Kyme - Partie 2 - Vie Tranquille à la BGU

Chapitre 11 : Réveil douloureux ou heureux ?

Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 23:47

Réveil douloureux  
Ou heureux ?
     
 
 


 
Fujin se leva à l’aube. Elle se prépara, prit quelques affaires et monta voir Cid et Edéa. Malgré l’heure matinale et la courte nuit, le couple l’attendait frais et dispos, Célès et Locke les ayant prévenus que Fujin commençait à se souvenir de cette légende. Ce fut Edéa qui la fit entrer. Fujin s’assit dans le fauteuil et le couple Kramer prit place sur le canapé.
- Tu retournes à Hari ? commença Edéa.
- Je suppose qu’Orceïn et Orina vous ont mis au courant que les grandes lignes de la légende me sont revenues.
Le couple acquiesça.
- Mais tu ne dois pas encore savoir que dans une semaine, Kyme sera là, déclara Cid.
- Je vais devoir me dépêcher, reconnut Fujin.
- Pas tant que ça, contra Cid.
- Que voulez-vous dire ?
- Quand tu auras la légende en son entier, tu comprendras, explicita Edéa. Mais si tu le souhaites, tu peux prendre l’Hydre.
- Ils vont en avoir besoin, déclina Fujin.
- Tu l’as ramèneras un peu plus tard. Ils peuvent s’en passer un jour ou deux. Ainsi, tu pourras amener ton père ici, déclara Edéa. Il pourra découvrir l’endroit où tu as grandi et cela sera  pour nous l’occasion de prendre une tasse de thé avec lui.
Fujin en resta interloquée.
- Mais ce n’est pas le moment de prendre une tasse de thé ou de faire des visites l
- L’avenir repose sur vous. Nous, nous pouvons donc nous permettre de prendre du bon temps, affirma Cid.
Fujin voulut protester, mais elle y renonça. De toute façon, le couple ne changerait pas d’avis.
- Comme vous le voulez. .. En tout cas, je vais devoir y aller.
- Tu pars seule ? s’enquit Edéa.
- Cela vaut mieux. Si la guerre éclate avant mon retour, cela me permettra d’être moins repérable. Mais une chose m’échappe encore : pourquoi avoir perdu tout ce temps ? Si vous m’aviez rappelée la légende plus tôt, j’aurais pu agir plus tôt et cela nous aurait permis d’être mieux préparé à ce combat.
- Il aurait été inutile d’agir plus tôt, assura Cid. Comme ma femme te l’as dit, tu comprendras quand tu connaîtras la légende en son entier.
- Soit. ..
Fujin exécuta le salut Seed et quitta la pièce.
- Ca ira pour elle ? s’inquiéta Cid. Seule elle risque d’avoir des difficultés.
- Oui, de nombreuses épreuves l’attendent, mais elle les passera. J’ai confiance en elle. Surtout, que quoiqu’elle dise, elle n’est pas seule.
- Que veux-tu dire ?
Edéa conduisit son mari à la fenêtre qui donnait sur l’Hydre.
- Regarde.
Cid chercha ce que lui montrait sa femme et quand il le vit, il fut rasséréné.
- Je comprends mieux.
- Orceïn et Orina n’allaient pas la laisser partir ainsi. Ils ne sont pas fous et ils n’allaient pas gâcher nos seules chances de salut en laissant tout ce poids sur Fujin.
- C’est vrai qu’avec eux deux, ça devrait aller. Ils forment une équipe parfaite, surtout qu’ils se connaissent depuis très longtemps maintenant. Bon, se reprit Cid, il est temps de réveiller cette bande de couche-tard que sont mes étudiants. Depuis le temps que je n’ai pas eu l’occasion de prendre la parole et de me faire obéir, c’est le moment rêvé.
Edéa sourit en regardant Cid quitter la pièce.


 *  
*      *

 


Fujin se dirigea droit vers la sortie menant à l’Hydre. Cette dernière était stationnée un peu sur le côté de la faculté. Elle fut surprise de trouver Raijin qui l’attendait au bas de l’escalier menant à l’Hydre.
- Que fais-tu là ? demanda-t-elle méfiante.
- Je t’accompagne.
- Je ne t’ai rien demandé.
- D’autres l’ont fait pour toi, sourit Raijin de toutes ces dents finiment ciselés. Et ils m’ont dit de te dire que tu n’avais pas le choix, ma présence t’est imposée d’office.
Voyant qu’il était impossible de discuter, elle monta dans l’Hydre en grommelant suivi de Raijin. Elle espérait seulement qu’il n’y ait pas d’autres " bonnes " surprises comme celle-là. Mais il n’y en avait pas et quelques instants plus tard, elle décollait.


*  
*     *


En entendant le grondement sourd " son " Hydre rouge, Selphie bondit hors de son lit.
- Qui a osé l’utiliser sans ma permission ! s’écria-t-elle. Ca va barder! Pour une fois, que j’allais pouvoir m’amuser avec !
- Hein ? Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a? maugréa une voix du fond du lit.
- Quelqu’un a pris l’Hydre ! continua-t-elle.
- C’est pas grave, les autres sont là aussi, marmonna la voix.
- Pas grave ! Depuis le temps que je voulais revoler à son bord ! Tu diras ce que tu voudras mais c’est la meilleure de toute ! Je trouves les autres trop molles !
- Oui, oui. . ., lâcha la voix qui n'avait qu’une envie : se rendormir.
- Quoi ! C’est tout ce que ça te fait ! Mon Hydre a été volé et c’est tout ce que tu trouves à dire !
- Ecoute Selphie, arrête de crier, on a eu une petite nuit, je te le rappelle. Laisse donc moi dormir encore un peu, supplia la voix. Je te promets de m’en occuper, mais un peu plus tard.  Si ça se trouve, c’est juste Zell qui est parti faire des courses.
- T’as toujours des bonnes idées, toi ! Tu vois vraiment Zell faire des courses en Hydre ? !
- Euh... Non..., reconnut-il. Mais bon, on sait jamais. Il était peut-être fatigué pour une fois. En tout cas, à ma place, je suis sûr qu’il aurait été après une telle nuit.
Selphie rougit un peu et allait rétorquer quelque chose, mais le haut-parleur grésilla et la voix de Cid se fit entendre.
" Je sais que vous êtes tous fatigués, mais je veux que tout le personnel, ainsi que tous les étudiants et les membres du Seed soient réunis dans une heure dans le hall. De graves événements pèsent sur notre avenir et vous devez tous en être informés aujourd’hui même. Je  ne tolérerai aucun retard. Votre chef, Squall Leonheart se chargera de vous expliquer la situation. Que tout le monde soit prêt à l’heure prévue. Squall, Quistis, Selphie, lrvine, Zell, Seifer et Linoa, je veux vous voir immédiatement dans ma chambre. Merci à tous et à toutes de votre compréhension.
- C’était Cid ? s’étonna Selphie.
- La dernière fois que je l’ai entendu aussi autoritaire et aussi sérieux, c’était quand il nous grondait à l’orphelinat. Ce doit être vraiment grave.
lrvine s’extirpa du lit et s’habilla.
- Après une aussi belle nuit, il ne pouvait qu’y avoir un problème aujourd’hui.
Selphie rougit à nouveau plus fortement. Il se tourna vers elle.
- Alors tu te dépêches ? lui lança-t-il. Le vieux ne va pas nous attendre 10 ans. Habille-toi vite.
Elle réalisa soudain qu’elle était nue juste devant lui.
- Ne me regarde pas, obsédé ! hurla-t-elle en attrapant un drap.
- Qbsédé ? Moi ? Mais tu ne disais pas non, quand je t’ai déshabillé cette nuit, taquina-t-il.
Selphie s’empourpra très violemment.
- Sors d’ici ! tempêta-t-elle.
Et lrvine eut juste le temps d’attraper son chapeau, avant de se retrouver éjecté de la chambre qui avait été allouée à Selphie.
- Ah ces femmes ! soupira-t-il.
Et il alla tranquillement vers la chambre des Kramers, poseur devant l’éternel, nullement concerné par l’agitation et l’excitation qui gagnait petit à petit la fac. Il fut rejoint par Zell qui finissait le bretzel que Taranne lui avait gardé la veille.
- Tu sais ce qu’il nous veut le papy ? lui demanda Irvine.
- Il paraît que Kyme va ressusciter dans une semaine.
- Ha... Quoi ? Mais on n’a pas de temps à perdre alors.
- Bah ouais. ..
lrvine tenta de s’enflammer pour la nouvelle, mais le cœur n’y était pas. Il préférait rester dans sa douce euphorie matinale. D’ailleurs... Il s’arrêta songeur.
- Zell, qu’est-ce que t’as fait cette nuit ?
- Moi ? Rien du tout ! rougit ce dernier. Pourquoi tu me demandes ça ?
- T’es trop calme. D’habitude, tu es excité comme une puce en apprenant qu’on va combattre bientôt. Mon petit doigt me dit que, toi, t’as bien profité de ta nuit avec ta copine.
Zell rougit encore plus et grignota consciencieusement son bretzel.
- Tout le bonheur du monde t’es tombé dessus, pas vrai ? continua Irvine. Tout comme moi, maintenant le monde pourrait s’écrouler que ce serait pareil.
- Ft’as fonflu afec Felfie ? articula Zell, le bretzel plein la bouche.
- Que crois-tu petit ? Aucune femme, ne put résister à ma technique.
- F’auras fis le femps fand même. ..
- Tu n’es guère mieux placé pour me faire la critique. Mais, que veux-tu, moi c’est tout en douceur.
Et ils replongèrent dans leur nuit précédente, ignorant toujours l’excitation générale qui régnait autour d’eux. Arrivés à l’ascenseur, ils furent rejoints par Squall. Ils rentrèrent tous les trois dans l’ascenseur. Squall, perdu dans ses pensées, remarqua quand même que Zell était bien calme. " Tu l’es aussi Squall " contra Zell. Et Squall se tut, replongeant lui aussi dans la douceur de la nuit dernière.
- Je crois qu’on a tous eu le très grand jeu hier soir, finit par lâcher Irvine.
Ils acquiescèrent.
- Ca aurait même pu continuer ce matin. Si seulement Cid ne nous avait pas appelé. . ., soupira Squall.
 Les autres réacquiescèrent.
-Mais...
Squall eut un flash et se rendit compte subitement avec qui il était et ce qu’il venait de dire. Bof, après tout, ce n’était pas grave. Rien n’avait pas d’importance pour le moment. Mais il était suffisamment éveillé pour comprendre qu’Irvine et Zell avaient passé une très bonne nuit.
- Alors vous aussi...
Les deux autres garçons sourirent mi-songeurs, mi-euphoriques. Squall n’aurait jamais cru qu’il parlerait de ça un jour avec eux. Comme quoi. ..
- Mais j’espère que t’as montré un bouquin porno a Selphie, lâcha Squall.
- Tsss. .. Je sais me conduire avec les demoiselles, rétorqua Irvine.
L’ascenseur s’ouvrit et il tombèrent nez-à-nez avec Seifer, soutenu par Quistis, qui n’avait visiblement pas la grande forme.
- Ca va pas ? s’enquit Squall.
- J ’ai pas assez dormi et trop bu. J ’ai une de ces gueules de bois, moi, maugréa Seifer.
Et, constatant les mines apaisées de ses amis, rajouta :
- Et vous, qu’est-ce qui vous arrive ? On dirait que, pour vous, rien n’a d’importance aujourd’hui. D’habitude, vous m’auriez déjà sorti une ou deux âneries.
- Que veux-tu Seifer, lâcha Squall, quand on ne reste fidèle qu’à l’épée, on rate des choses fondamentales.
- Ouais, renchérit lrvine, je dirais même plus que fondamentales.
- C’est pas grave Seifer, surenchérit Zell, un jour tu comprendras.
- Peut-être qu’un jour, effectivement, tu pourras jouer dans la cour des grands, continua Squall.
- M’enfin, on t’aime bien quand même, t’es juste un peu borné, c’est tout, nota Zell.
- Allez, Cid nous attend, ne traînons pas, conclut Irvine.  
Seifer, ahuri, les laissa passer sans rien dire en se demandant s’ils avaient bien bu le même alcool que lui, hier soir. Quistis, de son côté, se tenait les côtes pour ne pas exploser de rire. Elle n’avait pas de doutes, ils avaient trouvés le remède miracle contre la gueule de bois. Et apparemment, il allait peut-être être temps d’en faire part à Seifer. Mais celui-ci risquait de ne pas voir l’intérêt de la chose. Enfin... Elle aida Seifer à marcher jusque la chambre des Kramers et Selphie et Linoa, elles aussi sur un petit nuage, arrivèrent peu après. Quand tout le monde fut réuni, les doux rêveurs revinrent sur terre et à la situation urgente qui se présentait. Edéa et Cid sortirent de la pièce voisine en compagnie d’Orceïn et d’Orina sous leur vraie forme.
- Je vous ai tous réunis ici pour vous mettre au courant des dernières informations, commença Cid. Comme certains d’entre vous sont déjà au courant, le nécromancien Kyme va se réveiller d’ici une semaine. Il se réveillera pendant la nuit, quand la lune sera à son apogée. Nous n’avons donc plus de temps à perdre. Nous avons donc décider de mettre au courant les populations civiles. irvine, Squall, Selphie, Zell et Linoa vous prendrez l’Hydre B. et irez avertir tous les dirigeants des Gardens et des grandes villes. Toutes devront mettre en place les défenses prévues a cet effet. Vous demanderez au proviseur Martine de placer la G.C.U. plus au nord pour qu’elle puisse porter secours à Deling City, à Timber et à Dollet en cas d’urgence. Comme Kyme se réveillera à Centra, nous devons aussi faire évacuer le village de Winhill, qui sera certainement la première cible. Si les habitants sont réticents n’hésiter pas à les bousculer un peu. Faites aussi rapprochez la T.G.U. du village Shumi. En cas de problème, les étudiants pourront s’y réfugier et condamner l’ascenseur. Cela devrait pouvoir retenir nos ennemis pendant un temps. Dites au maire de Timber de préparer le train de secours, il comprendra ce que je veux dire. Pour ce qui est d’Esthar et de Deling City, je suis sûr leurs présidents sauront prendre les mesures adéquates. Quand à Dollet, faites barricader la seule  entrée de la ville. Pour Horizon, faites préparer des trains rapides et installer quelques défenses, il n’y a pas grand chose d’autre à faire. Rapatriez les enfants de l’orphelinat à Esthar, Laguna est au courant et a tout prévu. Après vous reviendrez ici et préparerez la B.G.U. En cas de problème, vous serez à équidistance des principales villes et pourrez donc agir rapidement.
Les sus-nommés acquiescèrent.
- Quistis et Seifer, continua Cid, vous commencerez à préparer avec l’aide de Shu les défenses de Balamb et de l’université. Rapprochez la B.G.U. de Balamb et préparez tous les bateaux rapides, ils nous serviront sûrement. Je crois que c’est tout ce que nous pouvons faire pour le moment. Pour l’instant, nous ne sommes pas en danger, mais il faut mieux être prêt pour quand ça arrivera.
- Ne devrions-nous pas mieux attaquer Kyme dés son réveil ? proposa Seifer.
- Malheureusement, ce serait pour le moment suicidaire. Vous ne disposez encore d’aucunes armes pouvant le toucher, répondit Orceïn.
- Comment ça ? s’étonna Squall.
- Kyme ne peut véritablement être blessé avec des armes ou des magies conventionnelles. Les deux seules armes capables de l’atteindre sont habilement cachés à cause de leur puissance destructrice. Personne ne sait où elles se trouvent et elles ne deviendront accessibles qu’au réveil de Kyme. Le seul moyen est donc d’attendre son réveil, finit Orina.
- Mais comment les aurons-nous alors ? s’inquiéta Linoa.
- Fujin est partie les chercher avec Raijin, expliqua Orceïn.
- Alors, elle s’est rappelée la légende ! s’exclama Linoa.
Edéa le lui confirma.
- Vous savez où se trouve l’endroit où dort Kyme ? demanda Squall.
Ils acquiescèrent.
- Alors pourquoi ne pas essayer de le tuer avant qu’il ne se réveille ? suggéra Squall.
- Quelque soit l’armée que vous puissiez lever, ce serait toujours suicidaire. Kyme ne sommeille pas seul. Ses quatre généraux et ses deux gardes du corps dorment aussi à côté de lui. A la moindre menace, ils sortiront de leur léthargie et détruiront tous leurs ennemis. Réunis, ils pourraient raser n’importe quelle armée et vous ne pourriez rien contre eux. La seule solution pour les combattre est d’attendre que Kyme les envoie dévaster la planète. Séparés, vous pourrez les combattre un à un et vous pourrez ainsi les défaire. Mais méfiez-vous, ils sont tous très forts et vous allez avoir besoin de faire quelques progrès avant de les affronter. Mais ça, ce n’est le cas que pour ses généraux. Ils restent encore les deux gardes du corps de Kyme. Ils ne quittent jamais leur maître et ce seront, de loin, eux deux les plus dangereux adversaires que vous aurez à affronter en dehors de Kyme, assura Orceïn. Il paraît même qu’ils ont la même puissance que lui. Personne ne sait trop d’où ils viennent, mais ils sont redoutables.
- Je crois que tout est dit, conclut Cid.
- Oui, il va être aussi temps pour nous de partir, souffla tristement Orina.
- Que veux-tu dire ? s’étonna Selphie.
- Nous vous avions déjà dit que nous ne participerons pas avec vous à cette bataille et c’est malheureusement toujours le cas. Je suis désolée, mais. ..
- Mais pourquoi à la fin ! interrompit Zell en tapant du pied.
- Nous ne pouvons, finit Orina. C’est le prix à payer pour vous avoir prévenus. Je suis vraiment désolée. Nous aurions tant voulu pouvoir vous aider, mais nous avons déjà fait le maximum... N’ayez crainte, je suis sûr que vous serez à la hauteur. ..
- Et si jamais nous ne le sommes pas ! Vous allez laisser cette planète se faire détruire ? Pourtant votre force serait utile pour ce combat ! continua-t-il à s’emporter.
Orina cilla. Edéa allait intimer l’ordre à Zell de se taire, mais elle fut devancée.
 - Ca suffit Zell ! coupa Squall. Chacun d’entre nous a des raisons que tout le monde n’est pas obligé de connaître. Ils nous avaient déjà prévenus avant, alors maintenant, respecte leur choix. Un jour, nous saurons sans doute pourquoi ils ont décidé ça. Ce sera à eux de le faire et non à nous de leur forcer la main. Et pour ça, nous allons devoir donner le maximum pour rester en vie et avoir la réponse à nos questions.
Zell trépignit mais ne répliqua rien.
- Si ça peut te faire plaisir, sache que tu auras toutes les réponses à tes questions avant la fin de cette proche guerre. Ce n’est qu’une question de jours, alors soit patient. Dis-toi que nous partons en mission et que tu auras la réponse quand nous rentrerons. Bon, le temps presse et nous ne voudrions pas vous déranger d’avantage. Il est temps de nous quitter. Rassurez-vous, nous nous reverrons certainement très prochainement. Enfin, ça dépendra de vous et des efforts que vous déploierez pour gagner cette guerre, mais je suis sûr que vous réussirez, sourit Orceïn.
Lui et Orina exécutèrent un splendide salut Seed auquel répondit tout groupe.
- A bientôt ! eut le temps de crier Linoa avant qu’ils ne disparaissent dans leur éclair blanc.
Et pendant  plusieurs minutes, Edéa regarda tristement la place qu’avait occupé les deux jeunes gens.


*  
*     *


Fujin et Raijin arrivaient à destination quand un éclair blanc frappa le vaisseau en plein vol. Orceïn et Orina venaient d’apparaître derrière eux.
-Bonne chance, Fujin et Raijin, leur lancèrent-ils avant de redisparaître.
- A vous aussi, murmura Fujin, même si je pense que dans votre cas, elle soit inutile.
Raijin leva un sourcil mais ne dit rien en voyant que les mains de Fujin tremblaient un peu sur les commandes de l’Hydre. Elle qui ne montrait jamais ses émotions... Leur situation devait être grave.


*
*    *


Cid regarda sa montre.
- Parfait ! J ’ai juste le temps de préparer mes valises.
- Vos valise ? s’enquit Squall.
- Evidemment ! Nous partons à Esthar, nous occuper des enfants de l’orphelinat. Enfin Squall, à quoi tu penses ?
- Mais. .. Je pensais que vous seriez restés ici, pour gérer cette crise avec nous.
- Squall, enfin, c’est toi le chef ici maintenant, pas moi. Cela m’a plu de vous donner des ordres comme autrefois, mais c’est à vous de prendre les choses en main maintenant. Qu’est-ce qu’il y a ? Tu n’aimes pas diriger la faculté ? Tu voudrais démissionner ? Tu sais, c’est ton droit le plus strict. Tu préférerais que je reprenne les pouvoirs que je t’ai conféré pour les redéléguer à quelqu’un d’autre ? Quistis, par exemple ?
- Heu... Non... C’est pas ça... Mais je...
- Allez Squall, arrête de jouer la comédie. On a tous bien vu que t’aimais commander. Ca sert à rien de te la jouer sainte-nitouche devant nous, on te connaît suffisamment tous pour savoir ce que tu penses. . ., tança Seifer.
- Toi, le puceau, j’t’ai pas sonné ! s’enflamma Squall qui réalisa peu après que ces mots étaient sortis trop vite.
- Tu peux me la refaire là ? J’avoue que j’ai pas tout suivi, lâcha Seifer éberlué.
 Pendant ce temps, Zell avait retrouvé un morceau de bretzel à mâchouiller, tandis qu’Irvine posait et envoyait un sourire charmeur à Selphie qui l’ignora malgré un rougissement perceptible au niveau des joues, alors que Linoa se mordait la lèvre, perplexe, et que Quistis se retenait d’exploser de rire. Cid et Edéa, intéressés par ce qu’il se passait, suivait la scène avec plaisir.
- Nos enfants sont devenus des hommes et des femmes à présent, soupira Edéa, nostalgique.
- Il est vrai que cela ne nous rajeunit pas, reconnut Cid.
- Mais l’un d’eux reste encore un grand enfant, s’amusa Edéa en regardant Seifer.
Ce dernier ne s’était pas remis de sa surprise, augmentée encore plus par les paroles d’Edéa et de Cid.
- Attendez là, on se calme. On prend une pause, on respire un bon coup... Mais c’est quoi ce  souk ? J ’ai loupé un épisode ou quoi ? Je veux bien croire que je ne suis pas en forme, mais quand même. On pourrait me dire ce qu’il se passe ici, enfin ? !
Quistis se décida à prendre les choses en main.
- Bon, je vais t’expliquer. Comme tu as pu le voir, les garçons étaient plutôt en forme ce matin. D’après toi, pourquoi ?
- J ’en sais rien du tout, je n’ai vraiment pas la moindre petite idée.
- Eh bien, c’est simple notre tenue d’hier soir à tourner la tête à ces garçons, ici présents, qui ont alors eu un peu plus de cran que d’habitude et se sont décidés à passer à l’acte. Donc Zell a conclu avec Taranne, Irvine avec Selphie et Squall avec Linoa. Mais comme tu peux t’en douter ces derniers avaient déjà concrétisé avant. Tout cela explique leur bonne humeur matinal. Mais il ne reste donc plus que toi.
- Mais, et toi ? demanda Seifer.


*
*    *


- Instructeur Falsta, tout le monde est rassemblé dans le hall.
- Bien, je vais chercher Squall. Branche les micros, Nida.
- C’est comme si c’était fait.
Shu descendit de la plate-forme et alla vers la chambre de Cid et d’Edéa. Cid l’avait prévenu que Squall y serait. La salle de commandement était vide à part elle et Nida. Tout le monde était descendu pour aller dans le hall. Au moment ou elle allait frapper à la porte, cette dernière s’ouvrit.


*
*    *

- Moi, je l’ai déjà fait, il y a un moment. Je reconnais que ce n’est pas très ordinaire, car je l’ai fait avec une autre femme. Mais on peut le considérer comme un dépucelage.
- Kwâ ! cria Seifer.
- C’est vrai, je te l’assure.
Un blanc sinistre s’installa, sauf pour Edéa et Cid qui souriait tranquillement dans leur coin et pour Quistis, forte et fière de son effet et de son succès. Aux autres, si cela avait été possible, leurs mâchoires se seraient fracassées au sol. Ce fut Linoa qui, reprenant ses esprits, donna le signal de l’hallali.
- Mais Quistis, que. ..
Elle ne put finir sa question qu’un torrent de quand, avec qui, pourquoi, comment, tourbillona autour d’elle.
 - Stop ! hurla Quistis. Le reste ne vous regarde pas. J ’ai dit cela pour montrer à Seifer qu’il était le seul à ne pas l’avoir fait. Compris, mon petit chouchou ?
- Faut que je me passe la tête sous l’eau, j’ai mal au crâne. Je dois rêver. Oui, c’est ça, je dois rêver. Ce monde est passé dans une autre dimension.
Il se tourna et alla vers la porte. En l’ouvrant, il reprit un peu ses esprits et il murmura :
- Pfff. .. Gamineries. ..
Il sortit et il tomba sur Shu. Elle s’étonna de la tête anéantie qu’il avait.
- Qu’est-ce qui t’arrive ? On dirait que t’as vu un fantôme ?
La courte nuit, l’alcool, sa fierté qui en avait pris un coup, s’en fut trop pour Seifer, il explosa.
- Qu’est-ce qui m’arrive ! ! ! ! ! Tu veux que je te le dise ! ! ! !
- Seifer ! Non ! voulut l’empêcher Quistis.
Ca allait être le bouquet.
- Eh bien, il se vante tous de ne plus être puceau et Quistis a eu sa première relation sexuelle avec une femme ! Tant qu’à faire, elle n’a qu’à devenir gay ! Quand même, tu crois que mon  honneur d’homme peut encaisser ça ! Que Quistis l’ai fait avec une fille ! Même si je passe mon temps à dire que je ne m’intéresse qu’à l’épée, c’est dur à entendre qu’une amie d’enfanceait eu se première relation sexuelle avec une femme ! ! !
" Aïe, c’est la fin. . ." songea Quistis.
Shu marqua un temps et se tourna vers Quistis.
- Quistis ! cria-t-elle. Comment as-tu pu me faire ça ! Tu m’avais juré que tu ne dirais rien !
- Alors, c’est toi qui as couché avec elle ? interrogea Seifer stupéfait, les yeux écarquillés.
Shu dardait un regard noir sur Quistis. Cette dernière voulut s’excuser, mais Squall la devança.
- Quistis, tu n’as pas fait ça pour devenir le Roi des Cartes au moins ?
- Idiot ! lança Quisitis qui avait failli en tomber à la renverse. Qu’est-ce que tu vas imaginer ! Et personne ne devait le savoir à part les membres du club CC et toi !
- Shu, t’es gay ?
C’était Nida qui avait tout entendu du haut de la plateforme.
- Mais non ! se défendit-elle. Bravo Quistis, tu vas réussir à me faire rater le seul homme valable du coin I
- Mais tu as couché avec Quistis ?
- Oui, mais non, attends, je vais tout t’expliquer. ..
Pendant que Shu expliquait à Nida le pourquoi du comment et que les cris se calmaient et diminuaient, lrvine se laissait porter par ses délires et ses fantasmes.
" Shu et Quistis ensemble ? Ca doit valoir le coup, je pourrai même négocier une partie à trois. Cool ! Non, c’est mal, il faut que j’arrête ça moi. Je ne peux pas faire ça à Selphie. Quoique ça me tenterait bien moi. Et si Selphie était d’accord, on pourrait même faire ça à quatre ! Le bonheur ultime... "
Il ne vit pas Selphie s’approcher de lui, perdu qu’il était dans ses pensées.
- lrvine, à quoi tu penses ?
Il fit un bond de deux mètres.
- Euh... Moi ? A rien de spécial... Ca m’a fait juste un choc de savoir que Quistis et Shu avaient couché ensemble, réussit-il à bafouiller.
- Prends-moi pour une idiote..., rétorqua Selphie. Mais je te préviens si tu continues à être obsédé comme ça, je te le ferais payer très cher. ..
- Comment ? osa-t-il demander.
- lrvy. ..
Il blêmit.
- D’accord, d’accord, j’accepte tout mais pas ça, la supplia-t-il à genoux. Je ferais n`importe quoi, mais je t’en conjure, épargne-moi de ça. J ’en ai beaucoup trop souffert. ..
 - Par tous les nécromanciens de la terre. .. C’est vrai que je l’avais oublié celle-là.
Irvine se tourna et vit Seifer avec un grand sourire aux lèvres.
- Tais-toi ! éructa-t-il. Si tu dis quoique ce soit, je te tue...
Et pour prouver sa détermination, il arma son Steel Gun. Shu et Nida avait arrêté leur conversation après son cri.
- Dis Squall, ça ne te rappelle rien :
"Irvy, Irvy,
a encore fait pipi au lit,
car il est tout petit,
Petit lrvy ! "
- Tais-toi !
Et Irvine tira, mais Seifer se cacha derrière le mur et continua à chanter. Squall, Zell et Quistis riaient à gorge déployée car, eux aussi, ils avaient oublié cette chanson. Seule Selphie se sentait un peu coupable, car c’est elle qui avait inventé cette chanson dans leur jeunesse et qui l’avait ramené sur le tapis aujourd’hui. Et Hyne sait à quel point ils avaient pu l’embêter avec cette chanson.
- Arrêtez, c’est pas drôle, c’était pas de ma faute, bouda et se lamenta-t-il, renonçant à tous leur tirer dessus.
- Allez lrvine, le prends pas mal, moi aussi j’en ai pris pour mon âge à cet âge-là, le soutint Zell, encore hilare.
- Bon, on va peut-être se calmer un peu maintenant, lâcha Squall. Je me demande comment on a pu en arriver là.
- A cause d’un imbécile heureux qui se vantait d’avoir couché avec sa copine, maugréa Seifer.
- C’est faux ! Je ne me suis jamais vanté !
- Oh, ça va, j’ai bien compris maintenant que quand tu es arrivé avec Irvine et Zell, vous vous foutiez de moi.
- T’as qu’à te trouver une fille et tu comprendras pourquoi on était aussi heureux ce matin, lança Zell.
- Oh, le zébulon, on ne t’a pas sonné, coupa Seifer.
- Mais vous allez arrêter oui !
C’était Linoa qui venait enfin de reprendre ses esprits,
- Et si quelqu’un vous entendait, continua-t-elle. Vous vous rendez compte ?
- Pas de dangers, rassura Seifer, il n’y a personne ici à part Shu et Nida. Ils sont tous en bas pour écouter le message de Squall.
- Oh merde. ..
- Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Seifer à Nida.
- Le micro. ..
- Oui, qu’est-ce qu’il a le micro ? encouragea patiemment Seifer.
- Il est ouvert. ..
Tous les concernés sentirent la honte de leur vie s’abattre sur eux.
-NOOOOOOO OOOOOONNNNNNNNNNN ! ! ! ! ! !
C’était le hurlement de désespéré d’Irvine.
- Mais coupe-le abruti ! hurla Seifer.
Seuls dans leur coin, Edéa et Cid arboraient un grand sourire et étaient très fiers de leurs enfants.
 
 
 
 
 
 
 
 


NdA :
Oui, un vrai chapitre n'importe quoi. Faut se lâcher des fois aussi :)

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