Les Elémentaires

Chapitre 2 : Macaronis

2863 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 18/03/2020 13:26

Petite note pour Mimicook : Le retour !!! Euh… Pardon, reprenons. Je suis contente de lire que cette fic te plait ! Et contente de lire qu’Etian te plait toujours autant ^^ Mon petit hétéro puceau en cruel manque est si chou, en même temps XD Même quand il drague lourdement XD Et la gemme, va pas chercher trop loin. C’est juste un collier… J’ai pas vu Steven Univers ^^’ Même si j’adorerais le voir ! Je finirais avec Lex et Nora. Oui, ils sont frère et sœur, Etian ne le sait juste pas… C’est juste une réf, mais je suis contente qu’elle t’ait autant plu ! Merci pour ton com, j’espère que ce chapitre te plaira !

Petite note pour ensorceleurisee : Bienvenu dans l’aventure ! Je suis vraiment contente que mes chapitres te plaisent, j’espère être à la hauteur de ton attente !

 

Bonne lecture à tous !

 

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J’ouvre les yeux.

Je les plisse un peu. Le soleil brille trop fort… Je suis fatigué, je veux repartir me coucher… J’ai la flemme de me lever… Encore cinq minutes…

Je tourne la tête vers mon réveil.

Midi.

MIDI ?!

Je me lève brusquement. M*rde, m*rde, M*RDE !!!

J’ai promis à ma grand-mère de ne plus jamais me réveiller à midi ! La dernière fois je l’ai mis en retard, elle a dû m’attendre, et BORDEL DE…

Je me lève précipitamment. J’attrape un vieux pantalon, un tee shirt au pif total, et manque de trébucher en enfilant les jambes du pantalon. Je fais quelques petits sauts, met vite des chaussettes…

Je dois absolument sortir maintenant, je ne veux pas ENCORE la contrarier !

Je défonce la porte de ma chambre, et court vers la cuisine. Heureusement qu’elle n’est pas trop loin.

-Grand-mère ! Je crie. Grand-mère ! J’arrive j’arrive j’a…

Sans faire attention, je glisse sur le sol…

-OUAH !!!

… Et me casse royalement la figure. Tête la première.

Au sol, étalé comme une étoile de mer morte, j’ai l’air parfaitement ridicule. Mais j’ai vraiment trop la flemme de bouger, là, maintenant tout de suite.

Même si…

-Aïe… J’ai mal…

-Etian ! Tout va bien ?

Je relève la tête. Grand-mère me regarde. Elle semble inquiète, et surprise aussi. Je fais un faible sourire.

-Disons que je viens de tomber sur du carrelage froid alors que je dormais il y a deux secondes. Je me suis jamais senti aussi bien.

Elle se met à rire. Je souris.

-Et en plus il est midi. Je termine

-En effet.

Elle sourit de façon narquoise.

-Je sais que je ne veux pas que tu te lèves après-midi, mais essaie de ne pas te casser une jambe en allant trop vite.

-Ouais. Désolé du retard. Je soupire

Je me relève enfin, et m’étire un peu. Je me fige alors. Renifle.

-Macaronis au fromage ?! Je lance

Elle hoche la tête. Mes yeux se mettent à briller, je le sens d’ici ! La chute d’il y a quatre dixièmes de secondes ? Oubliée ! Je vais manger des macaronis au fromage bon sang !

Je tuerai toute ma famille -sauf elle bien sûr- pour une seule assiette ! C’est le meilleur plat que j’ai mangé de ma VIE !

-En quel honneur ! Je fais

-Tu ne semblais pas être au top de ta forme, hier. Alors j’ai décidé de te faire plaisir.

Elle sourit tendrement.

-Vas vite mettre la table. C’est bientôt prêt.

-Tout de suite !

Elle se tourne et part vers le four.

Dieux, que j’aime ma grand-mère.

Je pars vers le placard, attrape des assiettes, des serviettes, des couverts… Bref, je mets une table rapide. Grand-mère arrive immédiatement, armée d’un plat blanc rempli de délicieux macaronis au fromage.

Ça sent tellement bon…

-Sert toi, mon chéri !

Je me sers sans attendre, et commence à manger. C’est bon, c’est diablement BON !

-Hmmmmmm… Je souris mielleusement

-Etian, cesse donc de sourire bêtement et mange ! Taquine Grand-mère

-Peut pas m’en empêcher.

Je mange avec énormément de plaisir. C’est un plat idiot, simpliste, mais c’est si bon ! C’est… Comment on dit ? Ah oui ! Ma madeleine de Proust gustative !

Chaque fois que j’ai une mauvaise journée au lycée, ou dehors, grand-mère est là, armée d’un plat en céramique sentant divinement bon, pour me rapporter de la bonne humeur.

-Alors mon chéri. Qu’est ce qu’il s’est passé hier pour que tu sois si mal, hm ?

Je mords dans un macaroni. Peut-être que pour vous, ce n’est pas normal de manger alors que votre grand-mère pose une question sérieuse…

Mais les macaronis ont tellement le don de me détendre que je peux parler sans soucis en en mangeant !

-Des filles. J’affirme

-Des filles ? Reprend Grand-mère

Elle soupire profondément.

-Etian, tu devrais arrêter de traîner autour des filles ainsi… Tu as déjà eu trop de problèmes.

-Désolé grand-mère. Mais je peux pas m’en empêcher.

-… Etian, serais-tu…

-Ne dit pas ce mot s’il te plait. Je suis pas si désespéré.

Grand-mère soupire.

-Trésor, ne te vexe pas.

Je relève le regard.

-C’est la quatrième fois ce mois ci que tu reviens déprimé à cause des filles.

-… D’accord, je suis peut-être un peu désespéré. Je reprends

Je soupire.

-Mais je n’y peux rien, je suis comme ça ! Je veux trouver la bonne ! Comme toi avec Papi !

Grand-mère sourit tendrement.

-Lorsque tu auras trouvé la bonne, tu le sauras immédiatement. Elle affirme

-Mouais… Je murmure

-Fais-moi confiance, tu veux ?

-D’accord, d’accord. Je vais te faire confiance.

Je mords un nouveau macaroni, et sourit.

-Mais s’il te plait. Laisse-moi draguer encore un peu ? Je demande

Elle soupire exagérément.

-Met les infos, et arrête de dire des bêtises ! Elle taquine

-Ok !

Je lui fais un clin d’œil, alors qu’elle reprend son sourire. Je termine mon assiette, et part vers le salon pour allumer la télé.

Notre maison n’était qu’un rez-de-chaussée, il n’y a pas beaucoup de portes pour donner un aspect plus grand. En gros ? La table de la salle à manger est juste devant la télé.

J’allume les infos, et m’apprête à revenir sur la table pour me servir une deuxième plâtrée.

Mais je me fige.

-Un nouvel incendie s’est déclaré au sud de l’Es…

J’éteint immédiatement la télé.

Un lourd silence s’impose. Rien ne bouge. Rien n’ose bouger. J’ai même l’impression que les atomes d’oxygène se figent. Je laisse la télécommande tomber lourdement sur le canapé.

Je tourne la tête pour regarder Grand-mère dans les yeux. Elle semble soudainement triste.

-Etian…

Je baisse le regard, incapable de la regarder dans les yeux.

-… Désolé, j’ai besoin d’air.

Je pars vers la porte d’entrée.

-S’il te plait, laisse moi me promener un peu. Je demande, presque suppliant

-Rentre avant 18h. S’il te plait. Souffle Grand-mère

-Promis.

Je lui souris faiblement. Je marche rapidement vers la table, met mon assiette vide dans l’évier, et repart vers l’entrée. J’enfile une veste, mes baskets.

-Si je passe en ville, je te prends quelque chose ? Je demande

-Tu passeras en ville ? Reprend Grand-mère

-Pour me faire pardonner ?

Elle sourit.

-Ce n’est pas la peine. Contente-toi de rentrer tôt.

Je hoche la tête.

-Bien, j’y vais. A plus.

-A plus tard, Etian.

Je sors sans plus attendre, refermant la porte derrière moi.

Je soupire un peu. Il fait frisquet, dehors. Mais ce n’est pas non plus une ère glaciaire.

Je marche un peu. Pas vers la ville, cette fois, vers la forêt. J’ai de la chance d’habiter tout prêt…

J’aime la forêt. J’aime vraiment, vraiment la forêt. Depuis tout petit, en fait.

J’aime cette tranquillité, ce calme, cette sérénité… Petit, dès que mes parents levaient la voix, je courant très loin de la maison dans la forêt. Il n’y avait jamais personne, juste des écureuils ou des oiseaux.

C’est le seul endroit ou je pleure. Pleurais, je pleure plus.

Je soupire. Ça sert à rien de ressasser le passé. De toute manière, je suis là uniquement pour rester seul. Tranquille. Détendu.

Je ne veux pas penser à ce qu’il se passe dans le monde. Je déteste ce fichu monde. Je veux pas me pendre non plus, mais je hais tout ce qu’il se passe. Je ne veux pas que tout parte en fumée…

Je secoue la tête. Pense à autre chose, Etian. Ça ne sert à rien, RIEN de déprimer comme tu le fais. Positive.

Je lève les yeux, sourit, et regarde les arbres. Ils partent très haut, cachant presque le ciel. Il fait drôlement sombre, maintenant.

Je continu à marcher, les mains dans les poches. Je marche sur un petit sentier, créé par les dizaines de marches de gens avant moi. Et je marche un moment, surtout. Un long moment.

Il ne fait pas assez humide pour que le sentier soit boueux mais… Lorsque je me tourne, je vois la route. Devant moi, il y a un chemin tracé, si prévisible, si déblayé…

He. Je suis banal, oui, mais pas autant.

Je me tourne, et sort, littéralement, des sentiers battus, pour marcher entre les arbres.

Et là, je me sens immédiatement mieux.

Je bouge quelques branches me barrant la route. J’observe quelques toiles d’araignées plus loin. De la rosée est encore dessus, ça rend la chose magnifique…

Comment est ce que les filles peuvent avoir peur des araignées ?! D’accord c’est pas mignon comme les chatons, mais c’est utile, et si inoffensif !

Elles peuvent vraiment être chochottes des fois… ça me brise le cœur de devoir en tuer une pour bien me faire voir !

Je souris, et tourne la tête pour regarder le sol. Je me demande s’il reste des champignons… Oui bon on est en été, mais certains champignons poussent toute l’année !

J’essaie aussi de ne pas écraser d’escargots, ou de fleurs. Pauvres petites créatures si inoffensives, et cibles favorites des bambins en manque d’attention…

En d’autres termes ? Un gamin qui cueille une fleur mérite de mourir pour son crime.

C’est un être vivant bon sang !

Je reprends alors une marche tranquille à travers les bois. Je ne vois pas le temps passer, tant je me sens… Bien. La forêt est silencieuse. Personne ne se promène, en ce moment. Trop froid, je suppose.

Je dodeline la tête, profitant des chants des oiseaux. Je ne suis pas vegan non plus hein ! Mais j’aime bien plus la forêt que la ville. Les oiseaux chantent mieux que toutes ces filles qui se croient artistes en se mettant nue devant des centaines de milliers de personnes qui sont juste dégoutées que leur p*rno n’ait pas fini de se télécharger…

Je devrais penser à autre chose.

Comme le fait que ça doit bien faire une bonne heure que je marche bien plus… Et que d’un coup, je me sens frappé d’une horrible réalisation. Mais tous ces brins d’herbes sur lesquels je marche… Ce ne sont pas des êtres vivants, eux aussi ?! Est-ce que je suis un sereal-killer ?!

Pffff…

-Hahahahahahahahahahaha !!!

Je me tiens le ventre. Je suis tellement nul, tellement ridicule ! Je veux bien être un peu écolo, mais pas à ce point quand même !

Quoique, si j’arrive à inventer les chaussures volantes, je serais riche et célèbre non ?

Et j’aurais toutes les filles que je veux !

Ok, j’ai un projet de vie, maintenant ! Les chaussu…

Je me fige, et renifle un peu. Je sens quelque chose… Une odeur familière…

Ça sent le brûlé ?

Je commence un peu à paniquer. Ça sent le brûlé, ici, dans une forêt, alors qu’il y a 6 incendies ?! C’est inquiétant, vraiment inquiétant !

Je tourne la tête dans tous les sens. D’où vient cette odeur ? Bon sang il faut que je rentre chez moi ! J’ai pas vraiment envie d’être coincé dans un incendie !

Je commence à vouloir regagner le sentier, mais remarque quelque chose bouger dans un buisson, près de moi. Je m’approche.

Un petit écureuil vient de partir, en direction de la sortie de la forêt.

Je reste immobile quelques instants. Est-ce que… Je devrais aller voir ce qu’il se passe ? Peut être qu’il y a un autre écureuil encore coincé…

Non, je dois partir d’ici au plus vite. Il faut que je me sauve, j’ai pas envie de finir en steak trop cuit !

Je commence à courir en direction du sentier. Bon sang je m’étais pas rendu compte que je m’étais éloigné autant !

C’est pas vrai ou est ce fichu sentier ! Ça y est, cette fois, je suis COMPLETEMENT PANIQUE.

Je tourne la tête dans tous les sens. L’odeur de brûlé est de plus en plus faible, certes, mais je la sens toujours… Est-ce que l’incendie est de plus en plus violent ? Est-ce qu’il y a seulement un incendie ?!

Je veux rentrer chez moi bon sang !

Je commence à ralentir. Pas parce que j’ai retrouvé mon chemin, mais parce que je suis fatigué. Je suis pas un sportif, moi !

Je me penche sur mes genoux, et reprend mon souffle. C’est bon, l’odeur de brulé a presque totalement disparu, ce qui me rassure.

Je relève les yeux, et regarde autour de moi. Je… Ne reconnais pas cette partie de la forêt.

Les arbres sont plus haut et plus gros, les herbes plus longues, et les fleurs plus… Non, je trouve pas d’autre mots, majestueuses.

Je m’accroupi pour en prendre une entre mes doigts, sans la cueillir. Elle est énorme et magnifique ! On dirait une jonquille blanche et orange, mais… Encore plus blanche et rouge au centre ?

Et il y en a partout, de ces fichues fleurs !

Je me lève, et commence à marcher. C’est mort, je suis trop curieux. Je prends mon portable, et l’allume pour regarder l’heure.

15h12.

Ça va, j’ai largement le temps pour explorer un peu.

Minute, ça fait déjà trois heures que je me promène ? Bon sang, la forêt me tuera un jour. Mais hey, je suis trop curieux, n’y pensons pas.

Je marche alors dans cette zone inconnue de la forêt. C’est vraiment étrange… Je vis ici depuis des années, mais je n’ai jamais remarqué ça ! Est-ce que grand-mère est au courant pour cet endroit ?

-Fiv… Fiv…

-Hein ?

Je tourne, encore, ma tête dans tous les sens. Je rêve pas, j’ai entendu pleurer ! Mais pas pleurer genre, snif snif, plutôt pleurer genre… Gémissements ? Complaintes ?

J’en sais rien, mais ce sont des pleurs, et j’ai une âme, je vais pas laisser quelqu’un ici !

… Quelqu’un ? Il y a quelqu’un ici ?! Mais qui pourrait se trouver dans un endroit pareil ?!

Serait-ce… Une demoiselle en détresse ?!

-J’arrive, mademoiselle !!!

Je cours en direction des pleurs. Je ne vais pas laisser une innocente demoiselle ici, en pleine forêt perdue !

-Fiv… Fiv…

-Patience, me voilà enfin !

J’arrive alors dans une petite clairière. Minuscule, vraiment. Il y a seulement un immense arbre au centre, et une grosse branche posée dessus. Je ne vois rien, pas de jeune fille…

-Fiv… Fiv…

Oui, les pleurs sont ultra proches d’ici ! Pourtant je ne vois personne !

-Mademoiselle ? Je suis là ! Vous pouvez sortir de votre cachette ! Je lance

-Ei ?

Je baisse alors le regard… Et me fige complètement.

Oh b*rdel de m*rde est ce que cette BRANCHE VIENT DE BOUGER ?!

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