Leïla & Samuel - Un Amour Compliqué

Chapitre 59 : EPISODE 19 - 559

5536 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 27/07/2020 17:17

Le regard plein d'inquiétude que ce soit pour Soraya ou Noor, elles allèrent machinalement s'asseoir comme elles l'avaient indiqué à Samuel non loin de là où elles avaient laissé leur mère afin que Samuel n'est pas à chercher après eux pour leur donner des nouvelles de leur mère. Après quelques instants dans le silence où aucune des deux ne parla, inquiète pour leur mère. Soraya prit la parole pour rassurer sa sœur. 


SORAYA : (caressant le genou de sa sœur) Tu sais, ce n'est s'en doute rien comme maman là dit. Elle sera ce soir à la maison. 


NOOR : (regardant la main de Soraya qui se trouvait sur son genou) J'espère vraiment ! 


Soraya prit sa sœur dans ses bras sentant l'inquiétude de sa sœur à travers sa voix pour la rassurer. 


Pendant ce temps, Samuel, accompagné de Leïla arrivèrent en salle de consultation afin d'avoir le cœur net. Leïla trouvait cela absurde d'être ici, mais se laissa guider par Samuel afin qu'elle s'installe dans le fauteuil afin qu'il lui prenne sa tension. Samuel se rapprocha afin de prendre la tension de l'infirmière. 


LEÏLA : (voyant Samuel concentré) Alors ? 


SAMUEL : (releva la tête vers sa compagne) Alors... Je crois qu'on va rencontrer notre petite fille aujourd'hui ! 


LEÏLA : (choquée) Tu rigoles ? Je n'ai aucunes contractions ni plus aucuns symptômes de tout à l'heure, Et puis (commençant à paniquer) il est trop tôt pour qu'elle arrive ! 


SAMUEL : (reposant son stéréoscope dans sa poche pour ensuite prendre la main de Leïla) Tu crois vraiment que je suis d'humeur à rigoler ? Tu as tous les symptômes d'une pré-éclampsie Leïla ! Plus on attend et plus cela sera risqué pour toi comme pour elle, tu le sais. 


LEÏLA : (paniquant de plus en plus) Je sais mais... (son pouls s'accélérant si fort qu'elle en eu le souffle coupé


SAMUEL : (voyant son état, caressant le visage de Leïla) Calme-toi, s'il te plaît, respire ! On va aller en salle de travail, tous les deux et tout va bien se passer.


Ayant était informé de l'admission de Leïla, le docteur Dumaze parcouru le couloir où se trouvait son fils et Leïla afin de savoir ce qu'il en était. Lorsqu'il s'apprêtait à ouvrir la porte où ils se trouvaient, la porte s'ouvrit laissant apparaître, un lit où était installé Leïla afin d'être transféré en salle de travail comme Samuel lui avait dit. 


RENAUD : (surpris) Leïla ! Samuel ! 


SAMUEL : (poussant le lit à l'extérieur de la salle de consultation) Je n'ai pas le temps-là, papa !


RENAUD : Attends, je vais t'aider ! 


Renaud prit la place de Samuel et poussa le lit afin de laisser la place à Samuel pour rassurer comme il pouvait, Leïla. Samuel informa son père que l'accouchement était éminent dû à la pré-éclampsie. Arrivée dans la salle de travail, Amanda, qui travaillait avec Samuel et qui avait été prévenue de l'arrivée de Leïla dans la salle les attendait afin de préparer Leïla, pour l'accouchement. 


LEÏLA : (juste avant que Renaud la quitte, rattrapa son bras) Docteur Dumaze ? 


RENAUD : (avec un sourire timide) Oui ? 


LEÏLA : Pouvez-vous prévenir mes filles, s'il vous plaît ? Elles attendent de mes nouvelles au hall des admissions. 


RENAUD : Bien entendu, Leïla ! 


LEÏLA : Merci. 


Amanda s'approcha à son tour et sourit à sa chef. 


AMANDA : (se penchant sur Leïla) Tu es prête ? 


LEÏLA : (souriant instinctivement) Pas vraiment. 


AMANDA : (l'aiguille en main prête à piquer) T'inquiète pas, tu es avec les meilleurs et dis-toi que dans quelques minutes tu vas rencontrer sa petite merveille.


Leïla sourit en guise de réponse à Amanda, tandis que l'infirmière lui administra l'anesthésiant. Pendant ce temps, Renaud voyant que Samuel s'agitait frénétiquement sans vraiment savoir quoi faire en vue de la panique que le gagner, s'approcha du médecin et posa sa main sur son épaule. 


RENAUD : Je peux te voir à l'extérieur, un instant ? 


SAMUEL : (sortant de sa bulle) Euh Oui ! 


Renaud se dirigea vers la porte de sortie précédé de Samuel. 


RENAUD : Souffle un bon coup, Samuel ! 


SAMUEL : Je sais pas pourquoi je suis perdu là ! 


RENAUD : C'est normal, ce n'est pas n'importe quelle patiente, si tu préfères, un autre médecin va le faire comme cela tu pourras être au côté de Leïla comme tous les pères. 


SAMUEL : Non ! Je préfère le faire !


RENAUD : D'accord ! Je vais rester là, si tu as besoin et puis j'irai donner des nouvelles aux filles de Leïla. 


SAMUEL : (s'ouvrant la porte) Ok ! 


RENAUD : Ça va bien se passer, il n'y a pas de raison. Tu l'as déjà fait des millions de fois. 


Après de longues minutes/heures qui parurent une éternité par les filles de Leïla à attendre des nouvelles de leur mère dans ce hall, un visage connu de la famille apparu venant à leur rencontre. Ce n'était pas Samuel comme espéré, mais le père de ce dernier, Renaud. 


RENAUD : (arrivant à la hauteur des filles, d'une voix assez grave, invitant les filles à le suivre de la main) Soraya, Noor vous voulez bien me suivre ? 


NOOR : (sur la défensive) On vous suivra nul part tant qu'on n'a pas des nouvelles de maman, c'est clair ? 


SORAYA : Noor, s'il te plaît ! 


RENAUD : Justement, on sera plus tranquille dans mon bureau pour vous en donner. 


SORAYA : (prise de panique) C'est grave, c'est ça ? On a bien fait de l'amener ? 


RENAUD : (se mettant à avancer en compagnie des filles) Effectivement, vous avez bien fait. 


SORAYA : Je le savais ! 


Renaud et les filles de Leïla entrèrent dans le bureau du directeur de l'hôpital, ce dernier ferma la porte derrière Noor afin d'être plus tranquille pour leur annoncer ce que Samuel ne pouvait leur dire. 


NOOR : Bon, on est dans votre bureau vous allez nous dire ce qu'il se passe avec notre mère. Et puis pourquoi ce n'est pas Samuel qui est venu nous le dire d'abord ou bien il est trop lâche pour venir lui-même nous le dire. 


RENAUD : (faisant le tour pour s'installer à son bureau) Et bien, c'est moi qui vous l'annonce car Samuel est auprès de votre mère en ce moment car votre mère... (les invitant à s'asseoir) Assoyez-vous. 


SORAYA : (tout en s'assoyant, la mine complètement défaite) Par pitié, ne tournez pas autour du pot. 


RENAUD : Désolé, ce n'est pas mon intention. 


NOOR : (toujours debout au côté de Soraya) Elle est en train d'accoucher ? 


RENAUD : Non pas tout a fait. 


NOOR : Sérieux, vous allez jouer aux devinettes encore combien de temps ? On veut savoir, elle a quoi notre mère ? 


RENAUD : Votre mère à son arrivée avait tous les symptômes d'une pré-éclampsie ce qui a était confirmé par les examens établis par Samuel ce qui a provoqué une souffrance fœtale pour le bébé. Le docteur Chardeau a donc prit la décision de procédé à une césarienne en urgence afin d'éviter toutes complications plus grave que ce soit pour le bébé ou bien votre mère.




SORAYA : (relativisant) D'accord ! Et pour maman ? 


Entendant les propos du docteur Dumaze, Noor sentant ses jambes ne plus supporter son poids, tira sur la seconde chaise et s'y installa tout en écoutant le reste du récit sans vraiment réagir, ne réalisant ni ne comprenant pas vraiment tout ce que Renaud disait à cet instant. 


RENAUD : Et bien durant la délivrance du placenta ayant un placenta déjà fragilisé par le décollement de la paroi après l'accident de voiture, il y a eu une complication. 


SORAYA : (horrifiée) De quel genre ? Ne me dites pas qu'elle...


RENAUD : (étonné) Non, non pas du tout, je vous rassure votre mère est toujours en vie, mais...


Soraya & Noor exprimèrent en soufflant pour exprimer leur soulagement, en vue de la manière dont le docteur Dumaze prenait des pincettes, les filles avaient le temps d'un instant imaginé la pire des issues pour leur mère. 


RENAUD : Elle a tout de même eu une légère hémorragie et avec la pré éclampsie, la coagulation a eu du mal à se faire. 


NOOR : Et en version décrypté ça veut dire ? 


RENAUD : (souriant de la réflexion de Noor) Ça veut simplement dire que votre mère a beaucoup perdue de sang durant la césarienne et qu'elle a besoin de beaucoup de repos. 


SORAYA : Et le bébé comment elle va ? C'est bien une fille ? 


RENAUD : Oui, c'est bien une petite fille. Elle va très bien, si vous voulez la voir, je vous amène. 


NOOR : Et maman, on peut la voir aussi ? 


RENAUD : Quand je suis venu vous voir pour vous tenir au courant, elle était toujours sous surveillance en salle de réveil. Mais ne vous inquiétez pas Samuel est avec elle et il viendra vous chercher pour que vous puissiez la voir le plus rapidement possible. 


NOOR : Si c'est comme le fait de venir nous voir, il ne la pas fait ! On va attendre longtemps ! 


SORAYA : Noor, il s'occupait de maman, il ne peut pas être partout à la fois. Tu préférais qu'il l'a laisse se vider de son sang pour nous tenir au courant ? 


NOOR : Non, bien sûr que non ! 


SORAYA : Pour patienter on va aller voir notre petite sœur d'accord ? 


NOOR : D'accord. 


RENAUD : Pas de soucis, je vous y accompagne. 


Tous les trois sortirent du bureau du Docteur Dumaze en direction du service de néonat de l'hôpital où se trouvait la petite nouvelle de la famille, en attendant de rencontrer sa maman. Arrivant au niveau du service, le Docteur ouvrit les grandes portes battantes pour laisser passer les filles quand il aperçut de dos, Samuel qui sortait d'une des salle de disposer le service. Soraya & Noor avaient également reconnu Samuel. 


SORAYA : (ne pouvant s'empêcher d'en être sur, en haussant le ton) SAMUEL !


Machinalement, Samuel se retourna pour voir la personne qui l'appela. Surprise, les filles ainsi que Renaud découvrirent que Samuel avait dans les bras, sa petite fille. Samuel s'avança vers les filles et son père. 


SORAYA : (toute émerveillée) C'est elle ? 


SAMUEL : (souriant, tout en décollant légèrement le bébé de son torse pour que les filles la voit mieux) Oui ! Tu veux la prendre dans tes bras ? 


SORAYA : Quelle question, bien sûr ! 


NOOR : Maman est où ? Elle va bien ? 


SAMUEL : (regardant son père n'étant pas sûr de ce qu'il leur avait dit) Et bien...


RENAUD : Je leur ai tout expliqué. 


SAMUEL : (souriant à son père tout en donnant le bébé à Soraya) D'accord. Et bien, j'allais justement amener le bébé à votre mère, elle la réclame étant donné qu'elle ne l'a pas encore vu. 


NOOR : Ça veut dire qu'elle est réveillée ? 


SAMUEL : Oui, elle est fatiguée mais elle va bien, rassure-toi Noor. 


NOOR : On peut la voir ? 


RENAUD : (se sentant quelque peu de trop) Bien si les nouvelles sont bonnes, je vais vous laisser. On se voit plus tard Samuel. 


SAMUEL : (s'adressant à son père) Oui ! 


Renaud fit demi-tour afin de retourner à son travail, content que tout se termine bien pour son infirmière préféré et son fils. Il n'avait pas osé imaginer le pire ni l'état de son fils si cela se serait terminé différemment. 


SAMUEL : Je vous y amène. 


Tous les trois se mirent à prendre la direction qu'avait prise Samuel avant qu'il ne fût interpellé par Soraya. 


SORAYA : (pas tellement rassurée, en parlant du bébé) Je te la redonne si tu veux bien. J'ai peur de la faire tomber. 


SAMUEL : Tu es sûr ? Tu peux la garder, ta mère sera tout aussi contente que ce soit toi qui lui présente, tu sais. 


SORAYA : Je sais mais je préfère te la rendre quand même. 


SAMUEL : (reprenant sa fille dans ses bras) D'accord. (se tournant vers Noor qui les suivait) Et toi Noor ? 


NOOR : Euh non merci. Je préférerais qu'elle arrive en un seul morceau à destination. 


SAMUEL : (rigolant) Comme tu veux ! 


*************************


Arrivant tous les trois à la porte de la chambre où se trouvait désormais Leïla depuis son réveil. Samuel avec toujours dans ses bras sa petite fille, ouvrit la porte ave l'aide de Soraya afin qu'enfin, sa petite fille fasse connaissance vraiment avec sa maman qui revenait de loin. Les filles restèrent à l'extérieur de la chambre comme convenu durant le trajet afin de faire une double surprise à leur mère.


SAMUEL : (d'une voix douce et basse, tout sourire) Coucou ! J'en connais une qui est impatiente d'être dans tes bras. 


LEÏLA : (la mine fatiguée, mais avec un grand sourire à la vue de Samuel & de sa petite fille, ouvrant grand les bras pour accueillir ce bébé qu'elle n'avait pas encore vu) Donne-la moi. 


Samuel s'approcha de sa compagne et lui tendit la petite qui s'était endormie durant le trajet entre le service où elle était et la chambre de sa maman. 


SAMUEL : (se redressant après avoir donné le bébé) J'ai une autre surprise pour toi. 


LEÏLA : (les yeux rivés sur sa petite fille) Abon ? C'est quoi ? 


Samuel fit signe d'entrer aux filles qui avaient le nez collé au carré de la porte d'entrer dans la chambre. 


SORAYA/NOOR : (ouvrant la porte, d'une voix basse) Coucou ! 


LEÏLA : (décrochant le regard du bébé) Oh les filles ! 


NOOR : (toujours un peu inquiète) Ça va, maman ?


LEÏLA : Fatigué mais ça va, ma chérie ! 


NOOR : (allant s'asseoir à côté de sa mère pour se rassurer) Tu as vu, on a bien fait de t'amener ici en fin de compte. 


LEÏLA : (caressant la joue de l'adolescente de sa main libre) C'est vrai, vous avez eu raison. Alors comment trouves-tu ta petite sœur ? 


NOOR : (regardant la petite endormie de nouveau dans les bras de sa maman) Elle est mignonne.


SORAYA : On va te laisser te reposer n'est-pas Noor ?


NOOR : Déjà ? 


SORAYA : Maman a besoin de repos, Noor. On viendra la revoir demain. 


NOOR : Pour me retrouver seule à la maison non merci, je préfère rester avec elle. 


SORAYA : Ne dis pas de bêtises, on ne va pas te laisser seule. L'emménagement avec Rémy peut attendre quelques jours. 


NOOR : Ok ! 


Noor se rapprocha de nouveau de sa mère afin de lui dire en revoir tout comme Soraya qui embrassa sa mère ainsi que sa petite sœur sur le front avant de quitter la chambre afin de la laisser se reposer. 


LEÏLA : (souriante, mais fatigué) A demain mes chéries. 


NOOR : A demain ! 


SORAYA : Repose-toi bien à demain. 


Les filles refermèrent la porte de la chambre derrière elles, laissant Leïla et Samuel seuls avec leur nouveau-né qui n'avait toujours pas de prénom. Les circonstances de son arrivée avait pris au dépourvu tout le monde. Les futurs parents n'avaient jamais pris le temps de discuter du prénom de leur futur enfant, il était donc temps d'y réfléchir et de faire un choix. 


LEÏLA : (sentant la fatigue de son bras arrivée, s'adressant à Samuel) Tu peux la reprendre s'il te plaît, je sens que je la lâche. 


SAMUEL : (s'approchant d'elle) Bien sûr ! Tu devrais dormir, tu en as besoin pour reprendre des forces.


LEÏLA : Comment tu veux que je dorme en voyant ce que je vois ?


SAMUEL : (avec un large sourire, faisant le tour du lit afin de s'allonger délicatement au côté de Leïla) C'est mieux comme cela ? 


LEÏLA : (laissant Samuel la prendre dans son bras libre tout en se blottissant contre lui en caressant la toute petite main de sa fille) Oui ! 


Après quelques instants dans cette position, Samuel se rappela d'une chose.


SAMUEL : Tu sais, il serait peut-être temps de choisir son prénom car elle n'en a toujours pas. Avec tout ce qu'il s'est passé. 


LEÏLA : (relevant la tête vers Samuel) C'est vrai ! Tu as une idée ou une préférence ? 


SAMUEL : Pas vraiment, je te laisse choisir tu l'as bien mérité. 


LEÏLA : Oh c'est facile ça ! 


SAMUEL : (rigolant) Un peu, peut-être ! 


LEÏLA : J'avais déjà pensé à Lyas mais si cela ne te plaît pas on peut trouver ensemble si tu préfères. 


SAMUEL : Lyas en référence à ton fils ? 


LEÏLA : (baissant le regard sur sa fille) Oui, si cela te gêne, je comprendrai, tu sais. 


SAMUEL : Ce n'est pas que ça me gêne, si tu es sûr de toi ça me va. 


LEÏLA : Tu es sûr ? Je vois bien que ça te tiques un peu. Si cela ne te plaît pas, on change. On en trouve un qu'on aime tous les deux. 


SAMUEL : (regardant sa fille) Je n'ai pas dit que cela ne me plaisait pas, Lyas c'est joli. (s'adressant à sa fille) Tu en penses quoi, toi dis-moi ? 


LEÏLA : (souriante) Elle ne va pas te répondre, tu sais. 


SAMUEL : (regardant Leïla) Je sais, on ne sait jamais. 


Le couple attendrit regardèrent tout deux leur fille qui commençait à s'agiter. 


SAMUEL : (regardant sa fille s'agiter) Ça veut dire que cela te plaît, Lyas comme prénom ? 


La petite se mire à émettre des petits bruits. 


SAMUEL : On dirait que oui !


LEÏLA : Ou bien elle a faim, tu crois pas ? 


SAMUEL : C'est toi l'experte dans ce domaine !


Après les petits bruits, la petite s'affirma en se mettant à pleurer de plus en plus fort. 


LEÏLA : Plus aucun doute. 


SAMUEL : (redonnant la petite à Leïla) Et bien je te laisse arranger le problème, mon amour. Je vais aller inscrire son prénom dans le dossier de naissance pendant ce temps. 


LEÏLA : (plaçant bien la petite contre elle afin de la nourrir) Tu reviens après ou bien tu reprends ton service ? 


SAMUEL : (se retournant, tenant la porte ouverte) Tu rigoles, tu vas pas te débarrasser de moi comme ça ! Je reviens dans à peine 5 minutes. 


LEÏLA : D'accord ! 


Leïla avait pensé à ce prénom depuis un moment surtout depuis qu'elle savait que c'était une petite fille qu'elle attendait. Ce prénom était en référence à son fils disparu bien entendu, mais cela ne voulait pas dire qu'elle ferait l'amalgame encore les deux. Elle savait que c'était cela dont avait peur Samuel lorsqu'elle lui a donné ce prénom, mais tout était clair dans sa tête. Lyès était son fils disparu, mais toujours présent dans son cœur et Lyas sera sa troisième fille à part entière et en vue de la petite bouille de la petite, aucun doute sur sa ressemble avec son papa. 


***************************


De retour à la maison, Soraya ayant appelé Rémy sur le chemin du retour pour lui annoncer les événements inattendus qui s'était passé cet après-midi, ce dernier était déjà présent chez les Beddiar. 


SORAYA : (entrant dans la maison) C'est nous !


REMY : (allant à la rencontre des filles) Alors Leïla comment elle va ? 


SORAYA : (se débarrassant de tous les paquets qu'elles avaient acheter et laisser dans la voiture) Elle est forte fatiguée mais ça va ! Elle se repose là. 


REMY : (aidant les filles avec les paquets) Tant mieux, et le bébé ?


NOOR : Un beau petit bébé, tout mignon en pleine forme à ce que Samuel nous a dit même si je la trouve toute minus. 


SORAYA : (rigolant) C'est normal, Nounouche, elle vient de naître c'est tout petit à cet âge-là ! Elle fait 2kg450 pour 50cm. 


REMY : Plus de peur que de mal en fin de compte. 


SORAYA : (soupirant) effectivement. 


NOOR : Qu'est-ce qu'on mange ? J'ai la dalle avec tout ça ! 


REMY : (rejoignant Noor dans la cuisine suivie par Soraya) Pâte à la bolo. 


NOOR : (regardant ce que Remy avait préparé) Ca ne m'étonne pas, tu sais faire que ça ! 


Après avoir vérifié que tout était bien cuit, le couple et Noor se mirent à table. Étant affamés, personne n'ouvrit la bouche durant les premières minutes mis à part pour engloutir leur plat. 


REMY : (la bouche encore pleine) Sinon pour le déménagement, tout est à l'appart, plus qu'à ranger et on sera chez nous ! 


SORAYA : (s'essayant la bouche) Super, Chéri ! Je pense qu'on va repousser tout ça jusqu'à ce que ma mère rentre. 


REMY : Je sais, c'était juste pour que sache que j'avais pas chaumé cette aprem ! 


SORAYA : (souriante) Je sais bien.


NOOR : (ayant fini son assiette) Et avec Samuel ? Ça s'est bien passé ? 


REMY : Étonnamment, plus bien oui ! Il m'a dit que ça lui faisait de l'entraînement pour le vôtre. 


NOOR : (surprise) De quoi tu parles ? 


SORAYA : (connaissant déjà les projets de sa mère et Samuel, essayant de changer de sujet) Tu veux un dessert, Nounouche ? 


NOOR : Change pas de sujet, de quoi, tu parles Rémy, Je n'ai pas l'intention de déménager, moi ! 


SORAYA : (soupirant) Merci Rémy !


NOOR : (s'adressant à sa sœur) Il y a pas à être désagréable avec lui, au moins avec lui il n'y a pas de secret ! C'est quoi cette histoire, je vois que tu es au courant de quelque chose !


SORAYA : Il n'y a pas d'histoire à faire, c'est juste que Samuel et maman ont acheté une maison récemment et que dans la logique, vous allez déménager là-bas bientôt, rien de plus. 


NOOR : (énervée) Rien de plus ! Tu te fous de ma gueule, Soraya ! Et mon avis dans tout ça personne s'en fou, comme d'hab ! 


SORAYA : Ce n'est pas du tout ça. 


NOOR : Alors pourquoi maman ne m'en a pas parlé ?


SORAYA : Pour ne pas avoir ce genre de réaction de ta part, je suppose ! 


NOOR : Une réaction tout à fait normal à mon sens. La moindre des choses serait que je sois au courant puisque je dois les suivre. Il est hors de question que j'emménage là bas où que ce soit d'ailleurs. 


SORAYA : Tu ne sais même pas où ni à quoi ça ressemble et tu dis déjà non. 


NOOR : Non mais il n'y a pas moyen. Déjà me retrouver seule avec maman et surtout Samuel, c'était plus que moyen, mais alors changer de maison c'est no way !!! 


SORAYA : Écoute Noor, ce n'est pas à moi, ni à Rémy de t'en parler ni convaincre de quoi que ce soit. Tu verras avec maman quand elle t'en parlera.


NOOR : Quand ? Le jour du déménagement ? 


SORAYA : (levant les yeux au ciel) Noor, vraiment ? De toute façon, elle m'a dit qu'elle te laissera le choix. 


NOOR : Ba, j'espère bien ! 


REMY : Le choix de quoi ? 


SORAYA : (soupirant une nouvelle fois, trouvant que ce n'est pas sa place à dire tout cela à Noor, mais comme Rémy avait vendu la mèche encore une fois) Et bien, Maman m'a dit qu'elle laissait le choix à Noor de soit aller vivre avec elle, Samuel et le bébé dans la nouvelle maison où bien rester dans la maison ici avec papa. Voilà, vous savez tout, vous êtes content ? 


NOOR : Papa reviendra ici ? 


SORAYA : Apparemment oui, je n'en sais pas plus, Noor franchement, c'est avec maman qu'il faut en parler pas avec moi. 


NOOR : Cool ! Alors mon choix est fait ! Je reste ici avec papa ! 


SORAYA : Tu ne prend pas la peine d'y réfléchir quelque temps , nounouche. 


NOOR : Pourquoi faire, ça arrangera tout le monde et surtout moi, je n'ai plus a supporté Samuel là et lui non plus d'ailleurs. Tout le monde sera content. 


SORAYA : Et maman dans tout ça ?


NOOR : Et bien, je la verrai de temps en temps comme avec papa en ce moment, ça change rien au final. 


SORAYA : (laissant tomber la discussion) Si tu le dis. 


*******************************************


 Après quelques instants plus longs qu'il ne l'aurait voulu, Samuel revint dans la chambre où se trouvait Leïla et sa petite fille. Ne réalisant pas encore tout a fait qu'il était devenu papa, Samuel prit quelques instants devant la porte pour regarder à travers la vitre de la porte, Leïla qui malgré la fatigue admiré sa petite fille tout endormie après m'avoir nourri. Ne voulant pas gâcher ce moment magique, Samuel n'ouvrit pas la porte et resta là a les contempler de loin. 


RENAUD : (surprenant son fils à regarder à la vitre) Tu n'entres pas ? 


SAMUEL : (surpris, tournant la tête vers la voix de son père) Quoi ? Euh si bien sûr. 


RENAUD : (souriant de voir le sourire qu'afficher Samuel sans s'en rendre compte) Tout à l'heure, je n'ai pas eu le temps de te féliciter alors Félicitation ! 


SAMUEL : (toujours grand sourire) Merci ! Tu veux voir la petite, peut-être ? 


RENAUD : Je vais vous laisser en famille, je viendrai la voir demain quand tout le monde sera reposé, t'inquiète pas pour moi. 


SAMUEL : (mettant la main sur la porte afin de l'ouvrir) D'accord, je vais y aller alors. 


RENAUD : Pas de soucis. 


Renaud reprit son chemin vers son bureau, tandis que Samuel entra enfin dans la chambre faisant décroché le regard de Leïla sur sa fille afin de voir qui entrer. 


SAMUEL : Je t'avais bien dit que j'en avais pas pour longtemps. 


LEÏLA : (faisant la moue) Pas longtemps ?! 


Tout en souriant de la remarque de Leïla, Samuel se dirigea vers le berceau en plastique où Leïla avait mis Lyas afin qu'elle dorme. Le médecin se penchant sur le berceau, tout en caressant le visage de sa fille. 


LEÏLA : (admirant à son tour ce qu'elle voyait) A quoi tu penses ? 


SAMUEL : (répondant à Leïla sans décrocher son regard de sa fille) A rien ! 


LEÏLA : Samuel ? 


SAMUEL : (relevant le regard vers sa compagne) Quoi ? C'est vrai, je me disais juste qu'elle était magnifique comme toi. 


LEÏLA : (levant les yeux au ciel) Tu parles, je dois avoir une tête à faire peur plutôt ! 


SAMUEL : (quittant le berceau pour s'approcher de Leïla) Pas du tout ! Tu es magnifique. 


LEÏLA : (hésitante) Tu n'es pas trop stressé par ce qui nous attends, maintenant qu'elle est là ? 


SAMUEL : (se penchant sur Leïla) Pour l'instant non, je profite juste du moment présent et puis tu seras là, c'est le plus important. (baissant la tête) J'ai vraiment eu peur de te perdre tout à l'heure. 


LEÏLA : (relevant la tête de Samuel pour qu'il la regarde) Je sais que tu as eu peur, moi aussi j'ai eu peur mais maintenant tout vas bien non ?


SAMUEL : (regardant dans les yeux l'infirmière) Oui ! 


LEÏLA : C'est le plus important. 


SAMUEL : Tu as raison ! 


A peine avait-il fini sa phrase, qu'il embrassa avec douceur Leïla, cette dernière ne se contenta pas d'un seul baiser doux de la part de son compagnon et l'embrassa de nouveau avant que tout deux admirent leur nouveau-né dormir sans que rien ne la perturbe. 


SAMUEL : (regardant de nouveau sa fille dormir) Tu crois qu'elle sera calme comme cela tout le temps ? 


LEÏLA : (regardant elle aussi sa fille) Il ne faut pas trop rêver mon cher, les bébés sont calmes que lorsqu'ils dorment. 


Le couple se mit à rire sans faire trop de bruit, profitant du calme avant la tempête... 


A SUIVRE

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