La rédemption de Vergil

Chapitre 4 : Mémoire ... effacée ?

2403 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 21:30

~~Chapitre 4: mémoire effacée ?

 -Pandore ? Réveille-toi! Il faut aller manger.

 La jeune ange ouvrit péniblement les yeux. Elle s'était endormie contre le mur. Kat se trouvait devant elle.

 -Ah! Te voilà enfin levée! s'exclama-t-elle. Viens, on va manger. C'est pizzas, comme d'habitude avec les garçons. On est les seules filles de l'Ordre.

 -Je te plaints. Surtout avec un chef comme Vergil. 

-Que veux-tu dire ?

 -J'ai découvert une facette de lui que j'aurais préféré ne jamais connaître. 

-Mais explique-moi! s'impatienta la sorcière. 

-Je crois que c'est un sadique dominant. Il m'a plaqué au mur et m'a embrassé de force tout à l'heure. J'ai réussi à lui mettre un coup de genou là où ça fait vraiment mal chez les garçons avant de fermer à clef la porte entre nos deux chambres. 

Kat la regarda avec des yeux ronds, choquée. 

-Vergil t'a embrassé? La vache. Tout le monde croyait qu'il était gay. Il est jamais sorti avec une fille! Tu es la première.

Levant les yeux au ciel, Pandore se dirigea avec sa nouvelle amie vers la salle commune pour pouvoir manger un bout. Son ventre criait famine.La salle était déjà pleine des soldats de l'Ordre. Même si ils étaient mal équipés, ceux qui étaient de garde prenaient un bout avant de repartir en courant à leur poste. Pandore vit enfin l'entièreté de l'organisation. Tous riaient malgré la lourdeur de leur fardeau. Prenant deux parts de pizza encore fumante, Kat guida l'ange vers la table où se trouvait déjà Dante et son frère. L'apercevant, Pandore freina des quatre fers avant de reprendre sa marche et de s'assoir à l'opposé de son protégé d'examen. Celui-ci arqua un sourcil mais ne dit rien avant de se remettre à manger. Le repas se passa en silence malgré les tentatives de Dante pour détendre l'atmosphère. Son frère et Pandore se tiraient toujours autant la geulle. Impossible de les faire rire. Il jeta un regard vers Kat qui lui glissa la confidence de Pandore à l'oreille. Le brun fut choqué par l'attitude de son frère et décida de lui en toucher un mot le soir même.La jeune femme ignora le blond pendant toute la soirée tout en gardant un œil sur lui, après tout, il était le sujet de son examen final, même si elle aurait aimé avoir un autre sujet que le fils diabolique d'Éva.

-Tu dois être la nouvelle ?

Pandore releva la tête. Un des activistes s'était approché d'elle. Il la dominait d'une tête et portait ses cheveux noirs courts avec des yeux verts clairs grands ouverts, comme ceux des nouveau-nés qui observaient le monde autour d'eux.

-En effet. Je me nomme Pandore. Et vous ? Comment vous vous appelez ? demanda chaleureusement la jeune femme.

-Mon petit nom est Marvin. Enchantée miss. ajouta le soldat en lui faisant un baisemain.

L'ange rougit légèrement au contact des lèvres de l'homme. Un raclement de chaise se répercuta dans la pièce soudainement silencieuse. Vergil s'était levé brutalement et foudroyait les deux personnes de son regard glacial. Sans un mot, il sortit de la pièce, furieux, suivit de son frère. Des cris étouffés par la distance parvinrent aux oreilles de soldats rassemblés dans la salle commune, toujours silencieuse. L'ange n'avait toujours pas bougé, figée par la réaction abusive de chef de l'organisation.

-Dis-moi. On t'a déjà fait visiter le QG ?

-Pas encore. Je suis arrivée cet après-midi et je suis partie directement en mission.

-Je te ferais visiter après avoir mangé . Si tu es d'accord bien entendu. lui proposa Marvin en rougissant légèrement.

L'ange lui sourit franchement en acceptant l'invitation. Chacun repris sa conversation et le repas reprit de plus belle. A la fin, Pandore rejoint Marvin à la sortie de salle pour une visite guidée de la base. Elle passa par les laboratoires, les cuisines (si elle avait un petit creux la nuit avait expliqué le jeune homme en lui lançant un clin d'œil) pour finir par les salles d'entraînement. Elle fut particulièrement intéressée par le stand de tir.

-Il t'intrigue, pas vrai ?

La jeune femme se retourna vers lui.

-J'ai jamais tiré de ma vie donc oui.

-Alors, il n'est jamais trop tard pour commencer ! sourit largement le soldat en se dirigeant vers les casiers se trouvant au fond de la pièce. Il en sorti un pistolet avant de revenir vers l'ange.

-C'est un Steyr S9. Il n'est pas trop lourd selon moi mais il a une assez forte puissance. Capacité de 17 coups et 725 grammes déchargé. Idéal pour les débutants avec un faible recul. La firme qui en faisait ne les produit plus alors qu'ils étaient vraiment chouettes (1).

Pandore prit l'arme dans ces mains pour soupeser l'arme. Comme l'avait dit Marvin, elle était très légère.

-Place-toi devant les cibles et essaye de les atteindre. lui ordonna le militaire.

La jeune femme obéit, anxieuse quant au recul que l'arme produirait une fois qu'elle aurait tiré une balle. Elle visa le cœur de la cible et tira. Sa main recula légèrement pendant que la balle fila vers le papier. Elle le traversa juste là où l'ange avait visé.

-Pas mal pour un premier tir. En plein dans le mile. Continue. l'encouragea le jeune homme.

Ils passèrent l'après-midi à s'entraîner au tir. Pandore se débrouillait très bien voir mieux que son compagnon. Vers la fin, ils organisèrent un concours. De nombreux activistes les avaient rejoints au stand de tir. Vergil s'était glissé parmi eux. Dante lui avait bien remonté les bretelles à midi et il cherchait l'ange depuis la fin de la remontrance. Il l'avait trouvé au centre de tir et l'observait depuis un sacré bout de temps. Ce concours était vraiment idiot mais pouvait se révéler intéressant. Il n'avait pas encore vu de progrès significatiques dans sa technique.Indifférente à l'agitation autour d'elle, Pandore chargeait calmement son pistolet avant de se mettre en position. Marvin en fit de même. Le silence se fit dans la pièce. Les paris étaient clôturés et les deux acteurs de la pièce se tenaient prêts, observant l'horloge.

Quand la trotteuse passa le 12, les tirs commencèrent. Au bout de quelques secondes, les canons des armes encore fumantes, les deux tireurs cessèrent le feu. Un des soldats s'approcha des cibles, toute l'assemblée retenait son souffle dans l'attente du résultat.L'homme examina les deux feuilles, comptant les points accumulés par l'un et l'autre.

-85 pour Pandore et 84 pour Marvin. La bleue l'emporte.

Des cris de joie retentirent derrière la jeune femme qui fut assaillie de tous les côtés. On la serrait dans ces bras, l'embrassait sur les deux joues et lui ébouriffait les cheveux. Lorsqu'une deuxième marée humaine allait l'emporter, deux bras la saisirent à la taille avant qu'elle ne soit planquée contre un torse fin, avec la tête de Vergil sur son épaule.

-C'est pas bientôt fini ? Elle n'a fait que battre à l'entraînement notre meilleur tireur. Pas besoin de faire toute cette comédie. Retournez à vos postes. Exécution. ordonna-t-il d'une voix glaciale.

À peine les soldats sortis, Pandore donna un coup de coude dans le ventre de l'homme mais ce dernier ne bougea pas d'un pouce. Au lieu de desserrer sa prise, il la raffermit, coupant presque l'air à l'ange.

-Je peux savoir à quoi tu joues, Pandora ? lui glissa Vergil à l'oreille.

-Je joue à rien. Et ne m'appelle pas Pandora! répondit-elle, furieuse, en se débattant comme un beau-diable.

-Ne me ment pas. Pourquoi tu essayes de te rapprocher de monsieur Jazz ? s'énerva le nephilim

-Peut-être parce qu'il n'est pas un enfoiré de sadique dominant comme quelqu'un que je connais. cracha l'ange.

À ces mots, Vergil la plaqua au sol, l'écrasant de tout son poids. Pandore ne cria pas mais lui assena plusieurs coups dans diverses parties du corps. Lorsqu'elle le toucha au visage, Vergil fondit de nouveau sur ses lèvres. Tout en l'embrassant, il l'aida à s'assoir avant de la lâcher, lui laissant le choix entre le repousser ou ne pas rompre le contact. Surprise de son comportement, Pandore ne rompit pas immédiatement le contact mais attendit un peu avant de s'écarter légèrement de lui. Le nephilim ne fit rien pour la retenir et le regardait avec des yeux de chien battu.

-Pourquoi tu es comme ça ? demanda-t-elle dans un souffle.

-Comme quoi ? relança-t-il.-Gentil un moment, diabolique le suivant. Je n'arrive pas à te comprendre. Tu es l'humain le plus complexe que je connaisse. répondit-elle en lui caressant doucement les cheveux du bout des doigts.Vergil se laissa faire en fermant les yeux. La situation de confiance était rétablie.

-Je ne suis pas vraiment un sadique. Il n'y a qu'avec toi qui je deviens comme ça. Tu m'intrigue et m'attire en même temps. avoua-t-il dans un soupir.

Attentionnée, la jeune femme le prit dans ses bras avant de le serrer doucement contre elle. L'ange entendait distinctement les battements du cœur de son "sujet", les siens leurs fessant écho. Ils restèrent ainsi pendant un temps qui leur sembla infini mais la jeune femme se sentait partir. Il fallait qu'ils retournent dans leurs chambres.

-Vergil. Réveille-toi. Il faut retourner dans nos chambres. dit-elle en le secouant doucement.

Le jeune homme, encore ensommeillé, releva les yeux vers elle avant de se relever doucement. Sans prévenir, il la saisit au niveau du genou avant de la porter dans ses bras.  Pandore fut tellement surprise qu'elle ne put retenir un léger cri de peur, faisant rire le nephilim.

-On n'a pas peur des démons mais on a peur lorsqu'on se fait porter, petit ange ? rigola-t-il en posant son front contre le sien.

Pour toute réponse, Pandore se blottit un peu plus contre lui. Faisant attention à son fardeau, Vergil se rendit dans la chambre de la jeune femme avant de la déposer sur son lit. Pendant les quelques minutes qu'avait duré le trajet, l'ange s'était endormie dans les bras du blond. La déposant le plus délicatement possible, il remarqua un médaillon autour du cou de la jeune fille. Il était légèrement ouvert, laissant voir une photographie. Se saisissant du pendentif, il l'ouvrit un peu plus.

La photo représentait trois enfants. Une fille et deux garçons. Les deux garçons se ressemblaient beaucoup et encadraient la fille qui présentait un magnifique bouquet de fleurs sauvages à la personne tenant l'objectif.Un souvenir assaillit soudain le nephilim. Sa mère, Éva, amenant une petite fille chez eux pour lui donner des cours de combat. Dante et lui s'étaient liés d'amitié avec elle assez rapidement et lui avait trouvé un surnom un peu imbécile mais affectueux. Angelette.Vergil reposa son regard sur l'ange endormie. Il ne doutait plus à présent de qui elle était.-Angelette. Réveille-toi un peu ma grande. lui murmura-t-il à l'oreille.Pandore ouvrit doucement les yeux avant de regarder le nephilim avec des yeux ronds.

-Comment tu connais ce surnom ? demanda-t-elle, anxieuse.

-C'est Dante et moi qui te l'avions donnée. Tu te souviens pas ?

-Non, je me souviens de mes cours avec Éva mais c'est tout.-Une perte de mémoire suite à un choc peut-être ?-Si je me souviens bien, j'étais là quand Mundus à tuer mon mentor. Peut-être que Sparda a effacé ma mémoire pour si jamais il me tombait dessus et que je ne puisse pas lui dire que vous étiez deux enfants. supposa-t-elle

.-Sûrement. Je suis content de te revoir en tout cas Angelette. sourit Vergil avant de la prendre dans ces bras.

Pandore répondit timidement à son étreinte. Pourquoi avait-elle donc perdu la mémoire ?

(1)  Information réelle. Source: Wikipédia

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