Pour de courts instants de bonheur.

Chapitre 1 : Susan et Mike Delfino

Chapitre final

1726 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 11/05/2024 21:43

Nous sommes dans la petite pièce à l’étage, celle où nous nous retrouvons pour boire un verre ou regarder un film. Mike me serre contre lui et pose son front sur le mien. Il me regarde, je lui offre une oeillade amoureuse.

- Tu es tellement belle !

Sa main glisse délicatement sur mon cou et derrière mon oreille, je sens son pouce qui caresse ma joue, je le mange des yeux, il y a un milliard d’étoiles qui brillent sous mes cils humides.

- Embrasse moi...

Je sens son cœur contre moi s'accélérer, alors qu’il baisse son visage vers le mien. Je ferme les yeux. Aussitôt ses lèvres prennent les miennes, je pose mes mains sur sa nuque et me hisse sur la pointe des pieds pour pouvoir lui rendre son baiser. Ses lèvres chaudes attrapent les miennes une nouvelle fois. Nous nous laissons descendre vers le canapé puis jusque vers le tapis et je me retrouve à moitié allongée contre lui. Il prend mon visage entre ses mains, je pose mes paumes sur ses joues et je lui donne cette fois un baiser enflammé, une explosion de sentiments prend possession de notre corps. Je m’agrippe à ses épaules, le supplie de continuer. Ce baiser est de loin le plus beau que j'ai reçu. Je l'embrasse, encore et encore, ce baiser provoque des milliers de frissons dans tout mon corps et fait battre mon cœur. Mike pose sa main sur ma taille tout en m'embrassant. Je glisse mes mains sous son tee-shirt, de ses épaules jusqu'à son torse et je me promène du bout des doigts sur ses abdos si bien sculptés. Un tee-shirt beige qui me rappelle un souvenir. Au tout début de notre rencontre, quand on a commencé à sortir ensemble. Je me souviens d’un week-end, où il avait réservé une chambre pour trois nuits et trois jours. Nous étions inscrits à un stage de danse de rumba, j’avais réussi à le persuader de faire ça avec moi.

Flashback

La chambre d'hôtel, Mike et moi, en train de finir de nous préparer avant de descendre dans la salle de répétition. Chorégraphie et pas le matin et l'après-midi et soirée habillée. Mike porte un jean et il a un tee-shirt beige, un peu élimé. A ce moment-là, je peste depuis quelques minutes. Je viens de remarquer que son tee-shirt a un trou au niveau de l'épaule. Je suis agacée. Il ne veut pas changer de tee-shirt, moi je ne vois que ça et je n'ai pas envie qu'il descende comme ça. J'ai toute mon énergie pour lui demander de changer de tee-shirt, têtu comme un Nashwillien qu'il est, il n'a aucune envie d'enlever son tee-shirt. J’insiste, je prends mon air mutin pour essayer de le faire céder. Il proteste.

- Arrête Susan. Non. Je t’aime, c’n’est pas la question. Mais je ne vais pas enlever mon tee-shirt. Arrête !

Alors oui, il m’aime, mais pas au point de céder à ce qu’il prend pour un caprice de ma part. J’insiste encore. Il ne veut pas. Et là, je décide d’agir. Je m'approche de lui, je pose la main sur son épaule, je glisse un doigt dans le trou du tee-shirt et je tire, je déchire le tissu en disant :

- Là, tu seras bien ob...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase. Je me retrouve plaquée contre le mur de la chambre. Il vient de me saisir par le bras, par le chemisier, je ne sais plus. Il a un regard dur, noir et je l'entends dire :

- Fallait pas faire ça !

Il n’a pas crié, mais sa voix avait un timbre tellement sec et menaçant que ça m’a pétrifié. Je me sens ridicule, honteuse. Au fond de moi, je sais que j'ai déconné. Il me relâche et change de tee-shirt. Pas un son, pas un mot ne sort de ma bouche, je suis sous le choc de sa réaction. Je sais que je l'ai poussé même si je ne suis pas en pleine conscience de ce qui se passe.

***

Nous ne sommes pas descendus tout de suite. Il s'est approché de moi, cela m'a sorti de ma torpeur. J'ai tourné le dos, honteuse et gênée. Il m'a dit quelque chose. Il a vu que je m'étais mise à pleurer. Il a attendu que je m'apaise. J'ai eu besoin de temps pour avaler ma peine et la peur que j'ai eue à ce moment-là. Je m'en voulais d'avoir fait ça, cela avait été comme une pulsion, comme un défi, comme une connerie. Et j'ai provoqué chez lui, cette soudaine réaction.

Fin du Flashback.

- Hey, tu es là ?

Je me rends compte que je suis partie loin, dans le souvenir de ce moment.

- J’étais en train de penser à un tee-shirt beige, celui de la rumba.

- Oh, ce.. celui-là ?, me répond-il, en détournant un peu la tête.

Je fais signe de la tête et je lui donne à nouveau un baiser lent, hypnotisant et passionné. Sa main remonte dans mes cheveux et je pose ma tête sur le tapis. Mike sépare sa bouche de la mienne et caresse ma joue. A bout de souffle je lui dis :

- Tu auras le droit de déchirer un de mes tee-shirts.

- Susan, j’t’en prie. Plaisante pas avec ça.

Je lui souris amoureusement et lève la main vers son visage.

- Ça fera un partout, balle au centre.

Il se penche vers moi pour m'embrasser tendrement. Je pose la main sur sa joue et le regarde, les yeux pétillants, il tourne la tête vers moi et chuchote, dans un murmure à peine audible :

- Je suis si bien avec toi...

- Moi aussi ...

Il dépose ses lèvres sur ma joue, et je cale ma tête au creux de son cou. Je sens sa main qui caresse mon dos, tandis que le silence de la nuit nous berce tout autant. Ces petits moments d'intimités sont si précieux, l’instant nous appartient.

- Maintenant on s’occupe d’agrandir notre famille. Et ça ne passera pas seulement par le fait de récupérer un chien.

Je recule, lui lance un regard courroucé.

- Non mais ça va pas la tête. T’as d’autres formules...

Mike m’octroie son air le plus ahuri.

- Enfin, Susan, te fâche pas. J’aimerai bien…

- Tu aimerais bien avoir une petite fille. Ça, ça me plait déjà mieux. Oui, et puis disons que, je me sens sexy ce soir. Ça me donne des idées. J’aime ce que tu fais avec tes mains sur moi, chéri.

Tout en souriant malicieusement, il les glisse dans mes cheveux.

- Oh, tu n’as aucune idée de ce que je vais faire...

- Laisse-moi deviner… Tu joues les ogres et tu me dévores ?

- Peut-être... mais avant, je pourrais peut-être t’enduire le corps de crème chantilly et de caramel.

- Tu sais quoi, Mike ? Tout ce que tu veux, tant que ce n’est pas sur le plan de travail. Mes lombaires ne sont pas prêtes pour ça…

- Arrête de parler. Nous avons un bébé à faire.

Mike, en un geste vif, me soulève dans ses bras et me transporte jusque vers notre chambre. Je lui chuchote à l’oreille.

- Une chance que nous étions déjà en haut !

Réagissant à ma remarque, il questionne.

- Et pourquoi ?

Je prends mon temps avant de répondre et ajoute.

- Pas sûre que tu aurais pu me porter dans les escaliers !

Prenant un air faussement offusqué, il fait demi-tour et descend quelques marches en me tenant toujours fermement dans ses bras. Je me retiens de crier et je me contente de m’accrocher de toutes mes forces à son cou.

- Démonstration faite, Mr Muscle. Tu peux me poser. Je suis conquise.

- Ah, parce que tu ne l’étais pas avant », me dit-il en me déposant sur mes pieds, sur le palier, devant le couloir qui mène à notre chambre. Il fait glisser sa main le long de mon dos, s’arrête sur le bas de mes reins et me tapote gentiment les fesses.

- Oh Mike !

- Désolé... je n’ai pas pu résister...

- On doit se taire, ou les voisins vont nous entendre.

Il met un doigt sur ma bouche.

- Nous devons être très, très silencieux… Je vais t’embrasser, ça va TE clouer le bec.

La suite se passe dans la discrétion de notre chambre. Si si, je sais être discrète quand Mike use de son charme et de l’expertise de ses mains.

***

Je me dirige vers la salle à manger. La porte s’ouvre, Mike est assis dans l’un des fauteuils et regarde le mur avec un air absent. Je m’approche et mets mes deux mains fermement sur la chaise, avant de le faire pivoter.

- Susan, mon polo. Merde.

- Arrête de te plaindre, Mr. Grincheux !

J’attrape son verre, j’y jette un coup d’œil et je me mets à renifler l’étrange contenu.

- Hey hey, attention, vodka + glaçon = crise rénale, whisky + glaçon = crise cardiaque, bière + glaçon = tu perds la vue ! Je te dis que…

Mike se déboîte le bras pour prendre son verre et ne me laisse pas finir ma phrase.

- On dirait que ces foutus glaçons sont vraiment dangereux !

Cette plaisanterie me fait sourire, je secoue la tête et porte le verre à mes lèvres. Il pose doucement sa main sur moi et me fait un signe de la tête.

- Oh non, Susan. Pas après ce que nous avons fait. Aucune goutte d’alcool si un ou une Delfino pousse là-dedans.

Du bout du doigt il pointe mon estomac. Il m’embrasse et niche sa tête au creux de mon cou.

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