Kyme - Partie 2 - Vie Tranquille à la BGU

Chapitre 8 : Explications

Catégorie: G

Dernière mise à jour 04/04/2010 15:22

Explications


     
 
 
- Désolée. . ., murmura Célès.
- T’en fais donc pas, ça devait arriver un jour ou l’autre, la rassura Locke. Mais j’aurais préféré que  nous leur apprenions la vérité dans d’autres circonstances et après la remise des diplômes. Enfin, ce  qui est fait est fait.
- C’est quoi ce cirque ! scanda Seifer. A quoi vous jouez ! Il faudrait peut-être songer à être un peu  plus clair !
- Il faudrait peut-être d’abord prévenir certaines personnes, calma Locke.
- C’est à dire ? demanda Squall d’une voix qu’il voulait de marbre mais que son animosité  trahissait.
- Cid et Edéa... Nous vous expliquerons que quand ils seront là. C’est les seuls à pouvoir prouver  notre bonne foi et à vous rassurer sur nos intentions. Fujin aurait pu aussi, mais elle a toujours un  gros trou de mémoire, ..
La sus-nommée lui jeta un regard glacial que Locke ignora.
- D’accord..., accepta Squall. Quistis, trouve Zell et envoie-le les chercher. Qu’il prenne lrvine et  Selphie aussi. Mets-le au courant pour qu’il leur explique tout. Quand à vous, continua-t-il à  l’adresse de Célès et de Locke, je ne veux pas que vous bougiez.
- Serais-tu capable de nous en empêcher ? ironisa Locke-Orceïn.
- Ne me provoque pas..., grinça le chef des Seeds.
- Ne t’inquiète pas, nous n’avons pas l’intention de faire quoi que ce soit qui puisse te déranger.  Nous ne bougerons pas d’ici, le rassura Locke.
- Je préfère ça. Vous nous avez déjà suffisamment dérangés.
- Ça y est !
Le groupe se tourna vers Célès, surpris. Le T-Rex se relevait, ne portant plus aucune trace de blessures. Il la poussa amicalement du museau en signe de remerciement.
- Allez, file d’ici. Et la prochaine fois, fais plus attention.
Le dinosaure sembla sourire et disparut précipitamment dans les fourrés, soulagé d’avoir une  nouvelle fois échappé à la mort. Célès se retourna vers le groupe avec un grand sourire, mais il  disparut aussitôt en voyant le visage de Squall.
- Monsieur, pouvez-vous m’expliquer ce qui se passe ? Dois-je annuler le cours ? s’enquit le  professeur.
- Ce cours est annulé, coupa Squall glacial. Instructeur, veuillez ramener vos élèves en salle de  classe et faites-les travailler sur les stratégies de guerre. Je garde ces deux-là ainsi que Seifer, Fujin  et Raijin.
- A vos ordres, salua le professeur ne cherchant plus d’explications tant son ton était éloquent.
A vrai dire, tout le groupe était impressionné par la dureté de sa voix, qui laissait paraître une vraie  colère contenue. Il ne l’avait jamais vu comme ça. Célès et Locke s’entreregardèrent, conscients de la situation. Les choses n’allaient vraiment pas être faciles.  Une heure plus tard, comme Irvine était encore à la T.G.U., tout le monde avait pu être réuni rapidement dans  la chambre de Cid et d’Edéa. A l’abri des regards des autres membres de la faculté, Célès et Locke purent reprendre leur forme originelle. Edéa ne put s’empêcher d’avoir un petit sourire  imperceptible.
- Orceïn, je te laisse le soin de leur expliquer.
- Hé, c’est à cause de toi si on en est là ! contra-t-il.
- Sois galant avec moi, s’il te plaît ; je culpabilise déjà suffisamment, minauda Orina. Tu sauras  mieux t’en tirer que moi.
Orceïn ne put résister au ton doucereux de Célès.
- Bon, par quoi voulez-vous que je commence ? demanda-t-il.
- Commence donc par votre présence ici, lança vertement Squall.
- Eh bien, répondit Orceïn sans se préoccuper du ton de Squall, nous avions envie de profiter des derniers  instants de tranquillité de cette planète. Et le mieux que nous avons trouvé à faire, était de passer  notre examen du Seed dans la joie et la bonne humeur. L’ambiance de votre groupe fort et uni  malgré vos différences mutuelles, nous a séduit. Votre cœur et votre force nous ont appelés en quelque sorte. Nous avons donc voulu mieux vous connaître et partager vos joies et vos peines  pendant un laps de temps déterminé, au jour le jour, car nous n’avions jamais vu un groupe aussi  soudé. Sous notre apparence normal, nous n’aurions jamais pu nous intégrer dans votre groupe,  malgré tous les efforts que nous aurions pu déployé. Rien que pour vaincre la méfiance et les  réticences de Fujin par exemple.
Cette dernière tiqua, mais Orceïn continua sans s’occuper d’elle. Il n’avait pas le temps de s’arrêter  à chaque personne.
- C’est pour cela que nous avons pensé à ce stratagème. Ainsi, nous avons pu atteindre nos  objectifs et nous en étions heureux. De plus, on a pu vérifier que vous vous entraîniez bien. Cela  suffisait à nos joies, mais malheureusement, toute joie a une fin...
- Et pourquoi avoir fait cela ? Pourquoi s’intéresser autant à ce que nous pouvons faire chaque  jour ? coupa sèche ment Squall.
- Eh bien, nous n’avons jamais eu l’occasion d’avoir de vrais amis. Notre enfance n’a pas été des  plus. .. faciles, dirons-nous.
- Ah oui ! Et tu crois peut-être que la nôtre fut simple ! Qu’est-ce qui nous prouve que vous n’avez  pas fait ça afin de mieux nous trahir après ! commença à s’emporter Squall. Depuis le début, vous  laissez planer le doute sur vous ! Comment voulez-vous que l’on vous fasse confiance ! Avec une  telle attitude, c’est normal de ne pas avoir d’amis !
- C’est vrai..., reconnut Orceïn. Mais nous ne pouvons pas faire autrement. Cela ne dépend pas que  de nous. Nous pensons donc que c’est la meilleure solution, ou du moins, nous l’espérons...
- Ah oui ! Mais n’est-ce pas le propre des amis que de leur faire confiance et de ne pas les tromper !  s’emportait de plus en plus le chef des Seeds.
- Je sais, mais je te l’ai déjà dit, c’est le mieux que nous puissions faire, parla toujours calmement  Orceïn. Nous aurions préféré agir différemment, mais nous n'avions pas le choix. Et comme tu viens juste de  le dire, fais-nous confiance. Nous reconnaissons nos torts, mais nous ne pouvions rien y faire. Les  choses devaient se passer ainsi.
- C’est bien la meilleure ! Suis-je bête ? C’est vrai que vous ne pouvez rien dire ! Et si vous ne  voulez rien dire, vous n’avez qu’à partir !
- Si c’est ce que vous souhaitiez, nous le ferons avec regrets, lâcha doucement Orina en baissant la  tête, tandis qu’Orceïn l’enserrait tendrement par l’épaule.
- C’est ça! Et bon vent! Qu’on ne vous revoie plus dans les parages pour nous empoisonner  l’existence ! Et...
- Squall, ça suffit, le coupa subitement Edéa sans lever la voix.
- Mais gouvernante,ils. ..
- Ça suffit, j’ai dit, recoupa Edéa. Ils ne sont pas ce que tu sembles le croire. Ils n’ont aucune envie  de vous nuire.
- J ’oubliais que vous aussi, vous êtes au courant de tout, gouvernante. Alors pourquoi vous ne nous  éclairez pas sur le pourquoi de leur bonne foi ?
- Je ne le peux. .. Ce n’est pas à moi de faire cela, mais sache qu’ils ont d’excellentes raisons. ..
- Puisque c’est ainsi, vous n’avez qu’à vous débrouillez sans moi ! hurla Squall.
 - Squall, attends..., tenta Linoa, mais la porte lui fut claqué au nez.
- Laisse- le Linoa, il a besoin d’être un peu seul, rassura Edéa. Tu devrais maintenant savoir que  quand ses sentiments sont troublés, ou quand des personnes proches de lui ont des problèmes, il a  tendance à réagir excessivement. Il n’a pas changé sur ce point depuis qu’il est tout petit. On a pu le  constater quand Ellone a disparu de sa vie quand il était petit, ou même pour toi, Linoa, quand tu  avais sombré dans le coma, et qu’il a abandonné la faculté sans rien dire à personne pour aller à  Esthar à pied par une vieille voie ferrée. Il ne supporte que son monde autour de lui puisse changer  du jour ou lendemain. Il se sent aussitôt trahi. Mais maintenant, il a aussi appris à savoir  repositionner les choses dans leur contexte. Il faut lui laisser un peu de temps pour qu’il réfléchisse  et tout ira mieux.
- Mais. . ., voulut protester Linoa.
- Ne t’inquiète pas, la rassura aussi Quistis. Il nous a piqué des crises bien pire que ça avec  Ultimecia ou dans sa jeunesse. Tu as déjà oublié comment il avait réagi quand on avait parlé de la  possible mort de Seifer à la G.C.U. ? On ne peut pas dire qu’il avait fait dans la dentelle...
- C’est vrai..., admit-elle.
- Il avait fait ça pour moi ? s’étonna Seifer.
- Pas vraiment .... , sourit Quistis. Il n’avait pas apprécié que l’on puisse parler d’une personne au  passé, mais je doute que ton "charme" y soit pour quelque chose, mon petit "chouchou"... Mais  pour le moment, la question n’est pas là.
- Effectivement, concéda Orceïn. Bien que cela me chagrine, je pense que nous ferions mieux de partir avant de vous causer plus de torts. Nous ne voudrions pas vous gêner d’avantage.
- Attends un peu ! l’arrêta Seifer. Vous aviez vraiment l’intention de nous dire la vérité après la  remise des diplômes ?
- Oui. Même si nous étions un peu réticents, c’était la moindre des choses, répondit franchement  Orceïn.
- Et pourquoi ? interrogea Zell.
- Et bien, comme Squall vient de le dire, nous vous avions trompé. On ne peut pas nier ce fait.  C’était donc le moins que nous puissions faire envers des personnes que nous considérions comme  des amis. Mais maintenant, il vaudrait mieux que nous partions ; nous ne voudrions abuser  d’avantage de votre temps.
- Je te signale que j ’ai une revanche à prendre, au cas où tu l’aurais oublié, prévint Seifer.
- Je suis désolé, mais en admettant que nous la faisions, je devrais la faire sous la forme de Locke  pour ne pas éveiller les soupçons et cela m’ampute d’une partie de mes moyens. Je suis sûr que cela  ne te plaira pas, n’est-ce pas ? sourit Orceïn.
- Pfff. .. Je ne l’aurais jamais ma revanche, ronchonna Seifer.
- Mais si, je te le promets, assura Orceïn. " Et plus tôt que tu ne le pense" s'ajouta-t-il mentalement.
- Qu’auriez-vous fait, si vous n’aviez pas réussi à nous approcher ? s’enquit Quistis.
- On se serait amusé comme on l’a fait tout au long de l’année ! Mais c’est vrai que ça aurait été  beaucoup moins drôle. Mais, nous aurions quand même pu voir si vous vous entraîniez bien, ce qui  reste l’une de nos priorités, dans tous les cas. Mais je dois reconnaître que j’étais sûr de mon coup  en venant ici. Nos capacités étaient suffisamment élevées pour être forcément remarquées, sans être  prétentieux. Il y a eu juste un petit coup de pouce du destin et quelques idées dont je suis fier.  N’est-ce pas Orina ?
Il grommela quand le talon aiguille de sa voisine s’enfonça dans son pied.
- Mais pourquoi avoir passé l’examen ? demanda Zell. Avec vos capacités, vous saviez que vous  pouviez l’avoir du premier coup.
- On en avait envie. Un simple plaisir ou un coup de tête, comme tu veux. Mais ça ne m’a pas  empêché de m’ennuyer fermement pendant les cours, tout comme Seifer d’ailleurs.
Une petite toux appuyée de Quistis l’arrêta avant qu’il ne se mette à critiquer tout ce qu’enseignait la  faculté.
 - Mais pourquoi avoir tout flanqué par terre à trois jours de l’exam' alors ? questionna Selphie.
- A cause de ma bigote de fausse sœur qui me sert accessoirement de petite amie...
- Hey ! Protesta Orina.
- Quoi ? C’est la vérité, non ?
Orina ne trouva d’autres solutions que de lui tirer la langue.
- Au fait, c’est vrai ça. Si vous nous expliquiez ce qui s’est passé tout à l’heure. Enfin si vous le  pouvez, car ce n’est pas tous les jours que je vois des gens soigner des T-Rexs, s’intéressa Quistis.
- Hein ? s'étonna Selphie qui avait été mise au courant de l’apparition d’Orceïn et d’Orina mais pas aux  circonstances exactes de cette apparition.
- Je laisse le soin à la bigote de s’expliquer, taquina Orceïn.
Orina eut une petite moue de mépris et s’expliqua :
- En fait, c’est parce que nous ne considérons pas ceux que vous appelez monstres comme tels.  Ceux que vous considérez comme des brutes sanguinaires assoiffées de sang, ne sont, pour nous,  que des animaux aimant combattre. Ils viennent de la lune par la larme sélénite, de ce désert lunaire  où ne subsiste nulle nourriture, où ils sont obligés de s’entretuer pour survivre. Donc pour eux, la  terre représente l’éden et nombreux sont ceux qui sont près à mourir pour parvenir à cette sorte de  paradis où ils peuvent s’ébattre en toute liberté, la nourriture en abondance autour d’eux. Mais ils  ont passé des centaines d'années à combattre et donc même sur terre, ils ont toujours envie de prouver leur  force. Ils aiment encore combattre, c'est une partie de leur nature. C’est pour ça que, dès qu’il voient quelqu’un avec une arme, ils  ne peuvent s’empêcher de l’attaquer.
- C’est bien joli tout ça, interrompit Zell, mais tu ne serais pas en train de nous dire que si nous  voulons avoir la paix avec les monstres, il faudrait laisser nos armes aux vestiaires ?
- Exactement, continua Orina, dans un monde en paix comme le vôtre en ce moment, les  "monstres" ne vous attaqueraient pas. ..
- N’importe quoi..., murmura Zell.
- C’est pourtant la vérité, sourit Orina. Évidemment, cela n’est pas vrai si un sorcier s’amuse à
 transformer leur amour du combat en haine viscérale des humains. Si tu ne veux pas me croire, va à  la Serre de Combat sans tes gants de combat, je peux t’assurer que tu n’auras aucun problème.
- Laisse-moi être sceptique...
- A toi de voir, s’amusa-t-elle. Mais si un jour, en temps de paix, tu perds pied dans un combat, balance tes gants et le monstre ne s’occupera plus de toi. Évidemment, il faut que ce soit un animal
 normal, il y a toujours des exceptions. Ce n’est pas sûr qu’un monstre comme le Minotaure  t’épargne, mais en règle générale, ça marche. De plus, avec le temps, cela te permettrait  d’apprivoiser un monstre. Ça peut être amusant, non ?
- Alors pourquoi quand le combat tourne à leur désavantage, les monstres ne s’enfuient pas plus  souvent ? enchaîna Zell. Ils doivent tenir à la vie eux aussi, non ?
- C’est une question de fierté. Mais il faut dire aussi qu’ils ne connaissent pas  la fuite, car  pour eux, mourir ou fuir c’est la même chose. Ce qui ne change rien au fait qu'un ennemi sans arme ne les intéressera pas.  Mais il faut aussi reconnaître que nous avons un avantage sur vous, car nous pouvons communiquer avec eux.
- Quoi ? s’écria Zell.
- Mais comment est-ce possible ? s’étonna Quistis.
- Oh, un vieux sorcier a rendu cela possible, répondit-elle énigmatiquement. Il voulait que les monstres ne puissent nous déranger même en temps de guerre occulte.
" Toujours des vieux trucs,” songea Quistis, " je me demande d’où ils les sortent..."
De son côté, Edéa se contentait de sourire simplement.
- Et, continua Orina, si, tout à l’heure, je me suis énervé ainsi, c’est parce que le T-Rex implorait  notre aide. Nous l’avions déjà sauvé une fois et je ne pouvais donc pas tolérer qu’il se fasse tuer  juste sous nos yeux.
- Mais les monstres que vous nous avez faits affronter lors du test ? demanda Irvine.
 - Ce n’était que de simples artefacts... Des illusions si tu préfères, mais des illusions capables  d’interagir avec notre réalité.
- Ah. . ., lâcha Seifer complètement dubitatif.
Un petit blanc se posa dans la chambre.
- Quistis, puisque Squall nous a quittés précipitamment , c’est à toi de décider ce qu’il faut faire,  rompit Edéa.
-Mais je... euh...
- Nous avons là deux étudiants qui souhaitent passer leur diplôme Seed et je ne pense qu’il y ait une  raison de les en empêcher. Si vraiment ils nous avaient voulu du mal, ils auraient déjà eu l’occasion  de le faire plus tôt, enchaîna la gouvernante.
- C’est vrai qu’il n’y a aucune objection à ce qu’ils passent leur diplôme, reconnut Quistis. Qu’en  pensez-vous,vous autres ?
- Moi, je n’ai rien à leur reprocher et tout ce que j’ai vu et entendu, d’eux ne me laisse pas penser qu’ils soient dangereux, commença Selphie.
- Pareil pour moi, renchérit Irvine.
- Je voudrais bien essayer leur truc pour les monstres, mais j’aurais besoin qu’ils m’accompagnent pour que je me sente un tant soi peu en sécurité, surenchérit Zell.
- J ’ai une revanche à prendre, lâcha Seifer le sourire aux coins des lèvres. Et puis, je dois  reconnaître qu’ils ont mis un peu d’ambiance au cours de cette année. Et surtout, même s’ils n’en  disent rien, ils m’ont permis de retrouver ma place ici. Ils m’ont beaucoup aidé à me faire pardonner.
- Aucune objection ! s’écria Linoa.
- Rien à redire, dit sobrement Raijin.
- J ’ai hâte de savoir le fin mot de la légende de mon village et pour cela, il n’y a pour seule solution  qu’il reste encore un peu parmi nous, conclut Fujin.
- C’est donc décidé, vous avez l’autorisation de rester à la B.G.U. et de passer votre examen Seed,  ferma Quistis. Pas d’objections ?
- Non, aucune. .. Et merci du fond du cœur. . ., souffla Orceïn.
- Il ne nous reste plus qu’à convaincre notre Squall national du bien-fondé de nos dernières  décisions, continua Quistis.
- Je m’en charge ! se proposa aussitôt Linoa.
Et elle sortit vivement de la pièce.
- Que faisons-nous maintenant ? s’enquit Orceïn.
- Cela me paraît évident, élève Locke. Vous allez me faire le plaisir de reprendre votre apparence  habituelle et de retourner en cours, vous avez suffisamment séché pour aujourd’hui, ordonna Quistis.  Vous voulez avoir votre diplôme ou pas ?
-Pas ces cours barbants, pas encore. . ., soupira Orceïn.
- Exécution ! Et que je ne vous y prenne pas à traîner dans les couloirs !
- D’accord, d’accord. . ., concéda-t-il.
Seifer ne put s’empêcher de ricaner.
- C’est aussi valable pour vous, élève Almassy.
- Hein ? Mais je...
- Exécution !
Ce fut au tour d’Orceïn de ricaner. Les cinq étudiants quittèrent la pièce et Orceïn sous la forme  reprise de Locke, eut juste le temps de souffler à Seifer 1
- Elle sait se faire obéir, elle au moins. ..
- Tu  m’étonnes. ..
La porte se referma sur la réponse de Seifer.
- Bon, bah moi, je dois retourner à la T.G.U., lâcha Selphie, j’ai des étudiants à préparer pour  l’examen.
- je viens avec toi, enchaîna lrvine avec flegme.
 - Je vous amène, finit Zell. Gouvernante et Monsieur le proviseur, voulez-vous que je vous ramène  aussi ?
- Non, ça ira, merci Zell. Nous allons rester ici jusqu’à la remise des diplômes Seed. Passe prévenir  Ellone de notre absence tout de même. Il ne faudrait pas qu’elle s’inquiète inutilement.
- Comme vous le voulez.
Après leur départ, il ne restait plus que Cid, Edéa et Quistis. Cette dernière décida de profiter de  l’occasion pour essayer d’avoir quelques renseignements, aussi minimes soient-ils, au sujet de ces  deux mystérieux jeunes gens.
- Gouvernante, je voudrais savoir pourquoi vous nous cachez aussi la vérité au sujet d’Orceïn et  d’Orina.
- S’ils ne veulent pas vous le dire, je n’ai aucune raison de le faire, expliqua Edéa. Je ne pourrai  mettre dans l’embarras des personnes qui ont déjà tant donné pour ce monde, je n'ai pas le désir de leur créer d’autres problèmes.
- Alors dites-moi au moins qui est ce "vieux magicien" dont Orina parlait.
- Seul Hyne le sait,  Quistis. Car même si je connais la réponse, elle est enfermée au fond de mon être et le restera tant qu'Orceïn et Orina ne décideront de vous la dévoiler.  
- S’il vous plaît gouvernante. Je voudrais vraiment en savoir d’avantage. Tout ce mystère autour  d’eux me titille et j’ai envie de savoir la vérité, même si pour cela je dois encore m’enfermer dans  la bibliothèque pendant un mois, sourit-elle.
- Tu perdrais malheureusement ton temps. Seule Fujin pourrait vous en apprendre d’avantage. Moi,  je ne dirais rien. Tout ce que je peux te dire, c’est de leur faire confiance. Tu sauras tout le moment  venu.
- Bon, si vous le dites..., abandonna Quistis. Je vais donc vous laisser, il y a plusieurs documents  qui m’attendent.
- A tout à l’heure, s’inclina Edéa.
Quistis salua et sortit.
- Le choc sera très rude pour eux, lâcha l’ex-proviseur.
- Oui, mais ils le supporteront, ils en sont capables.
- Je l’espère...
- Ne t’inquiète pas mon chéri... Faisons la même chose que nous leur demandons de faire...  Faisons leur confiance. ..
Et Edéa se rapprocha doucement de son mari inquiet...


*
*    *



Squall s’était enfermé dans sa chambre et s’était allongé sur son lit, le cœur encore rempli  de colère. Linoa ne réussit à le retrouver qu’au bout d’un quart d’heure après avoir fouillé toute la  B.G.U.
- Tu boudes encore ? lui demanda-t-elle.
- Ouais, ça te dérange ?
- Un peu. .. Tu es mon chevalier et un chevalier boudeur, ce n’est pas vraiment valorisant.
- Ah...
- Dis-moi, pourquoi tu t’es emporté comme ça tout à l’heure ?
- Ils m’énervent à nous tourner autour comme ça. J’ai l’impression qu’ils jouent avec nos vies et ça  me met hors de moi.
- Mais ils ont leurs raisons, protesta Linoa.
- Qu’ils nous les expliquent alors ! recommença-t-il à s’emporter.
- Mais ils ne le veulent pas...
- Pfff...
- Tu sais, des fois dans la vie, il vaut mieux ne pas tout savoir. Par exemple, je sais que des fois, je  t’énerve, mais tu ne me dis rien, parce que tu ne veux pas me faire du mal. Je sais comment je  suis... Un autre exemple, il y a aussi le cas où tu es lassé d'avoir toujours Angel dans les pattes, mais tu me le caches  parce que tu sais que je tiens à elle. Des fois, il y a des choses que l'on préfère taire, et c’est pareil pour eux.
- Mais ils n’étaient pas obligés de venir ici..., protesta faiblement Squall.
- Et toi, pourquoi passes-tu ton temps à t’entraîner avec Seifer ?
- Hein ? Parce que j’en ai envie, c’est tout.
- Et eux, ils n’ont pas le droit d’avoir envie d’avoir des amis ? Pourtant, tu sais mieux que  quiconque ce que ça fait d’être tout le temps tout seul, non ? Peut-être qu’ils sont eux aussi tout le  temps seuls et qu’ils voudraient avoir de la compagnie.
Tout en lui parlant, Linoa s’était allongée a côté de lui et avait posé sa main sur son torse. Avec son  autre main de libre, elle jouait avec les mèches rebelles des cheveux de son chevalier. Celui-ci  s’était machinalement mis à lui caresser le bras.
- Et je suis sûr que s’ils restent tes amis, un jour ils t’expliqueront tout. Les choses se feront petit à  petit.
Linoa rapprocha sa tête de Squall.
- Tu ne crois pas ? murmura-t-elle.
Il tourna sa tête vers elle et saisit ses lèvres. Quelques dizaines de secondes plus tard, il s’en  détachait.
- Linoa... Merci,..., murmura-t-il.
Ils s’embrassèrent de nouveau, avec passion cette fois-ci, en faisant s’entrechoquer leurs dents.  Quelques instants plus tard, le corsage de Linoa et la veste de Squall s’envolaient dans la chambre.
 
 
 
 
 



NdA :
"Et Edéa se rapprocha doucement de son mari inquiet... "
=> Bien que ça m'aurait tenté de pousser la scène de câlin un minimum, me dire que derrière, ça fait un peu comme si je faisait coucher Demi Moore et Robin Williams encore plus stéréotypés, ça a rendu totalement caduque tout ébauche de projet dans ce domaine :D

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