Us

CHAPITRE 1

LA RUPTURE

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Maria

Moi : Patrick, faudrait qu'on parle...

Cinq mots. Cinq putains de mots écrits par une fille amoureuse. Je ne penserai pas que ces mots se retourneraient contre moi.

Pat' : Vas-y.

Il me facilite pas la tache le con !

Donc, me voilà à écrire un pavé pour lui expliquer par message l'embrouille qui s'était déroulée quelques heures plus tôt, à l'heure du déjeuner. Je n'attend sa réponse qu'une petite minute.

Pat' : Okay.

Un pavé auquel il répond "Okay.". C'est un concept.

Moi : Tu me fais la gueule ?

Me voilà qui entre dans le vif du sujet. Cette question m'avait tailladé l'esprit, tellement que sous mes grands sourires et mes éclats de rire, je n'avais pas mangé le délicieux repas de ce midi... Alors que dans l'histoire, c'était lui qui faisait du charme à Océane. Et c'est moi qui me retrouve à lui demander si il m'en voulait, moi qui fermait ma gueule, moi qui ne mangeait pas ... Pa-thé-tique.

Pat' : Non, c'est juste...

Moi : Juste quoi?

Pat' : Non, c'est trop tôt.

Moi : Dis...

Oui, je suis stupide. Mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, je sais qu'il veut me quitter, derrière son "juste". Mais comment dire...D'abord, je veux retarder ce moment au plus loin possible. Déjà parce que la journée n'est pas finie, je viens à peine de quitter le collège, mais surtout parce que je l'aime. Et je ne veux pas me faire quitter par message. Orgueil, quand tu nous tiens.

Alors je continue cette foutue discussion, entre l'espoir et le désespoir, l'amour et le désamour. Il est froid, distant.

Pat' : Non, c'est trop tôt, je veux pas te faire de mal.

Alors ça, c'est la goutte d'eau. Il me pourrit ma soirée, mais "il ne veut pas me faire de mal". Il va me faire traîner comme ça jusqu'à quand ? Demain, au collège ? Là où tout le monde pensera que le couple "Maria/Pat'", officiel depuis 4 mois, mais dont l'amour est apparu au début de l'année ? Là où chaque jour on me demande : "Alors, toujous avec Pat' ?" Parce qu'en cinquième, 9 mois d'amour, c'est long, si long. C'est moi qui doit supporter ça, mais c'est lui qui ne veut pas me faire de mal.

Moi : Tu veux casser.

Non, je ne peux pas écrire "me quitter". Parce que ça relève de me briser, moi, et pas une"simple" relation. J'enchaîne sur un second message.

Moi : Et t'as même pas les cou***** de me le dire toi-même.

Non, je ne suis pas dupe. J'ai bien remarqué qu'il faisait tout pour que JE lui tire les vers du nez que JE dise les mots qui font mal que JE devine que Monsieur ne me trouve plus à son goût.

Pat' : C'est pas vrai c'est toi qui as insisté pour savoir maintenant je t'aurai dis moi-même.

Je crois rêver.

Pat' : Et tu sais quoi je vais faire ça bien je vais te le dire en face.

C'est ça. Et quand, au collège peut-être ?

Moi : Depuis quand.

Pat' : Pas longtemps.

Pat' : Je veux surtout pas te vexer.

Bah non, vaut mieux la meuf amoureuse qui pardonne tout. C'est bien mieux pour lui.

J’abandonne la discussion par SMS : il est hors de question qu'il m'explique le "pourquoi" par message, après tout ça. Alors je l'appelle, calme et détachée.

Une sonnerie...

Deux sonnerie...

Trois sonnerie...

Le bruit de vent.

Un "allô" étouffé.

"Allô Pat' ? Ouais, c'est moi."

"Oui, j'attendais ton appel."

"Ouais ouais. Hum... Pourquoi en fait ?"

Il répond. Mais ses explications sont couvertes pas le bruit du vent. Je peux bien entendu saisir le sens de ses paroles grâce aux bribes que j'en saisi, mais je veux le faire chier un minimum.

"Excuse-moi, comme t'es à vélo j'ai rien entendu...T'sais, à cause du vent."

"T'es pas sérieuse..."

"Déso."

Il m'explique que ses sentiments disparaissait, que bla bla et que bla bli. Il a insisté pou qu'on reste amis, mais au fond de moi c'est clair : soit il vient vers moi, soit on perd tout contact. Je raccroche au bord des larmes, mais envahie par un étrange...Soulagement.

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Le premier chapitre de ma nouvelle fiction originale : Us.

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Bisous, Hedzo.