Kyme - Partie 3 - Guerre et Tourments

Chapitre 3 : Mort et Survie

Catégorie: K+

Dernière mise à jour 10/11/2016 00:46

Mort et Survie    


    
    
    
    Les petites troupes de Timber s'étaient rapidement enfui au pas de course du champ de bataille, bataille à laquelle ils n'avaient pris part. Il ne se trouvait plus qu'à un kilomètre de Timber. Jack Hamster était inquiet. Le train de secours qui devait les amener à Esthar devait être prêt mais il ne pouvait s'empêcher de songer que leur fuite avait été trop facile. Un homme capable de détruire un bâtiment aussi important que la G.C.U. aussi facilement, avait dû certainement les repérer. Les avait-il laissé partir parce qu'il les considérait comme insignifiant ? C'était la seule possibilité mais elle lui semblait peu probable. Kyme voulait tuer tous les humains. Peut-être voulait-il faire durer le plaisir ? Qui sait ce qui peut se passer par la tête d'un sorcier... Mais ses craintes se révélèrent bientôt fondées. Des dizaines de Trogiidae, Polyphage et Xylomide les entourèrent brusquement.
- On ne pourra pas tous les combattre, lui souffla l'un de ses lieutenants.
- Je sais... On passera donc en force. Essayez de concentrer les attaques sur les Polyphages. Si on réussit à passer au travers de ces monstres, ce seront les seuls capables de nous suivre. Hommes de Timber ! s'adressa-t-il subitement à toutes ses troupes en dégainant sa vieille mais dangereuse lame. Nous allons leur montrer ce que nous valons ! Les humains ne se laisseront pas tuer si facilement ! Nous allons leur montrer de quel bois nous sommes faits ! A L'ATTAQUE !!!!
Le maire partit aussitôt à l'assaut du premier monstre qui leur bloquait la route, suivit de toutes ses troupes qui hurlèrent leur rage de vaincre derrière lui. Les monstres chargèrent aussi et le cercle ses referma sur les humains. Les tentacules des Trogiidaes volèrent, les magies virevoltèrent, les Xylomides crachèrent leur terrifiante puanteur, les armes réclamèrent leur tribut de sang, les Polyphages déclenchèrent leur Fusion Nucléaire et les rares G-Forces invoquées déchaînèrent leur fureur et leurs pouvoirs. La mêlée pour la survie des hommes de Timber commençait...


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    Le Seed se releva sonné. Un homme ou une femme en cape marron sombre lui barrait le passage. En l'apercevant, il sentit ses veines se glacer lentement. Mais il n'avait pas le temps de s'attarder sur ce froid qui l'envahissait. Il voyait le Major Carraway sous l'emprise de la douleur de la main qu'il venait de perdre. Il fit un pas en avant pour aider le Major, mais l'individu en cape sombre leva le bras. Instinctivement, il comprit que s'il faisait un pas de plus, il perdrait la vie. Il savait qu'il ne pouvait battre cet ennemi. Il resta immobile.
- Bien tenté, murmura Kyme au Major qui haletait de plus en plus fort. Mais ce n'est pas avec ça que tu pourras me tuer.
En effet, la balle s'était aplati sur la tempe de Kyme.
- PAPA !!!!
La voix stridente vrilla le tympan de Kyme. Elle lui fit plus d'effet que la balle.
- Papa, c'est Linoa ! Réponds-moi je t'en prie...
- Intéressant, s'amusa Kyme, la fille veut entendre son père. Que dois-je donc faire... Accéder à sa requête ?
- Salaud..., réussit à articuler le Major, le souffle court.
- Relâche mon père, tu entends ! Relâche-le ou je te jure que je te ferai la peau !
- Elle a du caractère en plus...
- C'est normal, c'est ma fille, maugréa le Major.
- Soit ! Écoute-moi bien petite. Comme je trouve que cette journée est plutôt amusante, je vais faire preuve de générosité. Je t'offre une dernière rencontre avec ton père. Profites-en pour soulager ta conscience.
Kyme posa le téléphone sur l'oreille du Major et détendit sa poigne sur sa gorge  pour qu'il puisse parler.
- Papa ?
- Linoa, ma chérie, je suis désolé d'avoir à le dire, mais je vais être obligé de te quitter pour toujours. Mon temps va toucher à sa fin.
- Non, je t'en prie, ne dis pas ça... Je ne veux pas que tu meurs...
- Écoute-moi... Quoiqu'il en soit, sache que je t'ai toujours aimé et que je t‘aimerai toujours ....
- Papa...
- Je n'ai peut-être pas été un bon père, mais je veux que tu saches que je suis fier de toi.
- Papa, je t'aime aussi... Mais, je ne veux pas que tu partes... Pas maintenant... Pas ainsi...
- Désolée, mais il va être temps pour moi de rejoindre ta mère... Ne t'inquiète pas, nous serons toujours à côté de toi... Adieu Linoa, ma fille adorée...
- Non attends ! Je refuse que tu me quittes !
Mais Kyme avait déjà enlevé le téléphone de l'oreille du Major...
- Major Carraway ! cria le Seed.
- Enfuis-toi imbécile ! Tu ne peux plus rien pour moi ! Va rejoindre ma fille et ses amis ! Tu sauras plus utile avec eux qu'ici ! Ma fille aura certainement besoin de tous les soutiens possibles. Alors file !
Le Seed baissa la tête. Il la releva le regard décidé. Il exécuta le salut Seed.
- Major, je ne vous oublierai jamais.
Il partit ensuite en courant.
- Quelle générosité, tu viens de lui rallonger sa vie de plusieurs minutes. Voire même de plusieurs heures et jours s'il a de la chance. Un bon geste de votre point de vue d'être humain, n’est~ce pas ? siffla Kyme entre ses dents.
- Je ne suis pas stupide au point d‘amener quelqu'un dans la mort avec moi, rétorqua le Major.
- Tu me plais. Tu as beaucoup de caractère et tu n'as pas peur de la mort. Je peux te laisser la vie a une seule condition. Rejoins-moi et deviens un de mes fidèles soldats.
- Jamais ! Jamais, je ne combattrai les êtres humains ! Mon honneur ne me permettrait jamais de faire une telle bassesse juste pour rester en vie !
- Tss .... A chaque fois que vous en avez l'occasion, vous gâchez vos chances, stupides humains. La vie, des fois, vaut mieux que tous les honneurs. Ta fille sera peut-être plus compréhensive.
- Cela m’étonnerait..., sourit le Major.
- C'est ce que nous allons voir....
Linoa appelait toujours son père au téléphone.
- Petite, tu veux que ton père vive ?
Linoa sentit que cette proposition cachait un piège. Mais elle était prête à tout pour sauver son père.
- Oui...
- Alors tu devras te lier à moi. Tu devras m'obéir et si je meurs, tu mourras avec moi. Tu devras tuer tous mes ennemis et donc des êtres humains. Acceptes-tu ?
- Linoa, refuse ! hurla le Major.
Elle hésita. Mais son pouvoir de nécromancienne pourrait peut-être lutter contre le sort qu'allait lui infliger Kyme. Elle devait tenter sa chance.
- Oui...
- Alors, pour prouver ta bonne fois, tue Squall Leonheart. Les sentiments n'ont pas de place dans mon armée.
Elle regarda Squall. Celui-ci l'interrogeait du regard, ne sachant ce qu'il se passait au téléphone. Elle sentit la détresse l'envahir. Elle se tourna.
- Je ne peux... , murmura-t-elle.
- Tu es sûre ?
- Je ne peux pas faire ça ... , répéta-t-elle encore plus faiblement.
- Ainsi soit-il...
Le sinistre craquement qui lui parvient, ne lui laissa aucun doute. Son père était mort. Elle s'écroula à genoux sur le sol.
- Papa, non...
Dans le salle de contrôle, tous ressentaient leur pleine impuissance. Et avant qu'ils ne puissent esquisser le moindre geste de réconfort, Linoa se redressa, sécha ses larmes, rendit le téléphone à Squall et d'une voix faible et lointaine, annonça :
- Mon père, le Major Carraway, est mort.
Et dans la seconde qui suivit, elle quitta la salle. Tous restèrent immobiles encore sous le choc.
- Squall, va la voir, elle a besoin d'aide, conseilla doucement Quistis. Nous, on s'occupe de tout ici.
- Merci...
Et Squall sortit à son tour, après avoir donné son portable à Quistis.


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Le Seed courut jusqu'au hangar où était rangé l'Hydre G.. Il évita un Kannibal qui vagabondait dans les couloirs et réussit à atteindre le hangar sans encombres. Cinq Seeds soutenus par des militaires Galbadiens, achevaient un Griffon un peu trop intéressé par l'Hydre. Les moteurs préchauffaient déjà. Quatre autres Seeds tentaient d'ouvrir les portes du hangar, mais à peine étaient entrouvertes que plusieurs T-Rexs en profitèrent pour entrer à l‘intérieur. Et derrière les portes, un troupeau de dizaines de monstres attendait. Le Seed ordonna à tout le monde de se replier dans l'Hydre. Le repli fut rapide et ils verrouillèrent les portes du vaisseau devant les mâchoires d'un T-Rex qui fit claquer ses dents dans le vide.
- Et le Major Carraway ? demanda un soldat Galbadien.
Le Seed eut un signe de dénégation. Le soldat baissa la tête, attristé par la nouvelle.
- Ce n'est pas le moment de se laisser aller, remua le Seed. Nous sommes loin de pouvoir nous en sortir vivants. Dites-moi combien nous sommes.
- Une soixantaine dont plus d'une dizaine gravement blessé. Ils ont tous besoin de soins rapidement.
- Plus personne n'a de sorts de soins et de potions ?
Le soldat répondit par la négative. Un violent tremblement parcourut l'Hydre.
- Seed Müller ! appela un étudiant de la G.C.U.. Les monstres s'en prennent à l'appareil ! Et les portes du hangar ne sont toujours pas ouvertes !
Le Seed, Müller, réfléchit un instant.
- Reculez l'appareil, et poussez les moteurs au maximum tout en restant stationnaire ! ordonna-t-il.
L'étudiant repartit vers le poste de pilotage.
- Les portes du hangar sont-elles résistantes ? Demanda-t-il au soldat.
- Assez... On les a doublées dernièrement.
- Les moteurs pourraient-ils les faire fondre ?
- Je ne pense pas...
- Dans ce cas...
Müller fila dans le cockpit suivi par le soldat.
- Nous sommes au maximum, l'avertit l'un des pilotes.
- Continuez quand même à pousser et à mon signal, lâchez-tout.
- Mais les portes...
- Priez pour qu'elles ne résistent pas...Et préparez-vous au choc, lâcha Müller en maudissant le fait que l'Hydre ne soit pas armé.
L'Hydre sous les fortes pressions opposées de ses réacteurs et de ses aérofreins, commençaient à trembler violemment et de façon inquiétante. La température à l'intérieur s'élevait fortement, mais ce n'était rien à côté des brûlures que subissaient les monstres qui étaient restés prés de l'Hydre.
- Ça ne marchera jamais, grommela le soldat. Tout ce qu'on voit gagner, c'est s'écraser sur les portes.
- Fermez-la, coupa Müller.
A l'autre bout du hangar, devant les portes encore fermées, les monstres démembraient l'un des leurs, qui n'avaient pu s'échapper. Certains détournèrent la tête devant la sanglante scène.
- Lâchez tout ! hurla Müller.
L'Hydre bondit en avant et fusa vers les portes. En une fraction de seconde elle franchit le hangar en entier et se trouva le nez contre les portes. Dans un craquement déchirant et assourdissant, les portes cédèrent. Les monstres qui se trouvaient dans le hangar et à l’extérieur, hurlèrent de douleur quand les moteurs brûlèrent violemment leur corps. L'Hydre, le nez enfoncé, finit par s'envoler sous le regard de plusieurs Griffons et Sulfors qui s'envolèrent à leur tour pour partir en chasse.
- Je ne le crois pas, on l'a fait ! s'exclama un pilote.
- Comment va l'Hydre ? se renseigna Müller.
- Ça ira, répondit l'autre pilote.
- Cap sur Balamb. Heureusement qu'ils n'ont pas lésiné sur les blindages à Esthar.
- Bien chef .
- Je crois qu'on s'en est tiré, soupira le soldat galbadien.
Une explosion se fit à l'arrière et le vaisseau fit une violente embardée.
- Tu as parlé trop vite, maugréa Müller. Que s’est-il passé ?
- Je n'en sais rien, un des moteurs principaux à exploser sans raison, expliqua le pilote.
Müller jeta un regard vers l'arrière à travers les vitres latérales. Une boule blanche fusa vers eux depuis le Palais Présidentiel.
- Kyme..., grogna Müller.


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    Kyme laissa tomber le corps sans vie du Major.
- Dommage, il aurait pu me servir. En tout cas, cette demeure me plaît et je vais y rester un peu.
Un bruit sourd venant de l'extérieur attira son attention. L'Hydre G. s'envolait. Kyme plissa les yeux.
- C'est donc ça une Hydre ! Voyons ce que ça vaut. J'espère que ce sera plus instructif que cette pitoyable université.
Il tendit le doigt et une boule de magie s'y forma. Elle vola vers le vaisseau et toucha un des moteurs. Le vaisseau fit des embardées mais garda son cap. Il tira une autre boule qui toucha un autre moteur. L'Hydre chuta mais se redressa tant bien que mal. Il tira une dernière boule qui toucha le vaisseau au flanc. Ce dernier se décala violemment sur le côté mais resta en vol. Il renonça à tirer une autre boule, l'Hydre étant hors d'atteinte. Il se contenta de voir les Griffons et les Sulfors fondre sur elle.
- Ce monde recèle beaucoup d'idées intéressantes que je vais exploiter à mes fins, murmura-t-il.


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    A la deuxième explosion, l'Hydre chuta mais les pilotes réussirent à la redresser.
- On a perdu le deuxième moteur principal ! Hurla l'un des pilotes, blessé au front.
La troisième explosion fit trembler tout l'appareil et le fit valdinguer dans le ciel. Les couleurs bleus et blanches des nuages et du ciel se mélangèrent devant les yeux de Müller, donnant une sorte de lait pâle. Mais l'Hydre finit par se stabiliser, rendant aux choses leur apparence naturelle.
- Notre flanc est percé ! alerta alors l'autre pilote.
- Vous ! Allez voir comment vont les passagers ! ordonna Müller à l'étudiant. Prenez ceci, pour les soigner.
Müller vida ses poches et lui donna toutes les potions qu'ils avaient. En se concentrant un instant, il lui donna tous ses sorts de soin. L'étudiant partit aussitôt après. Voyant que plus aucune explosion ne se produisait, Müller souffla un instant. Puis il se tourna vers les pilotes.
- Peut-on aller jusqu'à Balamb ?
- Je n'en sais rien. L'Hydre répond à peine. Pour l'instant, elle vole droit, ce qui n'est déjà pas si mal. On est dans la bonne direction, mais même si on arrive à l'île de Balamb, j'ignore si on arrivera à se poser.
- Au pire, on amerrira de force, proposa l'autre pilote.
- Ça ne pourrait pas être pire..., lâcha le soldat galbadien.
Un Griffon réussit alors à se poser sur le cockpit.
- Moi et ma grande gueule..., maugréa-t-il




    








NdA :
Aurais-je oublié de vous dire que ça va mourir beaucoup dans cette partie ? :o

 

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