Suite de petits écrits

Chapitre 7 : "Le Portable" - Atelier écriture (4)

320 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 24/01/2021 18:08

Ecrire sur un sentiment ressenti lors du week-end, il doit être écrit comme si on le chuchotait.

 

Je repose mon portable, les larmes aux yeux. J’ai mal à la poitrine. Tu es parti.

 

Ce souffle de nez, j’aimerai que tu le comprennes. Ce « laisse tomber » ne veut pas dire « laisse-moi tomber », il veut dire que j’ai des tourments plein le cœur, que je me noie et que dans ces profondeurs abyssales je ne vois plus la lumière. J’ai mal. J’y pense tout le temps. Le matin me rappelle celui de mon réveil cette fois-là. L’après-midi car je dois sourire alors que je n’en ai pas envie. Le soir parce que j’ai peur qu’il revienne.

Ton incompréhension n’est pas si grave. Je veux seulement que tu sois là. Tu es le plongeur venant me sauver. Je te demande d’être patient, mais as-tu du temps pour moi ? Je te demande d’être là, mais n’as-tu pas ta propre tempête en toi ?

On s’est promis de se parler, de communiquer et pourtant les non-dits sont nombreux. As-tu l’impression que je sois là pour toi ? Ou est-ce que, comme moi, tu vois que je ne te comprends pas ?

Tu es la personne qui compte le plus pour moi, qui en sait le plus sur moi et celle à qui j’ai peur de dire tant de choses. Il nous a fallu huit années pour nous dire que l’on s’aime, combien encore nous en faudra-t-il pour nous dire qui l’on est ?

 

Dans mon lit les larmes ne cessent de m’inonder. Le portable a glissé hors de ma portée. Tu es parti. J’ai mal à la poitrine.

 

Aurais-je seulement un jour la force de te dire tout ça ?

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