Juste trop tard

Chapitre 10 : Chapitre 9

Catégorie: G

Dernière mise à jour 16/03/2012 20:07

Юля Савичева - Растворюсь в тебе : http://www.youtube.com/watch?v=xWIQ8rHWYLE

 

Le soleil se leva doucement, apportant le jour avec lui sur le Japon. Les oiseaux piaillèrent, réveillant le voisinage qui se prépara pour se rendre au travail. Une éternelle journée débutait, nul ne laissait tomber sa routine du matin.

Teru se réveilla en sursaut, toujours allongée sur le sol, recroquevillée. Depuis combien de temps avait-elle perdu connaissance ? En regardant autour d'elle, elle s'aperçut que le soleil était déjà levé. Elle avait passé toute la nuit par-terre.

Ignorant les courbatures que son matelas de la nuit lui avait procurées, Teru se leva subitement, comme si elle était possédée. Elle sortit violemment de sa chambre puis quitta l'appartement sans se rendre compte qu'elle avait claqué la porte. Il fallait qu'elle se rende quelque part. Qu'elle vérifie quelque chose.

L'adolescente courut à vive allure sur les trottoirs, le souffle court, sans faire attention aux passants qui ne remarquaient même pas sa présence, de toute manière, trop absorbés par leurs propres pensées. Teru avait l'impression de ne pas savoir où elle se rendait, mais de le savoir en même temps. C'était étrange. Elle ne savait même pas ce qu'elle attendait réellement, ni pourquoi elle agissait de cette façon.

Trop fixée sur son objectif, Teru ne se rendit pas compte que le souffle lui manquait, elle tenait trop à vérifier de ses propres yeux si elle avait raison. Si toutes ces images dans sa tête étaient réelles et non pas le fruit de son imagination. Elle sentait que si elle le voyait, elle pourrait le confirmer.

Sans le réaliser, Kurebayashi se retrouva devant la porte de l'école. Il y avait peu de monde dans les rues, en conséquence il devait être encore tôt ; le lycée était d'ailleurs désert. Elle s'arrêta subitement puis scruta les alentours, à sa recherche. Il devait être là. Elle avait vraiment besoin de le voir.

Teru fit quelques pas en tremblant, l'adrénaline commençait à retomber. Elle serra les poings, en se demandant comment elle devait réagir à sa vue. À vrai dire, elle n'avait pas encore songé à ce scénario. Elle rit nerveusement en se frottant un œil lorsqu'une voix familière retentit derrière elle, la pétrifiant.

« Eh, larbin, tu fais des heures supplémentaires ? Ça tombe bien, comment as-tu osé me laisser faire le boulot seul hier ! Tu vas trimer deux fois plus aujourd'hui ! »

Ah ah. Il n'avait décidément pas changé. Sans même le voir, Teru reçut sa confirmation. Elle se trouvait dos à lui, cependant elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Elle ne s'était pas trompée. Elle n'avait rien imaginé. C'était bien réel.

« J'espère que tu finiras chauve, Kurosaki ! Même quand j'étais malade et que j'ai perdu mon portable tu m'as refilé tout le sale boulot à mon retour ! »

Teru se mit à marcher, sans se retourner vers lui. Elle ne savait pas pourquoi, toutefois elle avait l'impression qu'elle aurait du mal à le regarder en face. Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'était qu'il attrapât son bras afin de la retenir. Instinctivement, elle tourna la tête puis le regarda dans les yeux. Les siens reflétaient sa surprise ainsi que son espoir qu'elle eût enfin retrouvé la mémoire.

Aucun ne prononça mot, ce n'était pas comme s'ils en avaient besoin. Kurosaki avait parfaitement compris, elle en était persuadée. Depuis son réveil, Teru n'avait pas songé un seul instant à sa mère. Au moment où elle s'était réveillée, elle avait retrouvé tous ces souvenirs perdus. Elle avait compris ce qui s'était passé.

Elle se souvenait de tout : de Daisy, de la relation ambiguë qu'elle entretenait avec Tasuku, la boîte de musique qui était devenue la boîte de Pandore, la véritable raison de la venue de Riko... Elle s'en rappelait. De même que de l'accident.

À ce moment-là, elle avait véritablement cru qu'il était mort. Elle était soulagée que ce ne fût pas le cas. Elle ne voulait même pas envisager une mort potentielle. Elle l'aimait beaucoup trop. Ses sentiments avaient refait surface en même temps que ses précieux souvenirs. Dorénavant, elle ne laisserait aucun des deux lui échapper. Pas après l'avoir finalement retrouvé.

Sans s'en rendre réellement compte, Teru se retrouva dans les bras de Kurosaki. Cela faisait si longtemps qu'il ne l'avait pas prise dans ses bras, où elle se sentait en sécurité et où elle avait pleuré maintes fois... Elle ferma les yeux en le serrant à son tour. Elle ne le laisserait plus partir ; et, de son côté, elle tâcherait de ne pas perdre à nouveau la mémoire.

Ils restèrent longtemps ainsi, inconscients du monde extérieur. Tasuku n'avait jamais espéré une telle situation. Et surtout pas aussi rapidement. Lui qui avait été persuadé de ne plus jamais la revoir véritablement... Il était certain qu'elle ne retrouverait jamais la mémoire. Pourtant, la Teru qu'il connaissait se trouvait dans ses bras.

Sa réaction la veille l'avait laissé perplexe. Kurosaki n'avait pas compris pourquoi elle avait semblé si paniquée à la vue de son sang. Avait-ce été un élément déclencheur pour sa mémoire ? Quoi qu'il en fût, il en était comblé. Sa Teru était là, juste sous ses yeux. Il jura de ne plus la laisser partir, peu importaient les sacrifices. Et lui non plus ne la quitterait plus. Un an sans sa présence avait été intenable et il ne souhaitait pas renouveler l'expérience.

Ils restèrent un long moment ainsi, en silence. Aucun élève ne se trouvait là en raison de l'heure. Les deux se moquaient bien d'être vus, de toute façon. Seul ce moment comptait. Teru, pour la première depuis un an, se sentait bien. Elle avait toujours eu l'impression d'être tendue, pourtant là elle se sentait totalement relaxée, ainsi que protégée. Comme si tout allait parfaitement bien...

Toutefois, une pensée la réveilla complètement. Elle repoussa Kurosaki en fixant le sol. Jusque là, elle n'avait pas songé à ce qui s'était passé la veille, le fait que tout le monde l'avait trahie. Après tout, lui aussi lui avait menti en lui faisant croire qu'ils ne se connaissaient pas. Pouvait-elle lui faire entièrement confiance comme avant ? Était-elle seulement capable croire quelqu'un de tout son être dorénavant ?

« Pourquoi m'as-tu menti ? »

Tasuku, d'abord stupéfait et blessé par son rejet, comprit sa réaction lorsqu'elle lui posa cette question. Il ne savait pas exactement ce qui s'était passé la veille, néanmoins, en la prenant dans ses bras, il avait senti qu'elle était fragile. Oui, c'était le mot. Pensait-elle qu'il l'avait trahie ? En restant, elle aurait été blessée encore plus gravement.

« Tu préférais que je te dise la vérité quand je t'ai sauvée ? Tu m'aurais cru ? »

Teru se tut, consciente de l'absurdité de sa question. Évidemment, elle ne l'aurait jamais cru. Elle l'aurait pris pour un taré tentant de l'approcher par tous les moyens. Sa réponse paraissait logique, cependant elle ne pouvait s'empêcher de douter de lui, ne serait-ce qu'un tout petit peu.

L'adolescente n'osa pas le regarder dans les yeux, ne s'en sentant sans doute pas capable. S'il était parti un an auparavant, il devait avoir une bonne raison. Y avait-il un lien avec l'accident de voiture ? Elle sentait que c'était le cas. Mais, lequel ? S'était-il senti coupable qu'elle fût blessée ce jour-là ? Connaissait-il l'identité de celui ou celle qui les avait renversés ? Y aurait-il une affaire plus profonde sous les apparences ?

Cet accident... En était-il vraiment un ? N'avait-il pas été provoqué, puisque le conducteur s'était enfui ? Pour quoi leur en voudrait-on ? Kurosaki aurait-il été la cible, puisqu'il s'était exilé juste après ? Était-ce encore une affaire dont on l'avait écartée et dont elle ne savait rien ? Encore une fois, on lui cachait des choses et cela la déplaisait fortement.

Malgré toutes ses questions, tous ses doutes, Teru ne souhaitait pas être séparée de Kurosaki. Elle ne voulait qu'il parte. Elle désirait qu'il reste auprès d'elle, peu importait sa trahison. Pourvu qu'il restât à ses côtés... Elle était suffisamment perdue ainsi. Elle ne supporterait pas un nouveau départ.

Teru serrait sa chemise en gardant les bras tendus, imposant une certaine distance. Il y avait une dernière chose qu'elle désirait savoir. En fonction de sa réponse, elle saurait si elle serait en mesure de lui faire à nouveau confiance. Elle souhaitait savoir combien de personnes l'avaient trahie, en plus du couple Sôichirô et Riko.

« Est-ce que Sôichirô t'a mis au courant, toi aussi ? »

Tasuku haussa un sourcil. De quoi parlait-elle ? De ses travaux qu'il lui avait confiés ? Dans ce cas, il aurait mis au courant de quoi exactement ? De leur contenu ? Sa question n'était pas logique. Il lui fit part de son ignorance quant à ce sujet puis senti qu'elle agrippa sa chemise plus fort. Teru releva enfin la tête, le regardant dans les yeux puis se mit à crier avec colère.

« Je te parle de ma mère ! Toi aussi, tu savais ?! Toi aussi, tu me l'as caché et m'as trahie, comme Riko et Sôichirô ?! »

Kurosaki écarquilla les yeux. Mais de quoi parlait-elle ? Quelle était cette histoire ? Qu'est-ce que Riko avait foutu hier soir ? Que se passait-il exactement avec sa mère ? Sô lui avait raconté qu'elle était morte à la naissance de Teru et que leur père était décédé trois ans après, en conséquence il avait pris soin d'elle jusqu'à sa mort.

Quelle était cette trahison de la part du couple ? Tasuku avait du mal à imaginer Sôichirô trahissant sa petite-sœur qu'il vénérait plus que tout. Il y avait forcément une explication. Et puis, quelle était cette soit-disant trahison ? Teru ne se serait-elle pas trompée quelque part ?

La colère lui avait mis les larmes aux yeux. Teru serrait toujours la chemise du jeune homme et n'essuya pas donc pas les larmes qui menaçaient de couler à tout instant. Pourquoi restait-il silencieux, bon sang ?! Ne pouvait-il pas lui répondre ? Elle écarquilla les yeux lorsqu'il la prit dans ses bras en posant une main sur sa tête.

Kurosaki lui raconta ce qu'il savait, ce qui fit comprendre à l'adolescente qu'il ne l'avait pas trahie. Pas lui. Cette confirmation la soulagea. La seule personne qu'elle pouvait croire de tout son être était de son côté. Kurosaki était toujours là. Teru ne put empêcher quelques larmes de soulagement couler tandis qu'elle fermait les yeux, toujours agrippée à sa chemise.

« Eh, larbin, tâche de ne pas t'endormir.

- Sois chauve. »

Tout allait bien. Tant que Kurosaki restait à ses côtés, tout irait bien, peu importaient les trahisons qu'elle avait subies et subirait encore... Parce qu'il était là, près d'elle, et qu'il ne partirait plus. Ou du moins c'était ce qu'elle pensait de tout son être.

Teru hésita à lui raconter la vérité sur sa mère, puis se ravisa. Elle lui confierait ce secret, bien entendu, mais plus tard. Elle n'avait pas le cœur à gâcher cette ambiance. Elle souhaitait juste rester dans ses bras, dans ce temps suspendu, sans se rendre compte que quelqu'un les observait de loin.

À présent qu'elle avait retrouvé la mémoire, Tasuku commençait à s'inquiéter. Elle ne lui en voulait pas, ce qui signifiait qu'ils recommenceraient à être proches comme avant. Ce rapprochement n'était pas sans risque, puisque leurs agresseurs pouvaient refaire surface à n'importe quel moment, malgré cette année de silence.

Cependant, il restait quelque peu confiant. Il se sentait dorénavant prêt à affronter tous les dangers pour son bien. Ce n'était pas ces gens qui allaient gâcher son bonheur. Il ne savait pas ce qu'avait trafiqué Riko, puisqu'elle avait l'air d'être intervenue, néanmoins il la remerciait sincèrement. Même si elle n'allait pas tarder à réclamer une compensation... Avec elle, mieux valait être préparé pour toutes les situations. Il savait tout de même qu'elle ne lui demanderait pas de partir à nouveau.

Soudain, Tasuku sentit un regard insistant posé sur eux. Quelqu'un les épiait. Il tourna violemment la tête vers un angle de la rue qui était désert. L'inconnu s'était envolé. Qui était-ce ? Son instinct lui indiquait que ce n'était pas un élève membre du club de journaliste qui comptait faire circuler une photographie d'eux deux au sein de l'école. Dans ce cas, qui était-ce ? Serait-ce ces personnes ?

Bien entendu, Teru n'avait rien remarqué. Elle avait les yeux fermés et la tête posée contre son torse. À cette image, il fut plus que jamais motivé pour la protéger. Elle était si petite, si fragile... Comme un roseau. Même si un roseau se pliait sans se briser. Lorsqu'ils agiraient, il serait prêt à les recevoir. Il en faisait le serment.

 

La journée passa doucement. Elle était identique aux précédentes pour tous, sauf pour Teru. Elle passait son temps à réfléchir, ne prêtant pas grande attention à ce que disait le professeur, ce qui lui causa quelques troubles au moment où elle fut interrogée. Elle resta quelque peu distante avec ses amis, parlant peu et les examinant en parlant. Pouvait-elle leur faire à nouveau confiance après lui avoir caché la vérité sur Kurosaki pendant un an ?

En les regardant, Teru remarqua qu'ils n'avaient absolument pas changé, dans la mesure où la présence ou l'absence du blond ne paraissait pas altérer leur amitié. Était-ce Riko qui leur avait demandé de ne rien dire sur lui ? De lui cacher une partie de sa vie ? Elle hésita à leur avouer qu'elle avait retrouvé la mémoire puis se ravisa, préférant trouver un moment propice.

Kurebayashi réfléchit longuement puis essaya de se mettre à leur place : s'ils avaient parlé de Kurosaki, cela ne lui aurait certainement fait aucun bien. La situation aurait pu empirer. L'auraient-ils protégée, durant tout ce temps ? Ne l'avaient-ils trahie que pour son propre bien ? Pouvait-elle continuer à leur faire confiance, malgré leurs mensonges ? Car, au fond, ils n'étaient pas si méchants... Ils étaient ses amis.

À la fin des cours, Teru rangea ses affaires qu'elle avait laissés au lycée la veille puis alla rejoindre Kurosaki qu'elle trouva en pleine discussion avec Kiyoshi. Était-il redevenu son larbin numéro deux ? Ou bien ne faisaient-ils que discuter ? Kurosaki était-il en train de lui expliquer la nouvelle situation ?

« Kiyoshi, ne me dis pas qu'il a trouvé une excuse pour que tu redeviennes son second esclave... Je te croyais plus futé que ça. »

Teru ne remarqua la mine dépitée de son ami qui parut ne remarquer que maintenant qu'elle avait retrouvé la mémoire. Dos à eux, elle esquissa un sourire. À présent, la nouvelle allait faire le tour et tout redeviendrait définitivement comme avant... Il n'y aurait plus aucun secret entre eux. Elle pourrait parler à nouveau à cœur ouvert à Rena ainsi que Haruka.

Ses amis n'avaient pas été son seul sujet de réflexion de la journée. Elle avait décidé de leur pardonner, cependant ce ne fut pas aussi concluant de l'autre côté. Bien évidemment, son second souci était sa mère. Apparemment, exceptés Riko de même que son frère, nul n'était au courant, ce qui ne la déplaisait pas. Car, si une autre personne était au courant, cela aurait dû être Kurosaki, or il ne savait rien.

Teru ne connaissait pas l'identité de sa mère, même si elle pouvait la demander à Riko à qui elle hésitait à adresser la parole pour le moment. Toute la journée, elle avait pesé le pour et le contre concernant une rencontre potentielle avec sa mère.

Plus que tout, elle désirait savoir pourquoi elle l'avait abandonnée, même s'il était clair et net qu'elle n'avait pas voulu de son existence dans sa vie. Elle avait été assez stupide pour croire que ce genre de scénario n'existait que dans les films, sans envisager une seule seconde le fait qu'elle pût être concernée.

Ce sujet l'attristait et la rendait en colère en même temps. Inconsciemment, elle avait déjà pris sa décision depuis la veille, néanmoins elle ne l'avait pas admis et tentait d'aller plus loin, même si son choix était clairement fait. C'était son choix, son vœu.

Teru posa sa tête contre une vitre. Elle comptait mettre Kurosaki au courant au plus vite. Elle repensa à Riko : elle ne voulait pas rentrer à l'appartement ce soir, sachant qu'elle y serait. L'adolescente ne se sentait pas encore capable de lui faire face, elle avait besoin d'encore un peu de temps pour digérer la nouvelle ainsi que le nouveau point de vue dont elle la regardait dorénavant.

Teru se demanda si Kurosaki possédait encore son appartement ; même s'ils étaient voisins, elle préférait largement dormir chez lui plutôt que chez elle et de prendre le risque de croiser Riko. De toute façon, il ne refuserait pas si elle le lui demandait. Elle avait le sentiment qu'il ne pouvait quasiment rien lui refuser. Alors autant en profiter. Puis elle en profiterait pour lui raconter ce qu'elle avait appris la veille au soir.

Durant un instant, elle envisagea de lui confier en même temps les séquelles qu'elle avait eues de l'accident mais s'avisa. Il ne ferait que se sentir coupable, alors que ce n'était nullement sa faute. Pour son bien, elle lui cacherait son handicap, quand bien même il lui fallait mentir. Après tout, elle n'était pas non plus une gentille fille.

Teru enfila la casquette puis se dirigea vers Kurosaki qui l'attendait pour s'occuper des corvées de la journée. Cette année ne l'avait décidément pas changé. Il lui donna sa veste puis s'installa sur une chaise longue en pianotant sur son ordinateur. Durant tout ce temps, elle n'avait pas pensé au fait qu'il était aussi Daisy... Elle sentait qu'ils ne retrouveraient jamais cette relation, puisqu'elle n'avait plus son portable et que tous deux savaient qu'elle était courant.

La brune saisit un balai puis balaya distraitement, en songeant à sa mère. Il n'y avait pas de regrets à avoir quant à sa décision. Et pourquoi nourrir des remords pour cette femme qui se moquait bien de savoir si elle était vivante ou morte ? Teru donna un fort coup de balai, bien décidée à ne plus y penser.

Puisque sa mère ne voulait pas d'elle, alors Teru ne voulait pas avoir affaire à cette femme non plus. Elle ne chercherait pas à la retrouver ni à connaître son identité. Elles resteraient des inconnues autant pour l'une que pour l'autre.

Car, après toutes ces épreuves, Teru n'avait pas envie d'une personne qui ne voulait pas d'elle.

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