Pas impliqué

Chapitre 1 : Nouveau bureau

1351 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 07:25

Avertissement: Je ne suis propriétaire ni des personnages ni de la série

Je ne tire aucun profit de ces écrits

 

Chapitre 1

Elle l'a laissé prendre ses marques dans ce bureau qu'elle avait décoré avec tant de soins juste pour lui. Pour ses beaux yeux marrons. Elle l'avait pensé afin que chaque surface sur laquelle il poserait le regard lui rappelle sa déesse. Mais cela devait rester subtil afin de ne pas laisser transparaitre ses vrais sentiments à l'égard de celui qu'elle surnommait son « dieu du tonnerre en chocolat ». Elle lui avait cependant fait un tiroir spécial, un tiroir sympa avec toutes sortes de gadgets rigolos et une photo d'elle.

Ils se connaissaient depuis si longtemps et elle s'était résignée. Morgan était tout ce dont elle rêvait et qu'elle ne pourrait jamais avoir. Grand et musclé, beau à en pleurer. Mais son attirance pour lui n'était pas que physique. Elle aimait sa façon de lui parler, de lui faire sentir qu'elle était importante à ses yeux, qu'il serait toujours là pour elle. Lorsqu'elle n'était pas au plus haut de sa forme, physiquement ou psychologiquement, il avait toujours les mots pour la requinquer et lui redonner le sourire.

Les dieux grecs comme Derek Morgan n'ont rien à faire des filles rondes et excentriques comme Penelope Garcia. Les filles comme elle ne visaient pas la lune. Elles optaient pour le geek de service, gentil, mal fagoté, cheveux gras qui ne risquait pas de leur briser le cœur.Elle se contenterait de rester son amie, sa confidente, son réconfort venu du ciel. Elle n'oserait jamais faire le premier pas, lui avouer son amour pour lui et risquer de perdre cette amitié qui était devenu tout pour elle, qui lui permettait de le voir tous les jours, de le prendre dans ses bras quand il revenait d'une affaire difficile, de faire des soirées DVD avec lui.

Elle était prête à garder ce statut d' « amie » même si cela lui brisait le cœur d'avoir à assister week-end après week-end, et ce, assise au premier rang, au grand défilé des bimbos qui se jetaient à son cou dans les bars qu'il fréquentait avec les autres membres de l'équipe pour relâcher la pression. Il lui épargnait au moins les détails de ses coucheries, ne mentionnait pas de noms. Ce qui, soit dit en passant, serait impossible pour lui tant il les oubliait vite. C'était toujours « la fille de vendredi soir » ou « la fille de ce week-end » si par bonheur pour l'heureuse élue il la trouvait assez intéressante pour en faire un coup de 2 soirs. Il y a cependant eu Carly. Il en avait parlé à Pénélope, et à toute l'équipe d'ailleurs. C'était de vraie plaie. Elle s'était accrochée à lui comme une sangsue. Rêvait de grand amour, de mariage en blanc et de maison en banlieue avec pelouse bien entretenue et balançoire dans le jardin pour les enfants. Elle n'avait pas compris qui était Derek Morgan. Le Don Juan de Quantico.

Toutes ces filles d'une nuit ne représentaient aucune menace pour Pénélope et sa relation avec Derek. Elles n'étaient que des passades.

Mais récemment, une femme avait fait son apparition et pouvait être, selon Pénélope, celle qui pourrait tout changer. Tamara Barnes.

C'était la sœur d'une victime et contre toutes les règles déontologiques Morgan s'était rapproché d'elle, l'appelait lui-même pour la tenir informée des avancées de l'enquête.

Pénélope en a parlé à Derek, prétextant craindre pour sa carrière s'il s'impliquait avec Tamara. Mais c'est en toute sincérité qu'elle l'a mis en garde car il ne pourrait gérer les problèmes auxquels était confrontée Tamara à cause du deuil qu'elle devait traverser.

Pénélope faisait partie d'un groupe d'aide et d'écoute ouvert aux familles de victimes de mort violente. Elle savait comment pensaient ces personnes qui devaient faire face à la perte d'un être cher, les étapes qu'elles devaient passer pour enfin arriver à la paix. Cela pouvait les amener à faire des transferts et de l'avis de Pénélope, c'était exactement le cas de Tamara qui voyait en Derek une façon d'avoir avec elle ce frère qu'elle avait perdu.

Pénélope ne savait pas qu'il lui avait rendu visite chez elle et qu'il avait même assisté au procès des meurtriers présumés. Elle ignorait qu'ils avaient pris un café ensuite et qu'elle lui avait proposé de se voir après le procès pour prendre un verre.

Une autre chose pourrait compromettre la complicité entre Pénélope et Derek. Il avait dû à contrecœur remplacé Hotch au poste de chef d'unité après l'affaire Foyet. Il travaillait davantage, restait plus tard au bureau et subissait une pression qui lui avait fait perdre sa désinvolture et sa bonne humeur permanente. Même sa démarche avait changé. Cet air cool et nonchalant avait laissé place à un sérieux qu'on ne lui connaissait pas. Ce petit éclair de malice qu'il avait dans les yeux à chaque fois qu'il faisait une plaisanterie ou flirtait avec Pénélope s'était éteint. Les compliments, les conversations osées et les sous-entendus se faisaient rares. Plusieurs fois, il s'était repris alors qu'il allait utiliser un de ces petits noms qu'il avait pour elle. Au lieu de « bébé », « poupée », « ma beauté », ou « mon cœur », c'était Garcia. Elle le prenait bien car elle admirait son désir de bien faire, sa détermination de relever le défi qui lui avait été quasiment imposé. Elle était fière de lui et comptait tout faire pour le soutenir dans ses nouvelles responsabilités. Elle se doutait qu'en plus de toute cette charge de travail supplémentaire, il devait affronter un dilemme : faire le boulot sans supplanter Hotch. C'était pour cette raison qu'il avait refusé dans s'installer dans le bureau de son chef, même après que Strauss lui en avait donné l'ordre.

Pénélope retournait dans son « antre » pour terminer rapidement un travail qu'elle avait commencé et éteindre ses « bébés » pour la nuit quand elle se souvint qu'elle avait oublié de lui demander si leur traditionnelle soirée DVD prévue le lendemain était maintenue. Elle fit demi-tour. Alors qu'elle s'apprêtait à frapper à sa porte, elle l'entendit :

« oui, c'est moi. On peut se voir ce soir pour prendre ce verre ? ».

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