Demain nous appartient, la LOVING FICTION

Chapitre 70 : Chapitre 70 de la LOVING FICTION

3431 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/07/2020 16:32

[Le lendemain matin]

Partie 1 : Dans la tête de Soraya

Il n'est que 6h30 du matin et nous sommes déjà tous debout, enfin quand je dis tous ça n'inclut pas Noor bien-sûr...Elle dort encore depuis hier soir, son sommeil oscille entre un air de coma et du somnambulisme, c'est assez flippant à vrai dire, sans compter les nombreuses fois où elle a vomit sur la moquette cette nuit...Nous avons dû la nettoyer un nombre incalculable de fois...Mais c'est sûrement les effets de la drogue qui piétinent Noor ainsi...

Hier soir, nous sommes remontés vers 3h30 du matin dans la chambre suite à notre entrevue avec le médecin, nous avons beaucoup discuté avec lui et ça s'est pas mal éternisé...Rémy avait pleins de questions à lui poser, lui qui travaille dans le domaine médical, et il faut dire que cet homme est vraiment intéressant, il a vécu tellement de choses incroyables que nous ne pouvons qu'être happés par ses paroles et ses récits...Alors quand le réveil a sonné ce matin à 6h c'est vrai que ça a fait très mal, la nuit a été courte et la journée promet d'être longue, génial...Heureusement nous avons été rapides et efficaces à nous mettre en marche ce matin, Rémy et moi sommes déjà prêts et maman est encore à la douche. Nous attendons la dernière minute pour réveiller Noor, nous la passerons rapidement sous la douche puis nous l'habillerons simplement, nous lui ferons un chignon en bataille et en route, en dix minutes c'est plié. De toute façon elle ne va pas à un défilé de mode, elle ne fait que rentrer à Sète, et pas sûr que Samuel l'accueille à la Carl Lagarfield...

Nous nous asseyons sur le lit avec Rémy le temps que maman finisse de se préparer. Rémy, me voyant tendue, se place derrière moi afin de me faire un massage. Il commence :

"Rémy - Je sais que nous n'avons pas beaucoup dormi et que c'est quelque chose qui joue sur les muscles, etc, mais là vu comment tu es tendue ça ne peut pas être uniquement dû au sommeil...il ne faut plus que tu te mettes dans des états pareils mon amour, maintenant que nous avons retrouvé Noor tout ira bien, nous allons rentrer et reprendre notre train de vie

Soraya - Je ne sais pas Rémy...Noor ne va vraiment pas bien, je ne l'ai jamais vu comme ça...le pire c'est que je me dis qu'elle s'est mise volontairement dans cet état, elle a voulu se mettre minable et ça ça me rend dingue...elle mérite tellement mieux que ça, elle mérite tellement mieux qu'une vie plongée dans le cercle vicieux de la drogue...

Rémy - Personne ne mérite de se retrouver dans ce fameux cercle vicieux ma chérie, Noor y compris bien-sûr...si elle s'est mise dans cet état c'est parce qu'au fond d'elle elle va mal, elle souffre et elle a vu ça comme un échappatoire, à tort évidemment mais ce n'est encore qu'une ado...

Soraya - Je sais...pour moi ça sera toujours mon petit bébé Nounouche et je sais qu'elle ne mesurait sûrement pas la gravité de ses actes avant que tout ça dégénère...elle devait sûrement se dire qu'elle ne faisait rien de mal, qu'elle ne faisait que s'amuser...de toute façon je suis la pire des sœurs Rémy, je suis la dernière des ratées...

Rémy - Mais pas du tout! Pourquoi tu dis ça?

Soraya - Parce-que je savais bien que la grossesse de maman blessait Noor, pire que ça ça la rendait folle...elle aurait tout fait pour que Samuel et les triplés disparaissent, elle ne voulait pas d'eux mais personne ne l'écoutait...tout ce qu'elle voulait c'est que notre famille soit de nouveau réunie comme avant...on était son repère, son cocon et on l'ai laissé tomber sans même lui demander si la chute n'a pas été trop douloureuse...

Rémy - Tes parents ont fait tout ce qu'ils ont pu pour que Noor ne soit jamais amenée à choisir entre eux, ils lui ont donné tout l'amour qu'ils leur restaient...et toi tu as été une sœur parfaite crois-moi, ce ne sont pas toutes les sœurs qui seraient prêtes à lâcher leur taf et leurs obligations pour partir à la recherche de leur sœur à Paris...

Soraya - Je ne sais pas, merci chéri mais je..."

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase, une voix me coupe ouvertement la parole :

" - On est où...?"

Je me retourne lentement, c'est Noor. Elle est allongée, les yeux ouverts et gonflés par les vapeurs de drogue, elle me fixe droit dans les yeux. Si ses yeux étaient des lasers je ne donnerais pas cher de ma peau. Je réponds, assez méfiante :

"Soraya - Noor, ma puce tu me reconnais?

Noor - Bien-sûr que je te reconnais Soraya...

Soraya - Nous sommes dans un petit hôtel à Paris, dans quelques minutes nous repartons pour Sète, nous attendions ton réveil...

Noor - D'accord...Soraya j'ai très mal à la tête, j'entends un bruit sourd comme un bourdonnement, j'ai envie de vomir et j'ai très chaud...je ne me sens pas bien du tout...

Rémy - Je vais aller te chercher un médicament pour calmer tout ça

Noor - Merci

Soraya - Nounouche, est-ce que tu te souviens de ce qui s'est passé hier soir, ou plutôt devrais-je dire, cette nuit?

Noor - Pas vraiment...ça me revient peu à peu, j'ai des souvenirs qui remontent comme si mon esprit commençait à se sortir de toute cette buée, de cette confusion...

Soraya - Je vois...je ne veux pas t'obliger à te creuser la tête pour l'instant, il faut d'abord que tu te ménages et on reparlera de tout ça plus tard, l'essentiel c'est que tu ailles bien...

Noor - Est-ce que...est-ce que vous avez tout découvert?

Soraya - Si par *tout découvert* tu entends ton addiction pour la drogue alors oui malheureusement...

Noor - Oh...oui c'est ce à quoi je pensais...je...je ne sais même pas quoi dire...je me sentais tellement mal et...je me souviens que j'étais pleine de rancœur, j'étouffais dans cette vie, je voulais que ça cesse je te jure...

Soraya - Arrête ma belle, ne te torture pas c'est déjà assez pénible pour toi comme ça, les heures qui suivent la perte des effets sont les pires car tu luttes contre ton propre corps...alors je préfère autant que tu économises tes forces pour le moment...

Noor - Soraya?

Soraya - Oui?

Noor - Maman est toujours enceinte des triplés?

Soraya - Évidemment oui

Noor - Oh...alors je n'en ai pas pris assez...

Soraya - De quoi tu parles?

Noor - De la drogue! Si j'avais pris quelques bouffées de plus je n'aurais peut-être jamais dû endurer cette vie de famille qu'on m'impose avec cette famille qui ne sera jamais la mienne, c'est celle de Chardeau!

Soraya - Noor mais enfin! Je ne peux pas te laisser dire une chose pareille! Si tu étais partie pour toujours tu imagines dans quel cauchemar tu nous aurais plongé?! Noor on t'aime, on ne veut te perdre pour rien au monde et si on est ici c'est pour toi! On va t'aider

Noor - Tu es médecin, tu t'y connais dans tout ce qui est obstétrique?

Soraya - Pas plus qu'une autre femme lambda non, pourquoi?

Noor - Donc si tu ne t'y connais pas en obstétrique tu ne sais pas comment faire avorter une femme et donc tu ne peux pas faire avorter maman, ce qui veut dire que tu ne peux pas nous débarrasser des triplés donc tu ne peux pas m'aider, maintenant laisse-moi"

Elle se retourne pour nous tourner le dos et moi je ne fais rien. Je la regarde se retourner, les larmes pleins les yeux. Cette discussion est de loin la plus grosse claque que la vie ne m'est jamais donnée...Ma sœur au bord du précipice et moi qui la regarde hésiter avec des larmes qui m'inondent les joues. Et les nerfs arrivés à saturation.

Partie 2 : Dans la tête de Leïla

Ça y est, je suis enfin prête à partir. Il faut dire que pour réussir à se faire un brin de toilette dans cette salle de bain il faut être contorsionniste, elle est si petite...

Je sors de ce cagibi avec bien du mal et tombe yeux dans les yeux avec Noor, allongée sur le lit, les yeux emplis de larmes. Je m'avance doucement vers elle, d'un pas hésitant. Je m'agenouille près de sa tête puis lui caresse les cheveux avec le plus de délicatesse possible pour ne pas la brusquer. Je sais que je réagis comme si j'étais en train de m'occuper d'un petit chiot trouvé mal en point sur le bord de la route mais, dans le fond, ce n'est pas vraiment différent. Noor est apeurée et ses blessures sont psychologiques. Je ne sais pas si elle est sevrée ou si ses réactions sont encore contrôlées par ces foutues substances illicites. Je me lance :

"Leïla - Noor? Noor ma puce, c'est maman

Noor - Maman je sais que c'est toi c'est bon arrête...j'ai repris mes esprits même si j'ai encore du mal à me souvenir de ce qui s'est passé hier soir...

Leïla - Oh...ça ne fait rien, ça te reviendra...je...je suis à la fois en colère et profondément désolée ma puce...

Noor - Désolée?

Leïla - Oui...je n'ai pas été à la hauteur, tu vas mal et je ne m'en suis rendue compte que trop tard...je suis désolée chérie, je n'ai pas été assez présente pour toi...

Soraya - Non maman, non je ne suis pas d'accord...

Noor - Pourquoi tu n'es pas d'accord?

Soraya - Parce-que ce n'est pas à maman à s'en vouloir Noor c'est à toi! On a tous fait comme on a pu pour t'aider mais tu nous as tous rejetés! Et tu es tombée dans la drogue alors que si tu avais eu la présence d'esprit de te confier à moi j'aurais pu t'empêcher de sombrer! Tu n'as pas pensé à nous, tu voulais qu'on souffre comme toi, mais on ne souhaite pas aux gens qu'on aime de souffrir Noor, ce n'est pas humain ça!

Leïla - Soraya s'il-te-plaît calme toi...c'est trop tôt pour les prises de bec, ta sœur a besoin de repos afin de se recentrer sur elle-même

Soraya - Donc quoi? Tu ne vas rien lui dire? Tu vas laisser passer ça?!

Leïla - Non bien-sûr que non mais je mesure la chance que nous avons de compter ta sœur parmis nous aujourd'hui, ça aurait pu tourner au drame cette histoire, alors pour l'instant je veux me focaliser sur ça et rien que sur ça, nous aurons notre règlement de compte, mais pas tout de suite!

Soraya - Tu as raison...

Noor - Soraya ne m'adresse plus la parole, tu débites tellement de débilités à la minute que j'en rattrape mal à la tête...tu ne comprends vraiment rien c'est grave

Soraya - Noor je suis désolée mais je crois que je vois clair dans ton jeu justement, et c'est ça qui t'agace...mais je ne te reproche rien moi, je veux juste retrouver ma sœur chérie, celle d'avant...j'ai déjà perdu un frère et...perdre Lyes a été la chose la plus difficile que j'ai eu à surmonter dans ma vie, il me manque, il nous manque à tous, je ne permettrai jamais que tu t'en ailles toi aussi Noor! Une fois pas deux...

Noor - Lyes me manque aussi mais tu mélanges tout...et pour ta gouverne, la Noor d'avant est morte intérieurement et il y a bien longtemps de ça...maintenant on se bouge ou quoi? J'aimerais rentrer à la maison"

Ces mots me glacent le sang, Noor va définitivement très mal, bien plus mal que tout ce que j'ai pu naïvement imaginer.

Soraya me lance un regard qui veut tout dire, ces mots ont provoqué le même déchirement en elle qu'en moi. Elle a toujours été très protectrice avec Noor, je comprends son indignation, elle aurait voulu épargner ça à sa petite sœur.

Rémy aide Noor à se redresser et lui fait avaler des cachets qui sont censés calmer les douleurs et effets indésirables.

Je me lève pour aider Noor à se faire un brin de toilettes. Ce brin de toilette nous a tout de même pris 25 minutes, elle n'a pas perdu ses vieilles habitudes matinales la Nounouche...

Nous sortons de l'hôtel, nous payons le restant de l'acompte à l'hôtesse qui se trouve à l'accueil de l'hôtel puis nous montons dans le premier taxi que nous trouvons à l'entrée de l'hôtel. Une fois tous assis, je commence :

" Leïla - Bonjour monsieur, nous avons une demande assez spéciale à vous formuler puisque nous avons besoin d'effectuer un assez long trajet, est-ce que pour une somme d'argent conséquente et appropriée vous effectuez des trajets à travers la France ou vous basez-vous seulement sur des trajets à proximité de la capitale? Car nous avons déjà rencontré des chauffeurs qui n'effectuent que de courts trajets, ce qui ne nous arrange pas vous vous en doutez...

Chauffeur - Vous savez ma petite dame, moi je peux aller au bout du monde contre une somme d'argent qui en vaut la peine, ce qui est bien c'est que je suis mon propre patron, c'est mon taxi, donc c'est moi qui décide...je ne vous cache pas que des clients habitués de mes services m'ont déjà contacté ce matin à l'aube pour que je les conduise aujourd'hui, mais moi ce que je vois c'est le business bien-sûr...donc si pour votre trajet vous me proposez plus que ce que ces clients réunis me proposent, alors je suis votre chauffeur attitré

Leïla - Je comprends bien, c'est tout naturel, chacun y voit son intérêt...et bien, nous ne roulons pas sur l'or mais...combien voulez-vous? C'est pour un trajet Paris-Sète

Chauffeur - Oula ça fait un bout tout ça...d'après mes calculs, Sète est environ à 8h d'ici donc bon, en essayant de vous faire un prix, je dirais 300 euros? Car vous êtes quand même nombreux et l'essence ce n'est pas donné non plus...

Soraya - 300 euros?! Heureusement que vous nous le faites à *bon prix*...

Leïla - Soraya! Bon...je peux avancer 200 euros grâce à ma prime de Noël à laquelle je n'ai pas encore touché et aussi grâce au bonus que Samuel me laisse sur son compte en banque, mais je ne peux malheureusement pas plus...

Rémy - Ne vous en faites pas Leïla, avec Soraya on a un petit pécule de côté sur un compte, à la base c'est pour notre future maison mais...là c'est une situation d'urgence tandis que la maison peut attendre, on est pas si mal là où on est actuellement même si ce n'est pas le grand luxe...tu en penses quoi chérie?

Soraya - Tu as raison mon amour, on a pas le choix c'est un cas de force majeur, et puis...l'argent ça rentre tous les mois tandis que Noor...Noor on aurait pu ne jamais la voir rentrer alors maintenant on tente le tout pour le tout et on rentre pour enfin en finir avec cette histoire

Leïla - Merci les enfants, vous êtes des amours, sincèrement

Noor - Ouais merci...je sais que tout ça c'est de ma faute mais vous n'aurez pas dû venir, ça vous a apporté que des galères...ne vous mettez pas dans le rouge pour moi

Leïla - Noor occupe toi de ton état physique et repose toi tu veux? Le reste on gère...monsieur le chauffeur, c'est d'accord, mais nous aurons besoin de nous arrêter au prochain distributeur afin de vous donner ce que vous réclamer

Chauffeur - Bien, c'est comme si c'était fait, je profiterais de cet arrêt pour prévenir mes autres clients que je ne serais pas là pour eux aujourd'hui, business is business

Soraya - Ouais, business is a b*tch

Rémy - Soraya! Elle plaisante bien-sûr, ne l'écoutez pas, on démarre?

Chauffeur - Bien"

Nous roulons ainsi pendant dix bonnes minutes, dans un silence à en entendre voler les mouches. Enfin, le chauffeur s'arrête au bord d'un trottoir, le distributeur est juste à l'autre bout de celui-ci. Je sors de la voiture suivie de Soraya. Nous réalisons nos actions bancaires puis nous remontons dans la voiture aussi sec. La scène doit être bizarre à voir de l'extérieur : deux femmes qui sortent d'un taxi pour relever des sommes d'argent bien conséquentes puis qui remontent à toute vitesse dans ce dernier. Le marché noir a du soucis à se faire, on est des badass en affaires. Nous donnons nos paquets de billets au chauffeur, qui prend le temps de recompter billet par billet méticuleusement. La confiance règne, c'est agréable...mais bon nous ne pouvons pas lui en vouloir, nous nous connaissons depuis vingt minutes...il commence :

"Chauffeur - Parfait le compte y est, merci bien mes petites dames, bon direction Sète alors?

Leïla - Oui s'il-vous-plaît?

Chauffeur - Vous voulez quelle type de conduite? Une conduite où on prend le temps d'admirer le paysage et où je vous parle patrimoine, une conduite où on fait beaucoup d'arrêts sur les aires d'autoroute pour que vous puissiez vous restaurer et vaquer à vos occupations, une..."

Je l'interrompt nonchalamment :

"Leïla - Non la conduite la plus rapide possible s'il-vous-plaît, tout en respectant les limitations de vitesse bien-sûr mais ce que je veux dire c'est que nous aspirons à rentrer le plus tôt possible à Sète, ma cadette ne se sent pas bien...

Chauffeur - Oh elle est malade? J'espère que ce n'est pas contagieux parce-que je suis en retard sur mes vaccins alors je ne veux pas attraper n'importe quoi...

Leïla - Non non elle n'est pas malade et ce n'est pas contagieux, elle ne se sent juste pas bien...

Chauffeur - Oh je vois...je suis désolée pour vous, mais bon ce sont les joies de la jeunesse

Soraya - Oh bah oui tiens les joies de la jeunesse c'est vrai que là je suis à deux doigts de vous interpréter une danse de la joie improvisée en voyant ma sœur gémir...

Leïla - Bon Soraya s'il-te-plaît met un petit peu d'eau dans ton vin, monsieur n'y est pour rien...

Chauffeur - Laissez ma petite dame ça ne fait rien, j'ai compris ce que j'ai à faire, je vais appuyer sur le champignon soyez tranquilles!

Soraya - Merci monsieur..."

Et nous voilà partis tous les quatre en direction de l'autoroute du Soleil...si seulement le soleil pouvait renaître dans nos vies lui aussi...Il me tarde de rentrer pour pouvoir m'occuper au mieux de ma Nounouche, à défaut de ne pas l'avoir suffisamment fait avant, en temps et en heure...Je ferais ce qu'il y a à faire pour retrouver la petite fille joyeuse et à l'hygiène de vie saine que j'ai mis au monde...Et il me tarde de retrouver Samuel, mon amour, celui sur qui mon âme se réfugie et dans les bras duquel je peux m'abriter sans crainte. À défaut de ne pas apercevoir le soleil renaître dans ma vie en ce moment, au moins quand je suis dans ses bras, il fait se dissiper les nuages et je retrouve pour quelques secondes un havre de paix, en dehors de la tempête qui m'accable. C'est déjà ça non...?

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