Ariane et le Minotaure Alien
Chapitre 2 : Athènes - Grèce Antique.
4233 mots, Catégorie: K+
Dernière mise à jour 09/11/2016 18:11
~~PARTIE DEUX : Athènes, Grèce antique.
Athènes, XVème siècle avant Jésus Christ.
L’alien au physique d’humain, l’humanoïde donc, tira sur une dernière manette en criant :« Allons-y ! »Je souris à l’idée qu’on allait peut-être bel et bien vraiment y aller… Dans l’Antiquité ! Si c’était vrai, ce serait tellement incroyable ! Le TARDIS se mit à trembler comme la première fois mais, moins surprise, je parvins plus facilement à m’accrocher à une rambarde de bois pour garder quelque équilibre. Le même drôle de bruit assez dérangeant se mit à retentir de je ne sais où. Il l’avait vraiment réparé son vaisseau ou ce bruit était habituel ? En tout cas, ça ne semblait pas gêner mon pilote. Le silence se fit après quelques minutes.« Nous y sommes, s’exclama l’humanoïde, la Grèce Antique ! Hum, vous feriez peut-être bien de vous changer avant de sortir.- Me changer ?- Oui, j’ai une penderie pour toutes les époques, allez voir. C’est la troisième porte à gauche dans le deuxième couloir à droite après la salle de musique. »Une salle de musique ? Je n’en avais même pas vu tout à l’heure… Je lui demandai donc de répéter plus lentement, ce qu’il fit tout en étant agacé à cette idée.« Vous voulez peut-être que je vous montre le chemin ?- Non, ça ira, je trouverai. Enfin, je vais me débrouiller…- Ne trainez pas surtout ! »Je croyais avoir compris que le temps n’était pas son problème… Enfin, dépêchons-nous quand même. Voyons, alors, là ? Non, je sens que je vais me perdre dans ce TARDIS ! Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas perdue quelque part. Ah, ça y est : la salle de musique. Enfin, je suppose. Ce ne sont pas des instruments de musique terrestres mais ça doit certainement en être. Alors, après, c’est à droite je crois. Ah non, c’est un cul de sac. Le deuxième couloir… Et après la troisième porte à gauche ; waouh ! Mais c’est gigantesque ! Il y a quoi, cinq, six étages dans cette penderie ? On dirait qu’ils sont triés par périodes… Voyons, l’Antiquité… Tout en bas. Evidemment ! Des pagnes égyptiens, des toges romaines,… Ah, les habits féminins ! Je me choisis une robe que je pense être grecque de couleur jaune orangée. Un peu au hasard pour la couleur. Heureusement que les femmes étaient plus petites à l’époque qu’aujourd’hui. Une fois prête, je retournai dans la salle principale. Etonnement, le chemin du retour ne fut pas plus simple à trouver : les couloirs du TARDIS formaient un véritable labyrinthe !Quand je retrouvai enfin mon chemin, j’entendis de loin la voix de l’alien me dire que j’avais pris mon temps.« C’est pas très bien indiqué dans votre vaisseau.- Mauvais sens de l’orientation ? »Je ne lui répondis pas, il continua sans y faire attention :« Bien, on peut y aller, alors ! Ouvrez la porte. »Je m’exécutai, assez impatiente de découvrir ce qu’il y avait derrière cette porte en bois…
Une colonne de marbre ou plutôt un ensemble de colonnades. On devait donc être sur l’Acropole. Je sortis la première du TARDIS, suivie de l’étrange extraterrestre. On était bien sur l’Acropole d’Athènes. De loin, on voyait la ville s’étendre au bas de la colline où le TARDIS s’était posé. C’était toujours une simple boite bleue. Et toute petite d’extérieur. Mais je n’arrivai toujours pas à croire que nous soyons vraiment au siècle de l’âge d’or de la cité athénienne.« Bon, on ne va pas rester là, me dit l’alien humanoïde, si on allait visiter la ville ? Ça fait longtemps que je ne l’ai pas fait ça, voyager en Grèce… Une très belle culture d’ailleurs. Et un climat magnifique.- Vous êtes déjà venu ?- En neuf cent ans, j’ai pratiquement déjà tout vu même.- Neuf cent ans ?- Oui, ça laisse le temps de parcourir l’univers de long en large. Bon, allons-y, descendons à la ville. Au fait, vous aimez le théâtre ? »Si j’aimais le théâtre ? Bien sûr que j’aimais le théâtre ! Mais on était en pleine Grèce antique, on ne comprendrait rien, pourquoi bon y aller ? Mais qu’est-ce que je raconte, si c’est une mise en scène, ce sera sûrement traduit en anglais et si c’est vrai… Comment pourrai-je dire non à assister à du véritable théâtre grec ? J’adore le théâtre ! Et j’adore la Grèce !
« Oui, répondis-je après un bref instant de réflexion, j’adore ça, même.- Bien, alors, on ne peut pas profiter de la cité sans se rendre au théâtre ! »Son enthousiasme était particulièrement communicatif et je me sentais à mon tour toute guillerette à cette idée. Nous déambulâmes donc le flanc de colline de l’Acropole, l’extraterrestre avait une extraordinaire endurance tandis que je commençai moi-même à manquer de souffle. Je le suivais donc de loin. Il semblait parfaitement se repérer dans les dédales de la cité athénienne alors que moi j’étais complétement perdue…Je le rattrapai près de l’agora ou plutôt je l’y retrouvai alors qu’il semblait à son tour ne plus retrouver son chemin et hésiter sur lequel prendre.« Vous êtes perdu ? Demandai-je encore essoufflée.- C’est étrange, disait l’alien, le théâtre d’Athènes devrait être visible d’ici… Et puis tout le monde devrait s’y rendre. On devrait entendre des cris ! Vous entendez quelque chose, vous ?- Euh, non. »Je n’y avais pas prêté attention jusque-là – trop occupée à courir et essayer de ne pas perdre de vue l’alien qui m’avait conduit ici – mais c’était vrai : la ville était particulièrement silencieuse. C’en était même assez reposant, tout autant qu’étonnant. C’était l’âge d’or de la Grèce classique quand même !L’extraterrestre se jeta à terre et, comme les indiens dans les films, se mit à écouter les vibrations du sol. Toujours allongé, oreille plaquée sur la terre, il déclara :« Ils sont au port. Tous. On devrait s’y rendre pour savoir ce qui se passe.- Au Pirée ?- Non, il n’est sûrement pas encore construit de toute façon…- Quoi ? Au Vème siècle ?- Euh je me suis peut-être trompé de siècle, m’avoua-t-il, ça m’arrive des fois… Mais de toute façon, on en saura plus une fois là-bas. Alors, allons-y ! »J’acquiesçai et le suivis vers l’ancien port de la ville, enfin le port actuel plutôt.
La Méditerranée se découvrait à présent devant nos yeux, la mer semblait briller sous le chaud soleil d’été. Au bord de la mer s’étaient rassemblés tous les citoyens de la cité. Silencieux, ils étaient tous habillés à l’antique et sur les flots, un navire était prêt à larguer les amarres. Pourtant, dans cette ville fantôme, j’avais perdu depuis un bout de temps l’illusion d’un possible voyage dans le temps.« Chouette mise en scène, commentai-je.- Ce n’est pas une mise en scène, me répondit le drôle d’alien un tantinet exaspéré. »Et soucieux, sa voix et son expression étaient toutes les deux plus graves à présent. Devant nous le bateau s’en allait et les « athéniens » pleuraient.« Venez, reprit-il, nous devons les arrêter !- Pourquoi ? Et pourquoi est-ce qu’ils pleurent tous ?- Venez, je vous dis ! Nous allons rater notre bateau !- On ne peut pas prendre votre TARDIS ?- Pas le temps, il faut les suivre ! Et en plus on fait partie des événements, maintenant. »Quoi ? Quels événements ? Et qu’est-ce qui pouvait donc bien autant inquiéter l’humanoïde ?Tout en me posant ces questions dans ma tête, je me décidai à le suivre quand même et me retrouvai à sa suite à sauter à bord du bateau qui s’éloignait déjà du rivage. Les yeux fermés, je bondis après lui et me retrouvai dans ses bras pour la seconde fois. Mon équilibre assez vite retrouvé, je m’en dégageai et descendis sur le pont dudit navire. Au loin, la foule des citoyens athéniens disparaissait déjà à l’horizon…« Qui êtes-vous ? Nous demanda un homme assez jeune et bien plus richement habillé que les autres qui venaient aussi à notre rencontre, ils portèrent la main à leurs glaives. »Que pouvais-je bien répondre ? Il me fallait prendre un prénom grec, sur le coup j’avais plutôt l’impression que mon mystérieux voyageur temporel voyageait bel et bien dans le temps comme il me l’affirmait. Et que nous étions de fait devant de véritables grecs et plus important encore : en danger. Et puis mon prénom avait une consonance bien trop latine, autant en choisir un qui me ferait moins apparaitre comme une barbare à leurs yeux. Un prénom issu de la mythologie par exemple…« Ariane, répondis-je après un court instant.- Et vous ? Demanda l’athénien à mon compagnon de mauvaise fortune. »Ce dernier ne m’imita absolument pas en se choisissant un nom à consonance grecque comme je me l’étais imaginée. A la place, il sortit, après avoir fouillé un long moment les poches de son manteau, une sorte de portefeuille noir avec à l’intérieur un papier où il se présentait comme étant « Sir Doctor of Tardis ».Un seigneur ?« Tardis, demanda le jeune athénien, je ne connais pas cette cité… Mais bienvenue à bord, mademoiselle Ariane, Seigneur Doctor. Je suis le prince Thésée, fils du roi d’Athènes, Egée.- Merci, prince Thésée. Pouvez-vous nous dire vers où nous voguons ainsi, demanda le « seigneur Docteur ».- Vous avez sauté à bord sans savoir où nous allions ?- J’aime suivre mon instinct… Alors ? Vers quelle cité grecque ?- Nous voguons vers la Crète, la cité de Knossos. »Thésée ? La Crète ? Il va y avoir un minotaure, après ? Je m’amusai à cette idée. Dire que j’avais choisi pour nom d’emprunt celui de la princesse crétoise ! Allait-on aussi la rencontrer ?
Thésée nous laissa ensuite et repartit vers son pilote, près du gouvernail du navire grec où ils venaient d’embarquer :« Sir Doctor ? Demandai-je. C’est votre nom ?- J’ai été anobli sous ce nom par Victoria, il y a quelques années déjà, mais sinon je suis le Docteur.- Le Docteur ?- C’est ça, c’est le nom par lequel je suis connu.- Le Docteur ?- Oui, mais n’en demandez pas plus et ne vous posez pas de questions ! Ne posez pas de questions, d’ailleurs ! Je n’aurai jamais dû vous dire de me suivre…- Alors pourquoi l’avoir fait ? Pourquoi même avoir sauté dans cette galère ?- Je l’ai déjà dit : j’ai suivi mon instinct. Rien d’autre.- Et qu’est-ce qu’il vous a dit, votre instinct ?- De sauter dans ce bateau, répondit le « Docteur » agacé. »J’abandonnai. Je ne saurais rien de plus puisque de toute évidence ce « Docteur » n’en savait lui-même pas plus. Je laissai le Docteur extraterrestre seul dans ses pensées et son regard perdu l’horizon marin. De mon côté, j’allai rejoindre Thésée et notre pilote :« Damoiselle Ariane, vous voyagez avec un drôle de personnage, me dit Thésée en me parlant du Docteur qui était, il faut le dire, toujours habillé de son si long manteau marron.- Je viens de le rencontrer et j’ignore tout de lui, répondis-je comme si c’était un aveu, il doit me ramener chez moi et à la place je me retrouve en mer, loin de notre billet de retour. Et je n’ai aucun moyen de prévenir ma mère, ici. J’ignore même si je la reverrai un jour…- Il y a peu de chances en effet : ce voyage est sans retour.- Sans retour ?- Nous sommes le tribut du Roi Minos.- Vous m’en direz tant ! Ce n’est pas possible tout ça ! C’est une farce, hein ? Rien qu’une immense mise en scène !- Comment pouvez-vous dire ça ? S’insurgea Thésée. Ces pauvres jeunes vierges athéniens et athéniennes sont condamnés au trépas et vous en riez ?- Vous jouez bien votre rôle. Admettais-je. Je crois que si j’avais rencontré Périclès ou Platon je vous aurais cru, Docteur. Mais là, non : c’est trop ! »Et je riais à nouveau. J’entendis Thésée marmonner comme quoi j’étais folle. Mais c’était toute cette histoire qui était folle ! Et le Docteur encore plus ! Je commençais de plus en plus à croire que ce n’était qu’un rêve. Un rêve complétement dingue. Quand est-ce que j’avais donc bien pu m’endormir ? Avais-je même rêvé toute cette journée ? Finir à midi, ça aussi, ça tient du rêve, après tout. Vraiment trop beau. Et voyager dans le temps… Bien trop géant. Pour autant, un rêve où je vivais un véritable mythe grec ce n’était pas le genre de rêve dont j’allais vouloir me réveiller…« Terre en vue, cria un homme à l’autre extrémité du pont de la galère.- Voilà enfin la Crète, Prince, dit le Pilote au héros grec. »Enfin ? Depuis combien de temps avait-on donc quitté Athènes ? Bon, c’est sûr, dans un rêve, ça ne compte pas trop ces choses-là…« J’aurais aimé voir le voyage s’éterniser, Tisas, rétorqua Thésée, bien, compagnons, nous voilà aux abords de la Crète. Comme vous le savez, cette année, les tributs ne seront livrés au monstrueux fils de Pasiphaé. Moi, Thésée, fils d’Egée, Roi de la Cité d’Athéna, je vais tuer la bête et nous libérer, vous et la cité de mon père du terrible sort que le Roi Minos réserve à nos jeunes vierges. »Les acclamations des marins saluèrent son discours que j’avoue avoir trouvé sur l’instant si vrai, si juste…« Un monstre ? Demanda le Docteur extraterrestre qui venait de se rapprocher de nous après le discours inspiré de Thésée.- Oui, répondit le jeune grec, on l’appelle le Minotaure. Ce serait le fils de l’union d’un taureau et de la reine crétoise Pasiphaé, femme de Minos, fils de Zeus et né de la princesse Europe.- Et conçu grâce à l’ingéniosité de Dédale et à la colère de Vénus, ajoutais-je.- Qui ? Demanda l’extraterrestre.- Vénus. Ou Aphrodite pour les grecs… Mais vous ne connaissez pas le mythe du Minotaure, Docteur ?- La mythologie terrienne… C’est si compliqué !- Celui-là est l’un des plus simples et des plus connus aussi. Le fil d’Ariane, le labyrinthe de Dédale,…- Il y a bien un labyrinthe où serait enfermé le monstre mais Dédale a été banni par Minos, déclara Thésée, il y a des années. »On était vraiment en plein mythe… Un terrain bien familier ! Bien plus que l’orbite terrestre. Le Docteur, lui, commençait à s’intéresser à cette histoire de minotaure :« Depuis combien de temps vit-il en Crète ce minotaure, demanda-t-il.- Ça fait quatre années que nous devons livrer nos quatorze vierges après la peste lancée par Zeus à la demande de son fils.- Quatre ans ? Et aviez-vous déjà entendu parler de ce minotaure à Athènes, avant cette peste ?- Je ne crois pas. Mais il est sûrement caché par Minos depuis sa naissance.- S’il est né ici, remarqua le Docteur, désolé, mais un taureau et une humaine sont bien trop éloignés génétiquement. Complétement incompatibles. Si ce monstre existe, il a une autre origine.- Mais c’est un mythe, répliquais-je.- Ça vous a l’air d’un mythe ? Me demanda vivement l’alien.- Et bien… C’est une histoire connue alors c’est un mythe.- C’est la réalité que nous vivons, me corrigea-t-il, le mythe naitra après, Ariane. D’ailleurs, vous faites partie du mythe. Vous l’avez dit : le fil d’Ariane. Vous deviez sûrement penser que vos parents vous avez appelé ainsi en pensant à la Ariane mythologique – et c’est sûrement le cas – mais en fait, c’est vous-même. Vous êtes cette Ariane.- Je ne m’appelle pas Ariane, corrigeais-je, mais Julie. Vu que c’est un prénom latin, d’Iule et la gens Iulia…- Attendez ! Vous avez choisi ce nom en pensant au mythe dans lequel vous vous retrouvez, nous nous retrouvons, c’est bien ça ? Je comprends que vous vous croyez en plein rêve ! Vous êtes complétement obnubilée par ce mythe ou en tout cas vous le connaissez vraiment très bien ! Et ça, ça, ça veut dire que vous savez tout ce qui va se passer après ! Tout ce qui va arriver ! N’en dites rien, Ariane ! Je veux dire, Julie. Surtout n’en dites rien. Et gardez votre rôle d’Ariane, ça vaut beaucoup mieux. Il ne faut pas que l’on modifie l’Histoire. Donc je ne dois absolument rien savoir sur la suite du mythe. Vous en avez même peut-être déjà trop dit…- Mais… Comment on pourrait changer l’Histoire ? Ce n’est qu’un mythe, une fiction, rien de plus.- Oh la fiction… Vous savez, je suis moi-même un personnage de fiction sur Terre. Le personnage principal d’une série télévisée. Doctor Who. Vous ne devez sûrement pas connaitre vu vos réactions.- Doctor Who ? Ce n’est pas une série en noir et blanc avec des effets spéciaux pourris ?- Hey ! S’indigna le Docteur.- Désolée mais c’est carrément impossible tout ça ! Doctor Who ? Les mythes grecs ? Même si je rencontrais Luke Skywalker, ça me paraitrait plus réel !- Luke Skywalker ? Le Grand Maitre Jedi ? Je l’ai rencontré il y a quelques années de ça. Fit le Docteur plongé dans ses pensées. Pas très marrant comme gars. Vous vous ennuieriez avec lui…- Bien sûr, comme si c’était possible… »On nageait en plein délire là. Autant arrêter de discuter et faire semblant que tout ça était vrai. S’il le voulait tellement… Mais de là à croire cet alien quand il parle du Minotaure comme un être venant d’ailleurs. De où, d’ailleurs ? De l’espace ? Un vrai délire dans lequel ce rêve me plongeait… Un délire sur un Docteur dont je n’avais jamais entendu parler avant quelques jours. Pourquoi fallait-il que Revan en ait parlé, hein ? Maintenant, j’en rêvais. Super ! Il n’empêche que ça restait un bien joli rêve… Avec cette mer turquoise pleine de dauphins, ce beau soleil et la terre de Crète où l’on accostait. De vraies merveilles qui rendaient ce rêve très intéressant. Voire même de plus en plus intéressant d’instants en instants…