Le paradis des horreurs

Chapitre 1 : Le calme après la tempête

622 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 23/01/2021 19:05

PDV Hermine :


 Le vent me fouette le visage. Quelle agréable sensation! je voudrais que ce voyage ne s'arrête jamais... Je m'appelle Hermine. Drôle de nom n'est-ce pas ? J'ai 25 ans et des rêves plein la tête. Je suis magaka. En ce moment UTCje dessine le paysage, celui-ci se résumant à une infime étendue d'eau, sur le bateau à voile qui nous conduit, Hopeline et moi, en Afrique ou plus précisément au Kenya. Hopeline est ma meilleure amie depuis le collège. Elle est herboriste et a le même âge que moi. Nous avons choisi notre destination pour admirer les "flamboyants du Kenya", ces arbres magnifiques à fleurs rouges célèbres dans le monde. Nous avons aussi prévu de voir la jolie plage qui borde Monbasa. Notre fier bateau est parti de Marseille, passe très au large de la Mauritanie et du Nigéria à cause de mauvais courants. Nous arriverons au Kenya après une escale à Libreville (au Gabon). Pour l'instant, nous devons voguer quelque part entre le Brésil et le Sénégal (je n'ai jamais été forte pour la géographie). Tout ce que je sais, c'est qu'il fait un temps magnifique ! 


 Je suis encore là, à rêver de plage de sable fin, lorsque le ciel se teinte d'un gris inquiétant. Dès que j'entends Hopeline arriver, je me lève d'un bond pour la rejoindre. Le vent souffle, la pluie commence à tomber. Je sens ma peur de l'orage me nouer l'estomac. Elle le remarque immédiatement et cherche à m'aider :

"Le capitaine affirme qu'une tempête ne lui faisait pas peur, mais il nous conseille de rentrer dans la soute!"

Couvrant le bruit des éléments déchainés avec sa voix, elle a su trouver les mots pour me rassurer. Je la suis, tremblante comme une feuille. À l'intérieur, nous sombrons toutes les deux dans un sommeil peuplé de cauchemars...Le bateau tangue affreusement et le vent s'engouffre dans les voiles avec rage. Le capitaine défie du poing et de la proue les éléments déchaînés. Brusquement, le mât s'écroule sur le pont et le brise en deux. Nous coulons! Nous allons nous noyer!! Je me réveille en sursaut. Quand je sors, notre coquille de noix n'en mène pas large. Soudain, tout deviens noir et je me sens tomber sans pouvoir me rattraper à quoi que ce soit...

PDV Hopeline :

 ​Lorsque je me réveille, je remarque immédiatement l'absence d'Hermine. Soucieuse, je sors précipitamment sur le pont. Je ne la vois pas. Inquiète, je sens mon coeur battre à toute allure et ma respiration se saccader. Dès que je l'aperçois, elle me montre la cabine du capitaine vide. Ce n'est qu'à ce moment que je me rends compte que nous ne naviguons plus: le bateau est échoué tout près d'une immense et superbe forêt. Je cligne plusieurs fois des yeux, car je ne veux pas y croire. plus tard, après avoir rassemblé nos affaires, nous abandonnons le bateau à son triste sort et pénétrons dans la végétation luxuriante. Un ruisseau chante joyeusement et des plantes sublimes apparaissent devant mes yeux ébahis. Des "broméliacée" avec leurs feuilles géantes et leurs rainettes, des "samans" (ou arbre à pluie), utile pour se protéger du soleil, des bananes, des "baguios trifoliata" (cette vigne vierge métamorphe des arbres), des "héliconia" (ou becs-de-perroquet). Mais il y a des animaux ! Comme par exemple des "morpho malin", magnifiques papillons volant au sommet des arbres. C'est vraiment le paradis.


N.D.T : toutes les espèces citées existentent vraiment

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