Le côté sombre

Chapitre 11 : Un noble souvenir

1492 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 26/02/2017 18:25

- Grand-père on y va ! Tu penses bien à coucher les enfants avant 21 heures. On reviendra probablement tard.

- Oui ma chérie.

La chevelure rousse de Donna Noble disparut dans l'encadrement de la porte. Des bruits de pas précipités se firent entendre dans les escaliers. Deux petites tignasses oranges firent irruption dans la cuisine et se mirent à tourner autour de la table où était assis Wilfred Noble. Le vieil homme suivait, de son regard bleu-gris ses arrières petits-enfants.

- Allez papy !

- Papy !

- Une autre fois encore !

- Allez encore !

- Bon d'accord mais seulement si ….

- ….vous ne dites rien à Donna ! Votre maman ne doit pas savoir que je vous parle de ça !

Les deux gamins récitaient la phrase comme s'ils l'avaient apprise par cœur. Puis ils éclatèrent de rire en rassurant leur grand-père. Wilfred se leva et sortit de la pièce en prenant un soin particulier à chaque pas. Il alla s’asseoir sur le canapé très vite imité par les deux enfants. Ils se placèrent chacun d'un côté du vieil homme, celui-ci se racla la gorge et aplatit ses cheveux blancs.

- C'était un samedi matin la journée était partit pour être calme et ensoleillée mais à 8 heures la Terre se mit à trembler. Un puissant tremblement, je m'en souvient comme si c'était hier. J'étais dans la cuisine. Le tremblement de terre à même brisé quelques assiettes. Donna était partit avec lui quelques semaines auparavant. Soudain le tremblement s'arrêta. Il faisait nuit. A 8 heures, il faisait nuit ! Je suis alors sorti de la maison avec votre mamie, nous n'étions pas seule, plusieurs voisins étaient sortis aussi. Les gens restèrent un moment abasourdis puis peu à peu la panique s'installa. Lorsque l'on regardait dans le ciel on voyait 26 planètes. C'était un spectacle magnifique mais en même temps terrifiant. Nous sommes rentrés et avons attendu. Je peux vous assurer que nous avons bien fait. Dehors c'était le chaos. Et puis il y a eu ces choses, ces aliens. Des sortes de poivrier en métal extraterrestres. La jeune fille blonde appelait ça des Daleks. Ils se sont mis à tirer des lasers et à tuer tous ceux qui refusaient de les suivre. J'ai enfilé mon bonnet et pris mon fusil de paintball puis je suis sorti. Il ne restait plus qu'un de ces Daleks. Ces choses avaient beau être mortelles, elles n'avaient qu'un seul œil métallique. Je pensais qu'un bon coup de peinture dessus et ils seraient neutralisés. Je ne me suis pas raté. Ma bille de peinture est allé s'écraser juste sur son œil sauf qu'il a fait disparaître la peinture. D'après cette bestiole mon tir constituait un « acte hostile » et je devais être « exterminer ». Mais alors qu'il allait me tirer dessus avec son laser, sa tête (je suppose que c'est sa tête) à explosé. C'était la jeune fille blonde, elle avait détruit le Dalek grâce à un énorme fusil, bien plus gros que le mien en tout cas. Elle disait s'appeler Rose Tyler et être une amie du Docteur donc on l'a invité à venir à la maison. Elle nous demanda s'il y avait des nouvelles de lui ici. Quand nous répondîmes que non elle parut déçue. C'est alors que l'ordinateur se mit à faire des bruits étranges. L'écran grésillait puis l'image devint nette et je pus voir notre ex-premier ministre : Harriet Jones. Elle semblait appeler quelqu'un. Mlle Tyler s'agita lorsqu'elle la vit. L'écran se divisa alors en quatre parties, sur l'une il y avait la ministre, sur l'autre on voyait un homme qui se présenta comme étant Jack Harkness, sur le troisième on voyait une femme d'âge mûre et un adolescent se présentèrent respectivement comme Sarah Jane Smith et Luke, son fils. Le quatrième écran était toujours brouillé ce qui énervait grandement la ministre, elle disait qu'il manquait quelqu'un. Mlle Tyler s’excitait disant que c'était elle le quatrième contact, mais non n'avions pas de webcam alors elle ne pouvait pas parler avec ses amis. C'est alors qu'une certaine Martha Jones est arrivée sur le « réseau basse fréquence » comme l'appelait Harriet Jones. Mr Harkness parut surpris et heureux de la voir. La pauvre Rose était totalement abattue. Elle avait l'air jalouse de cette jeunette, Martha, mais ce qui m'inquiétait à ce moment c'était de savoir où était Donna. Enfin je savais où elle était, elle était avec le Docteur mais je ne savais pas où lui il était. Il nous aurait sauvé de tout cela. Heureusement la petite congrégation cherchait à répondre à la même question. Et ils finirent par trouver la réponse : l'appeler. L'appeler avec des milliers de téléphones. Miss Tyler prit son téléphone et appela aussi. Je peux vous dire les enfants que j'ai prié avec eux pour que cela marche. Et le soulagement que j'ai ressenti lorsque sa tête s'est affichée à l'écran est indicible. Donna était derrière lui. Plus personne ne pensait à Harriet Jones qui venait de mourir. L'humeur générale était à la liesse. Le Docteur est revenu ! Alors qu'il s'adressa à tous les autres. Je vis du chagrin dans ses yeux, je me souviens même exactement ce qu'il a dit « Ils sont tous là », « Sauf Rose » a répondu Donna. Puis Miss Tyler est repartie les chercher. Il me sembla qu'il s'était écoulé des heures avant que la Terre ne se remette à trembler. En un rien de temps nous fûmes revenus dans notre bon vieux système solaire. Beaucoup d'objets étaient tombés mais personne ne s'en préoccupait tellement la joie de revenir chez nous était grande. Le Docteur avait une fois encore sauvé le monde mais son aventure avec Donna se finit ainsi. Depuis ce jour, il ne se passe pas un soir sans que j'aille observer le ciel en sa mémoire.

- Viens papy on va regarder le ciel avec toi.

- Allez venez les enfants, on y va.

Pendant que Wilfred réglait le télescope, les enfants étaient plongés dans un grand débat.

- Moi c'est mon histoire préférée.

- Non moi je préfère celle avec le Maître. Il est trop drôle.

- Non, même pas vrai !

- Si !

- Les enfants, c'est prêt.

- Ouais !!!

Sur ce point là ils étaient d'accord.

- Mais papy, tu l'as revu un jour le Docteur ?

- Et le Maître, papy, tu l'as revu le Maître ?

Wilfred respira longuement et ferma les yeux comme pour chercher ses mots. Il regarda le ciel cherchant peut-être de l'aide.

- Je les revois tous les jours dans vos yeux, dans ceux de Donna. Vous êtes comme eux vous savez, à vous chamaillez pour savoir qui sera le plus fort, le meilleur mais au fond si l'un d'entre vous a un problème, l'autre va l'aider. Et bien le Docteur et le Maître c'est ça. Au final ils se sont protégés mutuellement.

- Et maman pourquoi elle s'en souvient pas ?

- D'une manière elle s'en souvient. Tu vois quand elle fait ses grands yeux tristes et qu'elle ne sait même pas pourquoi.

- Oui ?

- Et bien c'est exactement le même regard que celui du Docteur quand il est malheureux. Il lui a transmis cette empathie de l'Univers. Chaque jour qu'elle vit elle le vit à fond et ça c'est grâce au Docteur.

- Papy. Dis le.

- « Il y a des peuples qui sont libres parce qu'elle était là et sachez qu'à des milliers et des milliers d'années-lumières d'ici il y a des peuples qui chantent en son nom. Et que pendant un instant elle a été la personne la plus importante de tout l'univers. »

- Ça c'est notre maman !

- Les enfants venez là. Je veux que vous gardiez toujours cette lueur dans les yeux d'accord ? Cette petite lueur de gentillesse et de simplicité pure. Et s'il vous arrive quand même de vous énervez faites le mais seulement pour les gens que vous aimez et faites très attention à ne pas blesser ceux que vous aimez alors que vous vous énervez justement pour les protéger. C'est comme ça que vous serrez le plus digne de votre mère et du Docteur.

Les deux petits se mirent au garde à vous.

- Compris.

- Pas de cruauté.

- Pas de lâcheté.

- Et beaucoup d'amour.

- Pour le Docteur.

- Et pour maman, qu'elle ne l'ait pas perdu en vain.  


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