Karim et Anna: un amour explosif

Chapitre 4 : Pour le travail

2998 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2019 11:59

Le repas se passa dans le silence. Anna était un peu sonnée par ce qu’elle venait d’apprendre.


Anna : « je voulais savoir, ce mec qui a violé beaucoup et qui a tenté avec moi, il aura un procès ? »


Karim : « oui bien sûr, heureusement d’ailleurs. »


Anna : « tu m’étonnes, il mérite de pourrir en tôle. »


Karim : « oui, il y a intérêt, je ferais tout pour en tout cas. »


Anna : « bon, je crois que je vais te laisser, tu as des bandits à arrêter. »


Karim, rigolant : « tu sais, les méchants ne courent pas les rues en ce moment. »


Anna : « si tu veux je peux me déguiser en tueuse démoniaque comme ça tu m’arrête, en plus je pense que toutes les filles du monde rêvent de se faire arrêter par le beau capitaine Saeed. »


Karim : « tu sais ça ne me dérange pas qu’il y n’y ai personne à arrêter. »


Anna, déçue : « tu viens de me casser mon truc, là, c’était une bonne idée. »


Karim : « je suis désolée ma belle, pour me faire pardonner, viens chez moi ce soir. »


Anna : « je sais pas, on verra. »


Karim : « à ce soir, ma choupette. »


Anna : « oh, c’est trop chou comme surnom, j’adore. »


Karim : « eh, t’as vu, j’ai toujours des bonnes idées pour les surnoms. »


Anna : « c’est pas mal, bon je te laisse à ton travail, j’ai des choses à faire moi aussi. A ce soir. »


Elle sortit du bureau.


La semaine se passa tranquillement pour le nouveau petit couple. Il y avait juste un problème, Anna était de plus en plus occupée par sa nouvelle petite entreprise. Elle venait de démarrer son site qui cartonnait, elle devait préparer pas mal d’articles. Même si elle ne manquait pas d’inventivité, écrire et gérer le site prenait beaucoup de temps, elle n’avait donc pas beaucoup de temps à consacrer à son couple. Karim ne le disait pas, mais il voulait passer plus de temps avec elle. Un jour où elle l’avait invité, il lui reprocha de ne pas passer beaucoup de temps avec lui.


Karim : « tu peux lâcher deux petites secondes ton ordinateur, s’il te plaît ? »


Anna : « attends, je finis ça, si je ne le fais pas maintenant, ça sera fichu. »


Karim, énervé : « Anna ! »


Anna, les yeux toujours rivés sur son ordinateur : « quoi ? »


D’un coup, excédé par le comportement de sa copine, il ferma l’ordinateur d’un coup sec ce qui coupa Anna dans son travail.


Anna, choquée et énervée : « non mais t’es sérieux ? »


Karim : ça y est, ça va être de ma faute, il faut que tu comprennes que je suis là, il n’y a pas que le boulot qui compte. »


Anna : « tu ne te rends pas compte, je viens de fonder mon propre site de journalisme, c’est normal que ça me prenne du temps. Si t’es pas content vas voir ailleurs, mais laisse-moi finir mon travail. »


Karim : « d’accord, si tu le prends comme ça, je m’en vais. Plus besoin de m’appeler ou de venir me voir. »



Elle ne répondit même pas à ce qu’il venait de dire, tellement elle était plongée dans son travail. Il venait plus ou moins de la quitter, mais elle ne s’en était même pas rendu compte.



Le lendemain soir, elle s’inquiétait de ne pas avoir de ses nouvelles. Elle avait essayé de l’appeler des dizaines de fois sans succès. Elle décida donc de passer le voir le lendemain au commissariat pour lui parler.

Quand elle arriva au commissariat, elle demanda à l’accueil si c’était possible de parler au capitaine Saeed.


Policier : « je peux savoir qui vous êtes ? »


Anna : « je suis Anna Delcourt. »


Policier : « je suis désolé madame, mais il ne veut pas vous parler.


Anna : « c’est vraiment très urgent, je dois lui parler. »


Policier : « nous avons reçu l’ordre de ne pas vous faire entrer au commissariat. »


A ce moment-là, Karim descendait. Quand elle l’aperçut elle se dirigea droit vers lui.


Anna : « Karim, s’il te plait, laisse-moi te parler. »


Il baissa les yeux et partit droit vers la salle d’interrogatoire. Malheureusement, il n’eut pas le temps de s’enfermer qu’elle lui prit le bras.


Anna : « Karim, je suis désolée, je sais que j’ai déconné. »


Karim, parlant très bas : « ça c’est clair. »


Anna : « laisse-moi au moins la chance de m’expliquer et après je partirais si tu ne veux plus me voir. »


Karim : « entre. »


Anna : « merci. »


Karim, très énervé : « avant que tu parles, c’est moi qui vais te dire deux mots, alors écoutes-moi bien. Tout d’abord, je t’ai dit de ne plus m’appeler, que c’était fini entre nous parce que je n’en pouvais que tu ne m’adresse même pas un mot, ensuite tu viens me déranger sur mon lieu de travail, c’est n’importe quoi, Anna. Je n’en peux plus. Ça faisait seulement une semaine qu’on était ensemble et tu m’avais déjà oublié. Je crois que je me suis vraiment trompé sur toi. »


Anna, les larmes aux yeux : « Karim, ne dis pas ça. Je t’aime. »


Karim : « bah on ne dirait pas. Maintenant, je crois qu’on n’a plus rien à faire ensemble, alors va-t’en. »


Anna : « Karim, je n’ai pas eu le temps de m’expliquer. »


Karim : « pas besoin. »


Anna, en pleurs : « laisse-moi une chance, s’il te plait, je t’aime, je m’excuse vraiment. Je sais que j’ai déconné. J’étais tellement à fond que parfois je t’oubliais, mais c’est pas pour autant que je ne t’aime pas. »


Karim, moins en colère : « je dois retourner au travail. »


Anna : « on pourra se reparler, s’il te plait, j’ai l’impression qu’on a pas eu le temps de vivre ce qu’on avait à vivre. »


Karim : « fallait y réfléchir avant, Anna. »


Il sortit de la salle d’interrogatoire, la laissant en plan. Elle sortit quelques minutes plus tard, après s’être remise de cette triste discussion qui signait certainement la fin de leur début de relation et après avoir sécher ses dernières larmes. Elle rentra chez elle et se mit directement dans son lit, triste d’avoir tout fichu avec celui qui lui faisait battre son cœur quand elle l’apercevait.


Karim, lui, retourna travailler, bouleversé par la discussion qu’il venait d’avoir avec Anna, il avait l’impression de tout rater avec les femmes depuis sa plus tendre enfance. Il eut du mal à se concentrer tout le reste de l’après-midi.


Le lendemain, une personne vint signaler une disparition inquiétante depuis plus de vingt-quatre heures. C’est Karim qui prit sa déposition, il lui promit de faire tout son possible pour retrouver son mari.


Il en parla à Georges et Aurore, sa nouvelle coéquipière.


Aurore : « c’est étrange, le mari n’a vraiment rien laissé qui nous aiderait ? »


Karim : « je ne sais pas, il faudrait qu’on aille voir chez lui. »


Aurore : « je suis d’accord, tu en pense quoi, Georges. On pourrait y aller ensemble, comme ça Karim, tu attends si tu as de nouvelles infos. »


Karim : « ok. »


George : « c’est une bonne idée mais j’ai certainement mieux. »


Karim, pas motivé : « vas-y toujours. »


George : » »je pense que vous avez entendu parler du nouveau site Info Sète. »


Karim, rougissant : « oui, en effet. »


George : « il faudrait qu’on demande à la personne qui le dirige de mettre un message avec la photo de l’homme pour voir si des personnes l’ont vu dernièrement. »


Karim : « super idée George, tu t’en occupes ?


George : bah non, vous avez dit que nous devions avec Aurore nous occuper d’aller chez l’homme. »


Karim, déçu : « ah oui c’est vrai, j’avais oublié. Bon je m’en occupe, vous, vous allez chercher des preuves. »


George, rigolant : « oui chef. »


Karim rigola mais au fond il était dégoûté, il fallait qu’il appelle Anna. Même si c’était pour le travail, il ne voulait plus lui parler. Il fallait le faire pour l’enquête.                                                                                                


Anna : « Info Sète bonjour. »


Karim : « bonjour. Je suis le capitaine Saeed. »


Anna : « Karim ? »


Karim : « je vous appelle pour savoir si vous seriez d’accord pour poster sur votre site un avis de recherche. »


Anna : « bien sûr. Mais Karim, s’il te plait, écoutes-moi. »


Karim : « il faut que je vous donne les informations de l’homme que nous recherchons. »


Anna : « tu peux passer à mon bureau, il me faudrait une photo, mais par pitié, tutoie-moi, c’est affreux de t’entendre me vouvoyer. »


Karim : « c’est d’accord mais c’est pour le boulot, pas pour discuter de nous, c’est fini, Anna, fini. »


Anna : « je t’attends, alors. »


Il partit directement, presque en courant pour ne pas perdre de temps. 


Anna l’attendait de pied ferme, elle voulait absolument lui parler, mettre les choses au clair.


Quand il arriva, ça fit un gros coup au cœur à Anna. Il arriva et commença tout de suite à parler de la disparition alors qu’elle, ce qu’elle voulait c’était parler d’eux et essayer de faire quelque chose pour qu’il se remettent ensembles.


Karim : « bonjour. »


Anna : « bonjour Karim. »


Karim : « tu es prête pour commencer l’avis de recherche ? »


Anna : « oui, je n’attends plus que tes infos. »


Karim : « ok alors dépêchons-nous, je n’ai pas que ça à faire. »


Anna : « on pourra quand même parler de nous. »


Karim : « arrête, j’en peux plus, je te l’ai dis cent fois que c’était fini entre nous. »


Anna : « je sais, mais ce n’est pas ma faute si à chaque fois que je te vois, mon cœur bat à tout rompre. Je suis sûre que c’est pareil pour toi, il faut que tu arrêtes de te mentir. »


Karim : « je ne me mens pas, je me suis trompé, c’est pas possible entre nous. (réfléchissant) Enfin pas pour l’instant en tout cas. »


Anna, souriant : « on s’y met ? »


Karim : « ouais. »


Ils se mirent directement au travail. Ils finirent très vite l’avis et le postèrent directement après. 


Anna, fière : « et voilà, c’est fait. »


Karim : « merci beaucoup. »


Anna : « c’est normal, j’espère que je vous aurais aidé toi et la police. »


Karim : « moi aussi. Je te laisse, au revoir. »


Anna : « au revoir, Karim, ça m’a fait très plaisir de te revoir. »


Karim, parlant très bas et souriant : « moi aussi, ça m’a fait plaisir. »


Il partit et retourna à son travail, content de l’avoir revue même s’il ne voulait pas se l’avouer.                                   Quand il arriva au commissariat, George, déjà revenu, lui sauta dessus avec un énorme sourire aux lèvres.


George : « Karim, j’ai une super nouvelle à t’annoncer. »


Karim, ayant un mouvement de recul : « oulahh, qu’est-ce qu’il se passe ? »


George : « on a fouillé la maison du couple, on a retrouvé son ordinateur qu’il faut que j’investigue. »


Karim : « et ? Va à l’essentiel. »


George : « on a fouillé une de ses vestes et regarde ce qu’on a trouvé. »


Il lui montra une pochette d’objets perquisitionnés avec dedans un papier.


Karim : « il y a marqué quoi dessus ? »


George : « regarde par toi-même. »


Karim prit le sachet et regarda de plus près. C’était marqué noir sur blanc « Je t’aime, j’espère vite te retrouver, en espérant que tu quittes ta femme pour moi, je t’aime ».


Karim : « signé Maria. »


George : « j’ai fait des recherches sur les Maria de Sète, il en existe bien une et j’ai son adresse. »



Karim : « t’es génial George, on y va maintenant. »


George : « ok. »


Ils prirent la voiture et foncèrent vers l’adresse trouvée par George. Arrivés à l’adresse, Karim décida d’aller toquer à la porte.


George : « tu es sûr de vouloir toquer, elle va peut-être ne pas nous ouvrir en sachant que c’est nous. »


Karim : « on lui dira quand elle ouvrira, après si elle n’ouvre pas, on attendra dans la voiture qu’elle rentre.


George : « ok dacc. »


Ils toquèrent donc à la porte. Une femme d’environ la quarantaine, brune, ouvrit.


Femme : « bonjour, vous êtes ? »


Karim, en montrant son badge de police : « bonjour madame, c’est la police. » 


Femme, se braquant : « qu’est-ce que vous voulez ? » 


Karim : « vous êtes bien Maria ? »


Femme : « oui, c’est bien moi. »


Karim : « on peut rentrer ? »


Maria : « faites comme chez vous. »


Ils entrèrent dans la maison et découvrirent pleins de photos de l’homme qui était porté disparu.


Karim, en montrant une photo : « qui est cet homme ? »


Maria : « un ami. »


Karim : « vous avez l’air très proche pourtant. »


Maria, énervée : « qu’est-ce que vous insinuez ? »


Karim : « rien, absolument rien. (Arrêtant de mentir) Bon, vous allez arrêter de jouer à ce petit jeu avec nous, nous savons que vous êtes amants tous les deux, ne niez pas, nous avons une preuve. »


Maria : « c’est vrai et alors ? »


Karim : « nous enquêtons sur sa disparition et nous voulons savoir si vous l’avez vu ces derniers temps. »


Maria : « à vrai dire il m’a quitté juste avant de disparaître, maintenant j’aimerais que vous sortiez, j’ai des choses à faire. »


Karim : « nous n’en avons pas fini avec vous. »


Maria : « au revoir. »


Ils sortirent tous les deux, Karim était énervé, il sentait bien que la femme se fichait d’eux. Ils rentrèrent au commissariat mais il décida de rentrer estimant qu’il avait bien travaillé.


En rentrant chez lui, il fut très surpris de voir qu’un colis était posé juste devant chez lui. Il rentra dans son appartement et ouvrit le colis, quand il regarda le contenu de la boîte,il vit une photo de sa fille, Nina, plantée par un couteau, quand il vit ça, il s’effondra en pleurs sur une chaise, choqué.


A suivre...

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