Ariane et le Minotaure Alien
Chapitre 1 : Douai - entre Terre et Orbite.
4492 mots, Catégorie: K
Dernière mise à jour 09/11/2016 18:31
~~Ariane et le Minotaure Alien
PARTIE UNE : Entre Douai et Orbite.
Vendredi six septembre 2013,Douai, Rue Saint Albin ; quinze heures trente-deux.
« Et voilà, pensais-je, la semaine est finie. Finir à midi le vendredi est une bonne manière de commencer le week-end ! »Seulement, il n’était pas midi mais quinze heures déjà. Le lycée restait le lycée et la rentrée réservait toujours des surprises, plus ou moins bonnes cela dit. Mon cours d'anglais ayant été déplacé, je me retrouvais seule, une heure avant que ma mère n'ait fini sa journée. Et aucun bus pour rentrer. J'étais à Douai maintenant et je n'avais aucune idée d'où aller, mais je pouvais toujours en profiter pour aller me chercher un peu d'argent à la banque. Je savais qu'il y avait un distributeur peu loin du lycée...
C'était finalement plus loin que je ne l'aurais cru. Et ma mère qui finissait dans une heure encore ! Heureusement que c'était sa recréation et que j'ai pu la joindre parce que je ne sais pas comment j'aurais fait sinon... Maintenant, j'avance. Mon portable dans les mains, où j'ai affiché la carte de la ville de Douai sur Google Maps. Je marchais depuis une bonne demi-heure dans ces ruelles de plus en plus étroites et sinistres. Même l'église devant laquelle je suis passé ressemblait à des ruines. Par chance, mon téléphone - enfin internet - m'indiquait que j’étais près d'arriver au boulevard de la république, là où il y a le cinéma et l'Université. Et ça : je connais. Ici, dans ces rues délabrées, je me sentais presque perdue. Il n'y avait pas âme qui vive et je me sentais vraiment seule... Et puis il faisait tellement chaud! Oh s'il pouvait faire aussi beau le week-end prochain! Je pourrais mettre la robe verte que je me suis acheté exprès pour dimanche prochain. Mais malheureusement, jusque-là, ils annoncent de la pluie pour ce jour-là. Alors au moins, là, je pouvais encore profiter des derniers rayons chauds du soleil de septembre. C'était toujours mieux que de rester enfermée au quatrième étage du lycée. Et dire qu'il avait plu tout à l'heure, on ne l’aurait pas cru en voyant ce temps-là. Ce soleil faisait vraiment du bien. Mais je commençais à avoir sérieusement mal aux pieds!Rien que la semaine dernière, j'étais encore toute la journée dans mon lit après mon opération des dents de sagesse. Et puis, avant, j'étais presque toujours assise dans ma petite cabine rouge pendant mon job d’été. Bon d’accord, sauf pour les MD où je devais en sortir, mais il n’y en avait pas non plus si souvent. En tout cas, jamais je n'avais eu à marcher autant depuis longtemps...Et puis j’avais faim en plus, un peu seulement parce que la cantine, ici, est quand même meilleure que celle de Darchi, mais quand même ! Et puis ce n'est pas que la cantine en fait, c'est tout dans ce lycée qui est mieux : les locaux, bien plus beaux, les grilles toujours ouvertes, les cours aussi qui semblent tellement plus intéressants ! Le seul bémol, c'est au CDI... À Darchicourt, au moins, ils avaient un livre de Star Wars. Bon, OK, un seul et une version si ancienne que Chewbacca était appelé Chiktaba, mais c'était déjà ça! Ici, ils n'en ont aucun et pas que de Star Wars mais tous les livres de science-fiction que j'aime tellement... Ah, les livres... Et Star Wars. Tiens ça me fait penser que je dois absolument commander Revers ce week-end si je veux l'avoir pour jeudi! Comme ça je pourrais le lire à Bruges. Il le faut bien parce que j'ai encore tellement de romans à finir. Je pensais que j'aurais eu le temps au boulot mais je l’ai surtout utilisé pour les fanfics de star Wars. Mauvaise idée... Je suis en retard maintenant dans mes lectures! Enfin, il me reste quoi? Deux livres à lire? Ce n’est pas non plus mission impossible! Et puis, j'étais inspirée pour ma fic de the legacy of the legacy.D'ailleurs, j'en suis où, déjà? Jaina est toujours enfermée dans la soute de l'Enclume. Et elle doit y rencontrer Bendo, B2PO. Comment? Hum... Tiens, dans une boite! Il ferait partie de la contrebande du duro. Il va falloir que je le note dès que je rentre, ça.« Bon, alors, je dois tourner où, maintenant ? »A gauche ou à droite? Oh, non, il ne manquait plus que ça : mon portable qui bugue !Enfin, la 3G, ce maudit GPS. Il n’arrive même pas à me localiser !« C'est quoi le nom de cette rue, à droite? Saint Albin ? Bon, ça a l'air d'être la bonne... »Je l’espérais parce qu'il était à peine et demie et que ma mère était loin de pouvoir venir me chercher. Elle était encore à son école, là.J'espérais aussi ne plus être très loin du boulevard parce que si elle devait venir me trouver dans ce quartier-ci... C'est incroyable comment ces rues sont désertes et plus effrayantes les unes que les autres! Je devrais pourtant me rapprocher du musée de la Chartreuse, maintenant ! Et un musée, ça se trouve dans des quartiers aussi tristes? Je l’espérais parce que sinon, ça aurait voulu dire que j’étais vraiment perdue. Et mon portable déconnait tellement que c'était bien possible ! Mais bon, je devais normalement arriver bientôt au musée. Encore un peu de marche et j'y étais, j’en étais sûre.
« Ah!! Oh non mais qu'est-ce que c'est que ça ? ? J'hallucine ou quoi? J'exagérais pourtant pour le soleil! Oh et puis zut! Maintenant c'est sûr... Je suis perdue. »
Enfin pas tellement perdue que ça, je me souvenais que je devais tourner à gauche pour arriver dans la rue du musée. Seulement, je n'y pensais même plus... Là, mon regard s’était uniquement fixé au sol, sur les débris d'écrans qui entouraient mon téléphone. Et un de plus de cassé, super...Je me baissai pour constater les dégâts mais j'avais raison : l'écran était cassé. Encore. Ce n'est que le deuxième en deux ans, je dois être maudite! Et bien sûr, avec ça, plus aucun moyen de contacter ma mère. Merveilleux!Tout en ramassant les morceaux du smartphone mort, je me tournai ensuite vers "l'apparition".C'était la drôle de chose volante qui était sortie de nulle part et avait volé sous mon nez… Et m'avait fait lâcher et casser mon pauvre smartphone !En y regardant de plus près, je remarquai qu'il s'agissait d'une boite, une sorte de grande boite bleue. Elle était maintenant posée sur le trottoir. C'était vraiment bizarre tout ça! Mais qu'est-ce que ça pouvait bien être que ce truc? Apparemment, ce n'était pas français, pensais-je comme je remarquais l’inscription en anglais : "Public Call Box". Bon c'était bien une boite. Mais les cabines téléphoniques ne sont-elles pas censées être rouges et toutes vitrées ?La porte de la boite s'ouvrit et un homme en sortit. Pas mal comme homme d'ailleurs... Mais qu'est-ce que je raconte, moi??« Qui... qui êtes-vous? Et c'est quoi votre truc, là ? Demandais-je à l'homme.- Pardon? Oh, vous voulez parler de ma boite bleue? C'est mon TARDIS. Je ne vous ai pas fait trop peur, j'espère ? D'habitude, il se matérialise sans problème, sans gêner personne, mais là, de toute évidence, il a eu un petit souci technique et s'est matérialisée dans l'air alors j'ai été obligé de voler un peu pour la poser. Il va vraiment falloir que je trouve ce qui ne va pas, d'ailleurs! Mais dites, je ne vous ai pas trop bousculée avec ce vol forcé ?- Heu... Non. Mais sur le coup, j'ai fait tomber mon téléphone. Enfin ce n'était pas la première fois...- Oh, c'est tout? Passez-le moi donc! Je vais vous le réparer en moins de deux!- Vous avez ce qu'il faut pour ça dans votre boite bleue?- TARDIS, corrigea l'inconnu, et oui, certainement, mais je ne vais pas en avoir besoin, je n'ai besoin que de ça! »Il venait de s'exclamer ceci comme s'il en était ravi. En même temps il sortit de l'une des poches de son très long manteau un objet que je n'avais encore jamais vu avant. Je ne saurais même pas vraiment comment le décrire. Ça ressemblait un peu à une sorte de tube, de la taille d'un sabre-laser peut-être...« Qu'est-ce que c'est?- Mon tournevis sonique. Donnez-moi votre téléphone, s'il vous plait. Et oubliez moi après ça.»J'obéis, étonnée de la confiance que je lui accordais si facilement. Mais bon, après tout, que pouvait-on bien faire d'un portable en mille morceaux?A mon grand étonnement pourtant, l'étrange apparition pointa simplement son tournevis vers l'écran de mon smartphone et un son bizarre en sortit. Juste un son! Bien sûr, pensais-je ensuite, un tournevis "sonique"...« Et voilà, réparé. Me dit-il quelques secondes plus tard tout en me rendant l'appareil.- Vraiment?- Essayez!»Je repris mon portable et constatai en effet que l'écran n'était plus cassé, même plus fissuré. Et la connexion 3G fonctionnait aussi à merveille... Google Maps indiquait ma position avec une précision que je n'aurais jamais crue possible. J'étais vraiment contente du résultat mais, malgré ça, je restais stupéfaite par ce que je venais de voir et ma tête bouillonnait de questions :« Attendez! Dis-je en retenant l'étranger qui s'apprêtait à retourner dans son étrange boite. Comment vous avez fait ça ? C'était de la magie? Parce que votre apparition faisait un peu trop fantastique...- De la magie? Certainement pas! La magie n'existe même pas. Enfin si, pour les Carionites, mais... non même ça, ça reste de la science. Juste différente mais de la science!- De la science? Mais alors comment vous avez fait?- Fait quoi?- Faire apparaitre votre boite déjà, réparer mon téléphone avec votre tournevis aussi...- Oh mon TARDIS? C'est de la dématérialisation, c'est vraiment tout bête! Rien de magique là-dedans! Pour expliquer, on va dire que mon vaisseau se téléporte d'un endroit à un autre, mais c'est beaucoup plus compliqué que ça! »De la téléportation ? Un vaisseau spatial ? J’étais encore plus excitée qu’à l'idée que ce soit de la magie! Certes, la boite bleue ressemblait très peu à un vaisseau mais à moins que ce type ne soit complètement fou, et mon téléphone prouvant le contraire, j'avais de toute évidence à faire à une sorte d'extraterrestre, il n'y avait que eux pour avoir des vaisseaux spatiaux ! Vraiment cette journée réservait des tas de surprises.« Votre vaisseau? Un vaisseau... Spatial ?- Vous connaissez d'autres types de vaisseaux? Demanda-t-il assez amusé.- Heu, non. Mais c'est bien le premier vaisseau spatial que je vois, en vrai. Et ça ne ressemble pas à l'idée que je me faisais d'un vaisseau spatial, non plus!- L'intérieur sûrement plus.- Qu'est-ce que vous voulez dire par intérieur ?- Entrez et vous verrez, me dit-il avec un sourire plein de malice. »Je ne sais pas vraiment ce qui me poussa à lui obéir, sûrement la curiosité. Ou alors l'excitation de la nouveauté et peut être l'espoir de découvrir les étoiles... si c'était bel et bien un vaisseau spatial, toujours est-il que j'entrai dans l'étrange cabine bleue. Et la surprise fut totale! Je ne dis pas que ça faisait vraiment penser à un vaisseau spatial, pas à des vaisseaux comme dans star Wars en tout cas, mais j’étais à présent convaincue d'avoir affaire à un extraterrestre, à un alien, un non-humain peut-être même. Ou alors un voyageur du temps humain qui viendrait du futur? J'avais bien moi-même inventé une histoire de ce genre avec les chrono-rangers. Peut-être était-il comme les personnages un ranger du temps? En tout cas, son TARDIS, de l'intérieur ne ressemblait en rien à ce que j'aurais jamais pu imaginer. Par où commencer? Cette étrange console au centre, peut-être ? Ou toutes ces arcades de bois? Le propriétaire du vaisseau spatial m'avait suivi à l'intérieur et me regardait observer l'intérieur de son vaisseau.« Alors qu'en pensez-vous? Me demanda-t-il.- C'est incroyable! C'est extraterrestre ?- Heu oui.»De toute évidence, il semblait attendre quelque chose d'autre...« Et c'est un vrai vaisseau spatial ? Il va dans l'espace, donc?- Évidemment ! Vous m'avez vu apparaitre sous votre nez et vous en doutez?- Et bien... C'est un peu dur à croire....- Ah, je vois! Vous me mettez au défi, là !- Quoi, non! Je ferais mieux de rentrer. Enfin, c'est que, ma mère va m'attendre sinon...- Ah? Bien sûr, allez-y. Au fait, nous sommes bien sur Terre?- Oui. Vous êtes donc un extraterrestre, alors ? Pas un simple humain?- Déçue ?- J'ai cru que vous veniez du futur. Mais c'est stupide. Les extraterrestres, c'est possible, les voyages dans le temps... Tous les scientifiques assurent que non. Mais bon pareil pour la téléportation et vous dites que votre vaisseau se téléporte alors...- Quoi? Mais si, je voyage dans le temps. Je fais ça tout le temps!»
Je ne pus pas en savoir plus, l'homme, enfin l'extraterrestre donc, se rua sur la console du TARDIS et s'exclama d'une traite :« Non, non, non, non, non! Ce n’est pas bon, pas bon du tout, ça ! Le TARDIS est en train de se dématérialiser tout seul ! Encore une fois... Il y a vraiment un souci technique que je dois réparer au plus tôt! Mais lequel?»Sous mes pieds je sentais le sol du vaisseau trembler et soudain je fus de tout mon corps projetée vers l'une des rambardes de la plateforme. Quand je sentis enfin que l'on s'était stabilisé, je me précipitais vers la sortie, vers la porte par laquelle j'étais entrée. Je l'ouvrais et voulus sortir au plus vite de ce vaisseau mais je faillis surtout tomber, retenue au seuil du TARDIS comme par magie, ou plutôt grâce à la vitesse surhumaine de l'extraterrestre et sa main qui venait d'attraper la mienne. Avec son aide, je retrouvai mon équilibre et fis quelque pas en arrière. Malgré la peur, que je venais d'avoir, je n'en restais pas moins sous le charme de la vue qui se présentait devant moi : une magnifique planète bleue qui flottait dans la majestueuse immensité de l'espace.« Est-ce que... Est-ce que c'est la Terre? Demandai-je une fois que j'eus retrouvé mon souffle.- Oui, on est en orbite. Une bonne chose, j'ai eu peur qu'on ne soit partis à l'autre bout de l'univers...- Comment fait-on pour respirer ?- Mon TARDIS créé automatiquement un bouclier assez large autour de sa position, on ne risque rien. Vous venez de quel pays au fait? Pour que je puisse vous ramener chez vous... Une fois que j'aurais réparé le TARDIS bien sûr. Je ne veux pas vous faire courir de risques supplémentaires!- De la France. Mais pourquoi des risques? C'est tout simplement magnifique !- Oui, on a eu de la chance, là. C'est souvent moins calme d'habitude... Mais de toute façon, je dois vous ramener chez vous ! Alors en attendant, vous pouvez contempler la vue si vous voulez ou visiter le reste du TARDIS mais ne vous penchez pas trop et ne soyez pas trop curieuse.- Le reste ?- Oui, il y a beaucoup plus à voir que cette petite salle !- Petite? Elle est déjà beaucoup plus grande que l'extérieur !- Ah, enfin ! Oui, c'est la science de mon peuple, les seigneurs du temps. Mais vous n'avez encore rien vu... Le TARDIS est en quelque sorte infinie. On peut l'agrandir à l'infini en tout cas, et il est très facile de s'y perdre! Mais je vous assure que ça vaut le coup de descendre ces escaliers!»En regardant dans la direction qu'il pointait du doigt, je remarquais les escaliers dont il parlait. Ce vaisseau était de plus en plus surprenant. Je me décidai à accepter de faire un tour pour visiter son TARDIS et le laissai seul dans la salle principale, si c'était la salle principale d'ailleurs...Le TARDIS était vraiment plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur! Parmi les si nombreuses pièces dans lesquelles je suis entrée, j'ai découvert une immense piscine, une immense bibliothèque, une immense cuisine, une immense salle de bain, une immense serre, une immense salle de squash... Bref, tout était immense ! Quand je revins dans la salle de contrôle, ou de pilotage peut-être, l'extraterrestre était toujours occupé avec la machinerie du TARDIS. Je retournai alors à la contemplation de la Terre, tout en me demandant l'heure qu'il pouvait bien être à présent et en m'inquiétant au sujet de ma mère qui devait me chercher à présent partout. Mon portable n'avait pas de réseau ici, je n'avais donc aucun moyen de la contacter. Tout ce que je pouvais faire c'était espérer que les réparations seraient bientôt terminées... Et je n'avais aucune idée du temps qu'elles prendraient : j'étais coincée ici. Dans l'espace... Génial ! C'était vraiment, absolument incroyable!
« Bien, ça devrait fonctionner maintenant ! Fit joyeusement le pilote extraterrestre. On va pouvoir retourner sur Terre.- Bien, ma mère doit sûrement être morte d’inquiétude ! Ça fait longtemps qu’on est en orbite, au moins une demi-heure je pense…- C’est sans importance pour moi. Bon, alors, redites-moi le nom du pays, ville. Oh et l’époque aussi bien sûr ! D’après vos habits, je dirais du vingt-et-unième siècle mais je peux me tromper.- Non, je suis bien du vingt-et-unième siècle.- Bien, quelle année ?- 2013.- Et la date précise ? Même l’heure si vous la savez.- Euh, le jour ? Voyons, douze moins… Six, donc le six. Le six septembre deux mille treize. Et il était environ quinze heure trente… Mais pourquoi vous me demandez ça ? Pourquoi avoir besoin de me le demander, même ! Vous n’avez pas un de vos instruments pour vous le dire ?- Oh, si. Des tas même mais nous sommes au XVIIIème siècle là, en 1716 pour être même très précis : le 17 janvier 1716 et il est huit heures vingt-deux et trente-et-une secondes en Chine.- En Chine ?- On est en orbite au-dessus de l’empire de Chine.- Et on est au XVIIIème siècle, vous êtes sérieux ?- Parfaitement. Vous avez vu un seul satellite dans le coin, vous ? »En effet, il n’y en avait aucun. Bien sûr, c’était la première fois que je me retrouvais dans l’espace alors ça ne m’avait pas paru étrange. Mais maintenant qu’il le disait… Oui, c’était vrai : il n’y avait aucune trace humaine en orbite, pas de station spatiale internationale, pas de satellites, pas de débris spatiaux,… Rien du tout. A part nous.« Alors convaincue, me demanda-t-il après que je sois retournée pour mieux observer le « ciel ».- C’est incroyable ! Alors vous voyagez dans le temps aussi ?- Et bien, oui. A peu près tout le temps en fait. Ce vaisseau est un TARDIS ; « Temps A Relativité Dimensionnelle Inter Spatiale » ; c’est sa fonction première.- C’est une sorte de machine à voyager redans le temps ?- Oui, vaisseau spatial c’était… Pour faire plus simple. Bon alors, fermez la porte, on repart ! »J’obéis en refermant la porte de bois et le rejoignis auprès de la console de pilotage de son vaisseau temporel.« Je n’arrive toujours pas à y croire, murmurais-je tout en le regardant rentrer des coordonnées spatiotemporelles dans sa machine.- Rah, vous voulez une preuve, peut-être ? Vous ne croyez que ce que vous voyez ?- Non, mais ça… C’est tellement…- Bon allez-y, donnez-moi une époque et un lieu.- Quoi ?- Allez-y, je vous dis : je vais vous le prouver que le TARDIS voyage bien dans le temps ! Je n’aime pas quand on ne me croit pas. Alors, allez-y, choisissez une destination. Qu’est-ce que vous voudriez voir ? »Qu’est-ce que je voudrais voir ? Tout ! Qu’est-ce que je pouvais choisir ? Rien… Et puis au fond, je croyais toujours que cet extraterrestre se moquait de moi. Que savais-je de lui, après tout ? Rien du tout… Et est-ce que je pouvais lui faire confiance ? Je n’avais pas vraiment le choix de toute façon. Que l’on soit au XVIIIème ou au XXIème siècle, j’étais de toute façon en orbite autour de la Terre, perdue dans l’espace, alors je n’avais pas d’autre choix que lui faire confiance pour rentrer chez moi. Et puis voulais-je vraiment retourner chez moi, après avoir vu la Terre depuis l’espace ? Il voulait que je le mette au défi ? D’accord, j’allais en profiter dans ce cas !« D’accord, répondis-je, vous voulez un défi ? Alors disons, hum… Athènes. Au Vème siècle avant Jésus Christ.- Ce n’est pas un défi pour le TARDIS. Me dit-il tout en se penchant vers de nouveau vers la console de son vaisseau. »L’alien se mit à appuyer sur des tas de « bidules » qui devaient sûrement faire office de commandes au pilotage de son TARDIS, cette machine à voyager dans l’espace et selon son pilote, propriétaire ? Enfin, selon l’homme ou extraterrestre aux commandes, à également voyager dans le temps. J’étais quand même assez curieuse de voir ça !