Qui me sauvera si ce n'est moi ?

Chapitre 2 : Le commencement d'une autre vie

1071 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 08/11/2016 05:21

Je ne crie pas. J’attends. J’attends de toucher soit le bitume soit quelque chose qui me permettra de rester en vie. Le trou se rapproche de plus en plus de moi, puis je heurte un filet noir. Je rebondis trois fois dessus avant qu'un homme le stoppe.

-On t'a poussé ? demande t-il.

-Non, dis-je.

-On t'a dit ce qu'il y avait au fond du trou ?

-Non.

-Je m'appelle Quatre et tu es ?

Je ne réponds pas. Il tend ses bras vers moi mais je lui demande de ne pas me toucher. Il me lance un regard surpris mais ne dit rien. Je descends seule puis il repose sa question.

-Si tu n'aimes pas ton ancien nom tu peux le changer...

-Appelle moi Liberty, dis-je.

Il garde le silence un moment et dans ses yeux, j'y vois une lueur s'allumer que je n'arrive pas à identifier puis il hurle mon nom en disant que j’étais le premier saut. Il y eu un tonnerre d’applaudissement puis les autres se joignent à moi. Lorsque tous furent arrivés, Quatre nous expliqua que nous serions séparés en deux groupes, les natif d'un coter et nous de l'autre, mais que dans le classement final nous serons évalués ensemble. Les transférés avec lui et les natifs avec une femme du nom de Daniela. Lorsque les groupes furent fait, je me rendis compte qu'en plus d'être la seule Fraternelle, je suis aussi la seule fille de vingt ans et qu'il n'y a que deux autres filles. Quatre et Eric parlent entre eux pendant quelques minutes mais l'air contrarié de Quatre ne me dit rien qui vaille. Il nous demande de le suivre et nous le fîmes dans un silence religieux. Il nous montre où nous allions dormir.

-Et où elles vont dormir elles ? demande un Érudit en pointant du doigt les filles.

-Ici, répond Quatre. Pourquoi, ça pose un problème ?

Personne ne répond. Il me regarde et je hausse les épaules. De toute manière je ne laisserai plus personne poser la main sur moi alors autant affronter ma peur des hommes maintenant. Il nous demande de nous changer. Nous ne nous le fîmes pas répéter et nous nous changeâmes. Je me mets contre un mur, met mon pantalon sous ma jupe et le sweat-shirt aussi, ensuite je retire la jupe et le chemisier sans que l'on ne voit un centimètre de ma peau. Un sincère me dit que j'avais de belles formes mais je ne réponds pas. L’indifférence est la meilleure arme que je puisse avoir pour le moment. Quatre viens nous chercher, écourtant les rirent des garçons. Nous pénétrâmes dans le réfectoire et tous se mirent entre eux. J'étais seule, planter au milieu du réfectoire, cherchant une place. J'en trouve une mais elle est entre Eric et Quatre. Je soupire et vais m’asseoir. A peine ai-je le temps de poser mes fesses qu'Eric se tourne vers moi.

-Pourquoi tu ne passes le test que maintenant ?

Je ne réponds pas.

-T'es une drôle de Fraternel toi, rit Eric en me prenant l'épaule. Pourquoi avoir choisi le nom de Liberty?

-Parce que je suis libre maintenant. Ne me touche pas s'il te plaît, dis-je fermement en dégageant mon épaule.

-Pardon ? demande t-il en me fusillant du regard.

Je ne réponds pas et me sers à manger. Il prend un couteau et le plante dans ma viande qui s'empale dans mon assiette en fer. Je tourne doucement ma tête vers lui.

-Ne t'adresse plus jamais à moi de cette manière! dit-il menaçant.

-Alors ne me touche plus sans mon consentement, dis-je calmement.

-Je vais te dire une chose ma belle. Ici c'est pas tout le monde il est heureux, tout le monde il est content! C'est pas comme dans la ferme où tu vivais. Où tout le monde est gentil...

-Ah parce que c'est comme ça chez les Fraternels ? Tout le monde est heureux et gentil avec tout le monde ? Navré mais je n'étais pas au courant! dis-je durement.

Il allait dire quelque chose quand un autre chef vient lui parler puis il part, non sans me jeter un dernier regard meurtrier.

-Tu as des envies suicidaires ? demande Quatre sans me regarder.

Je ne réponds pas.

-Pourquoi avoir choisi les Audacieux ? demande t-il en me jetant un rapide coup d’œil.

-J'ai fait une promesse il y a quelques années... Et pour me défendre, dis-je.

-De quoi ? De quoi une Fraternelle peut-elle avoir envie de se défendre ?

J'allais répondre mais tout le monde se mit à frapper son verre sur la table en bois. Un homme se présenta comme le chef suprême des Audacieux. Il s’appela Max. Il nous fit un discours sur la bravoure, le rôle que nous devions jouer, nous souhaite bon courage et félicita les nouvelles recrues. Lorsqu'il part, tout les Audacieux confirmés s'avancent vers les nouveaux et les soulèvent. Trois garçons s'approchent de moi pour me soulever à mon tour mais je leur dis que le premier qui me toucherait je lui creverais les yeux. Ils rirent mais quand ils virent que je jouais avec un couteau ils reculèrent sans dire un mot. Je jette le couteau sur la table qui se plante dans le bois, droit comme un piquet, regarde Quatre qui me fixai sans rien dire et quitte la table, le ventre vide. J’entends les autres arriver mais je fais semblant de dormir. J’attends qu'ils dorment vraiment avant d'en faire autant. 

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