Pas impliqué

Chapitre 2 : L'invitation

1343 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 22:29

Je ne suis propriétaire ni des personnages ni de la série

Je ne tire aucun profit de ces écrits

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Morgan était exténué. Mais sa fatigue était plus mentale que physique. Il n'avait pas beaucoup dormi pendant cette affaire horrible qui les avait conduits à traquer un criminel qui arrachait les yeux de ses victimes, mais il ne voulait pas vraiment rentrer chez lui et se mettre au lit. Il devait se changer les idées.

Son humeur s'était certes améliorée en arrivant au bureau mais il lui manquait quelque chose. Quoi ? Il n'en avait aucune idée.

A son arrivée au bureau, comme à l'accoutumée, leur informaticienne de choc les attendait le sourire aux lèvres. Il n'en fallait pas plus à Derek pour lui ôter un peu du poids qui lui pesait sur les épaules. Il avait dû faire face à une famille dévastée par l'horreur de la mort d'un de leurs membres et la peur que son âme ne pût jamais reposer en paix.

Voir sa déesse l'apaisait. Il voulait marcher avec elle jusqu'à son bureau, lui avec son bras sur son épaule et elle le tenant par la taille, mais il avait le sentiment qu'il ne pouvait plus le faire. Il était maintenant le chef d'unité et devait donner le change, prouver qu'il pouvait être professionnel quand la situation le demandait.

Jusqu'ici, il se moquait de ce que pouvait penser la hiérarchie de son comportement au bureau et surtout envers Pénélope. Ils pouvaient l'inscrire à tous les séminaires de prévention du harcèlement, il ne cesserait jamais de flirter avec elle, ou de lui donner des petits noms. C'était ce qui lui permettait de garder la tête hors de l'eau malgré toutes les horreurs qu'il voyait au quotidien ou les épreuves qu'il a dû traverser dans son enfance.

Mais maintenant, il ne s'agissait plus seulement de lui. Il s'agissait de toute l'équipe, de Hotch. Il devait se montrer à la hauteur et ne laisser aucune occasion à Strauss de démanteler l'équipe. Il avait dû se faire violence pour ne pas appeler Garcia « bébé » quand il lui parlait au téléphone.

Et maintenant, elle était face à lui et il se retenait de toutes ses forces pour ne pas l'étreindre, l'accompagner à sa cave pour veiller à ce qu'elle rangeât ses affaires et rentrât chez elle pour un repos bien mérité.

Au lieu de laisser libre cours à ses envies, il se contenta de sourire et de lui dire :

« Garcia, comment ça va ?

— Salut Morgan, ça va mieux depuis que mes héros sont tous revenus sains et saufs. »

lui répondit-elle avec cette lueur familière dans ses yeux et ce grand sourire qui illuminait le bureau.

Au moment où il allait se diriger vers l'espace de travail où se trouvait son bureau ainsi que celui de Prentiss et Reid, elle lui demanda s'il pouvait l'aider à déplacer quelques cartons. Il accepta sans se poser de questions. Il avait l'habitude de le faire lorsqu'elle avait des boites de dossiers à ranger dans la salle des archives. Elle prit une direction inhabituelle pour lui avant de s'arrêter devant une porte. Elle l'ouvrit et s'écarta lui indiquant ainsi de pénétrer dans la pièce.

Il était dans un bureau dans lequel il n'était jamais entré. Il ne savait même pas à qui il appartenait.

Elle manigançait quelque chose. Elle avait cet air espiègle qui semblait vouloir dire « j'ai fait une chose » comme la fois où Hotch l'a interrogée sur l'origine des tablettes qu'elle leur a distribuées à un briefing. Elle avait l'air satisfaite d'elle-même.

« Comment tu trouves ton nouveau bureau ? » dit-elle avec le sourire qu'aurait un enfant dans un magasin de bonbons

« Garcia, je n'comprends pas » répondit-il en fronçant les sourcils

— L'agent Hall va bientôt prendre sa retraite et en attendant il travaille de chez lui … alors ce bureau est disponible, enfin, il était disponible. Maintenant, c'est le tien. » expliqua-t-elle en le guidant vers le bureau. Elle ouvrit un tiroir et lui montra des gadgets marrants qu'elle lui avait mis afin de lui créer un « tiroir sympa ».

« Tu es vraiment la meilleure Garcia, dit-il en l'enlaçant brièvement pour la remercier.

— J'te l'fais pas dire. Je te laisse marquer ton territoire. A plus tard » dit-elle en fermant la porte derrière elle.

Morgan regarda autour de lui en souriant. C'était tout Garcia. Essayer de lui rendre la vie plus agréable en lui décorant un bureau. Il ne pourrait jamais assez la remercier pour cette délicate attention. L'accolade qu'il lui a donnée était très brève mais au fond de lui il avait voulu la garder dans ses bras pour lui montrer à quel point il était reconnaissant pour ce geste et aussi pour recevoir le réconfort dont il avait besoin après ces quelques jours de grande tension. Il était tendu à cause de la dernière affaire et surtout à cause des nouvelles fonctions auxquelles il devait s'adapter. Il regarda encore une fois la photo d'elle qu'elle lui avait donnée.

Il avait besoin de se détendre. Habituellement, il serait allé dans un bar, aurait trouvé une jolie fille à séduire, aurait passé la nuit avec elle mais il n'en avait pas envie. A son réveil, il aurait toujours ce sentiment qu'il lui manquait quelque chose.

Toutes ces filles avec qui il prenait du bon temps se révélaient aussi insipides les unes que les autres. Certes elles étaient jolies, mais il ne trouvait aucune satisfaction dans leur compagnie ou leur conversation. Il est vrai qu'il ne les choisissait par pour leur QI non plus. Il n'avait plus envie de ce mode de vie. Cela ne lui satisfaisait plus.

Puis, il pensa à Tamara. Elle était belle, elle était sympa. Avec la mort de son frère, elle pourrait sans doute comprendre ce sentiment de manque qu'il avait. Peut-être pourraient-ils être un réconfort l'un pour l'autre. Il décida de l'appeler.

Après trois sonneries, elle répondit :

« Allo

— Oui, c'est moi. On peut se voir ce soir pour prendre ce verre ? , demanda-t-il

— Oh, salut Derek. Oui, si tu veux. On se rencontre où ?, répliqua-t-elle

— Pourquoi pas dans le bar qui n'est pas loin de chez toi ?

— Ok. On se voit dans une demi-heure ?

— Plutôt dans une heure, si ça te va. J'ai de la paperasse à terminer, répondit-il après quelques secondes de pause

— Ca me va. A tout l'heure Derek

— Bye Tamara » conclut-il

Il referma son téléphone, et soupira.

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