Nouveaux horizons

Chapitre 4

3570 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 17/10/2019 22:58

Quand son réveil sonna ce lundi matin à 6h30 Clémentine était déjà réveillée depuis longtemps, agitée. Pourtant elle dormait mieux ces derniers temps, faisant moins de cauchemars. Elle avait en effet pris la décision en rentrant de Toulouse de ne pas retourner chez elle. Elle ne s’y sentait plus chez elle justement. Elle avait d’abord essayé de s’approprier la deuxième chambre de l’appartement, Garance l’ayant laissée vacante. Mais rien n’y faisait ; elle avait accumulé trop de mauvais souvenirs dans cet endroit et ce n’étaient même pas seulement les intrusions de Christophe qui la déstabilisaient : c’était aussi le lieu de sa rupture avec Olivier, alors qu’ils avaient choisi ensemble ce foyer en arrivant à Sète. 

Alors depuis quelques jours elle louait une chambre au Spoon et ça lui allait très bien le temps de trouver autre chose. De toute façon elle n’avait plus besoin d’aussi grand maintenant qu’elle était toute seule. Une fois douchée et habillée, Clémentine descendit dans la salle du restaurant pour y commander un petit déjeuner avant de prendre la direction du lycée pour sa reprise. Elle n’avait pas faim mais elle savait que c’était important pour bien entamer sa journée. Elle ne sautait jamais ce repas et elle comptait bien profiter d’avoir des professionnels à son service pour le lui préparer ! Le patron de l'établissement était adorable, sachant ce qui lui est arrivé il était aux petits soins pour elle. Ces petites attentions l’aidaient jour après jour à démarrer la journée positivement, sans broyer du noir. 

Même si elle essayait de se convaincre que s’était de reprendre les cours qui l’angoissait, elle savait au fond d’elle que ce qui la préoccupait surtout était le fait qu’elle n’avait pas encore eu de nouvelles de Maxime depuis leur discussion à la plage deux jours auparavant. Elle ignorait si c’était bon signe mais était bien décidée à lui laisser du temps ; après tout il avait promis de la recontacter. Elle regrettait simplement de ne pas lui avoir dit qu’elle tenait à tout lui raconter dans le but de renouer avec lui parce qu’il lui manquait. Après coup elle avait réalisé qu’il avait peut-être cru que son unique but était de laver sa conscience. 

*** 

Au lycée la journée débuta mieux que ce qu’elle avait espéré. La plupart des élèves ne firent aucun commentaire quant à son retour et étaient simplement contents de retrouver le sport à la place des heures de permanence que son absence avait imposées. Elle reçut même quelques témoignages de sympathie de la part de ses élèves les plus attentifs qui lui firent chaud au cœur comme lorsque Noor Bédiard vint à sa rencontre dès qu’elle l’aperçut pour lui demander avec beaucoup de sincérité comment elle allait. 

Après avoir enchainé les heures de cours avec ses secondes et les premières respectivement au stade et sur la plage Clémentine regagna l’enceinte du lycée où elle devait retrouver Sandrine pour régler d’ennuyants détails administratifs relatifs à son arrêt. L’avantage de sa matière était qu’elle passait beaucoup moins de temps que ses collègues à potasser en salle des professeurs et ça lui allait très bien. Surtout maintenant qu’elle redoutait à chaque instant d’y croiser Olivier ou Chloé. Le premier parce qu’ils n’avaient pas encore atteint le stade dans leur relation post-rupture où ils pouvaient simplement s’ignorer sans critiquer ou rabaisser l’autre ; la seconde parce qu’elle ne savait pas si Maxime avait raconté à sa mère tout ce qu’elle lui avait avoué. Elle en doutait mais la situation était inconfortable, le simple fait d’avoir recontacté Maxime lui donnait l’impression d’avoir mis en péril le timide renouement qu’elle connaissait avec Chloé depuis l’histoire avec Christophe. Elle avait toujours regretté d’avoir perdu l'amitié de sa collègue en sortant avec Maxime. Bien sûr elle comprit la réaction de Chloé et ne lui en avait jamais voulu malgré toutes les horreurs qu’elles s’échangèrent dans les pires moments, mais malgré tout elle pensait sincèrement qu’elles auraient pu devenir de véritables amies. 

Elle toqua à la porte ouverte du bureau de la proviseure avant d’y pénétrer sans attendre de réponse : elle savait que Sandrine devait l’y attendre. Mais elle fut surprise en entrant de ne pas y trouver sa supérieure. A la place, au bureau adjacent de celui de Sandrine se trouvait un homme qu’elle n’avait jamais vu, confortablement installé. Il leva les yeux de son ordinateur en l’entendant. 

« Bonjour, tu dois être Clémentine ? Antoine Myriel, proviseur adjoint, se présenta-t-il en lui tendant la main. Je suis arrivé il y a une dizaine de jours, Sandrine m’a expliqué ta situation dans les grandes lignes, je suis sincèrement désolé. 

— euh… Merci. » Elle ne savait pas trop ce que « dans les grandes lignes » voulait dire mais il avait l’air sincère et non avide de curiosité comme certains qui après quelques formules de politesse la pressaient de questions pour apprendre des détails qu’ils jugeaient croustillants sur sa captivité. Clémentine avait horreur des ragots et des commérages. Elle n’était pas franchement de nature réservée mais appréciait souvent la tranquillité et n’était pas du genre à s’épancher sur ses émotions. Comme elle aimait déclamer à sa fille lorsque celle-ci se lançait dans d’interminables monologues dont elle seule avait le secret : « Dans la vie il y a deux sortes de gens : ceux qui écoutent et ceux qui parlent ». Clémentine se rangeait naturellement dans la première catégorie tandis que Garance trouvait sa place dans la seconde, ce qui les amusait beaucoup. 

« J’ai hâte de faire ta connaissance, tu viens ce soir chez Chloé ? Ça sera l’occasion ! reprit Antoine avec enthousiasme. Clémentine n’eut pas le temps de réagir que Sandrine et Chloé firent irruption dans la pièce. 

— Je fais un petit apéro ce soir à la maison, tu es la bienvenue bien sûr, expliqua Chloé. 

— Ça fait plaisir de te revoir parmi nous, tu as l’air en forme, renchérit Sandrine avec un grand sourire. 

— Merci mais je ne sais pas si je serai de bonne compagnie, tenta d’esquiver Clémentine. 

— Allez ! Ça va être en petit comité, juste Alex et moi, Antoine et son épouse Valérie, Sandrine et Morgane, énuméra Chloé. Peut-être Rose et Anna aussi. On sera tranquille en plus, Maxime a prévu de passer la soirée chez Bart et Judith n’est pas encore rentrée de Los Angeles. » 

A ces mots Clémentine fut rassurée. Elle ne savait pas trop comment décliner l’invitation sans paraître rabat-joie et il est vrai que voir un peu de monde lui ferait du bien ; ça n’était pas arrivé depuis l’enlèvement. Mais elle ne voulait surtout pas imposer sa présence à Maxime qui ne méritait pas ça. Mais puisqu’il ne serait pas là… 

— D’accord ! concéda-t-elle. » 

 

*** 

 

Plus tard dans la journée Clémentine était debout dans sa chambre, en sous-vêtements, observant son reflet dans le miroir. Elle passait successivement devant elle différentes robes et chemisiers qu’elle envisageait de porter pour se rendre chez les Delcourt. C'était une soirée sans prétention, elle n’aurait pas eu besoin de faire d’efforts particuliers mais elle voulait profiter de l'occasion pour se reprendre en main. Elle s’était assez laissé aller, il était tant que ça cesse ! Et rien de mieux que sa tenue favorite pour se sentir en confiance. Elle opta donc pour un pantalon noir moulant assorti avec une blouse beige flottante en lin resserrée à la taille par une fine ceinture élégamment nouée sur sa hanche. Pour se chausser Clémentine préféra des boots en cuir eux aussi noirs à des escarpins classiques afin de donner un côté décontracté et bohème à l’ensemble. Pour parfaire sa tenue elle accrocha à son cou un pendentif en ambre que Garance lui avait offert à l’occasion de la dernière fête des mères et qui soulignait parfaitement son décolleté. Enfin elle accrocha à ses oreilles les boucles assorties. Pour la mise en beauté ce fut plus simple ; comme à son habitude elle privilégia le naturel : un soupçon de poudre pour le teint, une légère ombre à paupières à peine plus foncée et un peu de mascara noir. Pas de parfum. Ses cheveux bouclés resteraient longs, les mèches entourant son visage simplement retenues à l’arrière de son crâne par une pince discrète. 

Une fois prête elle se dépêcha de ranger la pagaille qu’elle avait mis dans la chambre avant de sortir attraper le bus de 19h12. Olivier avait gardé la voiture familiale qu’ils se partageaient auparavant. Comme elle utilisait le plus souvent sa moto et qu’ils habitaient en ville ils n'avaient pas jugé utile de se procurer une deuxième voiture, choix qu’elle regrettait quelque peu maintenant. Son médecin lui avait en effet déconseillé le deux-roues depuis l’enlèvement. Elle était encore quelques fois sujette à des crises d’angoisse inopinées qui risquaient de la mettre en danger si elle se trouvait au guidon de sa moto à ce moment-là. Toutefois ces épisodes s’étaient raréfiés ces dernières semaines et elle avait bon espoir d’obtenir le feu vert du docteur Marianne Delcourt lors de sa prochaine visite de contrôle à l’hôpital.     

*** 

Quand Clémentine arriva chez les Delcourt la plupart des convives étaient déjà là, réunis autour de la table de la véranda où Chloé avait étalé plus de mets qu’ils ne pourraient jamais manger. La maitresse de maison resplendissait, à l’aise comme un poisson dans l’eau en naviguant d’un invité à l’autre avec pour qui une verrine pour qui un rafraichissement. Alex n’était pas en reste, vantant à qui voulait bien l’entendre les bienfaits des huîtres de la ferme de Jeanne. Le couple respirait le bonheur et leur enthousiasme était communicatif : tout le monde semblait prendre du bon temps. 

Clémentine participa avec plaisir, bien que souvent en retrait elle prit part à plusieurs conversations et fit notamment connaissance avec Antoine et Valérie. Si son nouveau collègue lui parut fort sympathique elle jugea la femme froide et peu avenante, visiblement des tensions existaient au sein du couple qu’elle ne souhaitait pas spécialement partager. Elle profita que son verre fut vide pour s’excuser dès qu'elle le put et s’éclipsa dans le jardin. 

La soirée était belle et la nuit tardait encore à tomber ces jours-ci, les longs jours d’hiver viendrait bien assez tôt. Clémentine prit une longue inspiration face à la mer et s’assit sur la marche qui menait de la propriété de ses hôtes à la rive de l’étang. Quelle chance ils avaient de vivre dans ce cadre idyllique ! Pas étonnant que Maxime aimât tant l'eau et la nature, quiconque ayant grandi dans cet environnement en ferait de même. 

Dès que Clémentine fut sortie elle devint le principal sujet de conversation pour les autres qui débattirent vivement de son état de forme : si Alex et Sandrine la trouvaient bien remise Chloé et Morgane n’étaient pas dupes et devinaient qu’elle était toujours très fragile malgré qu’elle donnât le change avec une apparente assurance. C’est alors que la conversation retrouvait une tournure plus détendue quelques instants plus tard qu'ils furent surpris par Maxime faisant son apparition dans la pièce. 

« Qu’est-ce que tu fais déjà là ? s'étonna Chloé. Tu ne devais pas être avec Bart ? 

— Si mais Charlie et Luc étaient là aussi, ils étaient tous motivés pour un ciné mais ça ne me disait rien alors j'ai préféré rentrer. 

— Ça va mon grand ? demanda Alex. Tu n’as pas l’air en forme ces derniers jours. 

— Mais oui Papa ça va, je suis un peu fatigué c’est tout. Je vous pique juste de quoi manger un bout et je vous laisse. » 

Maxime se figea dès que son père bougea, lui dégageant la vue à travers la porte vitrée. A l’autre bout du jardin se trouvait Clémentine, seule face à l'étang. Son cœur se mit à battre si fort qu’il maudit le pouvoir qu’elle exerçait sur lui. 

*** 

Clémentine sentit quelqu’un approcher dans son dos, probablement Chloé venue vérifier qu’elle allait bien, ils devaient la trouver malpolie de s’être isolée si longuement. Sa surprise fut telle quand Maxime posa délicatement sa main sur son épaule qu’elle faillit tomber à la renverse. 

— Maxime ? Qu’est-ce que tu fais là, tu ne devais pas être chez Bart ? questionna Clémentine avec le même air étonné que Chloé quelques minutes plus tôt. 

— Ça va, j’ai déjà bien senti avec les parents que je n’étais pas le bienvenu ici ce soir mais je vous rappelle que je suis chez moi quand même ! se défendit-il. A son air taquin Clémentine comprit qu’il plaisantait mais se justifia quand même :  

— Excuse-moi, c’est juste que je suis surprise de te voir, si j’avais su que tu serais là j’aurais décliné l’invitation de ta mère et je ne serais pas venue. 

— OK tu n’as pas envie de me voir en fait, commenta Maxime sans cacher sa déception. 

— Si ! Bien sûr que si ! Seulement tu avais dit que tu me recontacterais et comme tu ne l’as pas encore fait je me disais que c’est peut-être toi qui n’avais pas envie de me voir... 

A ces mots ils se turent quelques instants le temps d'analyser la situation et explosèrent de rire simultanément face à leur bêtise et les pincettes qu’ils prenaient chacun pour ménager la susceptibilité de l’autre.  

Le son du rire de Clémentine retentit jusqu’à la véranda et fit lever la tête de ses collègues. 

— Dis donc il est fort Maxime, ça fait des mois qu’on n’avait pas entendu Clémentine rire comme ça ! constata Sandrine. 

— J’ai loupé quelque chose ou ils se sont réconciliés ? demanda Alex à sa femme discrètement. 

Chloé aussi observait son fils, perplexe. Il était assis à côté de Clémentine, tourné sur le côté une jambe repliée sous lui afin de lui faire face, le buste légèrement penché en avant. Tous deux se regardaient béatement, visiblement en bons termes. Chloé détourna vivement le regard, gênée de ce qu’elle voyait, elle avait l’impression d'épier un échange intime. Morgane, qui observait la paire elle aussi, finit de la déstabiliser en commentant : 

— Ils devaient former un beau couple tous les deux quand ils étaient ensemble, ils ont toujours l’air complices ! 

En constatant le froid que sa remarque avait jeté elle reprit :  

— Quoi ? Je vous choque ? OK il y avait sûrement plein de bonnes raisons pour qu’ils se séparent mais quand on rencontre le véritable amour à un moment dans sa vie c’est courageux de le vivre, quelques soient les obstacles, vous ne trouvez pas ?       

— Toi, tu es beaucoup trop romantique ! murmura Sandrine en déposant un tendre baiser sur les lèvres de sa compagne. 

 

Face à l’étang, Clémentine et Maxime avaient repris leur sérieux. 

— J’avais prévu de te rappeler hier, l’informa Maxime. Je voulais parler à mes parents d'abord mais je n’ai pas trouvé le courage, je suis désolé. 

— Leur parler ? Tu vas leur raconter ce que je t’ai avoué ? demanda Clémentine, paniquée. 

— Bien sûr que non ! De nous, je veux leur parler de nous ! 

— Oh ?! 

— Tu sais, depuis qu’on s’est vu j’ai beaucoup réfléchi. J’ai réalisé à quel point tu m’as manqué ces derniers mois, dit-il doucement en prenant sa main entre les siennes. Clémentine se laissa faire, totalement captivée par les mots de Maxime. 

— Tu m’as tellement manqué aussi, confia-t-elle. 

— Je sais que tu ne vas pas bien après ce que tu as vécu ces dernières semaines et j’ai vraiment envie d'être là pour toi ; tu auras besoin d’un ami pour t’aider à traverser les mauvais moments, tu ne peux pas surmonter ça toute seule. 

Qu’ils soient amis ? C’est ça que voulait Maxime ? Clémentine sentit une boule se former dans sa gorge mais parvint à masquer son amertume pour sourire à Maxime. Après tout peut-être avait-il raison, elle n'était pas prête à s’engager de nouveau dans une relation de couple, compliquée de surcroit.  

— Mais je ne comprends pas, qu’est-ce que tu veux dire à tes parents ? 

Maxime soupira et lui lâcha la main, se retournant face à l’eau, les pieds bien ancrés au sol. Il tint un instant sa tête entre ses mains, penché sur ses cuisses, visiblement en train de chercher ses mots. 

— Tous les deux on a cru qu’on pouvait vivre d’amour et d’eau fraîche, commença-t-il. 

— Tu regrettes ? 

— Pas du tout ! Je n’ai jamais été aussi heureux de ma vie qu’à cette période où on était dans notre bulle et pourtant on en avait des difficultés à dépasser ! s'exclama-il. Mais il ne faut pas se voiler la face, on est tous les deux trop famille, ça ne pouvait pas durer éternellement. Du coup c’est pour ça que je veux parler à mes parents. Je ne veux pas refaire les mêmes erreurs ; si je me dispute sans cesse avec eux à ton sujet ça ne marchera pas, ils ne voudront pas que je passe du temps avec toi. 

— Tu as tellement raison, soupira Clémentine. Rien que ce soir je culpabilise vis-à-vis de ta mère parce que je t’ai recontacté, ça n’est pas du tout satisfaisant. Tes parents ont été vraiment sympas avec moi depuis qu’ils savent ce que Christophe m’a fait, je m’en voudrais de gâcher de nouveau notre amitié. 

— Ne t’inquiètes pas je vais me charger d’eux, ils n’auront pas le choix que d’accepter ce que je vais leur dire cette fois. Si moi je t’ai pardonné et réciproquement ils doivent pouvoir le faire aussi non ? 

— J’espère que tu as raison. Mais à vrai dire ce ne sont pas tes parents qui m’inquiètent le plus.  

— Ah oui il faut que je te dise, l’interrompit Maxime. 

— Quoi ? 

— Je suis allé à Toulouse parler à Garance samedi. 

— Tu as fait quoi ? Mais pourquoi elle ne m’a pas appelé ? Qu’est-ce que tu lui as dit ? Elle m’en veut ? Pourquoi tu ne m’as pas prévenue ? questionna Clémentine, affolée. 

— Hey calme-toi ! Tout va bien ! Elle te racontera si elle veut mais ce que je peux te dire c’est qu’on s’est à peu près réconciliés. En tout cas on est d'accord sur le fait que si on ne s’entend pas c’est toi qui en souffriras et c’est hors de question. 

— Vraiment ? Clémentine avait les larmes aux yeux. 

— Vraiment, confirma Maxime en serrant brièvement la main de Clémentine fort dans la sienne avant de la relâcher par discrétion. 

Après ça ils passèrent de longues minutes côte à côte, leurs hanches se touchant presque, à parler de tout et de rien pour rattraper le temps perdu. 

— Dis donc tous les deux, si vous voulez du dessert il faudrait venir maintenant, les appela Alex qui s'était approché. 

En voyant le sourire en coin de son père quand il tarda à lâcher la main de Clémentine après l’avoir saisie pour l’aider à se relever Maxime se dit qu’après tout il n’aurait peut-être pas à batailler cette fois ci pour convaincre ses parents d’accepter ses choix.

Laisser un commentaire ?