Mars Eidolon

Chapitre 24 : XXIV - Plan, et retrouvailles

Chapitre final

5660 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 26/07/2018 10:48

Et pendant ce temps, justement du côté des recherchés dans les immeubles de la zone des falaises, une personne manquait. Mais cette personne n'était autre que celle que recherchait avant tout le père qui venait de se lancer sur leurs traces. En effet, depuis son départ qui date d'il y a près de deux jours, personne ne l'avait revu, tout comme personne n'avait revu l'armure. Il semblait tout simplement s'être volatilisé, au point que des doutes commençaient à naître dans le groupe quant à sa sincérité. Ne les aurait-il pas bernés en leur disant partir au plus vite pour leur ramener des armes et de quoi se défendre, simplement pour profiter de l'occasion de rentrer chez lui ? Tout le monde doutait, et la chose était légitime. Toutefois, même si personne ne l'avait vu, ils pouvaient voir les apparitions mystérieuses de deux caisses qui sont arrivées l'une après l'autre comme par magie à l'entrée de la tour. Mais il n'y avait que les caisses, et son livreur était encore inconnu.


Tandis que les hommes chargeaient les caisses dans le bâtiment en prenant les armes contenue dedans, Kurisu les regardaient faire en plissant les yeux. Elle se demandait bien qui donnait ces armes. Elle pensait bien sûr a Basara mais le fait qu'il n'ait pas été vus et que leur seul moyen de défense se soit volatilisé avec lui la rendait anxieuse mais aussi colérique envers le jeune homme.


D'ailleurs, en parlant de l'armure, ou plutôt du jeune homme, ce dernier courrait aussi vite que le vent à travers le désert, si vite que l'on pouvait à peiner le voir et que le sol ne parvenait pas à garder l'empreinte de ses pas. Équipé de l'artefact, il tenait contre lui, à l'aide d'un seul bras une caisse imposante à l'allure proche de celles qui furent déposées mystérieusement au campement des réfugiés, et tenait dans son autre main sa grande hallebarde à la pointe rouge sang et menaçante. Il courait, encore et encore, sans s'arrêter et n'avait qu'une seule idée, rentrer le plus vite possible auprès du groupe. Cependant, on pouvait voir comme un signe de faiblesse dans sa démarche.*


Allez...c'est la dernière...


Pendant des minutes qui défilèrent rapidement tout comme le paysage à travers son casque, il poursuivait sa course dans le milieu hostile sans ralentir sa cadence pour, au bout du compte, parvenir enfin à destination après de multiples heures de courses à la suite. C'est ainsi que dans l'immeuble, on put entendre un bruit assez imposant, comme si un objet tout aussi imposant avait été posé au sol. Kurizu, curieuse de ce bruit descendis alors les escaliers et le vit avec la grande caisse. A cette vue elle croisa les bras de son air non satisfaite.


-Ou est-ce que t'était ? Ça t'est pas venu à l'idée de nous le dire.


Juste après cette question, il tenta de donner un début de réponse d'une voix plutôt entrecoupée et affaiblie.


-Je n'avais pas...


Mais il n'eut pas le temps de terminer sa réponse qu'il fut pris d'un grand coup de faiblesse. Il perdit l'équilibre vers l'avant et tomba tête la première pour s'écraser au sol avec l'armure, armure qui disparut d'ailleurs subitement pour reprendre la forme de l'épée qui réapparut directement dans sa main. Ainsi, le jeune homme avait enfin l'occasion de souffler et d'être en-dehors de l'assemblage de fer. Il ne bougeait plus, il n'en avait plus la force. Son visage était suintant et sa respiration forte et pénible avec les yeux fermés. Il était à bout. En vérité, pendant près de deux jours, sans s'accorder de repos suffisant, il avait fait de multiples allers-retours de sa position actuelle à un lieu encore inconnu d'où provenait tout ce stock d'armes. Alors que la plupart ne pouvait y tenir plus de dix minutes, lui, il l'avait porté pendant près de deux jours consécutifs, d'où son état. Il avait atteint ses limites et, bien qu'il n'était pas autant amoché que ceux qui ont essayé de la porter, il était en souffrance, mais une souffrance qui ne semblait pas ordinaire. Kurisu se précipita alors vers lui rapidement.


-Basara !


Elle appela deux hommes qui le transportèrent alors rapidement à l'infirmerie.


-Quel crétin...


Soudain un homme revint la voire en courant.


-M’dame ! Y a un problème !


-Quoi encore ?


-Des véhicules approches !


Et il avait raison. Quand elle monta sur le toit pour regarder ce qu'il se passait, camouflée sous les bâches, elle vit avec ses jumelles les 4 passereaux passer en formation, soulevant quelques poussières de sable sur le sillage. Kurisu regarda alors calmement *


-Je reconnais ces véhicules. C'est l'armée.


-Qu'est-ce qu'on fait ?!


-Rien, laissez les passer. Pas la peine de se faire remarquer pour le moment. Dites a tout le monde de se cacher.


Alors que le fils était en souffrance et qu'il se reposait, le père lui, n'était pas loin et était près de son objectif et de la mission qu'il s'était lancée. En pleine conduite de son appareil, les cheveux volants au vent tout comme le col de son manteau de Major, on put entendre sa voix partiellement étouffée par le masque.


-Je crois que nous y sommes !


Le lieutenant lui répondit alors.


-Oui ! Les gorges sont justes devant nous !


-Il nous faudra être prudent lorsque nous débarquerons, nous risquons d'être mal reçus !


-Je le sais bien.


Une fois à proximité des gorges, ils arrêtèrent alors leurs véhicules pour descendre. Ils virent alors la longue rue d'anciens immeubles maintenant servant de sol aux pieds du groupe. Hawkey s'approcha alors du groupe. Je vais rester ici garder les passereaux. Allez-y.


-Mortimer fit oui du visage.


-Dans ce cas allons-y.


Il regarda d'abord Mortimer, et par la suite Sandra, tous trois se faisant un hochement de tête pour commencer leur exploration. Ils entamèrent leur marche en laissant Hawkey derrière eux pour garder les véhicules sur les lignées d'immeubles qui leur servaient de route. Minato marchait entre le frère et la sœur, d'un pas calme et résolu avec son manteau ainsi que sa chevelure blonde qui suivait le mouvement du vent, un vent qui persistait et semblait d'avoir fait de ces gorges sa demeure. Toujours à l'affût, il gardait une main proche de son arme blanche cachée par son vêtement. Il était alerte, à la recherche du moindre signe de vie, du moindre signe de mouvement. Encore une fois, en observant les environs, il avait de nouveau son instinct qui lui disait qu'il était sur la bonne voie et qui même, lui disait qu'il touchait peut être à son but. Il ne pouvait pas le dire comment, mais il avait le sentiment qu'il allait trouver au beau milieu de cette désolation ce qu'il cherchait.


-(Où es-tu Basara...)


-Mortimer prit ensuite la parole.


Il faudrait descendre dans les gorges et regarder les bâtiments.


-C’est vrai. S'ils se trouvent bien ici, ils ne peuvent être qu'à l'intérieur. Comment procède-t-on ?


-Il faut descendre avec les cordes. En rappel. Allez-y en premier on vous tient la corde.


-Compris


Arrivé au bord du toit d'un immeuble, Minato s'arrêta et se tourne en sens inverse pour déposer son sac duquel il sortit une corde enroulée bon nombre de fois sur elle-même. Il se mit à la dérouler en la jetant d'un grand coup dans le vide afin qu'elle se laisse tomber tout le long de l'immeuble en tenant bien sûr le bout. Mortimer en prit le bout à son tour en la tenant fermement pour faire descendre l'homme.


Maintenant que la corde était bien en position, il s'approcha un peu plus du bord et saisit la corde dans ses deux mains, la tenant à son tour fermement dans ses deux gantelets de tissu bleu épais. Prêt, il se laissa d'abord glisser et se rattrapa en serrant la corde de ses mains et en appuyant ses pieds sur la façade.


-Tout est bon de votre côté ?


-Oui, c'est bon, tu peux y aller.


-Très bien.


Il se mit alors à pousser répétitivement sur ses pieds pour faire de petits bonds tout en se laissant progressivement glisser le long de la corde pour descendre en rappel toute la hauteur de l'immeuble. En parallèle, dans l'infirmerie de l'immeuble dans lequel était refugié le groupe, Basara avait été alité pour se reposer et surtout stabiliser son état qui était plutôt inquiétant et qui ne ressemblait en rien à celui des autres hommes. On pouvait voir sous ses paupières que ses yeux bougeait, tout comme son visage qui partait parfois d'un côté puis de l'autre. Sa respiration se faisait toujours difficile et forte au milieu de toute la sueur sur son visage, ainsi que celle sur son corps. Face à ce cas, l'homme qui était resté pour le surveiller était déstabilisé et ne savait pas comment réagir, surtout faute de moyen. Il était inquiet pour lui et se demander quand il allait reprendre ses esprits.


-Calme-toi gamin, reprends ta respiration…


Pendant ce temps, le père avait finalement réussis à descendre et Mortimer l'avait alors rejoins. Il regarda ensuite en haut des bâtiments en faisant signe à sa sœur.


-Accroche la a quelque chose et descend !


Compris. J'arri...


Elle se fit alors interrompre par des coups de feu en direction des passereaux. Elle regarda alors au loin et Vit Hawkey tirer avec son fusil de précision au loin sur un trio qui arrivait à grande vitesse, mais que ni Minato ni Mortimer ne pouvait voire maintenant au fond du gouffre. Marion partit alors hors de leur champ de vision en courant.


-Riza ! Tiens bon !


Il ne s'attendait pas du tout à cette arrivée brusque, du moins aussi tôt. Il était pris de court et ne s'était pas préparé à ce cas de figure. On pouvait le voir dans ses grands yeux derrières son masque à gaz.


-Kuso..! Ils ne peuvent pas déjà être là !


Mortimer le regarda alors.


-Il faut trouver les rebelles au plus vites ! Ils pourront surement aider ! Ou au moins faire quelque chose !


Et en effet, après ces tirs le bâtiment de Kurizu était en alerte. Tous les hommes valides était à chaque entrée de celui-ci, arme à la main prêt à e battre. Dehors alors que Riza tenta de les arrêter elle écarquilla les yeux quand elle vit ce qui fonçait sur elle *


-Quoi...?


Elle se fit alors geler dans un grand amas de glace les jambes et les bras par une grande femme aux cheveux bleus volumineux, tenues au-dessus du visage par une queue de cheval aplatit, et coiffés par un diadème ornés de diamants au nombre de cinq. Elle avait de longs gants noirs ornés d'un bracelet d'un blanc purs comme la neige et aussi brillant que la glace. Pour le buste elle portait un simple débardeur ou plutôt soutient gorge de couleur noire la encore et aux motifs de fleur blanches et une belle rivière au cou, dans les tons marrons sombres. Ses sourcils et ses lèvres était également d'un bleu tout comme ses yeux lapis. Elle avait ensuite une jupe dentelé de cette même couleur noire avec sur le côté gauches des fleurs en lianes brodés de blanc sur le tissus, ce qui laissait voire à cause de la petite taille du tissus un grand tatouage représentant un rouage sur la jambe gauche et droite de la femme, marron, allant du bas de la jambe jusqu'en haut. Ce contraste saisonnier était mis en évidence avec les bottes qu'elle avait. De grosses et épaisses bottes d'un pays du nord, à talons et semelles marrons tandis qu'ils étaient ornés de deux rebords juste au-dessus de couleur blanches, dentelés. Elle était si rapide que la femme ne l'avait même pas vus venir quand elle se stoppa dans son dos


-Que..!


La propriétaire de l'Eidolon arriva alors en marchant gracieusement de son visage lui aussi, aussi blanc que la neige, couvert du soleil par son chapeau avec à côté d'elle son gardien.


-N'essayez pas de fuir. Vous êtes cernée.


Ils entendirent alors ensuite la voie de Marion au loin, alors que Shiva se retourna mais se fit retenir par Seitenshi qui fit signe de s'arreter.


-Seintenshi ! Arrête !


-Marion....?


Une fois qu'ils arrivèrent la jeune femme aux cheveux bleus prit un air des pus étonnés avec son équipier.


-Marion, est-ce bien toi...? Tu étais...


-Tu étais prisonnière !


Mortimer s'avança alors.


-Oui ! C’est ce qu'on a dit pour ne pas éveiller de soupçons ! Mais c'est faux !


Il fut alors immédiatement interpellé à l'entente de ce nom. Il s'agissait bien de la personne qui jouait un rôle dans son plan et sa stratégie. Aux côtés de Mortimer, il fit quelques pas en avant en regardant en direction du haut des immeubles.


-Alors le duo dont nous avons besoin se trouve là-bas…


Mortimer reprit.


-Vite ! On doit trouver les rebelles s’ils sont là pour les aider !

Il hocha de la tête avant de commencer à se retourner dans le sens opposé aux femmes afin de reprendre sa marche, ou plutôt sa course d'un rythme bien plus pressée, suivi de très près par Mortimer. Le temps pressait et il filait à toute vitesse dans la gorge et l'homme qui tentait de le suivre pouvait rapidement se rendre compte d'où venait son surnom surtout qu'il semblait encore avoir de la vitesse en réserve.


-(C'est le moment de les trouver ! Si on arrive à les cerner et que par chance les réfugiés savent quelque chose on en sera à la moitié de mon plan !)


Ils commencèrent alors à scruter les bâtiments un a un. Le temps pressait a la surface se jouait contre eux. Si les autres Magisters arrivait tous seraient en danger. Pendant sa course d'exploration à vive allure, le Major regardait de tous les côtes dans tous les coins et recoins d'un bref regard plus attentif et observateur que jamais. Il n'avait pas le droit à l'erreur.


-(Bon sang où peuvent-ils être...?!)


Il s'arrêta alors d'un coup quand il vit comme un fantôme, dans une ruielle maintenant devenue impasse. Une ombre, une silhouette qui avait déjà disparut. Juste après son arrêt soudain, il fit signe de la main à Mortimer pour lui dire de s'arrêter également. Il était immobile mais regarder partout sans exception du coin de l'œil. Aussi brève fut cette apparition, il l'avait senti, et sentait qu'il était encore observé. C'est en train de nous épier…


-Je sais...


Il arrêta de mouvoir son visage et le mit devant lui. Il ferma les yeux sous son masque d'un air résolu et un peu ennuyé. Mais il s'avouait plutôt bon perdant. Sous l'incompréhension de l'homme qui l'accompagnait, il se mit droit et leva ses mains en l'air comme s'il se rendait.


-Et de nous viser par la même occasion.


Une voie résonnante se fit ensuite entendre.


-Vous avez remarqué, bien.


Sous son masque, yeux fermés, il arbora un léger sourire. Ce résultat n'était pas un échec, bien au contraire. Il sentait qu'il était parvenu à son but.


-J'ai hésité à vous courir après dans la ruelle mais vous êtes plutôt rapide.


-Vous n'auriez pas pu suivre de toute façon.


-Disons que vous m'avez pris par surprise. £


Toujours les mains levées, il se tourna dans une direction bien précise. Tout compte fait, la silhouette qui lui parlait d'on ne sait où, sauf lui justement, ne pouvait pas complètement échapper à son œil de lynx.


-De toutes façons ce n'est plus la peine, comme je vous vois.


Soudain il eut un sursaut et un frisson en entendant une voie chuchoter à son oreille.


-Dans ce cas vous ne savez vraiment rien de ce dans quoi vous avez mis les pieds.


Après ce petit sursaut, il resta dans la même position. Il déplaça son regard vers l'oreille à laquelle on venait de lui chuchoter d'un petit sourire exaspéré.


-Je l'avoue, je me suis fait avoir.


Vous devriez le savoir...major. Un soldat sur un terrain ennemi, à découvert, est un soldat mort.


Sous son masque il replaça son regard vers l'avant d'un air des plus calmes et serein. Même dans cette position délicate, il ne perdait pas son sang-froid.


-Le fait est que je ne suis plus soldat depuis longtemps, et que je ne vous considère pas comme mon ennemi.


-Pour le moment vous devriez. Surtout envers votre aînée. Mais trêve de beau discours. Que venez-vous faire ici. Si la raison est jugée inutile à mes yeux vous mourrez vous et votre amie.

-Nous sommes venus pour aider les réfugiés qui ont dû fuir de la tour il y a quelques jours. Les Magisters sont en train de se rassembler et ils ne sont plus très loin, ce qui fait que nous sommes là aujourd'hui. Cela vous paraît assez utile ?


-Je doute que vos véhicules puissent transporter tout le monde. Ni dégager une voie pour fuir. Vous avez encore une chance.


-Nous avons un plan pour se sortir de là, mais il ne peut s'opérer qu'avec l'aide des réfugiés.


-Expliquez.


Toujours de ce calme imperturbable et même déconcertant malgré sa position, il poursuivit avec sa petite explication de son plan.


-En ce moment-même, un duo de Magister se trouve sur la partie supérieure de la gorge, et d'après nos informations nous pouvons facilement les mettre de notre côté si nous leur montrons avec des preuves concrètes que l'Empire manigance quelque chose et leur cache la vérité. D'où la nécessité d'avoir le témoignage de personnes qui ont été victime de cette supercherie. En clair, si vous nous tuez, vous mourrez avec nous mais de la main de quelqu'un d'autre.


-Ca ne me dérange pas. Rien ne prouve que vous dites la vérité. En plus vous portez un manteau d'officier. Sachez une chose sur moi. Vous avez beau être une légende sans doute dans votre milieu, mais si je crains des choses, ce n'est pas vous et encore moins vos petits mouvements que je lis aussi bien qu'un livre ouvert. Je n'ai que faire de votre proposition. On a toujours réussis à se débrouiller seuls. Et je ne donne pas la survie de mon groupe a un inconnus.


-Ne croyez pas que je vais abandonner aussi facilement. Si vous ne voulez pas de notre aide, ça vous regarde. Par ailleurs je n'ai jamais dit que vous deviez vous reposer sur moi. Vous êtes maîtres de vous-mêmes. Mais, essayez de réfléchir davantage à la situation.


La douleur commençait à passer et il parvint à se remettre un peu plus droit en desserrant des dents.


Nous savons ce qu'il s'est passé à la tour, et compte tenu des dégâts…vous devez être fortement affaiblis. Même si vous étiez en pleine possession de vos moyens, jamais vous n'aurez pu faire quelque chose contre un Magister, encore moins cinq, sans compter votre état actuel. Je ne vous contrains pas à accepter notre aider, je vous demande simplement de nous laisser vous aider.


-Menacer quelqu'un d'une arme directement en prétextant venir aider n'est pas la meilleur des tactiques.


Elle se retourna ensuite pour le regarder.


-Même si les Magisters la haut nous rejoignent, sa sera du deux contre trois. Plus même avec Bahamut contre nous.


Il la regardait lui aussi à travers son masque, droit.


-C'est sur ça que repose le plan. Si nous parvenons à convaincre le duo qui s'apprête à vous tuer, nous convaincrons celui qui contrôle Bahamut.


-Et au nom de quoi ?


Ils entendirent ensuite une grande secousse qui était un bloc de glace tombant dans la gorge au loin. À la surface la jeune femme perdait patience, Marion tentant de l'arrêter.


-Arrêtez. S’il vous plaît. Ce ne sont pas vos ennemis.


-Et pourquoi ça ? Ils attaquent le royaume.


-La reine vous ment. C'est un groupe de reclus. Ils fuient le royaume et la reine. J'ai vu ce qu'ils sont vraiment. Des femmes et des enfants malades. Des hommes à moitiés mutilés.


-Mensonges...


-Je t'en prie, il faut me croire. Tu me connais suffisamment. Tu sais que je ne trahirais jamais le royaume sans cela. J'ai fait serment de défendre mon pays et mon peuple. C'est ce que je fais maintenant.


Elle leva alors le bras, allant donner l'ordre a Shiva d'attaquer, quand elle entendis un grondement au loin. Elle vit alors Odin arriver et d'un air alarmée Marion la regarda.


-Je t'en prie ! Si Esdeath les trouve tu sais comment ça finira, elle les tuera tous ! Pense aux enfants ! Aide-moi ! Aide nous !


Le jeune homme et la femme se regardèrent alors, ne sachant plus quoi faire. Entendre cela de la part d'un magister remettait en question leurs ordres mais leur amour pour servir était plus fort que tout. Cependant la jeune femme ne pouvait rester insensible à de tels propos. Elle regarda alors Marion d'un air impartial.


-Je te donne une autre chance. Pas parce que je te crois, mais parce que je sais ce qu’Esdeath fera si il y en a. Partez, je dirais que vous avez fuis au nord. Tu sais où me trouver pour parler de sa Marion.


-Compris !


La Magister tendit alors le bras


-Shiva ! Danse !


 A cela l'Eidolon tourna alors sur elle-même, s'entourant d'une aura glaciale et commença littéralement à patiner en descendant dans les gorges, créant une chute de glace et passa à toute vitesse à côté de Makize et Minato en lâchant derrière elle un véritable toboggan de cristal gelé, sans qu'on la voit passer ou presque. EN haut des gorges le gardien regarda Marion.


-Utilisez la rampe pour sortir rapidement de la zone. Faites vite. Si ton histoire est fausse ou que tu ne viens pas nous voir... C'est en ennemis qu'on se parlera.


La concerné fit oui du visage avant de partir avec Hawkey sur leur passereau et en emportant les deux autres. Après avoir regardé avec une certaine stupéfaction la création de ce toboggan de cristal juste sous ses yeux, il passa directement à l'essentiel car il ne pouvait pas se laisser distraire. Il regarda à nouveau la jeune femme, sans perdre son calme si son sang-froid comme elle put l'entendre dans sa voix et sa réponse qui ne présentait aucune hésitation.


-Pour vous répondre, la Magister qui contrôle Bahamut se trouve être ma fille.


Elle regarda ensuite un garde qui était sorti à cause du bruit et lui fit signe de donner le signal.


-La encore rien ne le prouve. Nous allons partir, mais sa sera sans vous.


Il porta son regard sur le garde qui venait de sortir sans bouger et discrètement. Elle avait beau être réfractaire, il ne comptait pas baisser les bras aussi vite.


-Et vous pensez que vous pourrez survivre à un nouveau voyage ?


-Celui-ci sera déjà mortel.


-Je ne peux pas vous laissez partir aussi facilement.


Déjà les réfugiés de l’immeuble commençaient à évacuer, les valides transportant les blessés. Femme homme et enfants, tous partaient à nouveau pour un autre exode dans le Wasteland. Pendant ce début d'exode, un homme sortit de l'immeuble pour s'adresser à la jeune femme.


-Makise qu'est-ce qu'on fait pour le gosse ?! On ne peut pas lui faire prendre ce risque dans son état !


-Descendez-le sur une planche. On a pas de temps a perdre. Faite pareil pour les autres blessés.


-Tu es sûre de vouloir prendre ce risque..? Tu sais bien qu'il est le seul à pouvoir la porter !


-Raison plus pour pas le laisser ici. Dépêche-toi.


-Bien !


Minato qui regardait et écoutait avait entendu la petite conversation et, pour une certaine raison, il fut assez intrigué en entendant parler de cette personne.


-Le gosse..?


Après sa demande, il retourna rapidement dans l'immeuble, spécialement au niveau de l'infirmerie pour y rejoindre l'homme qui était resté au chevet de celui en souffrance bien qu'il semblait plus calme après avoir porté pendant près de deux jours avaient bien compris la situation. Il redoutait l'effet du voyage sur lui à cause de son état, mais il n'avait pas le choix et devait s'y résoudre.*


-Et merde !


À ce moment, l'autre homme arriva à l'entrée de l'infirmerie pour lui parler d'une voix pressée.


-On n'a pas le choix ! Makise a dit de le transporter comme les autres !


-Je le sais bien !


Et comme le temps pressait et que la situation était critique, toute la petite préparation se fit au pas de course. L'homme prépara une planche de bois sur laquelle il y déposa notre héros pendant que les mêmes invalides avaient le même traitement. Ils sortaient alors un par un sur leur planche, dont Basara qui était en train de se faire descendre dans les escaliers, toujours le visage couvert de sueur et la respiration difficile.


-Allez Basara tiens le coup ! On a besoin de toi !


En voyant cette évacuation forcée, Makize serra le poing avant de s'en retourner vers Minato.


-Ou se trouve votre campement ?


-À quelques kilomètres au Sud-Ouest.


-De quoi ça a l'air ?


-C'est un vieux paquebot mais qui a été aménagé depuis.


Il regarda ensuite le bâtiment duquel sortaient progressivement les réfugiés avec les blessés.


-Ce n'est pas un hôtel quatre étoiles, mais au moins vous y aurez de la place et pourrez respirer convenablement.


-Si jamais tu me fais un coup dans le dos, tu le regretteras.


Il reposa son regard vers elle sans pour autant lâcher des yeux la suite de l'exode.


-Je peux vous le jurer sur mon honneur que...!


Il stoppa nette sa phrase lorsqu'il vit une personne en particulier sortir de l'immeuble. Lorsqu'il la vit, il ouvrit grands les yeux, de surpris, d'étonnement, mais aussi de soulagement. Mais ce soulagement fut de courte durée en s'apercevant de l'état dans laquelle elle se trouvait. Elle se faisait transporter en tant qu'invalide. Il était à la fois très heureux de la retrouver, mais aussi très inquiet de la voir ainsi en une seule seconde. Son instinct, celui de père, tout comme son sang ne fit qu'un tour, et il commença à s'élancer sans se soucier de la jeune femme. Cette personne qu'il venait de voir n'était autre que son fils qu'il avait désespérément cherché pendant une semaine dans le coin le plus hostile de la planète, il venait de le retrouver, il l'avait fait. Tout en courant vers lui de la façon la plus pressée qui soit, il prononça son nom, haut et fort, pratiquement en le hurlant.


-BASARA...!


Alors que tout le monde fuyait, Seitenshi regarda derrière elle Odin arriver avant de regarder Shouma.


-A-t-on bien fait de faire cela ?


-Si ils se sont ralliés à leur cause il doit forcément avoir une raison. J'espère simplement que c'est la bonne.


Seitenshi ferma alors les yeux d'un air résolus.


-Oui, moi aussi...


S'ensuivit ensuite un long et laborieux exode, à la fois pour le groupe de réfugiés et le duo de Magisters ainsi que les deux anciens soldats à travers le Wasteland. Ils étaient grandement aidés par le toboggan de glace laissé par la gracieux Magister qui a daigné les épargner quelques minutes auparavant, mais une fois le rêve gelé terminé, il fallait s'organiser. Minato prit l'initiative d'encercler le groupe avec les quatre passereaux afin de faire comme une sorte d'enveloppe protectrice autour de celui-ci, mais également pour avoir une vision générale et globale autour d'eux pour éviter toutes malheureuses surprises. Cette escorte dura des heures à cause du ralentissement des personnes à pieds et qui transportaient les blessés. Par ailleurs, pour préserver l'état de son fils, il s'était en quelque sorte sacrifié en lui remettant son masque, ce qui le laissait en proie à son tour aux toxines qui régnaient autour d'eux, même s'il ne semblait pas être plus accommodé que cela. Une fois arrivé à la base, les réfugiés s'empressèrent de reprendre leur souffle et d'enfin respirer un air propre et sain, déjà bien plus que ce qu'il pouvait auparavant. Les blessés furent prit en charge au plus vite, et son fils n'y fit pas exception. D'ailleurs, il était en ce moment allongé sur un lit, les yeux fermés. Même s'il transpirait toujours d'une façon assez inquiétante, son état semblait s'être stabilisé même si toutefois il n'était pas encore décidé à se réveiller. Le père restait à son chevet, assis sur une chaise sans le quitter des yeux. Ça y'est, après presque deux mois, il le revoyait enfin. Il avait réussi la première mission qu'il s'était fixé, et il en était heureux, même si la crainte se mêlait à ce bonheur. Il ne savait pas ce qui lui était arrivé, et il ne savait pas non plus s'il allait s'en remettre. Le gaz commençait-il à le tuer ? A-t-il été empoisonné ? A-t-il reçu des blessures ? Tant de questions en tête sans réponses. Il ne pouvait que se contenter de le regarder en attendant son réveil, le visage fatigué et la mine très inquiète.



____________________________________________________________________________________________

____________________________________________________________________________________________



Hey !

Envidy pour vous écrire !


J'espère que ce premier tome de Mars Eidolon vous aura plut ! J'ai pus constater avec plaisir l'arrivée d'une fan due à ce livre justement, et je la remercie. Concernant Mars Eidolon, que ma chère fan, ainsi que les autres qui aiment cette histoire se rassurent, la suite est déjà prévue. Je n'ai "plus qu'à" la mettre en page et la corriger (le plus long en fait) pour ensuite la publier.

Je tenais à terminer le premier tome, qui déjà environ 290 pages en format A4. Ce qui fait environ 500/600 pages pour un format A5 de livre. J'ai donc du arrêter ici pour ne pas vous surcharger, et vous laisser sur votre faim héhé.


Je me stoppe également, je pense, car je déménage dans 2 semaines, je change de pays, et je suis en plein dans les cartons. Le temps, et ensuite l'envie d'écrire dans un tel environnement n'est donc pas vraiment présente... Cependant rassurez vous, je reviendrais courant septembre comme d'habitude, avec le tome 2 préparé ! Concernant la suite des événements... Cela va devenir encore plus intéressant je pense. Le découpage de Mars Eidolon n'est pas encore défini de manière claire. Je ne sais pas encore si le livre comportera 2 tomes, ou bien 3. Si j'en crois ma barre de scroll, je n'en suis qu'au tier environ avec ce premier livre, et je ne veux pas écrire un premier tome de 500 pages et le second avec 800 voir 1000 pages. Je pense donc découper ce qui reste en 3 tomes, et laisser Mars Eidolon devenir le plus gros livre de mon profil et qu'il vous ai été donné de lire !


Son volume s'explique par le fait que contrairement à tout les autres, je peux TOUT exploiter et prendre la quasi totalité de ce que j'ai écrit, car la fin qui est laissée présente, est convenable. Comme les anciens le savent, je n'ai terminé presque aucun livre, et je dois donc amputé les récits d'une partie plus ou moins grande pour pouvoir me stopper et vous proposer une bonne fin. Mais Mars Eidolon dispose déjà d'un inachevé qui lui donne une fin convenable. Il sera donc entièrement exploité.


Concernant l'avenir de mon profil et des œuvres, je fais un petit point ici : je crois que Mars Eidolon est ma dernière réserve viable de livre. J'ai actuellement 2 projets en cours comme je l'ai dit, dont 1 en pause pour progresser sur le premier. J'ai écrit beaucoup d'autres livres, mais soit leur schéma de fonctionnement avec mon ami ne permet pas de les rendre publiables ici, sois ils sont vraiment trop cours et mal achevés.


Je dois fouilles les entrailles de mes archives, il reste peut-être quelque chose à grignoter. Je n’arrête donc pas d'écrire, mais si Mars Eidolon est le dernier stocké, le rythme des publication se fera indubitablement plus rare. Cependant, je parle d'un avenir assez lointain, car la rentrée me fera reprendre un rythme plus classique, de l'ordre d'une publication le week-end comme d'habitude. Et comme Mars Eidolon à encore 2 tomes de même tailles, on parle donc d'une quarantaine de chapitre, facilement. J'ai donc de quoi tenir jusqu'à l'an prochain sans soucis ^^


En clair :


-Mars Eidolon reprend à la rentrée avec 1 tome minimum, 2 tomes sans cela

-Mars Eidolon constitue peut être un des derniers stock de livre mais m'occupera sur une année supplémentaire donc aucun soucis

-D'autres projets arriveront


Bref, vous n'aurez pas fini de me voir sur ce site pour votre (j'espère) plus grand plaisir !

Sur ce je vous souhaite à nouveau de bonnes vacances pour ceux qui en ont, et du courage pour les travailleurs !


Envidy

Laisser un commentaire ?