Ce qu'il reste de moi

Chapitre 8 : C8 : Hiérogamie

Chapitre final

4013 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 17:33

Il ferma les yeux pour réfléchir, se massant les tempes pour essayer de calmer sa migraine naissante. Il était tout décoiffé à force de se passer la main dans les cheveux pour désespérer un petit peu.

— Il y a un truc que je ne comprends pas… réfléchit-il. Pourquoi la Bête ne t'a pas utilisée toi, plus que toute autre, contre moi ? demanda-t-il en relevant soudainement la tête.

 

CHAPITRE VIII

Hiérogamie

LE DOCTEUR

En regardant River, il fut soudain cloué sur place, rempli jusqu'à la moelle par un pur sentiment de terreur irrépressible. Ses yeux étaient devenus d'un bleu étrange, elle n'avait plus d'iris. Et la voix qui sortait de sa bouche le secouait de vagues de désir incontrôlables dont la violence le laissait passablement humilié.

— Parce que River n'était pas disponible pour lui, mon chou ! répondit-elle.

Incapable de faire le moindre mouvement, il resta là à la regarder. Par contre son cerveau fonctionnait ! Terreur religieuse, annonçait-il, terreur religieuse… Une information bizarre en soi car il n'était, bien évidemment, pas religieux du tout – son intérêt pour la papesse Tasha Lem n'ayant eu que peu de rapport avec la question…

Les vieux textes de la Bible disaient qu'en présence d'un ange ou d'un dieu, les humains étaient frappés d'immobilisme, de terreur, de tremblements ou d'évanouissement... Jusqu'alors, il avait toujours cru que c'était de la couardise ou de la superstition, mais ce n'était rien de tout ça ! C'était simplement dû à la différence de potentiel énergétique entre les parties en présence ! L'organisme humain plus faible était rapidement saturé par des fréquences insoutenables, et apparemment c'était pareil pour la constitution pourtant différente des gallifréens…

Il ne put s'empêcher d'avoir peur pour River qui était « habitée » de cette façon et des dommages que cela pouvait lui causer.

— Qu'avez-vous fait à River !

Elle eut un clin d'œil et un rire de gorge qui l'amena au bord de l'explosion sensuelle.

— Où crois-tu qu'elle ait pêché l'idée qu'on pouvait prendre le contrôle sur des gens en les investissant ? C'est MOI qui lui ai appris et je suis en train de pirater la piratesse… N'est-ce pas savoureux ?

— Qui… êtes-vous ?

— Oh, tu le sais, mon petit Seigneur du Temps. Ton bel ami docile te l'a dit, nous sommes les Tout-Puissants. Ne me fais pas ces yeux pleins de doute… Regarde. Avec l'aide fort aimable de l'Entité qui règne sur ton vaisseau – tu ne la mérites pas, soit dit en passant – regarde ce que je peux faire simplement en claquant des doigts…

Elle joignit le geste à la parole et la pièce se modifia autour d'eux pour laisser apparaître le décor sobre et masculin de la chambre du Docteur. D'abord les murs, les meubles, et puis le lit qui se mit à pousser du sol et se former, juste sous eux. Elle regarda le tout avec un sourire satisfait et ravi.

Le Docteur se tendit et se leva d'un bond.

— Allez-vous-en ! Laissez River tranquille immédiatement ! dit-il en pointant le tournevis sonique sur elle pour essayer différents réglages qui s'avéraient déplaisamment inefficaces.

— Oh comme tu es drôle ! Ou sinon quoi ? Mais tu ne peux rien nous faire, mon Tout-Petit. Mais nous, par contre, nous pouvons te faire beaucoup de choses très intéressantes, promit-elle en se levant aussi pour venir poser ses mains son torse.

Il haleta sous son contact mais son regard était furieux. Mortifié, il serra les dents pour contrôler au mieux sa respiration.

— Que voulez-vous de moi à la f… ?

Elle étouffa sa question dans un baiser gourmand qui le mit au supplice. C'était en plus assez perturbant car il avait partiellement l'impression d'embrasser River.

— Tu parles trop !… Silence, écoute-moi. Abalon veut la jouer déloyale… Et toi pauvre Seigneur du Temps, tu as laissé la Toute-Petite Clara, toute seule. C'est très mal. Tu vas beaucoup t'en vouloir pour ça quand tu sauras… Mais pour l'heure, nous allons devoir t'aider à reconstituer le corps qu'il t'a pris et il va falloir frapper un grand coup…

— Sur quoi ? s'inquiéta-t-il.

Elle rit et il sentit son sang bouillir.Jack n'avait pas menti avec sa « combustion spontanée ». Il était même un tout petit peu loin du compte. Oh, si jamais il s'en sortait, il faudrait vraiment qu'il fasse son mea culpa auprès de lui…

— C'est une expression, enfin. Nous allons devoir utiliser les grands moyens… Comme l'a dit ton bon ami Churchill, je te promets du sang, de la sueur et des larmes… Ne panique pas, je te jure qu'en fait ce sera très agréable. Juste une petite opération pour te rendre un peu de ce que tu as perdu. Mais quelqu'un aime se faire attendre…

— Quelqu'un ?

— Le Mastermind va nous rejoindre dans une minute.

Qui ça ?

Elle eut l'air de réfléchir un instant puis déclara d'un air satisfait :

— Myrn'An Ghar ! C'est comme ça que ta race l'appelle, non ?

— Mais… qu'est-ce que vous comptez me… faire ?

Du bout de son ongle, elle dessina un lacis de feu sur sa cuisse. Il aurait presque juré que c'était un mot en gallifréen…

— Je crois que tu le devines déjà. Tu sors à peine de cette tricherie que t'a permis ton humaine modifiée… et tu as découvert deux ou trois choses que tu n'aurais pas dû. Pas tout heureusement. Mais en étant amputé de tout ce qu'Abalon t'a pris, tu es très diminué et tu fais de mauvais choix. Il le sait et il en profite. Nous sommes tout disposés à arranger ça, mais pour cela nous avons hélas besoin du sacrifice d'une vierge ou deux…

Le Docteur rugit :

— Je vous interdis… !

Elle posa un doigt sur sa bouche.

— Shhh ! Cesse de t'agiter inutilement. Elle est plus que d'accord… Prépare-toi, il arrive.

— Vous abusez de nous, c'est honteux ! Je ne…

Il ne put finir sa phrase.En termes de sensation, il venait d'avoir l'impression d'être tout bonnement tranché en deux dans le sens de la hauteur et électrocuté sur place.

.°.

 

HARMOND ET OFFERDITH

— Oh quel raseur ! On croirait vraiment entendre Krane. Es-tu bien sûr d'être toujours le hiérarque de celui-ci, mon cher ? demanda-t-elle d'un ton différent.

— Ma Dame, salua le dieu qui venait de prendre possession du Docteur en s'inclinant. Oui j'en suis sûr, mais l'absence de sentiments en produit une imitation assez correcte…

— Commencerons-nous enfin ? s'enquit-elle avec un sourire impatient.

Il écarta les bras avec un sourire en coin.

— Je suis tout à vous… Souhaitez-vous que je modifie légèrement son apparence pour qu'il ait l'air plus jeune ? Je connais vos préférences…

— Et lui que dit-il ? demanda-t-elle en ôtant d'un geste la robe que portait River pour lui laisser le temps d'admirer sincèrement ses pleins et ses déliés.

— Je ne saurais répéter ses propos sans vous offenser gravement... Disons qu'il proteste vigoureusement du procédé ! Il est mortellement inquiet pour votre vaisseau. Que lui avez-vous donc dit ?

Elle fit une pause pensive et moqueuse, avant de venir l'enlacer et murmurer à quelques centimètres de ses lèvres :

— Je crois que j'ai dû évoquer le Sacrifice…

— Allons… Vous ne pouvez pas vous empêcher de le terroriser ?

— Non, bouda-t-elle. Son onzième a fait allégeance mais sais-tu que lui, même s'il n'en a pas les moyens, aurait quand même voulu se refuser à nous ? Au cadeau divin de notre épiphanie ? Quelle audace aveugle et stupide ! Explique-lui… Je le sens qui pique et frise de colère sous ta peau, c'est très irritant. Il est fort pour un mortel ! Et bien trop habillé.

— Je peux parfaitement le tenir, rassurez-vous. A aucun prix, nous ne pouvons risquer qu'il s'allie avec le Valeyard, ou qu'il se laisse corrompre et apitoyer par lui, nous devons intervenir avant qu'il ne soit trop tard. Ne lui avez-vous pas dit en m'attendant que ce soir, nous célébrions par ce rituel païen l'alliance de l'Esprit et de la Forme pour recréer d'urgence ce qui lui a été si cruellement dérobé ?

— Peut-être pas en des termes si délicatement choisis… concéda-t-elle en l'attirant sur le grand lit. Et puis quand je pense au beau petit mortel qu'il a laissé tout seul à l'infirmerie, c'est du gâchis. J'ose à peine te dire ce qu'il lui a fait. Il utilise ta connaissance médicale pour annuler mon emprise…

— C'est bien pour cette raison que nous devons être là tous les deux pour équilibrer sa dotation !

— Je peux aller chercher le joli mortel, alors ?

— Ma Dame, n'en faites pas trop, la pria-t-il en s'installant près d'elle et en réchauffant ses mains par courtoisie. Le mieux est l'ennemi du bien. Vous pourriez vous l'aliéner en lui imposant à toute force ce que sa morale réprouve. Et nous ne voulons pas cela, n'est-ce pas ? Notre propre sacrifice, ce soir, sera bien suffisant.

— Le regrettes-tu ?

Il eut un sourire moqueur en retirant son pull sans manches.

— Je ne saurais m'y risquer après ce que vous avez dit de ceux qui se refusent à vous… souffla-t-il défaisant à la hâte les boutons de sa chemise.

— Ton irrespect te perdra, jeune Limpian !…

— Mais vos bontés sont infinies et, quoi qu'il en dise, ce corps longtemps sevré réclame aussi ardemment leur prodigalité…

Elle rit et vint se couler contre lui pour l'aider dans l'opération.

— Oh, tu m'étonneras toujours ! Quelle façon exquise tu as de dire ces choses…

Le dieu acquiesça en fermant les yeux sous le plaisir provoqué par ses caresses.

— Et quelle façon délicieuse vous avez de les faire !

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LE DOCTEUR

Jouant distraitement avec une mèche de ses cheveux, il attendait patiemment qu'elle émerge de la douce torpeur où elle était encore plongée, la tête posée contre ses cœurs dont la cavalcade avait, disait-elle, toujours le pouvoir de la bercer.

A dire vrai, il n'avait pas tellement envie de la quitter tout de suite. L'incroyable douceur de sa peau y était sans doute pour beaucoup. Le séduisant bourdonnement qui émanait d'elle au moindre contact aussi. Il devinait qu'on pouvait sans doute y prendre goût dangereusement vite… Cela l'aidait à comprendre d'autant mieux pourquoi il y avait autant d'hommes qui gravitaient autour d'elle maintenant.

Par le passé, River avait toujours eu une image de femme imprévisible, expéditive, dure, perpétuellement une arme à la main. Seuls ses proches la connaissaient véritablement pour ce qu'elle était. Mais toutes ces années qu'elle avait passée seule, ou quasi, l'avaient « attendrie » à un point qu'il n'aurait pas pu imaginer. Cette nouvelle River le troublait parce qu'il ne pouvait pas lui servir les mêmes sempiternels reproches : se complaire dans la violence et les armes à feu, se mettre dans des situations périlleuses exprès pour qu'il vienne la chercher… Elle était toujours la même, il le sentait au fond, mais elle tentait juste délibérément une autre attitude. Et elle le faisait pour lui – ce qui était assez nouveau.

Il vit avec un grand bonheur ses beaux yeux ensommeillés s'entrouvrir et puis réaliser avec stupeur où elle se trouvait. Cette magique petite fraction de seconde où la surprise le disputait chez elle à l'incrédulité. Assez comiquement, elle souleva pendant une seconde le drap de leurs deux corps dénudés et il posa un regard interrogateur sur elle.

« Je m'assurais que je ne rêvais pas » répondit-elle mentalement à sa question implicite.

« Est-ce que nous pouvons parler de ce s'est passé ? »

Elle gémit avant de reprendre à voix haute.

— Parler, parler… Pourquoi toujours parler ?... Ce qui s'est passé, c'est que nous venons d'avoir notre seconde nuit de noces et que je suis à nouveau ta femme. En vertu des lois de Gallifrey…

Il eut un petit rire bref.

— Oh, c'est vrai ! murmura-t-il comme si c'était très drôle. Bonjour mon épouse… Est-ce que tu te souviens de ce qui s'est passé avant ?

— Avant ? répéta-t-elle en jouant l'innocence. Avant quoi très précisément ?

— River… commença-t-il un léger ton de reproche dans la voix. J'ai vraiment besoin de savoir ce dont tu te souviens, c'est très important.

— Avant que ces deux entités, pour le moins facétieuses, nous laissent enfin seuls, tu veux dire ?

Il se redressa assis, soudain plein d'enthousiasme. Elle sourit en voyant ses boucles argentées vraiment n'importe comment, ce qui lui rappelait une autre de ses incarnations.

— Oh alors tu te souviens d'eux ! J'avais peur qu'ils n'aient tout effacé…

— Une fois encore ? se risqua-t-elle à demander.

Il hocha lentement la tête sans dire un mot.Le sentant triste, elle vint à genoux l'entourer de ses bras, dans son dos, et elle embrassa sa ligne d'épaule en faisant remarquer qu'il était encore tout noué. Il ferma les yeux et s'abandonna au massage qu'elle entrecoupait de légers baisers.

— Ma toute belle, comme je suis soulagé que ce soit toi… soupira-t-il après un moment.

Elle s'arrêta un instant.

— Tu avais peur que l'entité reste pour toujours à ma place ?

— Oh, c'est vrai, je ne t'ai pas demandé… Est-ce qu'elle t'a fait mal ? Est-ce que tu étais consciente tout le temps ?

— Ça allait, je n'ai pas eu trop mal, ni quand elle a débarqué, ni après, souffla-t-elle en mordillant un peu le lobe de son oreille. Quand tu t'es montré plus passionné que jamais…

— Jack me l'avait dit pourtant, soupira-t-il.

Elle s'arrêta et d'une main fit tourner sa tête vers elle pour le regarder en face, mi-sérieuse mi-moqueuse.

— Hey, la teneur de vos conversations avec Jack aurait-elle donc tant changé ?

Il secoua la tête vigoureusement.

— Non ! Jack m'a dit dans la lettre qu'il ne se souvient pas avoir écrite, que ces individus se servaient plus ou moins de nos désirs pour accomplir leurs propres desseins. C'est pour ça que c'est difficile de leur résister. Et si on essaie, ils nous font plier quand même. C'est pour ça que je me suis tenu éloigné de Clara… J'avais peur qu'on l'utilise, elle ! Je craignais que quelque chose comme ça n'arrive. Je me sentais idiot de le penser et pourtant c'est bien arrivé !

— Oh la pauvre petite, persifla un peu River. Qu'y a-t-il de pire que de se réveiller au matin dans le lit d'un homme qui vous fait rêver depuis longtemps ?

— Découvrir que la réalité n'est pas à la hauteur de ses rêves, répondit-il du tac au tac. Je suis un peu différent des autres sur ce plan…

— Mon petit cœur, il n'y en a plus d'autres comme toi, tu es forcément différent.

— Non je veux dire les autres moi… La Bête, celui que tu appelles le Diable, je le vois constamment dans mes cauchemars qui pointe un doigt vers moi et qui dit que j'étais son second choix, que c'était moi qu'il voulait prendre pour en faire le Valeyard…

— Parce que tu es un peu moins prude ? Et bien, depuis le temps que j'attends ça !

— Merci bien pour le « un peu moins » !…

Elle posa le plat de sa main sur sa taille et il fit un bond dans le lit à ce contact.

— Mais je le prouve : seulement un peu moins… Tu vois ? Tu sursautes encore dès que je te touche à peine…

— C'est-à-dire que… Ça n'a rien à voir ! fit-il en fronçant les sourcils en bougonnant un peu. Je suis juste très chatouilleux.

Elle plissa les yeux en gloussant d'un air ravi.

— Tu sais que tu n'aurais jamais dû me dire ça, évidemment ? dit-elle en le renversant à nouveau sous elle pesant délibérément de tout son poids sur lui pour l'étreindre un peu partout où elle supposait qu'il pourrait réagir.

— Aouch ! Je te prierais de me ménager un petit peu, ce corps n'est pas tout jeune...

Elle eut un petit sourire diabolique pour répondre avec impertinence :

— Mais je suis archéologue et parfaitement formée à manipuler les antiquités avec le plus grand soin…

— Oh non ! C'est moi que tu oses traiter d'antiquité ? Tu vas voir un peu si je suis une antiqu…

Elle eut un fou rire et lui vola un baiser avant de réfugier sa tête dans le creux de son cou, le laissant désarmé et sans autre choix que d'embrasser sa tignasse luxuriante couleur de vieil or.

— Oh, Docteur, je t'aime tant ! Dis-moi que ça va aller et que tu vas triompher de ces nouveaux ennemis ! Sont-ils tous contre toi, les deux entités et le Diable cornu ?

— Je ne sais pas très bien. Ce que je crois, c'est qu'il faut se méfier d'eux…

— Même quand elle a dit que ce n'était pas bien de laisser Clara seule ? Il me semble qu'ils avaient l'intention de faire à leur façon quelque chose pour t'aider. Peut-être que ces deux-là ne sont pas si mauvais ? hasarda-t-elle.

— Nous obliger à avoir des rapports sexuels pour je ne sais quel motif futile ? Non, c'est mauvais ! répondit-il catégoriquement.

— Hum, voilà donc ce que tu dis à ta nouvelle épousée qui vient de s'offrir à toi avec tant d'amour ?

— Oh Seigneur, non River ! N'interprète pas de travers ce que je viens de dire ! Il faut que nous restions unis, je crois que les temps qui s'annoncent vont être très difficiles. Ils chercheront à nous diviser, nous séparer, je le sens. La race de la Bête ne sait faire que cela, détruire et jouir de la souffrance… Je veux que tu saches maintenant et quoi qu'il advienne… que je t'aime.

— C'est la première fois que tu me le dis de cette façon si simple et si directe...

— Je suis heureux que tu aies compris que je te l'ai déjà dit de bien d'autres façons… Mais je le fais aujourd'hui parce que je sais que la moindre petite incompréhension, le plus petit doute pourra être utilisé contre nous, pour nous faire mal, pour nous fragiliser. J'en profite pour te dire que je sais que tu n'aimes pas que moi et que je l'accepte.

— Si, je n'aime que toi !

Il secoua la tête et caressa sa joue boudeuse du bout d'un doigt.

— Avant peut-être… Mais parmi les réalités du mariage gallifréen dont tu ne veux pas entendre parler, il y a le fait que les époux communiquent intimement et profondément en se transmettant leurs pensées. Leur leur aspiration à fusionner devient si forte… Tu as déjà pris de Hart une partie de lui, celle qui considère que la monogamie est contraire à son idée de l'amour. « L'amour additionne et ne retranche rien » récita-t-il.

— Je n'aime que toi ! insista-t-elle en fermant obstinément les yeux.

— Shh, shh, fit-il en la berçant tout doucement. Ça va aller, ça va aller… Reste encore un tout petit peu juste là. Oui, nous allons faire face et trouver une parade, je te le promets, et ensemble nous finirons par triompher de ces nouveaux ennemis.

Et s'il parvenait à trouver très vite comment, ce ne serait plus un pieux mensonge...

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FIN

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