigolant tout en se repenchant vers Leïla) L'avantage avec Marianne c'est qu'elle sait quand elle est de trop !


LEÏLA : (arrêtant une nouvelle fois Samuel dans sa lancée) Il y a rien de drôle là dedans ! 


SAMUEL : (lâchant l'idée d'embrasser l'infirmière pour s'asseoir à côté d'elle) Si un peu mais bon, sinon a qui tu dois demander je ne sais quoi ? 


LEÏLA : (tournant la tête vers sa gauche pour regarder Samuel) A toi si tu veux tout savoir ! 


SAMUEL : (surpris) Ah ok ! Et bien, je t'écoute.


LEÏLA : (voulant être discrète) Tu as parlé de ça (en mettant sa main sur son ventre) à ton père ? 


SAMUEL : Oui même si c'était pas la meilleure idée du siècle pourquoi ? Il t'en a parlé ? 


LEÏLA : Oui mais c'est pas ça l'important, j'ai juste été surprise de savoir que tu lui en avais parlé alors que je sais que c'est tendu entre vous. 


SAMUEL : (regardant Leïla) J'aurai dû de te demander avant quand même, ça m'aurai évité d'être déçu encore une fois ! Il a était aussi con qu'avec moi, c'est ça ? Car si c'est le cas, il va avoir de mes nouvelles ! 


LEÏLA : Non, tu n'avais pas a me demander la permission avant de lui dire c'est ton père, tu as le droit de lui dire de toute façon ça se sera a un moment donné ! 


SAMUEL : Tu veux pas me dire ce qu'il t'a dit de peur que j'aille le voir, c'est ça ? 


LEÏLA : (ne voulant pas envenimer la situation avec son père) Oui et non, il ne m'a rien dit que je ne savais déjà c'est tout ! 


SAMUEL : (se levant quelque peu énervé) Oé, j'ai compris !


LEÏLA : (rattrapant le bras de Samuel) Rassis-toi s'il te plait ! Il s'inquiète pour la suite, c'est tout, c'est normal non ?


SAMUEL : (se rasseyant) Tu parles ! Il n'a jamais était capable d'être un tant soit peu heureux pour moi ! Il fait que me rappelait les conneries que j'ai faites dans ma vie, mais t'inquiète pas, j'ai l'habitude depuis le temps. Je n'ai jamais eu besoin de son approbation ou quoi que se soit pour faire ma vie alors qu'il soit content ou pas pour ça (posant sa main sur le ventre de Leïla) ça n'a pas d'importance ! 


LEÏLA : Peut-être mais en lui disant tu espérais qu'il soit content pour toi pour une fois n'est-ce-pas ? Ne mens pas.


SAMUEL : Oui c'est vrai ! Mais ça a pas d'importance, ce qui est important, c'est toi et moi ! Qu'est-ce-que tu as prévu ce soir ? 


Touchée par ce que venait de dire Samuel, Leïla fît un grand sourire en retour de ses beaux mots, mais ce dernier disparu aussi vite lorsqu'elle se rappela qu'il fallait qu'elle parle à ses filles une nouvelle fois pour les informaient sur cette grossesse. 


SAMUEL : (voyant l'expression de Leïla, touchant le bras de Leïla posait sur la table) Qu'est-ce-qu'il y a ? 


LEÏLA : (se remit à sourire tout en posant son autre main sur la main de Samuel) Rien, je viens de me rappelai que je comptai parler de ce que tu sais aux filles ce soir ! 


SAMUEL : Sans moi ? Pourtant, on avait dit que je serai avec toi pour leur annoncer. 


LEÏLA : Justement j'avais prévu te le dire quand je t'aurais vu ! Même si tu sais que je suis emballée par l'idée. 


SAMUEL : Tu sais tout comme moi, qu'elles me tomberont dessus que je sois avec toi pour leur dire ou non ?! Et que tout ça sera de ma faute mais je suis prêt a le supporter ! 


LEÏLA : Justement, elles n'ont pas le droit de rejeter la faute sur toi ! On est deux dans cette histoire depuis le début et encore plus pour cette situation ! 


SAMUEL : (rigolant) Je ne peux pas te contre-dire sur ce coup-là ! 


LEÏLA : On fait quoi alors ? 


SAMUEL : Ma garde se termine normalement à 21h si j'ai pas d'urgence comme hier ! Je viendrai chez toi et on affrontera tes filles à deux ! 


LEÏLA : Ça à l'air si simple quand tu le dis comme ça ! 


SAMUEL : Parce que ça l'est, de toute façon qu'elles l'acceptent ou non ça changera rien à la situation, elles se feront une raison c'est obligé ! 


LEÏLA : Si tu le dis ! On fait comme ça de toute façon le temps joue contre nous, elles s'en apercevront un jour au l'autre donc faut mieux que cela vienne de moi maintenant que de le découvrir en me voyant enceinte jusqu'au cou ! 


SAMUEL : (souriant) J'ai hâte de voir ça !! 


Sur cette phrase qui les fît rire tous les deux, Samuel se pencha une nouvelle fois pour embrasser la belle infirmière qui ne protesta pas à ce contact pourtant sur le lieu de leur travail. Elle avait besoin de se sentir rassurer ce qui fût le cas. Tous deux reprirent le travail tout en appréhendant le soir venu.


*****************************


Le moment tant redouté arrivé à grands pas, maintes fois, Leïla regarda son téléphone, appréhenda que 21h30 s'affiche sur l'écran de son téléphone tout comme le moment où Samuel frappera à la porte. Le cœur de Leïla ne put s'empêcher de battre plus vite à cette fatalité. De son côté, après avoir changé plusieurs fois de direction afin de rentrer chez lui au lieu de la maison de Leïla, Samuel se gara devant la maison de cette dernière. Plein d'hésitation et de pensées comme quoi, c'était une erreur d'être avec Leïla pour cette annonce que cela se passerait mieux si elle le leur disait seule. Samuel s'avança devant la porte d'entrée de la maison puis prit son courage à deux mains et sonna. Non sans surprise, Leïla ouvrit la porte et le laissa entrer sans rien dire. Samuel arriva dans le salon, il ne s'attendait pas à un accueil chaleureux de la part de ces derniers et c'est ce qu'il eut. Leïla l'invita à s'asseoir dans l'un des fauteuils bleus du salon tandis qu'elle se contenta de s'asseoir sur l'accoudoir de ce même fauteuil faisant une barrière entre ses filles et Samuel au cas où tout cela dégénérerait. 


NOOR : (s'impatientant) Bon maintenant qu'il est là on peut savoir ? 


LEÏLA : Et bien voilà comme j'étais en train de vous le dire ce n'est pas quelque chose qu'on avait pas prévu mais pas du tout même ! Mais c'est arrivé et après avoir dirigé la nouvelle, et d'en avoir longtemps discuté ensemble (en regardant Samuel) on a décidé de poursuivre cette aventure malgré tout. 


NOOR : Et en clair ça veut dire quoi ? Car je sais pas vous (en regardant Soraya & Rémy) mais j'ai toujours pas compris ce que tu voulais nous annoncer ! 


SAMUEL : (ne comprenant pas pourquoi Leïla tournait autour du pot) Ce que votre mère essaye de voir dire avec un peu trop de finesse c'est qu'elle est enceinte ! Voilà, c'est dit.


Le mot tant redouté par Leïla ne fut pas prononcé de sa bouche mais il avait était entendu tout de même, il n'y avait plus de marche arrière possible. Un grand silence s'installa dans le salon de la maison comme si le temps s'était arrêté en entendant ce mot... 



  • CHAPITRE XXXIX


Les minutes de silence parurent étranges pour Samuel qui avait prévu tout sauf ce scénario quant à la réaction des filles de Leïla. Il avait préparé dans sa tête des réponses cinglantes aux réflexions des filles sur l'erreur que faisait leur mère a garder le bébé et surtout qu'elle a fait avec lui, mais là ce silence, le désarma un instant, écouta sans vraiment réagir à l'échange entre sa compagne et ses filles. 


LEÏLA : Je sais que c'est une bombe que ce que vous venez d'entendre mais dites quelque chose au moins.


NOOR : (s'adressant à Samuel) C'est un poisson d'avril en retard en fait ?


LEÏLA : (répondit à la place de Samuel) Non pas du tout ma chérie, c'est la vérité ! 


NOOR : Et les capotes vous connaissez pas ? 


LEÏLA : Noor... 


NOOR : C'est un comble pour un gynéco de pas en mettre !


LEÏLA : Ça suffit, Noor ! Je ne te demande pas de comprendre comment c'est arrivé. Je veux juste que...


NOOR : Que quoi ? Qu'on accepte sans broncher et qu'on soit heureuse pour vous ! Sérieux, c'est le pompom là. En fait, tu te contentes pas de briser notre famille, tu nous abandonnes pour en faire une autre avec lui ! 


LEÏLA : Absolument pas ! Comment tu peux dire ça. Ce n'était pas du tout prévu ce bébé, tu crois vraiment qu'à mon âge et après tout ce qui s'est passé, j'ai planifié ça ! Mais il est arrivé et je peux que l'assumer.


NOOR : Et avorter ça t'es pas venu à l'esprit ? (foudroyant du regard Samuel) Car il me semble que c'est légal en France Mr le Gynéco le sait lui ! 


Voyant que Noor allait de plus en plus loin dans ses propos.


SAMUEL : (se redressant dans le fauteuil) C'est bon, on a compris Noor que c'est moi le méchant ! Que tout est de ma faute. Tu peux pas grandir un peu et te réjouir pour ta mère juste pour une fois ?! On te demande pas la lune, il me semble ! 


NOOR : Mais non-bien sûr que non juste d'accepter la situation sans faire de vague ! Alors que c'est la pire connerie qu'a faite ma mère d'avoir couché avec vous ! Et on voit ce que ça donne !!! 


SAMUEL : Que tu soit contente ou pas de toute façon, on a pris une décision et tu seras bien obligé de l'accepter ! T'énerver contre moi ou ta mère ne changera rien sois-en sûr ! 


LEÏLA : Bon stop vous deux ! Ma chérie, je te demande pas d'être contente là maintenant, il ne sera pas là demain, tu as encore 6 mois pour te faire à l'idée, tu sais.


SORAYA : (sortant de son silence) 6 mois ? Tu le sais depuis quand ? C'était ça en fait tes nausées ! 


LEÏLA : Quelques semaines... Oui, c'était ça !


NOOR : Pis en plus tu nous le dis que là ! De mieux en mieux !


LEÏLA : (regardant Noor) C'était compliqué Noor, au début je ne voulais pas de ce bébé par rapport à vous à (en regardant Samuel) nous mais Samuel m'a fait changer d'avis.


NOOR : (regardant Samuel) Je croyais que les familles vous préférez les brisés plutôt que les construire ! Vous pouvez pas continuer de faire ça plutôt au lieu de s'acharner sur la nôtre ! 


SAMUEL : Non, car j'aime vraiment votre mère. et moi contrairement à toi, je sais la faire passer en priorité au lieu de penser à moi en premier !


NOOR : Oé, c'est ça ! En tout cas, ne vous attendez pas a emménagé ici pour jouer à la parfaite famille ! J'ai jamais voulu de vous dans ma vie et je le veux toujours pas même avec ça. (désignant le ventre de sa mère de la main


SAMUEL : (ironique) Tu as tellement fait d'effort pourtant on en voit la preuve ce soir c'est vrai ! Mais t'inquiète pas, je ne compte pas emménager ici ! 


Pris dans ses échanges avec Noor pour remettre l'adolescente à sa place. Samuel ne remarqua pas que Leïla ne disait plus rien et s'était mise à pleurer à la place. 


SORAYA : (allant réconforté sa mère tout en fusillant du regard Samuel & Noor) Vous êtes content tous les deux, vous l'a fait pleurer avec votre dispute à la con ! 


LEÏLA : (reniflant) C'est rien ! 


SORAYA : (agenouillant aux pieds de sa mère pour la regarder) Non c'est pas rien ! Ok la situation n'est pas l'idéal, mais ils ont pas à hurler comme ça ! 


SAMUEL : (passant sa main dans le dos de Leïla) Je suis désolé d'avoir haussé le ton ! 


Peinée d'avoir fait pleurer sa mère, Noor s'excusa également en allant la prendre dans ses bras tout en lui disant qu'elle était désolé dans son oreille. Laissant sa place à sa sœur Soraya alla se rasseoir auprès de Rémy. Leïla essuya les larmes qui avaient coulé sur ses joues et se ressaisit.


LEÏLA : (regardant tour à tour ses filles, Rémy & Samuel) Je sais que c'est pas ce que vous attendiez que je vous dise mais tout le monde doit y mettre du sien car sinon ça va devenir insoutenable pour moi d'accord ?! Je vous demande pas de vous sauter au cou à chaque fois que vous vous voyez pourtant ! 


SORAYA : Tu as raison Maman, mais j'ai une question avec ce bébé, je suppose que vous allez vouloir vivre ensemble non ?! 


LEÏLA : Pour être franche ma chérie on a pas encore pensé à ça. Vous le dire était ma priorité avant tout. 


SAMUEL : J'ai bien la solution à ta question Soraya mais je ne voudrais pas en rajouter une couche.


LEÏLA : (regardant Samuel) Qu'est-ce-que tu veux dire par là ? 


SAMUEL : (s'adressant à Leïla tout en regardant la réaction de Noor) C'est juste une idée mais la maison que j'ai acheté est assez grande pour toi, le bébé et Noor. Et puis Soraya & Rémy peuvent rester ici étant donné qu'il faut bien qu'ils vivent leur vie à eux un jour ou l'autre. Je le répète, c'est juste une idée ..


NOOR : (s'adressant à Samuel) Moi vivre avec vous ? No Way !


LEÏLA : (s'énervant un peu) Noor, tu es toujours mineur, je te rappelle ! Et je ne compte pas continuer longtemps dans cette situation-là ! Te voir toujours s'opposer à tout, Je te demande ton avis mais c'est encore moi qui décide, il me semble !


NOOR : Pourquoi tu me demandes mon avis si au final tu choisis pour moi ! (se levant du canapé) Et pis j'en ai marre de tout ça je me casse dans ma chambre !


Soraya se leva également pour rejoindre sa sœur dans sa chambre pour discuter entre elles. Laissant Samuel, Leïla et Rémy seuls dans le salon. 


LEÏLA : Et toi Rémy tu penses quoi de tout ça ? 


REMY : Et bien j'ai pas mon mot à dire là dedans il me semble ! Mais étonnamment l'idée de Samuel est pas mal après c'est pas moi qu'il faut convaincre !


SAMUEL : (se fichant que Rémy était avec eux, il attira Leïla sur ses genoux tout en posant son menton sur l'épaule de Leïla, voyant que Leïla était contrariée) Ne t'inquiète pas pour Noor, il faut lui laisser le temps de digérer tout ça !


LEÏLA : J'aimerai que tu es raison mais je connais ma fille et elle peut être bornée quand elle le veut !


SAMUEL : (souriant) Tout comme sa mère ! Tu en penses quoi toi de mon idée ? 


LEÏLA : (se blottissant contre Samuel oubliant totalement la présence de Rémy) Et bien c'est vrai qu'ici il n'y a pas trop de place pour un bébé mais je sais pas ça m'angoisse, j'ai pas envie que les filles pensent que je les abandonne en emménageant chez toi et pour obliger Noor a vivre avec nous et qu'elle me fasse payer chaque minute de ma décision pour mon bien à moi, je ne sais pas si c'est vraiment une bonne idée. 


SAMUEL : (passant ses bras autour du ventre de Leïla) On fera comme tu le sens d'accord ?! Mais je compte bien être dans la vie de ce bébé que tes filles le veuille ou non ! 


Rémy quelque peu gêné de voir Samuel et Leïla comme cela toussa pour faire remarquer sa présence quelque peu oubliée ! Au même moment, Soraya revint avec Noor. Les filles de Leïla avaient entendu la conversation non cachée de Samuel et leur mère lorsqu'elles étaient dans le couloir entre la chambre de Noor et la cuisine. Suite à la toux ainsi que la présence de ses filles et pour ne pas empirer la situation déjà compliquée, Leïla se redressa et alla s'asseoir dans le deuxième fauteuil bleu resté libre durant toute cette agitation. 


SORAYA : Nous revoilà ! Noor et moi, on a discuté dans sa chambre et on trouve que l'idée de Samuel est peut-être une bonne idée en tout cas, on veut bien essayer ! Il est peut-être temps pour moi et Rémy de vivre notre propre vie, si tu veux vraiment emménager avec Samuel chez lui et bien, on restera ici au lieu de chercher un appartement et puis Noor veut bien faire un essai (regardant sa sœur) hein nounouche ?


NOOR : (résignée) Oui... mais je garde ma chambre ici !


LEÏLA : (contente s'adressant à Noor) Tu es sûr ? Si tu veux vraiment essayer, c'est super ! (se levant pour prendre dans ses bras ses filles restées debout) Tout ce fera pas demain de toute façon, on a encore le temps d'organiser tout ça comme tu le sens d'accord ma chérie? 


NOOR : (contente de faire plaisir à sa mère) Je demande à voir la maison avant quand même si elle existe bien sûr ! 


SAMUEL(rigolant) Oui Noor elle existe il y a pas de soucis là-dessus, Je peux vous la faire visiter dès maintenant si vous vouliez !


NOOR : Et ba allons-y alors !! 


Sur cet enthousiasme venu de très loin de la part de Noor, Soraya & Rémy étaient également partant pour voir cette maison. Rémy était très curieux de savoir à quoi pouvait ressembler la maison du médecin, il ne savait pas trop à quoi s'attendre, mais cela avait le mérite d'avoir piqué sa curiosité ! Lui qu'il pensait que Samuel était toujours à l'hôtel.


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Sur le chemin vers chez lui, Samuel, seul dans sa voiture laissant Leïla et le reste de la famille venir ensemble au cas où la situation dégénérerait de nouveau, il se demanda s'il avait bien rangé la maison pour ne pas avoir de nouvelles réflexions désobligeante de la part de Noor puis se rappela qu'il s'en fichait que cela n'avait pas d'importance, c'était déjà beaucoup que son idée est plus au reste de la famille pourtant ce n'était pas gagné. Il rentra sa voiture dans le garage laissant le portail ouvert afin que Leïla puisse se garer dans l'allée de la maison. Après avoir fermé le garage, Samuel entra chez lui en passant par la porte de garage qui donna dans la maison, il fit le tour et ouvrit la porte d'entrée de l'intérieur afin d'attendre le reste de la famille devant la porte d'entrée tout en jetant un oeil vite fait à l'intérieur pour s'assurer que c'était rangé !


SAMUEL : (s'adressant à Noor tout en attendant sa réaction) Alors tu en penses quoi ? 


NOOR : Et bien, je m'attendais pas à ça mais pour le moment ça va c'est classe ! 


REMY : Il faudrait être difficile pour ne pas aimer quand même ! 


SORAYA : (s'adressant à sa mère dans son oreille pour ne pas que personne ne l'entendent) Tu l'as choisi avec lui ? 


LEÏLA : (répondant à Soraya d'une voix inaudible pour les autres) Non, je lui ai même pas demandé d'en avoir une. Il l'a acheté de son propre chef. Pourquoi tu me demandes ça ? 


SORAYA : (souriante) Car c'est trop moderne pour que ce soit toi qui l'ai choisi.


LEÏLA : (d'une voix plus forte) Ba merci, c'est gentil ! 


Tout le monde se retourna vers Leïla & Soraya qui étaient resté un peu en arrière du fait qu'elles discutaient en entendant Leïla. 


SAMUEL : (tout excité) Bon vous voulez visiter l'intérieur ?


NOOR : Ba je suis pas venue ici juste pour voir l'extérieur moi ! 


Sur l'enthousiasme toujours intact de Noor, Samuel ouvrit la porte d'entrée et laissa les filles de Leïla ainsi que Soraya rentrées en premier pour découvrir de leurs propres yeux l'intérieur. Quand Leïla arriva au niveau de Samuel, ce dernier lui lança un regard interrogatif pour savoir le pourquoi de cette phrase qu'elle venait de prononcer plus fort qu'elle ne le voulait. 


LEÏLA : (interrogative) Quoi ? 


SAMUEL : Rien, Rien ! 


Samuel & Leïla laissèrent Noor, Soraya & Rémy se baladaient dans la maison les suivant derrière au cas où ils auraient des questions ! 


SAMUEL : Alors Noor, l'intérieur est aussi classe que l'extérieur ou pas ? 


NOOR : (baladant ses yeux un peu partout) Ca va oé, un peu trop masculin a mon goût, mais bon, il y a pire comme déco ! Comme celle de Rémy !


SAMUEL : Ta mère a dit la même chose en l'a voyant ! Mais on pourra changer quelques trucs pour que ça convienne à tout le monde ! 


LEÏLA : (s'avançant vers sa fille cadette) Tu n'as pas encore vu la vue qu'on a de la baie vitrée, là il fait noir mais je t'assure que c'est a couper le souffle ! Le soleil se couche juste en face.


SAMUEL : Et toi Rémy tu trouves la déco comment ? 


REMY : Franchement ? 


SAMUEL : Ba oé !


REMY : Je suis plus seventeen dans la déco mais c'est super classe !!!! 


SORAYA : (regardant vers le salon) On dirait que c'est tout droit sorti d'un magasin de déco tendance ! 


NOOR : Oé moi qui m'attendais à un gros bordel, je suis déçu ! C'est tout clean ici, remarque c'est peut-être pas le cas au premier étage ?! Il y a bien des autres pièces comme des chambres non ? 


SAMUEL : Et bien va voir par toi-même ! (faisant signe de la main à Noor de monter les escaliers qui étaient en face de lui)


Noor prit au mot Samuel et grimpa les escaliers pour découvrir l'étage supérieur suivi du reste de la famille. Sans aucune réserve elle ouvrit les portes une à une découvrant d'abord la chambre de Samuel ne laissant pas Samuel lui dire que c'était sa chambre.


NOOR : (refermant la porte) Ok ça c'est une chambre !


SAMUEL : (prenant la main de Leïla) Si tu avais pas était aussi vite, je te l'aurais dit. A côté c'est la salle de bain de la chambre. 


NOOR : (voyant que Samuel tenait la main de sa mère d'un ton sec) Ok et les trois autres portes ? 


SAMUEL : Et bien elles sont vides pour le moment a par celle du bout qui est une seconde salle de bain !


NOOR : (refroidie dans son excitation après avoir vu que Samuel & sa mère se tenaient la main) Ok !


LEÏLA : (lâchant la main de Samuel) Alors ma chérie, Tu en dis quoi ? 


NOOR : (avec un peu de mauvaise foi) Je m'attendais à pire mais c'est pas mal ! 


LEÏLA : (essayant de faire retrouver l'enthousiasme de Noor) D'accord, si tu veux toujours faire un essai et bien tu choisiras la pièce et on l'aménagera à ton goût n'est-ce-pas Samuel ?


SAMUEL : (regardant Leïla) Oui ! (s'adressant à Noor) Absolument, tu as carte blanche pour la déco ! 


NOOR : (s'adressant à Samuel) Budget illimité aussi ? 


SAMUEL : (rigolant) Pour la déco ? Si ça peut te faire accepter oui !


LEÏLA : Non mais ça va pas Samuel ! 


SAMUEL : Ba quoi ? C'est pas comme si que j'avais pas les moyens et puis comme ça chacun fait un pas vers l'autre pour que tout se passe bien n'est-ce-pas Noor? 


NOOR : (avec un sourire malicieux) Bien sûr ! Mais t'inquiètes pas maman, je vais pas te le ruiner, c'était juste pour savoir jusqu'où il était prêt à aller pour que j'accepte ! 


LEÏLA : Raison de plus Noor ! Samuel fait déjà beaucoup d'effort il n'a pas non plus à se plier à tes quatre volontés ! 


SAMUEL : Bon on va se calmer ok ?! On va dire que ça sera mon cadeau de bienvenue pour Noor et c'est tout ! Et puis meubler une chambre ne doit pas coûter un bras non plus donc il y a pas à en faire une montagne si ? 


LEÏLA : Vous vous liguez contre moi à ce que je vois ? 


NOOR : Ba toi qui veux qu'on s'entende pour une fois qu'on est d'accord sur quelque chose, tu t'y opposes ! 


LEÏLA : Vous savez quoi, je laisse tomber Vous avez gagné ! 


Soraya & Rémy étaient restés au rez de chaussé.


REMY : (montant les marches tout en s'adressant à Soraya qui le suivit) Je serai bien curieux de savoir combien coûte cette maison pas toi ? 


SORAYA : Et ça t'avancerais à quoi de savoir le prix ? 


REMY : (arrivant en haut des escaliers) Oé tu as raison ! Pourquoi se faire du mal pour rien ! 


SORAYA : (arrivant elle aussi à la dernière marche de l'escalier) Alors Nounouche ? 


NOOR : Ba c'est pas la maison loin de là, mais bon, j'ai illimité pour faire à ma sauce ma chambre alors c'est cool ! 


SORAYA : (allant à côté de sa mère) Illimité ? 


LEÏLA : (en regardant tour à tour Soraya & Samuel) Ne me regardes pas comme ça Soraya, c'est pas moi qui lui est dit ça ! 


Voulant éviter de se justifier une nouvelle fois d'avoir été aussi ouvert en proposant à une adolescente une carte blanche complète pour le budget de la déco. Il invita tout le monde à redescendre en bas. Précédant tout le monde, Il ne pensait pas faire mal en faisant cela tout ce qu'il voulait c'est que Noor ne se braque pas encore une nouvelle fois ! Il voulait vraiment que cela se passe bien, car il ne supportait pas de ne pas vivre avec Leïla et leur enfant à cause des enfants de Leïla, car il avait toujours cette peur que l'infirmière privilégie ses enfants au détriment de sa relation avec lui. Et puis l'argent n'a jamais été un souci pour le médecin donc qu'est-ce-que c'était de dépenser 1000 euros pour des meubles si en contrepartie tout le monde était content ! Sur cette réflexion mentale, Samuel arriva au rez de chaussé de la maison et se dirigea vers la cuisine!


SAMUEL : (ouvrant la mini cave à vin présent dans la cuisine) Tout ça mérite bien du champagne pas vrai ? 


Leïla, Noor, Soraya et Rémy arrivèrent à leur tour dans la cuisine et s'installèrent autour de l'îlot central.


SAMUEL : (s'adressant à Leïla) Bien sûr pour toi et Noor ça sera autre chose.


NOOR : Et pourquoi j'y aurai pas le droit !


SAMUEL : Il me semble que tu es mineur ! C'est pas parce que je t'ai dis oui pour le budget illimité concernant la déco de ta chambre que je vais te dire oui tout le temps ! 


LEÏLA : (sur le ton de l'ironie) J'espère bien car sinon je me demanderai où est passé le vrai Samuel ?!


REMY : C'est clair car là, j'ai pas la même personne devant moi c'est limite effrayant !


SAMUEL : (prenant des flûtes à champagne dans l'un des placards de la cuisine) Je sais que je peux être dure au boulot mais je ne suis pas qu'un connard quand on veut bien me laisser une chance...


REMY : J'en prends note ! Sinon cette maison à dû, vous coûtez un bras non ? 


SORAYA : Rémy !! 


REMY : (ne voyant pas en quoi, cette question était déplacée.) Ba quoi, c'est une question comme une autre ! 


SAMUEL : (versant le champagne dans trois flûtes) Je crois que je me suis déjà fait incendier question argent ce soir donc je te dirai pas le prix mais effectivement la vue à un prix ! 


LEÏLA : (allant chercher du jus d'orange dans le frigo pour elle et Noor) On peut changer de sujet ? Il n'y a pas que l'argent dans la vie. 


SAMUEL : (versant le jus d'orange que Leïla venait de poser à côté de lui) C'est vrai ! On va trinquer plutôt.


Après avoir trinqué tous ensemble sans que personne ne casse l'ambiance, voyant l'heure super tard qu'il était Leïla informa tout le monde qu'il était peut-être temps de rentrer étant donné que Noor avait l'école le lendemain et que le reste de la famille bossait également tôt le lendemain. L'infirmière en se levant ce matin ne s'attendait pas du tout à se retrouver chez Samuel qui plus est avec ses filles. Avec Samuel, ils n'avaient pas eu le temps de discuter vraiment du futur, mais étaient contents que Samuel soit partant pour s'intégrer vraiment dans sa famille et que tout le monde fasse un vrai effort pour que tout cela se passe convenablement malgré leur passif ! Même si elle aurait voulu rester avec lui pour pouvoir discuter vraiment de tout cela, elle préférait finir cette soirée sur une note plus que positive, elle aura tout le temps de voir cela avec Samuel demain.


LEÏLA : (s'adressant à ses filles & Rémy) Il va peut-être falloir penser à rentrer, il se fait tard là et demain il y a boulot et lycée ! 


Sur ces paroles, Tout le monde aquiecsa et s'activa à remettre leur blouson pour rentrer. Samuel ne préféra pas protester de la voir partir et n'ouvrit pas la bouche les laissant partir. 


LEÏLA : (tendant les clés) Tiens les clés Soraya, je vous rejoins.


SORAYA : (prenant les clés) Ok, Bonne soirée Samuel en tout cas vous avez une belle maison !


SAMUEL : Merci, je crois que tu peux me tutoyer tu penses pas ? 


SORAYA : Je vais essayer... 


REMY : Moi aussi ? 


SAMUEL : Même toi Rémy mais oublies pas qu'à l'hôpital, je reste ton supérieur hiérarchique ! 


REMY : (plaisantant) Je risque pas de l'oublier ! Vu comment TU es au boulot. 


SAMUEL : (sur le ton de la plaisanterie) J'espère bien ! 


NOOR : (déjà à la porte prête à descendre les marches qui mène à la voiture de sa mère) Bon tu attends quoi pour ouvrir les portes Soraya, il caille dehors. (s'adressant à Samuel) Et au fait, j'attends la carte bleue pour voir si c'est pas du bluff ! 


SAMUEL : (pas surpris de la remarque de l'adolescente) On règle ça quand tu veux Noor ! 


NOOR : Pas de problème ! 


Leïla attendit que ses filles & Rémy soit partis pour parler à Samuel.


LEÏLA : (en le regardant) On peut parler deux minutes ? 


SAMUEL : Oui qu'est-ce-qu'il y a ? 


LEÏLA : Tu m'as juste pris de court avec tout ça, tu sais on en n'a pas vraiment discuter tous les deux et j'aurais aimé qu'on en parle avant tu vois. Et qu'est-ce-qu'il t'es passer par la tête pour limite donner ta carte bleue à Noor pour de la déco !


SAMUEL : Je suis désolé, mais j'ai pensé sur le coup que c'était une bonne idée. Et puis vu comment la soirée avait commencé, c'est rien du tout si ça permet à Noor d'accepter la situation, tu crois pas ? 


LEÏLA : Oui, sûrement ! Mais je voudrai quand même qu'on parle de tous ses changements a venir d'accord, on doit être d'accord tous les deux sinon ça marchera pas ! 


SAMUEL : (approchant ses lèvres de celle de l'infirmière) Je suis d'accord avec toi ! Tout ce que je veux, c'est que tu sois heureuse, tu le sais ?!


LEÏLA : (s'avançant vers Samuel pour être à la rencontre de ses lèvres) Oui, je sais !


Samuel enlaça Leïla et pressa ses lèvres plus intensément contre celle de Leïla, il ne voulait pas passer encore une nuit tout seul dans cette grande maison. 


LEÏLA : (essayant de se dégager des bras de Samuel) Samuel s'il te plaît, je dois y aller les filles m'attendent.


SAMUEL : (continuant de l'embrasser dans sa nuque) Je sais... mais j'en ai marre de dormir seul ici !


LEÏLA : (le repoussant gentillement pour qu'il l'a regarde dans les yeux) Dis-toi que c'est plus pour longtemps si tout se passe bien ! 


SAMUEL : (passant sa main dans les cheveux de Leïla) J'espère vraiment ! 


LEÏLA : (posant une nouvelle fois ses lèvres sur celle de Samuel) A demain ! 


SAMUEL : (rendant le baiser) A demain ! 



Après s'être embrassés une énième fois en guise d'en revoir ! À contre cœur Samuel laissa Leïla sortir de la maison pour rejoindre le reste de la famille qui attendait dans sa voiture. Après fermé la porte sans avoir pu retenir l'amour de sa vie, Samuel était soulagé et heureux qu'enfin la situation avec les enfants de Leïla se débloque enfin et qu'ils puissent tous enfin marcher de l'avant. Le médecin savait que tout n'était pas gagné, mais qui aurait dit que l'annonce de la grossesse de Leïla se terminerait si bien au final. Samuel s'attendait plus ce que les filles de Leïla mettent un gros doute dans l'esprit de Leïla et qu'elle change d'avis plutôt que ce scénario improbable ! À cet instant il était heureux, c'était le principal même si lui et Leïla n'étaient qu'au début de longue conversation et décision qu'ils devront prendre ensemble. Ce qui effrayé quelque peu le futur papa tout sera nouveau pour lui n'ayant pas eu une enfance dès plus normal, il ne savait rien ou presque de comment faire une famille heureuse et cela l'angoissé au plus haut point de ne pas être à la hauteur des espérances de la belle infirmière...


  •  CHAPITRE XL


Durant une pause dans leur journée de travail intense à l'hôpital, Samuel et Leïla se retrouvèrent dans le bureau de ce dernier pour discuter du futur qu'ils les attendaient. Aucun des deux n'avait envisagé de discuter d'emménagement ni même d'un futur enfant lorsqu'ils s'étaient remis ensemble il y a quelques mois de cela ! Après tous les obstacles qu'ils avaient franchis, cette discussion n'était donc pas sujet à faire marche arrière que ce soit pour l'un ou l'autre.


LEÏLA : (s'installant dans le canapé du bureau) Tu as quelques minutes à me consacrer ? 


SAMUEL : (se dirigeant vers le canapé sur le ton de la plaisanterie) Laisse moi réfléchir mmmh, ma prochaine patiente est dans un quart d'heure donc je pense pouvoir me consacrer à toi quelques minutes oui ! 


LEÏLA : (regardant Samuel s'asseoir à côté d'elle) Tu peux être sérieux pendant ses quelques minutes ou pas ? Sinon on en parlera plus tard !


SAMUEL : (posant sa main sur le genou de Leïla) Ok j'ai compris, qu'est-ce-qui te tracasses ? C'est cette histoire d'argent ? On en a discuté, c'est que du papier rien d'autre ! 


LEÏLA : (posant sa main sur la main de Samuel) Oui et non, ça se bouscule dans ma tête à propos de mon emménagement avec toi mais surtout dans le déroulement de la grossesse si ça se passe pas si bien que ça ? 


SAMUEL : (se redressant quelque peu inquiet) Pourquoi tu dis ça ? Tu penses qu'il y a quelque chose qui cloche ? 


LEÏLA : Je ne pense pas mais je n'ai plus 20 ans Samuel et tu es bien placé pour savoir tout ce qui pourrait se passer de mauvais ! Avec toute cette agitation, je ne suis même pas encore suivi par un gynécologue, ça promet ! 


SAMUEL : Justement, comme tu dis je suis bien placé donc pourquoi je deviendrai pas ton gynécologue durant ta grossesse ?! 


LEÏLA : C'est pas très éthique, il me semble ? 


SAMUEL : Pourquoi ? De toute façon, je ne supporterai pas que ce soit un autre qui s'en occupe !


LEÏLA : Samuel, s'il te plaît, ne commence pas à devenir plus possessif que tu n'es ! 


SAMUEL : C'est seulement que j'ai juste envie m'investir à fond. Tu veux vraiment pas alors ? Imagine ça sera comme la dernière fois qu'on a fait la première écho, on était bien dans notre petite bulle sans personnes autour de nous rien que nous trois ?!


LEÏLA : (repensant à ce moment afficha un large sourire) Oui c'est vrai ! 


SAMUEL : (tout sourire) Alors il n'y plus a en discuter, je te suivrais jusqu'à l'accouchement ! Il faudra prendre rendez-vous avec moi d'ailleurs étant donné que tu es de 9 semaines passée, il est temps de faire la première VRAIE écho ainsi que les analyses sanguines avec un peu de change, on sera si c'est une fille ou un garçon ! 


LEÏLA : Ok, Ok on va ralentir un peu-là futur papa ! 


SAMUEL : (levant la tête suite à la fin de la phrase de Leïla avec un plus large sourire) Tu m'as appelé comment ? 


LEÏLA : (d'humeur joueuse) Je ne m'en rappelle plus désolé !


De ce simple mot qu'il n'aurait jamais imaginé qui le qualifierait un jour, Samuel ne put s'empêcher d'aller embrasser Leïla tout en la faisant basculer au fond du canapé tellement il avait mis de la ferveur dans ce baiser par pur bonheur d'entendre pour la première fois le mot papa dans la bouche de l'infirmière ce mot qui lui était destiné, car il fallait bien qu'il s'habitue à l'entendre étant donné qu'il était le père de cet enfant. 


SAMUEL : (toujours collé aux lèvres de Leïla) Menteuse ! 


LEÏLA : (interrogative) Ça ne t'effraie pas que je l'ai dit ? 


SAMUEL : (se rasseyant à côté de Leïla) Non, en tout cas pas quand tu l'as dit mais je ne peux pas te dire que c'est complètement vrai car ça me fait peur. Je n'ai jamais eu une vraie relation avec mon père ni même une vraie famille donc je suis sûr que je ne serai pas trop comment agir ni même ma réaction à certaines choses.


LEÏLA : (posant sa main sur la joue de Samuel pour le rassurer) Moi je serais là ! On affrontera tout ça ensemble, mais je suis sûr que tu seras un super Papa !


SAMUEL : (retrouvant son sourire) J'en sais rien mais en tout cas j'ai vraiment envie d'en être un !! Après savoir si mon caractère de merde ne viendra pas tout gâcher, je te garantis pas ! 


LEÏLA : (tout en s'approchant pour l'embrasser) J'ai confiance en toi ! 


SAMUEL : (embrassant Leïla) Tu penses que tu viendras vivre avec moi quand ? J'en ai marre d'être seul dans cette grande maison vide, j'ai envie de m'endormir et me réveiller avec toi à mes côtés tous les jours moi !


LEÏLA : (mettant ses deux mains de chaque côté du visage de Samuel) Je ne sais pas ! Je ne voudrais pas trop bousculer Noor.


SAMUEL : Elle avait l'air partante pourtant ? Tu crois pas qu'il faudrait battre le fer pendant qu'il est encore chaud. Je veux dire par là que t'en qu'elle est ouverte à l'idée, vous pourrez je sais pas aller voir pour les meubles qu'elle veut se soir par exemple (sortant son porte feuille de sa poche arrière de jean) Je te donne ma carte.


LEÏLA : (arrêtant l'élan de la main de Samuel pour sortir sa carte bleue) Samuel, je n'en veux pas de ta carte.


SAMUEL : (tenant sa carte dans les mains) Tu veux vraiment que je la donne à Noor en personne ? Car tu sais que j'en suis capable ! 


LEÏLA : Tu veux te retrouver avec plus un centime en poche c'est une bonne idée de donner une carte bleue à une ado !! 


SAMUEL : (lui tendant la carte) Alors prends là, je t'aurai bien dit que je vienne avec vous mais je préfère que vous passer un bon moment entre vous plutôt qu'il y est de la tension dû à ma présence ! 


LEÏLA : (prenant la carte bleue à contre cœur) Ok, je l'a prends mais ne t'attends pas à ce que je m'en serve.


SAMUEL : Leïla un marché et un marché d'accord donc tu t'en serviras pour Noor et si tu vois quelque chose qui te plaît et bien fait toi plaisir ! Ne pense pas au montant t'en que ça te plaît. Promets-le-moi ?! 


LEÏLA : (soupirant) Promis même si je trouve toujours cette idée mauvaise.


SAMUEL : C'est pas grave tant que ça fait plaisir à Noor et que tu viennes plus vite t'installer avec moi ça me va ! 


Samuel regarda sa montre pour vérifier l'heure, Leïla et lui avaient discuté tellement de temps sans s'en rendre compte que le quart d'heure de pause touché déjà à sa fin. 


SAMUEL : (se levant) Et merde, ma patiente doit être déjà dans le couloir ! 


LEÏLA : Il est quelle heure ? Je vais me faire tuer par ton père si je dépasse mon temps de pause moi ! 


SAMUEL : Et bien, ton quart d'heure de pause vient de toucher à sa fin si tu veux savoir et si mon père te dit quelque chose tu lui dis qu'il aille se faire foutre de ma part, je suis sûr qu'il déroge à la règle de temps en temps comme tout le monde ! 


LEÏLA : (se levant du canapé) Tu rigoles depuis que je travaille avec lui, je ne l'ai jamais vu en retard ! A part quand il a une urgence imprévue !


SAMUEL : (sur le ton de l'ironie) Oé, une urgence ! 


LEÏLA : Samuel ! 


SAMUEL : On ne va pas se disputer à cause de lui quand même ?


LEÏLA : (se dirigeant vers la porte tout en rigolant) Bien sûr que non de toute façon je n'ai plus le temps pour ça ! 


SAMUEL : (rattrapant Leïla) Attends tu as oublié quelque chose.


LEÏLA : (se retournant) Abon ? J'avais rien dans les mains pourtant que je suis venue.


Samuel posa ses mains de part et d'autre des hanches de Leïla et s'approcha de son visage pour l'embrasser. Après un baiser tendre, Samuel sentit Leïla reculait d'un pas, se doutant bien qu'elle savait tout comme lui que d'un simple baiser tout pouvait basculer vers des choses plus passionnelles et intimes entre eux. 


SAMUEL : Tu reviens après ta garde pour l'on commence ton suivi ? 


LEÏLA : Aujourd'hui ? Tu sais que personne n'est au courant dans l'hôpital à part ton père et Marianne ? Et je m'aimerais que ça le reste encore un peu, car tu connais les mauvaises langues.


SAMUEL : Oui aujourd'hui c'est toi qui m'as dit que tu étais en retard dans tout ça. Et puis les mauvaises langues, on s'en fout ! Mais si vraiment ça te gêne et bien, je mettrai une fausse identité jusqu'à ce que tu sois prête ou non à affronter tes collègues ! 


LEÏLA : (ouvrant la porte du bureau tout en sortant) Que je sois prête ou non c'est à dire ? Tu vas le dire à tout le monde au moins ? 


SAMUEL : (restant sur le seuil de son bureau) Non c'est juste que tu ne t'en rends pas compte pour le moment mais je te ferai dire que cela commence un peu à se voir si tu vois ce que je veux dire ! 


LEÏLA : (regardant son ventre pour ensuite se retourner vers Samuel) Tu dis n'importe quoi ! 


Victoire qui passait par hasard dans le couloir où se trouver le bureau de Samuel entendit la fin de conversation de Samuel et Leïla. Sa curiosité l'emporta comme souvent, elle ne pût s'empêcher de s'immiscer dans la conversation.


VICTOIRE : (s'approchant de Leïla) Qu'est-ce-qui se voit ma belle ? 


LEÏLA : (surprise tourna la tête vers sa droite où se trouver Victoire) Rien du tout ! 


VICTOIRE : Tu as une tache sur ta veste c'est ça ? 


LEÏLA : Une tâche ? 


VICTOIRE : Ba tu as regardé ta veste quand Chardeau t'as dit que ça se voit donc j'en conclu que tu as une tâche sur ta veste, c'est pas ça ? 


LEÏLA : Ah si si ! Effectivement je me suis tâché, mais bon une tâche ne m'as jamais empêcher de bosser ! 


VICTOIRE : Ba heureusement, car sinon on bosserait pas beaucoup entre les liquides corporels et autres, on serait toujours en train de se changer ! 


Tout en s'amusant de la situation, Samuel appela sa patiente qui était assise sur l'une des chaises présente dans le couloir en même temps qu'il écoutait comment Leïla rattrapé le coup avec Victoire. Chacune des femmes retourna à leur occupation après ce bref échange. Victoire continua son chemin et Leïla alla reprendre son travail avec le Dr Dumaze tout en espérant qu'il n'est pas remarqué qu'elle avait pris quelques minutes de plus que d'habitude quant à sa pause. 


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De bonnes humeurs suite à ce merveilleux moment passé il y a quelques instants avec sa chère et tendre, Samuel accueillit chaleureusement sa première patiente de l'après-midi avec un grand sourire béa qui étonna grandement sa patiente plus habitué à le voir froid et distant elle ne put s’empêcher de faire remarquer au médecin sa bonne humeur. 


PATIENTE : (tout en entrant dans la salle de consultation) Moi qui pensez que les relations entre les médecins et les infirmières était tendue au sein de l'hôpital et bien en vous voyant avec cette infirmière on croirait tout le contraire. 


SAMUEL : (recherchant dans le dossier de la patiente le contre rendu de sa dernière consultation, relevant la tête étonné) Comment ça ? 


PATIENTE : Et bien, ce grand sourire que vous affichez depuis que vous êtes sorti en dit long.


SAMUEL : (faisant signe à sa patiente de s'installer dans le fauteuil, voulant échapper au questionnaire quelque peu déplacé de sa patiente) Je vous en prie, installez-vous.


PATIENTE : (obéissant à la demande de son médecin, tout en déboutonnant son jean) Vous sortez avec cette infirmière, c'est ça ? 


SAMUEL : (faisant rouler son tabouret au pied du fauteuil où se trouvait sa patiente, faisant exprès de ne pas répondre à la question personnelle que sa patiente venait de poser) Comment se passe le traitement ? Pas d'effet secondaire ? 


PATIENTE : Rien à signaler. Vous n'avez pas répondu à ma question en revanche ? 


SAMUEL : (enfilant ses gants afin de se préparer à l'auscultation de sa patiente) Impeccable alors, on va voir comment évolue tout cela. Vous êtes prête ? 


PATIENTE : (s'installant plus confortablement) Vous ne voulez pas en parler, je comprends cela doit être interdit dans tout règlements au sein des hôpitaux, c'est un secret ? Vous savez-je ne dirais rien. 


SAMUEL : (agacé) Il n'y a rien de secret ! Oui, je suis avec cette infirmière ça vous va ? On peut passer au pourquoi vous êtes venue ou bien vous préférez savoir les commérages de l'hôpital, car je vous garantis qu'il y a de quoi faire ici ! 


PATIENTE : (toute contente d'avoir deviné) Je le savais ! Quel est son prénom à cette jolie infirmière ? (voyant qu'elle agacée son médecin) Je suis désolé, vous pouvez y aller. J'ai peur de ce dont vous allez m'annoncer alors mon côté curieuse maladive ressort pour éviter de penser à cette foutue maladie. 


SAMUEL : Je comprend, vous n'avez pas à vous inquiéter, généralement le traitement que je vous ai prescrit la dernière fois donne 95 % de chance de guérison, vous épargnant des traitements plus lourds.


PATIENTE : Avec la chance que j'ai, je ferai bien parti des 5 % restants. 


SAMUEL : (voyant que sa patiente était plus que stressée, tout en commençant son auscultation) Elle s'appelle Leïla. 


La patiente retrouva le sourire instantanément, oubliant le pourquoi elle était venue. Pour la relaxé durant son auscultation, Samuel chose qu'il faisait jamais parla un peu de sa vie privée avec sa patiente sans rentrer dans les détails ni sur la grossesse de cette dernière. Mais cela avait le mérite de détendre sa patiente, ce qui faciliter grandement son examen quelque peu invasif. Du côté de Samuel cela lui faisait aussi du bien de parler de sa relation avec Leïla avec quelqu'un d'extérieur à l'hôpital.


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Après avoir enchaîné patiente sur patiente tout au long de l'après-midi, Samuel signa sa dernière ordonnance à sa dernière patiente de la journée avant le tour de Leïla, ce qu'il avait attendu toute l'après-midi décomptant patiente par patiente jusqu'à ce moment précis. Samuel se leva donc de son tabouret invitant sa patiente à quitter la pièce, lui tentant la main afin de la libérée. La porte s'ouvrit donc laissant apparaître la patiente de Samuel avec un ventre bien présent qui suggéra qu'elle était plus proche du terme que du début. Leïla était présente dans le couloir, assise telle une patiente lambda attendant son tour sur sa chaise. Lorsqu'il sortit de la salle, Samuel impatient regarda instinctivement le côté du couloir ou se trouver les chaises pour les patientes et fut rassurer et content à la fois de voir que Leïla s'y trouver comme convenu. Voyant qu'elle ne se levait pas pour le suivre. 


SAMUEL : (étonné) Tu ne viens pas ? 


LEÏLA : (vérifiant qu'il n'y avait personne dans le couloir) Et bien j'attends que l'on m'appelle, je suis ta patiente, il me semble ?! Et en tant que telle, j'attends patiemment que mon médecin m'appelle. 


SAMUEL : Tu es d'humeur joueuse à ce que je vois !


LEÏLA : (se levant pour se diriger vers la porte tout en souriant) Pas du tout ! 


SAMUEL : (tout en se décalant pour laisser entrer Leïla) Et bien rentrez et installez-vous !


Samuel referma la porte derrière lui et se dirigea vers le fauteuil où était Leïla pour effectuer l'échographie. Leïla s'assise au bord tout en posant ses affaires sur l'une des chaises du bureau de Samuel. 


SAMUEL : Je ne savais pas que tu était si bonne menteuse au fait ? Il faudra que je m'en souvienne.


LEÏLA : (tout en s'asseyant sur le fauteuil) Comment ça ? 


SAMUEL : Et bien tu as bien rattrapé le coup avec Victoire tout à l'heure et ton histoire de tâche.


LEÏLA : Je ne dirai pas que je suis une bonne menteuse, elle m'a simplement tendu la bonne idée au bon moment ! 


SAMUEL : (se penchant vers Leïla) C'est pour ça que ça m'a étonné car d'habitude tu ne sais pas cacher tes émotions ! 


LEÏLA : (reculant son buste pour pas que Samuel ne l'embrasse) Je vous permets pas ! Pour un médecin vous êtes bien entreprenant d'ailleurs ! 


SAMUEL : (se redressant tout en rigolant) Tu veux vraiment que je sois professionnel avec toi ? Car contrairement à toi, je peux être très distant quand je le décide !


LEÏLA : (voyant que Samuel était plus que sérieux dans ce qu'il disait, préféra arrêter de jouer de peur qu'il exécute ses dires) Non absolument pas ! 


SAMUEL : (allant s'asseoir sur le tabouret de l'autre côté du fauteuil en face de l'échographe) Bien! Et bien, on va faire ce pourquoi vous êtes là ! 


LEÏLA : (ne sachant pas si Samuel avait exécuté ses dires) S'il te plaît Samuel !


SAMUEL : (allumant le moniteur) Quoi ? 


LEÏLA : (déçue) Je veux pas que tu sois distant surtout pendant ce moment là, je veux que tu sois plus que le médecin, je rigolais quand je t'ai dis de rester professionnel, je t'assure ! 


SAMUEL : (voyant la mine déçue de l'infirmière) Je le sais mais il faut bien que je reste un peu professionnel quand même car aux dernières nouvelles les pères ne sont pas autorisés à cafouiller à l'échographe. Je sais que je peux être un connard, mais je m'amuserai pas à le faire là maintenant ! 


LEÏLA : (retrouvant son sourire tout en s'allongeant dans le fauteuil) J'ai vraiment cru que tu allais mettre de la distance entre nous !


SAMUEL : (s'approchant de Leïla pour commencer à déboutonner le chemisier de Leïla) Si je faisais ceci à mes patientes je crois que j'aurai des emmerdes avec l'ordre des médecins ! 


LEÏLA : (souriante) Effectivement ! 


Après avoir fini de déboutonner le chemisier de Leïla, Samuel ne résista pas à l'envie de caresser le ventre de sa compagne ainsi que déposer un baiser léger sur ce dernier ce qui fît frissonner la belle infirmière pour ensuite remonter ses baisers vers les lèvres de cette dernière tout posant sa main sur le ventre déjà bien arrondi de Leïla.


SAMUEL : (sur le ton de la plaisanterie) Et comme ça je suis pas trop distant ça va ? 


LEÏLA : (posant sa main sur celle de Samuel) Parfait !


SAMUEL : Tu vois que ça commence à se voir.


LEÏLA : Car tu vois des femmes enceintes à longueur de journée c'est pour ça.


SAMUEL : (après l'avoir embrassé, il se redressa pour prendre le gel) Si tu le dis, tu es prête ? 


LEÏLA : (souriante) Oui !


Samuel appliqua donc le gel avec délicatesse à l'endroit voulu pour y passer la sonde afin de voir apparaître sur l'écran du moniteur une image bien plus nette que la dernière fois d'un petit être plus développé que lors de leur première échographie il y a quelques semaines. 


SAMUEL : Tu veux que j'essaye de voir le sexe ? 


LEÏLA : Je sais pas ! Tu veux savoir toi ? 


SAMUEL : (enlevant la sonde du ventre de Leïla) Pas si tu ne veux pas le savoir ! En tant que ton médecin, je peux garder ça pour moi si tu veux pas le savoir, mais étant aussi le géniteur et bien, je respecterai si tu veux pas qu'on le sache avant l'accouchement !

 

LEÏLA : Ça m'étonnerait que tu arrives à le savoir maintenant de toute façon ! On attendra le bon moment pour être sur plutôt même si le sexe m'importe peu tant qu'il est en bonne santé que ce soit une fille ou un garçon ça mets égale, tu sais !


SAMUEL : Et bien ne voulant pas être en minorité pour le reste de ma vie moi j'aimerai un petit gars mais sa santé est plus important que le sexe c'est vrai ! On attendra encore un peu alors.


LEÏLA : Toi en minorité, avec ton caractère ? Tu me laisses rire un peu ou pas ?


SAMUEL : Ris tant que tu veux si ça te chante ! Mais vu ton caractère et celui de Noor même si j'ai pas un caractère facile j'arriverai pas à vos surpasser vous deux réunis, c'est un fait. 


LEÏLA : Si tu le dis ! On peut retourner où on en était sinon ?

 

SAMUEL : Oui, Madame ! Je vais prendre les mesures tout en évitant de regarder le tubercule comme décider.


Samuel remit sa casquette de gynécologue professionnel et prit soin de noter tout ce qu'il y avait à noter dans le dossier de sa patiente concernant cette première échographie officielle. 


LEÏLA : (angoissée de voir Samuel écrire sans rien dire) Tout est normal rassure-moi ?


SAMUEL : (levant la tête du moniteur pour regarder l'infirmière) Oui, je te rassure, il n'y a rien qui cloche ! Un bébé parfait ! Des mensurations dans les normes, rien de spécifique a signalé ! Il y a plus qu'à faire une prise de sang et ça sera bon. 


LEÏLA : (rassurée) tant mieux ! 


Samuel tendit un bout d'essuie-tout pour que Leïla puisse essuyer le gel présent sur son ventre pendant que Samuel compléta le dossier de Leïla dont il avait mis un autre nom pour respecter son secret encore quelque temps au sein de l'hôpital. 


LEÏLA : (voyant Samuel sourire tout seul en écrivant) Qu'est-ce-qui te fait sourire comme ça ? Me dis pas que tu sais le sexe ?!


SAMUEL : Non pas du tout je n'ai rien vu ! C'est juste que ... Je suis heureux, qui l'aurait cru !


LEÏLA : (se levant du fauteuil tout en commençant à reboutonner son chemisier pour se diriger vers Samuel) Effectivement qui aurait cru que tu sois heureux d'avoir bientôt un enfant ! On en a fait du chemin ensemble.


SAMUEL : (attrapant les hanches de Leïla pour qu'elle s'assoie sur ses genoux) C'est vrai oui ! Un sacré chemin qui est loin d'être terminé ! 


Leïla encercla le cou de Samuel de ses bras pour se coller au médecin, heureuse elle aussi du chemin qu'ils avaient fait ensemble, mais aussi des embûches surmontaient malgré leurs caractères forts, propres à chacun. Le couple resta comme cela quelques instants savourant le moment avant de faire la prise de sang de Leïla. 


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Travaillant tout ce week-end férié tout comme Rémy, Samuel n'eut pas eu l'opportunité de voir sa belle, elle qui était en repos, ce qui ne l'empêcher pas de lui envoyer des sms tout au long de la journée pour savoir si tout aller bien puisque l'infirmière lui avait dit qu'elle profitait de son week-end off pour s'occuper de faire du shopping pour la future chambre de Noor dans sa maison pour que l'infirmière et Noor puisse enfin emménager avec Samuel avant la venue du bébé. Leïla resta très évasive dans ses réponses aux questions de Samuel, ce dernier l'encouragea à ne pas porter d'importances aux montants dépensés tant que cela faisant plaisir à Noor, mais cette dernière toujours en désaccord sur ce point avec le médecin se contenta de lui répondre des oui et des Ok afin de ne pas provoquer de dispute entre eux. Contrairement à ce que l'infirmière avait indiqué à Samuel, elle n'avait pas accepté que Noor prenne du mobilier hors de prix comme elle le désirait, mais avait tout de même utilisé sa carte de bleue même si elle avait beaucoup hésité avant de l'utiliser. 



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  • EPILOGUE - flashforward

Nous voilà arrivés à l'épilogue de cette première fiction qui est un Flashforward (le contraire d'un Flashback un saut dans le temps en avant) 


- 2 mois plus tard - Étant enceinte de 5 mois maintenant, il est plus que temps que Leïla & Noor emménagent dans la maison de Samuel avant que la grossesse ne limite les choses que Leïla puisse faire lors de ce dernier pour ne pas risquer un accouchement prématuré voir pire étant déjà une grossesse à risque. 



La veille, toute la famille Beddiar avait aidé Noor et Leïla à amener leurs affaires chez Samuel, c'était principalement des vêtements et des petits effets personnels étant donné que Rémy & Soraya restaient dans la maison et que Samuel avait déjà ce qu'il fallait dans la sienne. Cette fin d'après-midi,en absence de Samuel qui n'était toujours pas rentrer de sa garde de nuit, Leïla réceptionna les meubles que Noor avait choisit il y a quelques semaines de cela en compagnie de sa mère et de sa sœur. 

Laissant la porte ouverte pour que les livreurs rentrent les meubles d'abord dans l'entrée avant de les monter à l'étage, Leïla alla s'asseoir au comptoir de la cuisine pour finir de boire son thé qu'elle avait fait juste avant d'avoir la visite du livreur de meuble regardant par la même occasion les livreurs déposaient les meubles un à un dans l'entrée en compagnie de Noor. Mais quelque chose attira l'attention de Leïla.


LEÏLA : (s'approchant des colis tout en s'adressant au livreur) Excusez-moi mais vous êtes sûr que c'est la bonne livraison ? 


LIVREUR : (sortant le bon de livraison de sa poche arrière) Et bien oui selon mon bon c'est bien ça livraison pour Monsieur Chardeau Samuel à cette adresse, nombre de colis quatre. Pourquoi il y a un problème ? 


LEÏLA : Et bien, il me semble d'abord que ce sont trois colis, un bureau, une commode et un lit et puis ce n'est pas ce modèle que l'on avait choisi.


LIVREUR : Vous êtes sûr de vous ? 


LEÏLA : Oui puisque j'avais refusé de prendre ce modèle-ci en l'occurrence. 


Embêtait par ce que lui disait Leïla, le livreur se gratta la tête en guise de réflexion quand Samuel apparut dans l'encadrement de la porte d'entrée. 


LEÏLA : (s'adressant à Samuel) Tu tombes bien Samuel, Noor, tu peux venir voir deux minutes s'il te plaît ?


SAMUEL : (surpris) Ah pourquoi ? Il y a un problème dans la livraison ? 


NOOR : (arrivant à coté de Leïla quelque peu hésitante) Qu'est-ce-qu'il y a ? 


LEÏLA : Vous avez pas magouillé un truc derrière mon dos par hasard vous deux ? 


SAMUEL : (regardant tour à tour Noor et Leïla) Nous ? Ba non pourquoi tu dis ça ? 


LEÏLA : (pas du tout convaincue) Alors pourquoi les meubles qui sont livrés sont les meubles que j'avais refusé d'acheter à Noor !


NOOR : (contente) Non? C'est vrai ? (regardant de plus près les meubles déjà montés


LEÏLA : Ne fais pas ta surprise Noor, je sais que vous êtes tous les deux dans le coup ! 


SAMUEL : Bon c'est bon j'avoue. J'ai été changé le contenu de la livraison avec Noor après avoir discuté avec elle. Car j'avais bien compris que tu lui avais refusé ses meubles juste à cause du prix alors que je t'avais dit que ça n'avait pas d'importance ! 



[ Quelques mois en arrière, 6 mois pour être plus précis, Noor suite au shopping avec sa mère et sa sœur pour choisir ses meubles dans sa future chambre chez Samuel n'avait pas été satisfaite par la décision de sa mère de ne pas prendre ce qu'elle voulait vraiment question mobilier qu'elle avait décidé quelques jours plus tard d'aller s'en prendre à Samuel. Elle était donc allé chez le médecin bien décidé à obtenir ce qu'elle désirait contre l'avis de sa mère. Elle sonna au portail. Après avoir été surprise de la présence de Noor, Samuel l'invita à entrer dans la maison se demandant le pourquoi de sa présence ici et surtout seule. 


SAMUEL : (refermant la porte derrière Noor, surpris) Que me vaut ta présence ici ? 


NOOR : (décidée) Je ne vais pas aller par quatre chemins avec toi...


SAMUEL : Ok ! 


NOOR : Comme tu dois le savoir, avec maman on a était acheté tout pour qu'on s'installe ici et plus précisément ma chambre mais ça ne me convient pas ! 


SAMUEL : (ne voyant pas trop pourquoi puisque Leïla lui avait dit que tout s'était bien passé et qu'elle avait eu ce qu'elle désirait, se dirigeant vers la cuisine) Qu'est-ce-qui ne te convient pas ? Ta mère m'a dit que tu avais trouvé tout ce que tu voulais. 


NOOR : On était d'accord sur un budget illimité ? 


SAMUEL : (toujours étonné par l'aplomb de Noor face à lui) Oui ! C'est quoi le rapport ? Ta mère a bien utilisé ma carte comme je lui avais dit, j'ai eu le ticket de carte bleue. 


NOOR : Le problème est plus que simple c'est que je n'ai pas eu ce que je voulais ! 


Voyant que Samuel était quelque peu perdu dans les explications qu'elle lui donnait. 


NOOR : Pour un médecin tu as du mal à percuter sérieux ! Je te résume le truc, j'avais vu une superbe chambre complète, mais maman n'a pas voulu en vue du prix donc pour ne pas la contrarier, je me suis rabattue sur une autre chambre. Mais voilà, je veux vraiment cette chambre même si elle est deux fois plus chère. Tu comprends mieux ? 


SAMUEL : Oui, oui je comprends juste que tu fais juste un nouveau caprice. 


NOOR : (haussant la voix) Un nouveau caprice ? Je crois pas ! C'est bien toi qui m'a donné un budget illimité pour les meubles donc je veux en profiter au maximum. 


SAMUEL : Et outre passé la décision de sa mère ? 


NOOR : De toute façon elle était partante jusqu'à ce qu'elle voit le prix, elle a juste refusé à cause de toi ! 


SAMUEL : Ce n'est pas de ma faute si ta mère est plus responsable que toi et que tu ne le comprends pas. 


NOOR : Tu es blindé de tunes, tu n'aurais même pas vu la différence ! Mais comme elle ne voulait pas t'en demander trop. Je ne sais pas pourquoi, mais bon et bien nous voilà là.


SAMUEL : Toi venant ici pour te plaindre alors que je n'y suis pour rien, c'est plutôt à ta mère que tu devrais dire tout cela. 


NOOR : Mais je sais qu'elle refusera vis à vis de toi et puis c'est à cause de toi que ma mère et enceinte et que je dois venir ici alors que je suis loin d'en avoir envie tu vois ! 


SAMUEL : (agacé) Bon ! Tu sais quoi, là, je dois aller à l'hôpital, mais rejoins moi à la boutique où vous avez fait la commande pour 18h ce soir et j'irai modifier la commande, tu auras juste à me dire ce que tu veux et on en parle plus. 


NOOR : (contente de l'avoir fait céder) Ok ! Moi qui aurais cru que j'aurais dû en venir au chantage pour que tu changes d'avis. 


SAMUEL : Tout ce que je veux Noor, c'est que tout se passe bien entre nous pour ta mère rien de plus. Si le simple fait de changer une commande est le moyen pour que tu ne sois pas une ado plus chiante que tu n'es déjà ça me va. 


NOOR : (levant les yeux au ciel, tout en se dirigeant vers la porte) Oé, on verra si tu seras devant la boutique ce soir ! 


Le soir venu, comme convenu entre les deux, Noor et Samuel se rejoignit devant la boutique en question. Heureusement pour elle, la chambre hors de prix qu'elle désirait tant était toujours disponible. Après avoir fini de lui montrait ce qu'elle voulait vraiment, Samuel ne m'y aucun commentaire sur le montant et indiqua au vendeur qu'il voulait changer le contenu de sa commande passé la veille par sa compagne. Après avoir bien vérifié que le vendeur et Samuel fasse bien le changement, Noor quitta la boutique après avoir dit un timide merci au médecin ce qui le laissa sans voix. 


Tout en regardant Noor quitter la boutique, Samuel se rappela qu'il avait vu en traversant la boutique qu'il y avait un coin spécial bébé.


SAMUEL : (s'adressant au vendeur qui était en train de modifier sa commande) Et puis je voudrais rajouter quelque chose que j'ai vu tout à l'heure c'est possible ?


VENDEUR : Bien entendu... (invitant Samuel a lui montrer ce qu'il voulait)


Après avoir fait son choix, le vendeur ajouta donc un colis dans la commande pour la livraison tandis que Samuel régla le surplus. ]

 

Ce moment revint à l'esprit de Samuel ayant complètement oublié d'en parler à Leïla avant la livraison. 


LEÏLA : (quelque peu énervée) J'avais mes raisons ! On commence bien l'emménagement si vous faites le contraire de ce que je vous dis derrière mon dos ! 


SAMUEL : (voyant bien qu'elle était énervée) Ne t'énerve pas pour si peu !


LEÏLA : (haussant le ton) Pour si peu ! 


LIVREUR : (gêné) On fait quoi alors? On remballe les meubles ou on les monte à l'étage comme convenu ? 


SAMUEL : Montez-les comme prévu !


Furieuse que Samuel s'obstine à garder les meubles de sa magouille avec Noor décida de sortir sur la terrasse vue sur l'océan de la maison présente dans le prolongement de la salle. 


SAMUEL : (la rejoigne sur la terrasse) Pourquoi tu es en colère pour ça ? 


LEÏLA : (toujours furieuse) A ton avis ? J'avais refusé à Noor de les prendre et toi, tu sabotes ma décision derrière mon dos! J'avais refusé à Noor de les prendre et toi, tu sabotes ma décision derrière mon dos !

 

SAMUEL : (caressant le dos de Leïla) Je sais mais tu as refusé juste pour une question de prix alors que je t'avais dit que ça m'étais égale ! Et puis ça me fait plaisir de faire plaisir à Noor.


LEÏLA : D'ailleurs comment tu as su pour les meubles ? 


NOOR : (arrivant sur la terrasse) C'est moi, j'ai été le voir pendant que tu bossais le lendemain pour lui dire que tu avais pas voulu prendre ce que je voulais vraiment à cause du prix ! Je suis désolé, c'était con de ma part de faire ça. 


SAMUEL : T'oublies de dire sur quel ton que tu me l'as dit aussi ! 


NOOR : Oé c'est bon je me suis excusé quand on est allé changer la commande, il me semble ! Qui aurait cru qu'on se serait mêlé à cette magouille ensemble ! 


LEÏLA : (s'adressant à Noor) Mais je t'avais dit non, tu sais comment ça marchait avec ton père et bien avec Samuel ça sera pareil c'est pas parce que tu ne l'apprécies pas qu'il faille tourner les choses à ton avantage en allant s'en prendre à lui pour qu'il te dise le contraire de ce que je t'ai dit ! 


NOOR : Je suis désolé maman, si c'est pour faire la guerre à peine on a emménagé ici qu'ils les reprennent les meubles ça n'a plus d'importance de toute façon à la base je les voulait car ça faisait casquer Samuel ! 


LEÏLA : Ah tu l'avoues enfin ! 


SAMUEL : (s'adressant à Noor) T'inquiètes pas, je l'avais bien compris ! Alors on fait quoi pour les meubles, Leïla ?


LEÏLA : (réfléchissant) Et bien (regardant par la vitre de la terrasse l'entrée de la maison) Étant donner qu'ils sont montés à l'étage, ils restent mais ne me faites plus ce coup-là ! 


NOOR : (allant se blottir contre sa mère avant de lui faire un baiser sur la joue) Super ! Merci ! Promis, je ne recommencerai pas ! Je vais aller voir ce que ça donne dans ma chambre ! 


Noor quitta la terrasse laissant seuls Samuel et sa mère. 


SAMUEL : (faisant la moue) Moi non plus je recommencerai pas ! Mais pour ma défense, mon seul but, c'était que ça se passe bien avec Noor et pas de te mettre en colère ! 


LEÏLA : (rigolant de l'expression de Samuel tout en allant dans ses bras) C'est pardonné mais il faut vraiment que l'on soit raccord dans nos décisions pour ce petit bout ok ?


SAMUEL : (se reculant pour regarder le ventre de Leïla) On fera comme tu veux, c'est toi l'experte pour le coup ! 


LEÏLA : (tordue de douleur, touchant son ventre) Aie ! 


SAMUEL : (inquiet) Qu'est-ce-qu'il y a ? Tu as mal où ? Réponds-moi ! 


En guise de réponse, Leïla attrapa la main droite de Samuel pour la poser à l'endroit où elle avait senti une douleur pour lui faire ressentir ce qu'elle sentait à ce moment précis. C'est-à-dire un petit coup de pied du petit être qui commence à bien grandir dans son ventre. Ce fût la première fois qu'elle le sent bouger comme cela et heureusement pour elle, Samuel était présent pour ce moment magique ! Émerveillé par la sensation qu'il ressentait au niveau de sa main, Samuel n'osa plus bouger ni parler de peur que le bébé n'arrête de bouger. Malheureusement pour eux deux, le livreur brisait la petite bulle qu'avait créée ce moment magique en frappant à la vitre de la salle étant donné qu'ils avaient fini de monter les meubles à l'étage.


LIVREUR : (ouvrant la baie vitrée) Désolé de vous déranger mais on a fini et il nous faudrait votre signature.


SAMUEL : (se ressaisissant) Euh oui, j'arrive ! 


Samuel quitta la terrasse à contre coeur après avoir embrassé Leïla pour aller signer le bon de livraison comme quoi les meubles ont bien étaient livrés. Tandis que Leïla resta à admirer la vue de cette terrasse avait d'aller rejoindre Noor dans sa nouvelle chambre pour l'aider a déballer les meubles déjà montés et les mettre à la bonne place afin que tout soit prêt pour sa première nuit dans cette maison. Samuel préféra laisser Leïla et sa fille tranquille et resta au rez de chaussé. Quand soudain, il se rappela du quatrième colis dont il fallait qu'il s'occupe sans que Leïla ne s'en aperçoive. Profitant que Noor accaparée l'attention de sa mère, sans faire trop de bruit, le médecin monta dans la pièce où les livreurs avaient déposé le colis en question. Tout en se grattant la tête, n'étant pas habitué à faire ce genre de chose en l'occurrence monter des meubles, Samuel commença par fermer la porte tout doucement et se mit à genoux afin d'ouvrir dans un premier temps le colis. 


Heureusement pour lui, ce fut un jeu d'enfant de monter le colis en suivant la bien la notice. Samuel finit juste à temps afin de ne pas éveiller les soupçons de l'infirmière et redescendit juste avant qu'elle ne le fasse afin de préparer le diner.Pour ne pas trop faire de bouleversements d'un coup pour tout le monde, Leïla et Samuel s'étaient mis d'accord pour que Rémy & Soraya viennent dîner avec eux. 


Après le dîner, Noor alla investir sa nouvelle chambre tandis que Samuel et Leïla allèrent se coucher dans leur chambre. Leïla s'installa contre Samuel collant sa tête sur son épaule tout en posant sa main sur son autre épaule. Tout en appréciant sa première nuit officielle dans son nouveau chez elle, Leïla se rappela que les livreurs avaient livré quatre colis au lieu de trois. 


LEÏLA : (intriguée) Au fait, il est où le quatrième colis ? Car quand on a fait la chambre avec Noor, il y avait bien que son lit, la commode et son bureau. C'était une erreur ? 


Au lieu de répondre à Leïla, Samuel se redressa et se leva du lit pour sortir de la chambre. 


LEÏLA : Me réponds pas surtout !


SAMUEL : (se redressant pour se lever) Suis-moi au lieu de râler !


LEÏLA : (se levant exaspérée) C'est bon, j'arrive ! 


Samuel attendit Leïla avant de quitter la chambre ensemble pour la mener dans la seule pièce vide de la maison à présent puisque Noor avait pris l'autre pour en faire sa chambre. Samuel ouvrit la porte et laissa entrer Leïla en première. En entrant dans la pièce qui serait la future chambre de leur enfant, elle découvrit la présence d'un berceau en forme de demi-lune en osier sombre au milieu de la pièce posé sur un trépied en fer fin avec tout le nécessaire pour accueillir le bébé ainsi que le doudou lapin acheté plus tôt par Noor qui attend sagement d'avoir un compagnon pour la vie. En voyant ceci, aucun mot ne sortit de la bouche de la future maman, mais les larmes elles coulèrent le long de ses joues.


SAMUEL : (s'approchant de Leïla) Ça te plaît ? Si tu n'aimes pas on peut toujours le changer, tu sais ! 


LEÏLA : (enlaçant Samuel) Tu rigoles ! Il est magnifique, mais tu l'as monté quand ? 


SAMUEL : (frottant le dos de Leïla) Bon j'avoue Noor m'a un peu aider sur ce coup-là ! Elle t'a occupé avec sa chambre pour que je puisse le monter. 


LEÏLA : (toute souriante) Mais dis-moi ça va de mieux en mieux avec elle ! 


SAMUEL : On va dire qu'on s'accorde sur quelques trucs ! 


LEÏLA : C'est tout ce que je demande ! 


SAMUEL : Pour le reste de la chambre on le fera à deux si tu veux ! Car mine de rien, on se rapproche du terme, il faudrait un peu préparer son arrivée.


LEÏLA : (prenant le doudou de Noor dans les mains) Oui c'est vrai ! 


Reposant le doudou à l'endroit où elle l'avait trouvé, Leïla se retourna pour embrasser Samuel. S'agrippant à son cou avec tellement de ferveur que Samuel en voulu plus qu'un simple baiser et commença a balader ses mains sur le corps de Leïla qui ne l'a laissa pas de marbre et passa ses mains sous le t-shirt de Samuel pour le lui enlever tout en regagnant leur chambre sans faire trop de bruit pour ne pas que Noor sort intriguée par le bruit.


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Le lendemain matin, il était temps pour tout le monde de reprendre les habitudes en allant travailler ou en l'occurrence aller au lycée pour Noor. Le secret de la grossesse de Leïla n'est plus d'actualité au sein de l'hôpital. Beaucoup on était plus que surpris de découvrir cette grossesse comme la belle interne qui après avoir surmonté le choc de l'annonce à féliciter Leïla comme il se doit. Mais malgré les mauvaises langues et ragots de certains tout le monde se montraient très prévenant envers Leïla. Tout comme lors de sa première échographie officielle, Leïla attendit la fin de son service pour effectuer la seconde échographie pour découvrir par la même occasion le sexe de son futur 4ème enfant. Pour l'annoncer au reste de la famille, Soraya avait invité sa mère, Samuel et Noor à dîner le soir même pour que sa mère l'annonce à tout le monde en même temps.


LEÏLA : (entrant dans son ancien chez elle) Et bien vous avez pas attendant pour changer la déco dites-moi ! 


REMY : (allant s'asseoir dans l'un des deux fauteuils bleus) J'en pouvais plus de ce jaune au mur ! 


SORAYA : Ça te dérange pas au moins qu'on mets notre touche ? 


LEÏLA : Bien sûr que non même si ça fait bizarre de voir mon salon orange maintenant ! 


SORAYA : (allant s'asseoir dans le deuxième fauteuil bleu) Tant mieux ! Alors vous connaissez le sexe ou pas ? 


NOOR : (s'asseyant au bout du canapé d'angle) Oé, mais ils n'ont pas voulu me le dire ! 


LEÏLA : (s'asseyant à son tour) On voulait juste que tout le monde soit là pour le dire ! 


NOOR : Et ba on est tous là donc arrêtes son suspense ! 


LEÏLA : (s'adressant à Samuel) Je te laisse l'annoncer ! 


SAMUEL : (restant debout) Tu es sûr ? 


LEÏLA : Oui vas-y ! 


SAMUEL : Et bien Rémy, on sera plus en minorité dans cette famille dans quelques mois ! 


SORAYA : (réfléchissant) Si je comprends bien c'est un garçon alors ? 


SAMUEL : (tout sourire) Oui C'est bien un petit gars, il y a pas de doute !


NOOR : (piquant des cacahuètes sur la table basse) Cool mais ça voudra pas dire que vous aurez la loi même s'il y aura plus de mec que de filles ! 


SORAYA : (s'adressant à sa mère) Tu as l'échographie avec toi ? 


LEÏLA : (sortant l'échographie de son sac à main) Tiens !


SORAYA : Et puis a part savoir que c'est un garçon, vous avez rien vu d'anormal ? 


SAMUEL : Oui, t'inquiètes pas tout est normal que se soit pour ta mère ou pour lui.


NOOR : On peut réfléchir à un prénom ensemble aussi ça pourrait être marrant ? (réfléchissant) Pourquoi pas Maalik ?


LEÏLA : Euh le prends pas mal mais non ! J'étais persuadé que ça aller être une fille, j'avais pensé à Lya pour mettre un peu de votre frère dans son prénom, mais comme c'est un garçon et puis avec Samuel, on n'en a pas vraiment parlé encore ! N'est-ce-pas ?


SAMUEL : Oui c'est vrai ! En tout cas, je te serai pas d'une grande aide pour trouver, car je n'ai aucune idée ! 


LEÏLA : Tu n'as même pas un prénom que tu as toujours aimé ? 


SORAYA : Ba oui tout le monde à un prénom que l'on aimerait donner à son propre enfant !


SAMUEL : Et bien étant donné que je me suis jamais autorisé à penser ni même imaginer d'avoir un enfant non pas vraiment.


REMY : (versant du jus d'orange dans des verres) Moi, c'est Adam ! J'adore ce prénom ! 


NOOR : (moqueuse) Et si tu as une fille c'est Eve, c'est ça !! 


REMY : (vexé) Haha, mais comment ton humour pourri m'avait pas, mais pas du tout manquer Noor !!! 


SORAYA : Menteur, c'est qui ce matin qui trouvait que c'était trop calme au petit-déj ? Pas moi ! 


NOOR : (s'adressant à Rémy) Mais tu sais ça peut s'arranger, j'ai encore ma chambre si tu t'ennuies trop tu le dis et je viendrai t'emmerder quelques jours !!

 

REMY : Non ça va aller ! 


SORAYA : (rendant l'échographie à Leïla) Bon on va peut-être penser à s'installer pour manger ! 


LEÏLA : Qu'est-ce-que tu as fait de bon à manger ? 


SORAYA : (se levant pour aller dans la cuisine) Surprise ! 


Tout le monde se leva et la suivit pour aller s'asseoir autour de la table de la cuisine où les couverts étaient déjà mis. 


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- 3 mois plus tard / au total 5 mois à partir de la première partie de l'épisode 40 - Nous voici à la dernière ligne droite avant la naissance. Plus le ventre de Leïla s'arrondissait et plus les angoisses de Samuel se faisaient tenaces. Il n'arrêta pas de penser qu'il n'arriverait peut-être pas à être un bon père ni a laisser de la place à ce petit garçon étant tellement exclusif avec Leïla même s'il avait depuis le début fait d'énormes efforts. Ce que son père lui avait dit quelques mois auparavant n'arrêtait pas de le hanter malgré que Leïla le rassura comme elle pouvait. Afin d'arrêter de penser à tout cela, Samuel sorti du lit pour rejoindre Leïla qui préparait le petit-déjeune en bas. 


SAMUEL : (arrivant à la cuisine encore en pyjama et pied nu) Mmmh ça sent bon ici ! 


LEÏLA : (se retournant tout en faisant ses oeufs brouillés) C'est ce qui t'as décidé de sortir du lit ? 


SAMUEL : (s'approchant de Leïla) Peut-être bien ou bien c'est ta présence qui me manquait !


LEÏLA : (tout en souriant) N'importe quoi ! 


NOOR : (en mangeant ses céréales) Allo ! Moi je suis là hein !!!


SAMUEL : (n'ayant pas vu Noor) Ah Salut Noor !! 


NOOR : Ba merci ça fait plaisir.


SAMUEL : Désolé, je pensais que tu étais encore couché !


NOOR : (ravalant une autre cuillère de céréales) Puff !


SAMUEL : (chuchotant dans l'oreille de Leïla) Susceptible la petite le matin ! 


LEÏLA : Elle a surtout pas envie d'aller au lycée ce matin à cause de sa sortie scolaire. 


NOOR : Elle va être nul cette sortie ! A quoi ça sert de faire une sortie si c'est pour faire une sortie dans un musée poussiéreux ?!


SAMUEL : (allant prendre un verre dans l'un des placards) Elle a pas tort !


LEÏLA : Ah non, Samuel ne l'encourage pas s'il te plait ! 


SAMUEL : Je l'encourage pas, je dis juste que les musées poussiéreux c'est pas ce qu'il y a de mieux comme sortie scolaire !


LEÏLA : Si tu le dis ! Tu veux des œufs ? 


SAMUEL : (toujours à côté d'elle) Oui je veux bien mais t'inquiètes va t'asseoir je vais me servir tout seul.


LEÏLA : (quelque peu vexée) Je sais que je suis enceinte jusqu'au cou et que je ressemble à un sumo sur le point d'exploser mais je suis encore capable de te servir ! 


SAMUEL : (s'approchant de son oreille) Tu es magnifique enceinte jusqu'au cou !


Pour remercier Samuel de ce compliment, Leïla embrassa Samuel oubliant complètement que Noor était avec eux.


NOOR : (posant bruyamment son verre de jus d'orange sur l'îlot) N'en mais dites le si je vous gêne ?! (se levant) Et pis je me casse j'ai oublié mon sac de cours en haut. 


Après avoir débarrassé son bol et son verre, Noor monta à l'étage chercher son sac, ce qui laissa Samuel et Leïla se mettre à rire de la situation. C'est vrai que depuis qu'ils avaient emménagés tous ensemble, Leïla & Samuel essayèrent de rester assez neutre en présence de Noor, mais ce matin cela avait échapper à leur contrôle. 


Noor quitta la maison pour rejoindre Timothée qui habitait pas très loin de la maison de Samuel qui était la sienne maintenant pour aller ensemble au lycée. Pendant ce temps, Samuel après avoir fini de déjeuner les fameux œufs brouillés, il alla se doucher et se préparer pour aller à l'hôpital. Quant à Leïla, elle s'occupa de ranger la cuisine déjà prête pour l'une de ses dernières journées de travail avant la naissance de son petit garçon. Quand soudain, elle fût prise de douleur intense en bas du dos qu'elle en lâcha les verres qu'elle tenait dans ses mains, ils se brisèrent dans un fracas assourdissant ce qui fît descendre quatre à quatre les marches au médecin !


SAMUEL : (courant au niveau de Leïla qui était accroupie tout en étant en train de ramasser le verre) Leïla ! Ça va ? 


LEÏLA : (ramassant le verre tout en étant tordue de douleur) Oui (grimaçante) ça va j'ai juste... Aie ! Fait tomber les verres.


SAMUEL : (prenant le morceau de verre que Leïla avait dans la main) Laisse tomber le verre vient t'asseoir plutôt ! Je vois bien que ça va pas.


Samuel posa le bout de verre sur l'îlot tout en aidant Leïla a se relever pour aller l'asseoir dans le canapé du salon non loin de la cuisine. 


SAMUEL : (inquiet) Décris-moi ce que tu ressens.


LEÏLA : C'est pas la peine, c'est passé maintenant !


SAMUEL : Leïla ! 


LEÏLA : (irritée qu'il insiste) Quoi ? Je sais ce que c'est des contractions, j'ai déjà eu trois enfants, je te ferai dire ! Et puis c'est trop tôt pour que j'accouche de toute façon ! C'était juste un coup de pied un peu plus fort que d'habitude rien d'autre. 


SAMUEL : Tu es borné quand tu t'y mets ! Je préférerais qu'on aille à l'hôpital vérifier quand même ! 


LEÏLA : Pour inquiéter tout le monde pour rien ?! Non merci.


SAMUEL : (s'énervant) Bon, j'en ai marre quand je te dis qu'on va à l'hôpital on y va tu n'as pas à discuter ! 


LEÏLA : (devenant inquiète en vue de l'insistance de Samuel) Pourquoi tu insistes comme ça ? 


Sentant quelque chose de chaud et d'humide entre ses cuisses, Leïla passa sa main à l'endroit à travers son jean et découvrit effrayée que ses doigts étaient rouge de sang. Elle regarda tour à tour Samuel et ses doigts et se mit à paniquer.


LEÏLA : (paniquée) Pourquoi je saigne ?


SAMUEL : (l'aidant à se lever tout en essayant de pas la faire paniquer plus qu'elle n'était) Il y a plusieurs possibilités mais on en sera plus en allant à l'hôpital. 


LEÏLA : (le levant, inquiète) Ok !


Le trajet entre la maison et l’hôpital paru une éternité avec ce silence pesant qui s'était installer dans l'habitacle. Samuel n'osa pas lui dire les causes possibles de ce saignement de peur que cela se réalise, mais aussi pour ne pas paniquer d'avantage l'infirmière qui savait pertinemment que cela n'était pas de bon augure.


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Arrivant à l'hôpital, Samuel emmena Leïla d'urgence en salle d'examen pour savoir si ses craintes que ce soit un décollement placentaire voir un placenta preavia (placenta implanté dans la partie inférieure de l’utérus ce qui peut bloquer totalement ou partiellement le col de l'utérus et empêcher la sortie du bébé). Dans tous les cas étant presque arrivée à son terme cela signifier surtout que le bébé allait naître aujourd'hui par voie naturelle ou par césarienne. Après une échographie Endovaginale qui exclus les deux hypothèses de Samuel, mais qui confirma que le travail avait bien commencé. Samuel & Leïla s'apprêtèrent à accueillir leur enfant.


Sans perdre de temps, Leïla fut amenée en salle de travail. Quelque peu dépassé par la rapidité, mais surtout tétanisé par la peur Samuel contrairement à ses habitudes au bloc, avait perdu toute son assurance légendaire. Ce n'était pas n'importe quelle patiente cette fois-ci, c'était la femme de sa vie qui était sur le point de donner naissance à son enfant à leur enfant à tous les deux et cela le tétaniser. Voyant l'état dans lequel son fils se trouvait Renaud alla à la rencontre de son fils avant qu'il n'entre dans la salle de naissance. 


RENAUD : (voyant son fils un peu perdu devant cette porte qu'il avait pourtant franchi tant de fois) Samuel ! 


SAMUEL : (le regard perdu leva les yeux vers la direction de la voix qu'il venait d'entendre, surpris) Papa ?!


RENAUD : (touchant l'épaule de son fils) Ça va aller ! Tu l'as fait des millions de fois, mais si tu préfères j'appelle le docteur Decombes. 


SAMUEL : (légèrement énervé des propos de son père) Non c'est bon ! Comme tu viens de le dire, je l'ai fait des millions de fois ! 


RENAUD : Mais ce n'est pas n'importe quelle patiente ni n'importe quel bébé non plus ! 


SAMUEL : (tirant nerveusement sur ses gants) Tu te rends compte, je vais devenir papa !!


RENAUD : (souriant) Je sais mon fils ! J'ai confiance en toi ! Tout va bien se passer ! 


SAMUEL : (soufflant pour soulager la pression) Bon j'y vais ! 


Renaud aida Samuel a entrer dans la salle de travail tout en jetant un œil vers Leïla installait dans un lit prête elle aussi a accueillir son 4ème enfant. 


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Soraya et Noor arrivèrent à l'hôpital avant que Leïla n'est accouchée. Ce qui leur laissèrent le temps de patienter sur le banc du couloir en attendant de pouvoir voir leur mère. Quelque temps plus tard, Rémy vînt chercher les filles ayant eut des nouvelles de la part de Samuel pour qu'elles aillent voir leur mère et leur petit frère qui était enfin arrivé dans ce monde. En toute délicatesse, Soraya poussa la porte de la chambre où se trouvait Leïla, Samuel et son petit frère dans les bras de sa mère.


SORAYA : (s'avançant, souriante) Coucou !


LEÏLA : (fatiguée mais souriante) Coucou !


Samuel se décala légèrement pour laisser les filles découvrir leur petit frère.


NOOR : (faisant un câlin à sa mère tout en regardant le petit bout qu'elle tenait dans ses bras) Tu m'as fait peur.


LEÏLA : (serrant sa fille) Je suis désolé ma chérie, ce n'était pas mon intention mais ce charmant bonhomme en avait marre d'être dans mon ventre.


NOOR : Je lui pardonne car il est trop mignon !


LEÏLA : Tu veux le prendre dans tes bras ? 


NOOR : Euh je sais pas, je voudrais pas le faire tomber ! 


SORAYA : Moi je veux bien si Nounouche veut pas.


NOOR : J'ai pas dis que je voulais pas mais il est si petit ! 


LEÏLA : C'est pas grave ma chérie.


Leïla tendit donc le petit vers Soraya qui se trouvait à la gauche de sa mère pour qu'elle le prenne dans ses bras.


SORAYA : (tout en admirant son petit frère) Alors vous lui avez trouvé un prénom à cette petite merveille ?


SAMUEL : (au pied du lit de Leïla) Oui ! 


LEÏLA : On l'a prénommait... Elias ! 


NOOR : (réfléchissant) Ça va... Ça lui va bien ! 


SORAYA : Et bien bienvenue dans la famille Elias. 


Tout le monde étant émerveillé par cette petite bouille durant ce moment intense pour toute la famille, quand la porte de la chambre s'ouvrit laissant apparaître Rémy, Victoire, Marianne ainsi que contre toute attente le Dr Dumaze. Chacun à leur tour félicitèrent les parents... Après avoir félicité Leïla, Renaud demanda à voir Samuel en dehors de la chambre. 


RENAUD : (attendant que Samuel ferme la porte de la chambre derrière lui) Je tenais à te parler en privé !


SAMUEL : (sur la défensive) Tiens c'est nouveau d'habitude ça te gêne pas de m'humilier devant du monde ! 


RENAUD : S'il te plaît Samuel, je fais un effort-là ! Je voulais te féliciter pour le bébé !


SAMUEL : Et me dire que je vais que ça m'empêchera pas de tout foirer quand même ? 


RENAUD : Pas du tout ! Je sais que je n'ai pas était un père modèle loin de là, mais je suis sûr que tu ne reproduiras pas les mêmes erreurs que moi ! 


SAMUEL : J'en ai bien l'intention t'inquiète pas pour ça !


RENAUD : (mal à l'aise) Bon je te laisse retourner dans la chambre savourer le moment !


Renaud laissa Samuel rentrer dans la chambre pour partir quand Samuel le rappela. 


SAMUEL : Papa ! 


RENAUD : (se retournant) Oui ? 


SAMUEL : (hésitant) Merci ! 


De ce merci, Renaud fit un signe de tête à son fils avant qu'il ne rentre dans la chambre. Qui aurait dit qu'il aurait fallu que Samuel devienne un père à son tour pour que sa relation avec le sien s'améliore un tant soit peu ! 


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- 1 mois après la naissance du bébé - Après quelque temps d'adaptation pour tout le monde, une petite routine s'était organisé. Ne faisant pas encore ses nuits, le petit Elias prenait un malin plaisir de réveiller tout le monde plusieurs fois par nuit. D'ordinaire, Leïla s'occupa du petit garçon pour laisser Samuel récupérer de ses gardes étant donné qu'elle était en congé maternité pour quelques mois. Entendant les pleurs du bébé, Leïla s'apprêta à se lever.


SAMUEL : (rattrapant Leïla du bras) Non laisse, je vais aller voir.


LEÏLA : (arrêtant dans son mouvement) Euh Ok ! Il doit avoir faim, c'est l'heure du biberon.


SAMUEL : (se levant du lit) D'accord, je vais aller lui donner dans ce cas.


Leïla se reblottit donc dans la couette, laissant Samuel allait calmer les pleurs d'Elias. Samuel arriva donc dans la chambre de son fils qui était maintenant complètement décoré et rempli de ses affaires. Samuel n'alluma pas la lumière, mais laissa la porte ouverte pour voir où il avançait dans la pièce. Pour qu'Elias ne réveille Noor, Samuel s'empressa de le prendre dans ses bras afin qu'il cesse de pleurer.


SAMUEL : (s'adressant à son fils, tout en le prenant dans ses bras) Alors bonhomme, qu'est-ce-qu'il se passe ? (voyant que rien que le fait de l'avoir pris dans ses bras avait calmer légèrement son fils, Samuel se mit à le bercer) chut... On va aller te préparer à boire ça te va ? 


Après quelques instants à le bercer, Samuel reposa son fils dans son lit pour aller préparer et lui amener son biberon qui à coup sur le fera se rendormir. Elias se remit à pleurer le temps que son père revienne avec le biberon. Samuel reprit donc son fils dans les bras et s'installa dans le rocking chair que disposait la chambre pour donner ce que son fils désiré tout en le berçant avec le balancement du rocking chair. 


SAMUEL : (admirant son fils boire son biberon) Ça va mieux maintenant hein ? (embrassant le front de son fils


N'entends plus un bruit depuis quelques minutes qui parurent trop longues au goût de Leïla, elle se décida à aller voir le pourquoi de ce silence. Sur la pointe des pieds, elle avança jusqu'à la chambre de son fils où elle découvrit Samuel assis dans le rocking chair en train de donner le biberon à leur fils. Elle ne put s'empêcher d'avancer dans la chambre, heureuse de voir ce moment de complicité entre père et fils. Elle s'accroupit au côté de ses deux hommes pour admirer la scène pleine de douceur...



. END .

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