Le journal d'Anna

Chapitre 6 : 28 juillet 2017: une belle soirée

1923 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/06/2020 11:18

28 juillet, une semaine plus tard, 9h00


Je suis encore dans mon lit et ne pense à rien. Depuis que je vous ai parlé pour la dernière fois, une semaine entière est passée. Karim ne m’a toujours pas rappelée. En même temps, j’avoue que moi non plus je n’ai pas repris contact avec lui. J’ai essayé mais je ne veux pas faire trop aguicheuse alors je laisse le temps se faire. J’espère tout de même qu’il me rappellera, je ne voudrais pas perdre mes chances avec lui.



11h20


Je suis assise dans un transat dans le jardin et profite de cette magnifique vue. Je ne vous ai pas dit mais j’ai encore mon plâtre suite à la chute que j’ai fait la semaine dernière. Elle me fait encore un peu mal mais ça va mieux.

J’aime tellement ne rien faire, ne penser à rien. C’est un peu comme un rêve même si en ce moment je réfléchis pour créer un dossier pour créer ma propre entreprise.

J’entends quelqu’un toquer à la porte d’entrée mais je ne m’en occupe pas, trop préoccupée avec cette vue. J’entends ensuite des pas venir dans ma direction.


Chloé : Anna, tu as un invité. 


Je me retourne, surprise et voit un bel homme, brun, grand sourire. Je le reconnais tout de suite sans difficulté. C’est Karim.


Moi, essayant de me lever : bonjour Karim, que fais-tu là ?


Karim : je voulais t’appeler comme ça fait un petit moment que l’on n’a pas repris contact mais je me suis dit que ce serait encore mieux de te rendre visite.


Moi : ça me fait plaisir de te voir. Tu veux boire quelque chose ?


Karim : ça ira merci. Cette vue est magnifique.


Moi : oui je ne m’en lasse pas.


Karim : ça te dirait de venir diner avec moi ce soir ?


Moi : pourquoi pas ?


Karim : on se dit ce soir 19h30 au Spoon ?


Moi : avec grand plaisir.


On discute encore un peu puis il repart, ayant du travail. C’est à ce moment-là que je me rends compte que sa présence m’avait manquée. J’aime tellement parler avec lui. Il ne parle jamais pour rien et ces discussions avec lui sont toujours très intéressantes. Ça ne tourne jamais autour de lui et de son boulot et c’est ce que j’aime chez lui.


Chloé m’appelle assez vite pour manger alors j’y vais. J’ai tellement hâte de le retrouver ce soir.


Quand je retrouve Chloé, je remarque qu’il n’y a que deux assiettes, ce qui me surprend.


Moi : on ne mange que toutes les deux ce midi ?


Chloé : oui, les enfants mangent avec leurs amis respectifs et Alex mange au mas, il vient de me prévenir qu’il a beaucoup de travail et qu’il n’a pas le temps de rentrer. Alors, avec Karim ?


Moi : il m’invite à diner ce soir.


Chloé, me prenant dans ses bras : mais c’est génial ma chérie.


Moi : juste un dîner entre amis.


Chloé, ne pouvant s’empêcher d’être contente et ne me croyant pas vraiment : mais c’est quand même super. Et puis peut-être que vous irez plus loin ?


Moi : je ne sais pas, pour l’instant notre amitié me convient bien.


Chloé : je suis contente pour toi ma chérie. Allez assieds-toi, je vois bien que tu as du mal à tenir debout avec tes béquilles.


Moi : merci.


On se met à manger. Je garde en tête le magnifique visage de Karim. J’avoue, j’aimerais aller plus loin avec lui mais j’accepterais si on doit rester amis. Je me demande ce qu’il pense de moi, ça m’intéresse, savoir s’il a lui aussi envie d’être avec moi. Si je devais choisir un pouvoir, ce serait celui de pouvoir lire dans les pensées, même si le suspense est excitant. Il faut que j’arrête de me faire des films car je risque d’être déçue.


Je reste tout l’après-midi à réfléchir à ce que je pourrais mettre ce soir. Il faudrait que ce soit beau mais pas trop sexy, classe mais pas trop. Je ne veux pas qu’il s’imagine des choses qui n’auraient pas lieu d’être imaginées. Ce que je veux c’est passer du temps avec lui pas coucher avec.



17h00


Ma sœur, qui ne me voyait pas sortir de ma chambre, vient me voir et me propose son aide.


Chloé : je suis sûre que tu ne sais pas quoi mettre.


Moi : ouais ça me saoule, j’ai tout sorti et je trouve rien.


Chloé : je vais t’aider.


Moi, lui faisant un bisou sur la joue : t’es la meilleure.


On se met alors en quête de la tenue parfaite. Au bout d’une vingtaine de minutes, elle sort du tas d’habits posé sur le lit et me regarde, l’air victorieuse.


Chloé : j’ai trouvé THE tenue !


Moi : tu me fais peur quand tu as trop d’engouement.


Chloé : ça y est, tout de suite…


Moi, excitée : bon montre-moi.


Elle met alors sur le lit un joli haut blanc très simple et épuré.


Moi : je l’avais carrément oublié ce haut, il est pourtant magnifique.


Elle met en dessous ma jupe noire préférée que je ne mets pas souvent.


Moi : c’est magnifique mais tu es sûre que ça ne fait pas trop ?


Chloé : mais non c’est sobre tout en étant un peu chic. Rentre bien le haut dans la jupe.


Moi : t’es la meilleure.


Chloé : je te laisse t’habiller. A tout de suite.


J’entreprends donc de mettre cette tenue. Quand j’arrive devant le miroir, je ne me reconnais pas, je n’ai tellement pas l’habitude de porter ce genre de tvêtements même si je trouve qu’elle me va bien. J’habille d’escarpins noirs satinés puis sort dans la cuisine.


Chloé : ouah. Alors là, si ton capitaine ne craque pas, je comprends pas.


Moi : sérieux, tu es sûre que ça ne fait pas trop ?


Chloé : mais non tu es magnifique.


Moi : je pensais pour habiller le tout, mettre ma veste bordeaux que tu m’envie tant.


Chloé : tu seras parfaite comme ça petite sœur.



19h00


Je suis pas encore prête, il me reste seulement vingt minutes sinon je serais définitivement en retard. J’essaie de me dépêcher mais il ne faut pas que mon maquillage soit raté sinon il va complètement se moquer de moi.


Le maquillage que j’ai fait reste très simple, juste pour avoir un teint plus frais. Je préfère rester au naturel, c’est plus dans ma nature. Je laisse mes cheveux comme ils sont habituellement et j’arrive dans la cuisine.


Je regarde à l’horloge. Il est 19h28.


Merde ! Merde ! Merde ! Je suis définitivement en retard.


Moi : Chloé, on y va ? Je vais être à la bourre.


Chloé, arrivant de l’escalier : je suis là. On est parties.


Moi : eh mais c’est que toi aussi tu t’es faite belle.


Chloé : figure-toi que tu n’es pas la seule à sortir.


Moi : c’est cool, tu sors avec qui ?


Chloé : Sandrine, Victoire et Rose.


Moi : vous allez où ?


Chloé : dans un resto pas loin du Spoon. Tu pourras m’appeler quand tu auras fini.


Moi : merci. Tu laisses Alex et les enfants seuls ?


Chloé : Alex seulement mais il a invité deux ou trois amis donc il ne sera pas seul.


Moi : tout le monde à sa soirée en fait.


Chloé : exactement.


En discutant, nous étions montées dans la voiture puis après avoir attaché sa ceinture, elle démarre. Nous arrivons cinq minutes plus tard, elle me dépose devant pour que ce soit plus simple pour moi. Je descends puis le remarque très vite, assis à une table pas loin de celle où nous étions la semaine dernière.


Il m’aperçoit très rapidement puis se lève pour venir m’aider à m’asseoir. Il est toujours aussi gentil et attentionné avec moi.


Karim : tu es magnifique.


Moi : toi aussi.


Il est vêtu d’une chemise simple d’été et d’un pantalon tout aussi simple.   


Nous commençons donc à discuter. Quand Tristan arrive, nous commandons notre repas puis continuons notre discussion. Au fil de la conversation, je me détends et j’oublie tous mes problèmes, je ne pense qu’à cette magnifique soirée.


A la fin du repas, je pense à rentrer à la maison mais Karim me propose une idée.


Karim : ça te dit qu’on marche un peu ?


Moi, regardant mon plâtre : je ne suis pas sûre d’y arriver.


Karim, le regard bienveillant : je vais t’aider.


Nous nous levons, payons chacun notre part, après avoir longuement bataillé pour que je paie la mienne,  puis partons. On se balade au bord du canal puis quand nous arrivons près de la plage, Karim y va.


Moi : je ne suis pas sûre qu’avec mes béquilles, ce soit très pratique.


Il ne répond rien, s’approche de moi et me porte. Au début je suis très surprise puis je me mets à rire.


Moi : t’as de la force toi.


Karim, rigolant : je ne suis pas capitaine pour rien.


Il me pose pas loin de la mer puis s’assied à côté de moi. Nous regardons la mer quelques instants.


Nous décidons ensuite de rentrer, mais une fois debout, Karim et moi nous regardons. A ce moment-là, j’oublie tout et me concentre sur son regard très intense que j’aime tant. Il s’approche de moi. Nous ne sommes plus qu’à quelques millimètres et je sens même son souffle s’accélérer. Il se penche vers moi et colle ses lèvres contre les miennes.


Sur le moment je suis surprise alors je recule. L’instant d’après je m’en veux d’avoir fait ce geste.


Karim : je suis désolé, je n’aurais pas dû.


Moi : mais non c’est moi, j’ai été surprise, je ne m’y attendais pas.


Je décide donc de prendre le relais et l’embrasse. Au début, nos baisers sont timides puis deviennent de plus en plus intenses.



Minuit


Ma sœur m’a ramenée à la maison depuis une vingtaine de minutes. Je me suis déjà couchée, fatiguée par cette soirée et cette longue balade. Elle était merveilleuse, il était merveilleux. Juste avant de m’endormir, je reçois un message de Karim me souhaitant une bonne nuit. Je lui réponds et m’endort. Quel homme parfait.



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