Kyme - Partie 3 - Guerre et Tourments

Chapitre 11 : Une Faculté et Un Village Trop Tranquilles ?

Catégorie: K+

Dernière mise à jour 09/11/2016 22:56

Une Faculté et un Village
Trop Tranquilles ?

    


    
    
    
    

- Y'en a marre !
Raijin réalisa Merton. Le terrible Kannibal rendit l'âme.
- C'est pas possible, on fait pas deux pas sans se faire attaquer ! Qu'est-ce que ça veut dire ! Squall m'avait pourtant dit que ses mines étaient vides après la mort du Monarch ! Je le lui ferai payer de m'avoir sorti de telles sornettes !
- Calme-toi... Il avait raison. N'oublie pas pourquoi nous sommes ici.
- Que veux-tu dire ?
L'écho de sa question résonna plusieurs instants dans la nouvelle salle qu'ils venaient de pénétrer. Un liquide bleu fluorescent et statique entourait la bande de terre sur laquelle ils marchaient.
- C'est Kyme qui a placé ces monstres pour empêcher quiconque d'obtenir ces armes. A son réveil, il a dû voir qu'ils avaient tous disparus. Il les a donc recréés. Squall aurait mieux fait de fouiller cette salle avant de repartir, il nous aurait enlevé une sacrée épine du pied.
Fujin alluma un imposant terminal qui trônait au milieu de la salle. Un bruit sourd se produisit et de vieux mais puissants engrenages se mirent en route.
- Mais on peut remercier ce fichu laboratoire de nous avoir permis de faciliter nos recherches en nous ouvrant la voie. Mais pour le moment, nous avons autre chose faire.
- Attends, tu veux dire que l'autre monstre fou furieux est aussi là ?
Un sourd grondement lui répondit. Le bruit des machines l'avait tiré de son sommeil et il avait bien l‘intention de châtier ceux qui l'avaient dérangé. La terre se mit à trembler. L'air fut traversé par un cri strident. Dans la pénombre de la salle, le Monarch approchait...



*
*       *


    Armane annonça officiellement la prise d'Esthar dans tous les haut-parleurs de la ville et ordonna donc la cessation immédiate de tous les combats. La nouvelle de la fuite de leur président fut un rude choc pour un rude choc pour l'armée estharienne. La majorité d’entre elles rendirent les armes immédiatement. Certaines troupes continuèrent à lutter, mais elles furent rapidement dépassées et dominées par leurs nombreux adversaires. A l'annonce de l'annihilation de la dernière poche de résistance ennemi, Armane quitta le bureau du Président. Après de nombreux détours dus à son excellent sens de l'orientation, elle finit par arriver à destination. Le lieutenant Kyern se mit au garde-à-vous devant l'entrée de la salle.
- Alors Lieutenant, j 'espère qu'il n'y a pas eu de problèmes,.
- Non, ma Générale !
- Bien. Pourriez-vous vous décaler un peu pour que je puisse passer ?
- Euh... Oui... Évidemment, ma Générale.
Elle le dépassa.
- Au fait, maintenant que j'y pense, je dois vous demander quelque chose.
- Oui, ma Générale ?
- J'ai perdu beaucoup d'hommes dans cette bataille. J'aurai besoin d'un nouveau Major, ça vous intéresse ?
- Bien sûr, ma Générale ! Mais...
- Oui?
- Avec tout le respect que je vous dois, ma Générale, je ne pense pas pouvoir mériter ce titre. Je n'ai fait aucune action qui puisse justifier une telle promotion. Je suis déjà très honoré d'avoir été nommé Lieutenant.
- Protéger une salle remplie d'enfant mérite tous les honneurs vous savez. Il n'y a pas que les actions au combat qui compte à mes yeux.
- Mais...
- Cela suffit. J'ai suffisamment vécu et vu des choses suffisamment atroces pour pouvoir juger au premier coup d'œil. Et dans votre cas, je suis sûr que ce rôle vous ira parfaitement. Je peux vous assurer que vous avez toutes les aptitudes que je recherche pour ce genre de place. A moins que vous ne mettiez en doute mes paroles ?
- Bien sûr que non, ma Générale ! s'offusqua Kyern.
- Alors acceptez-vous cette promotion ? Vous êtes libre de refuser, je n'ai aucune intention de vous forcer la main.
- J 'accepte avec grand plaisir ma Générale. Merci ma Générale.
- Bien.
Elle allait repartir quand elle se retourna à nouveau.
- Au fait, en tant que Major, je vous demande d'arrêter de m'appeler ma Générale à tout bout de champ. Que ce soit des soldats, je le veux bien mais vous, votre nouveau grade vous autorise à plus de détente. Compris ?
- Euh... Oui, ma Géné... Mais... Euh...
- Oui?
- Si je puis me permettre, comment dois-je donc vous appeler ?
-   Bonne question. Appelez-moi Supérieure Armane, ça suffira.
- Bien, Supérieure Armane !
- Et vous n'êtes pas obligés de m'appeler à chaque phrase, soupira Armane. Enfin laissons-ça pour le moment...
- Je vous remercie pour tout ....
Armane eut un petit signe significatif de la main et finit d'entrer dans la pièce. Les enfants jouaient calmement et silencieusement, la plupart encore sous le choc de ce qu'ils avaient vu plus tôt. Les adultes les surveillaient tranquillement un peu à l'écart. A son contentement, Armane constata que les cadavres avaient été enlevés et le sol nettoyé. Elle sourit. Elle ne s'était pas trompé, ce Kyern était vraiment une recrue prometteuse, comme elle n'en avait pas vu depuis longtemps. Elle ne regrettait absolument pas son geste. Elle allait se diriger vers Edéa quand les enfants la remarquèrent. Ce fut un concert de cris de joie dans la seconde qui suivit. Armane fut entourée en quelques secondes par tous les enfants de la salle. Elle resta surprise de ces débordements de joie et ne sut que faire.
- Voilà la dame qui nous a sauvés !!!!
- Tu joues avec nous ???
Les questions, les exclamations fusaient dans tous les sens, laissant une Armane qui resta désemparée quelques instants. Mais elle sut reprendre rapidement sa contenance habituelle.
- Je suis désolée, mais je ne peux pas. J'ai des choses à faire.
Les visages qui exprimèrent aussitôt la déception, lui firent presque regretter ces paroles. Et si... Elle secoua la tête pour chasser cette stupide idée qui avait osé l'approcher. Elle savait très bien de quoi était fait son avenir, et il n'y avait pas de place pour s'amuser avec des enfants.
- Allons les enfants, claqua des mains Edéa, laissez-la tranquille. Cette dame est très occupée.
Les enfants finirent par repartir à leurs jeux d'un pas traînant, visiblement très déçus de ne pouvoir jouer avec Armane. Cette dernière s‘approcha d'Edéa.
- Merci... Les enfants, ce n'est pas trop mon domaine...
- Je suppose que c’est parce que vous n'en avez jamais eu.
- Peut-être... Mais ce la n'explique pas pourquoi ils me voient comme une amie alors que je suis leur ennemie.
- Les enfants savent bien mieux lire dans le cœur des gens que quiconque...
Armane sourit. Toutes deux restèrent un instant regarder les enfants s'amuser.
- Je suppose que vous savez pourquoi je suis ici, relança Armane.
- Je devine que vous voulez des renseignements sur ceux qui vous ont enlevée votre proie ainsi que sur moi.
- Exactement.
- Ce sont juste des enfants que j'ai élevés du mieux que j'ai pu. Comme ceux qui sont ici. Avec tout l'amour que je pouvais leur donner. Sauf que ceux que vous avez affronté sont légèrement différents. Ce sont les premiers que j'ai eu, et ce sont aussi les seuls, et je l'espère les derniers, que j'ai eu à combattre. Cette aventure a resserré les liens entre eux. Ils sont très soudés et ont tous confiance les uns dans les autres, contrairement à ce qu'on pourrait croire parfois. Ils ont déjà combattu une sorcière et je...
- Je sais déjà tout cela. Je veux juste savoir d'où provient cette force, cette volonté qu'ils ont à ne jamais renoncer.
- Ils ont juste l'espoir de gagner cette guerre et de vivre en paix, tout comme Orceïn et Orina.
- Stupide... Vous savez aussi bien que moi que Orceïn et Orina ne verront jamais la fin de cette guerre... Mais ce n'est pas d’eux que je souhaite parler... Ce sont ceux qui sont venus qui m'intéressent. Même si pour le moment, je les ai trouvés plutôt faibles. Presque décevant après tout ce que j'ai pu entendre...
- Ils ont pourtant prouvé leur valeur aujourd'hui...
- Ils ont intérêt à être plus valeureux la prochaine fois que je les rencontrerai. Car ils reviendront, n'est-ce pas ?
- Oui, ils sont plutôt obstinés.
- Alors de quoi parlez-vous mes gentes dames ?
- Cid, tu m'as fait peur ! s'étonna Edéa.
- Oh ! Si j'ai réussi cette exploit, c'est que le monde va vraiment s'écrouler alors!
- Mais non chéri, nos enfants vont s'occuper de Kyme et nous pourrons rentrer à l'orphelinat dans la joie et la bonne humeur.
- Vous êtes pathétiques... J'espère que vous êtes au moins conscients de votre situation, coupa Armane.
- Évidemment ! Nous sommes prisonniers d'une belle créature que j'aurais volontiers abordé avec vingt ans de moins !
- Cid ! protesta Edéa.
- Ne t'inquiète pas ma chérie, je plaisante.
Armane en resta sans voix. Ils semblaient si sûrs d'eux... Cela la perturbait...
- Edéa ! Meïrin s'est blessé à la jambe, venez m'aider s'il vous plaît, cria Ellone d'un coin de la salle.
- Si vous voulez bien m'excuser...
Armane la regarda partir encore perplexe.
- Et bien qu‘allez-vous faire maintenant ? Que diriez-vous de m'accompagner un petit peu ? demanda un Cid, un brin enjôleur.
Armane le regarda dubitativement avant de tourner les talons. Cid continua à la regarder en souriant. Il alla finalement vers sa femme et Ellone.
- Je peux savoir à quoi tu joues ? s'enquit la première.
- Je l'ouvre à l'amour, c'est évident !
Elle leva les yeux au ciel devant ces paroles. Mais quand elle les rabaissa pour soigner le petit garçon, elle eut un petit sourire énigmatique. Ellone et Meïrin la regardèrent, étonnés.



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*       *


     L'Hydre B. arriva rapidement à la B.G.U.. Squall avait déjà prévenu Zell des dernières nouvelles et de nombreux étudiants et Seeds les attendaient à l'extérieur. L'Hydre T. était déjà de nouveau fonctionnelle. Mais Squall était inquiet. Avec l'arrivée des soldats d'Esthar, la faculté allait être en sureffectif. La gestion allait être difficile. Quand l'Hydre B. fut posée, Squall en sortit suivi de son père, Seifer, Quistis et toutes les troupes. Zell vint à sa rencontre.
- Comment va Selphie ?
- Elle a repris connaissance et le moral. Elle attend ton ordre pour partir à Trabia. Inutile de dire qu'elle piaffe d'impatience.
- Et bien, je vais la combler.
Il ordonna d'abord aux Seeds de s'occuper de trouver des logements pour les soldats esthariens. Il alla ensuite à la plate-forme de commandement. Il était temps de parler à tout le monde pour redonner un coup de fouet au moral des troupes.
" Étudiants, Seeds, Galbadiens, Esthariens, c'est Squall Leonheart, chef de la B.G.U. qui vous parle. Il est temps de vous informer des dernières nouvelles. Comme beaucoup le savent déjà, la cité d'Esthar vient de tomber aux mains de l'ennemi. Mais tout n'est pas perdu. Le président Loire a survécu et est avec nous. Et maintenant, nous allons sauver les étudiants et les Seeds trabiens enfermés dans le village Shumi. Je charge Selphie Tilmitt de cette mission. J'ai pleinement confiance en elle pour marquer aujourd’hui notre première victoire contre l'ennemi et libérer Trabia. Même si je n’ai plus d'armes pour le moment, je vous assure qu'à partir de maintenant nous marcherons toujours un peu plus vers la victoire finale et que nous ne connaîtrons plus la défaite ! "
Une explosion de joie et de soutien parcourut la faculté.
- Toujours aussi efficace, reconnut Seifer.
Un quart d’heure plus tard, Selphie, Irvine et Linoa, qui avait tenu à y aller après avoir embrassé son chevalier inquiet, accompagné de Müller et de troupes n'ayant fait le combat matinal, quittèrent la B.G.U. dans l'Hydre T., tous bien décidés à mener à bien leur mission. Zell, de son côté, aidé par Seifer et Quistis (cette dernière, particulièrement déçue de n'avoir pu profiter plus du charmant Müller), s'occupait du logement des soldats esthariens à Balamb, tandis que Squall et son père s'entretenaient de la marche à suivre pour les jours à venir, mais toute les hypothèses dépendaient des informations que Selphie allait leur fournir à son retour. Il durent donc prendre leur mal en patience. Mais enfin, après ne s'être que défendu depuis le début de la guerre, les habitants de ce monde passaient à l'attaque.



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L'Hydre T. parcourut rapidement la distance jusqu'à Trabia. A leur arrivée, la Trabia Garden University semblait être intacte. Mais c'était loin d'être le cas du village Shumi dont le dôme avait volé en éclat. L'Hydre se posa à mi-chemin entre les deux bâtiments. Toutes les troupes sortirent, mais l'endroit était calme, trop calme. Même les monstres ne faisaient entendre leur habituel cri, ne donnaient aucun signe de vie.
- Ça pue le piège, marmonna Irvine soucieux.
Selphie acquiesça et se tourna vers Müller.
- Prenez le gros des troupes et visitez la T.G.U. dans tous les sens. Vous trouverez peut-être quelque chose. Nous, nous allons prendre quelques hommes et aller au village Shumi. Il est inutile d'y aller à plus, l'ascenseur est trop petit pour laisser passer beaucoup de personnes. Surtout, soyez très prudent, on sait pas ce qui nous attend...
Müller fit transmettre les ordres aux troupes en y ajoutant ses propres instructions. Les deux groupes ainsi formés se séparèrent. Selphie, Irvine et Linoa s'approchèrent du village suivis de quelques Seeds.
- Nom de Hyne, souffla Irvine.
Le spectacle qui s'offrait à eux, n'était que pure désolation. L'entrée avait été complètement dévastée. Les portes fermant l'ascenseur avaient été littéralement perforées malgré les doublages qui y avaient été posées. L'inquiétude grandissait dans le groupe. Se pouvait-il qu'il reste encore des survivants au village ? Où celui-ci avait-il été détruit ? Il n'y avait qu'un moyen de le savoir, il fallait descendre dans le gouffre. Selphie se dirigea vers les portes détruites de l'ascenseur, tandis qu'un de leurs hommes utilisait la puissante source de magie voisine pour récupérer gratuitement des Ultimas. Selphie jeta un œil dans le gouffre en approchant le panneau de contrôle. Il était vraiment profond et abrupt. Y descendre sans ascenseur serait de la folie suicidaire. Linoa observait déjà les commandes de l'ascenseur.
- Alors ? s'enquit Selphie.
- Il est alimenté et toujours verrouillé.
- Plutôt bon signe alors..., soupira-t-elle.
- Je l'espère.
Linoa entra les codes de déverrouillage que Squall lui avait donné lors de leur départ. Le sourd grondement de l'ascenseur se fit entendre et ce dernier apparut devant eux au bout de quelques minutes. Il semblait n'avoir subi aucun dommage.
- Cinq hommes avec nous, annonça Selphie, le reste surveille l'entrée.
Le groupe de huit personnes passa les portes. L'ascenseur commença alors sa descente, les emmenant dans les entrailles de la terre. Leur cœur battit fort en attendant l'heure de vérité. L'ascenseur s'arrêta enfin et les portes s'ouvrirent, les inondant d'une lueur pâle. Ils s'avancèrent prudemment en proie aux doutes. Le village semblait n'avoir subi aucun dommage mais semblait être totalement désert. Quand brusquement, des dizaines d'individus armés leur firent face.



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*       *



    Les troupes se dispersèrent dans la T.G.U.. Müller était inquiet. Voir une faculté vide de ses occupants et sans vie, silencieuse comme un tombeau, n'augurait pas du meilleur et avait tendance à lui mettre les nerfs à vif, comme à nombre de ses hommes. Les équipes d'exploration revenait une à une sans avoir quelque chose à signaler. Pas de cadavres, pas de traces de combats, rien. La situation semblait irréelle. Müller avait l'impression d'être dans un navire fantôme. Il y avait certainement quelque chose à trouver, mais quoi ? Son inquiétude croissait de secondes en secondes. Sans rien pour se raccrocher, sans rien pour lui occuper les pensées, sans rien pour expliquer la désertion et le vide de l'endroit, il commençait à être mal à l'aise.
- Seed Müller!
Il pressenti que quelque chose avait été trouvée. Cela le libéra de ses tourments. Il soupira.
- Oui ?
- Dans la salle de commandement..., haleta le soldat galbadien. Une chose atroce... Allez voir vous-même, je serai incapable de décrire une telle horreur... Ils sont tous... Morts ....
Müller se dirigea aussitôt dans la salle de commandement. En s'approchant, une senteur amère qui lui rappelait de mauvais souvenirs, lui titilla le nez. Cela l'inquiéta. Depuis qu'il était arrivé dans la faculté, tout semblant aberrant. Il aurait peut-être une réponse dans la salle de commandement, mais elle serait sans doute difficilement supportable. Le visage blême des soldats renforça sa conviction. Il passa la porte et l'odeur âcre et étouffante l'assaillit tout entier. Il la reconnut sans peine. C'était la même odeur qu'avait exhalé l'Hydre T. dans la matinée. Ses pires craintes et présomptions étaient fondées. Il lui suffit de lever les yeux pour comprendre la raison d'une telle puanteur.



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    Le groupe s'arrêta, surpris par la menace. C'était des étudiants et Seeds trabiens.
- Qui que vous soyez, rendez-vous immédiatement si vous ne voulez pas mourir ! prononça un des trabiens.
- Attendez, c'est moi Selphie ! Vous ne me reconnaissez pas ? On est venu vous sauver !
Un léger flottement parcourut l'assemblée.
- Hu ? Selphie ?   Par Hyne !!! Hey, on est sauvé les amis !!
Une explosion de joie retentit. Les trabiens s'écroulèrent au sol, soulagés de la difficile attente
qu'ils avaient eue. Selphie se renseigna aussitôt sur ce qu'il s'était passé. C'est le Seed qui les avait menacés qui lui répondit.
- Nous, on va tous bien. En fait, tous ceux qui sont ici, ont remarqué que quelque chose clochait à la T.G.U.. On voyait nos amis disparaître les uns après les autres sans raison. Au début, on pensait qu'il fuyait de peur de mourir, mais à un moment, on s'est dit qu'il y avait beaucoup trop de déserteurs. Des types qui avaient déjà prouvé leur courage et qui n'avaient pas peur de la mort, se mettaient à disparaître aussi. Et aucune enquête n'était lancée par la direction de la T.G.U.. On a trouvé ça bizarre. On a donc décidé de voler l'Hydre pour aller vous prévenir, car on avait aucun moyen de le faire autrement, tout ceux qui voulaient passer par la voie hiérarchique disparaissaient. On a lancé notre plan ce matin, tôt dans la matinée. Mais malheureusement... C'est à ce moment-là que l'autre est apparu., Je n'oublierai jamais la peur que j'ai connu en le voyant... C'était comme mourir... Il a alors commencé à massacrer tout le monde. On n'a pas eu d'autres choix que de venir se réfugier ici et barricader l'ascenseur. On a ensuite entendu beaucoup de bruits qui venait d'en-haut, mais il ne se passait rien ici. On était tous sous tension, craignant qu'il ne parvienne jusqu'à nous. Alors quand l'ascenseur s'est mis à bouger, on a tous cru notre dernière heure arrivée. Mais finalement .... Je me sens bien soulagé... Mais comment avez-vous su pour nous ?
Selphie sourit tristement.
- Eméra... Elle est venue nous prévenir avec l'Hydre T., Elle a dû réussir à la voler pendant que l'ennemi s'est acharné sur les portes de l'ascenseur, mais... Elle y a laissé la vie...
- Désolé...
- Ça ira... L'essentiel est que nous avons pu vous sauver... Bon, on va tous repartir d'ici maintenant ! Allez, suivez-moi !
- Excusez-moi, mais... Et les Shumis ? On ne peut pas les laisser là, ce serait trop dangereux pour eux. De plus, il nous faut les remercier. Leur accueil a été plus qu'agréable.
- Je m'en occupe ! lança Selphie.
Elle partit vers la maison de l'Ancien suivi d'Irvine et de Linoa qui se sentait mal à l'aise. Quelque chose clochait. Pourtant, Informateur était à sa place, les dires du Seed correspondait avec ceux d'Eméra, le Moomba traînant tranquillement à côté de la maison de l'Ancien, mais... Non, elle devait se faire des idées.



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*       *



    Le spectacle faisait peine à voir. Plus de quatre centaines de trabiens étaient pendus au plafond. Müller détourna son regard et vit dans un coin de la pièce, une grande croix en bois couverte de sang séché. Il préféra éviter de penser à quoi elle avait pu servir. Il ressortit et fut interpellé par un soldat.
- Que fait-on monsieur ?
- Allez me trouver de grandes échelles et des draps. Il faut détacher ses pauvres bougres de là-haut. Je vais ordonner à d'autres de venir vous aider.
Le soldat tourna les talons et partit accomplir sa mission en courant. Müller ramena un peu moins de la moitié de ses hommes dans la spacieuse salle de commandement après les avoir prévenus de ce qui les attendait. Ils étaient tous volontaires, mais le choc fut tout de même rude. Des échelles et des draps furent trouvés et les soldats s'attelèrent à leur pénible tâche en deux groupe. Le premier forma une chaîne pour descendre les cadavres, tandis que le deuxième rangeait les corps et les recouvrait d'un drap. Les fenêtres de la pièce furent ouvertes pour essayer de diminuer l'odeur pestilentiel. Müller fit aussi abattre la grande croix. La fastidieuse, répugnante et éprouvante tâche avançait rapidement.


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    Les trois amis entrèrent dans la maison de l'Ancien. Il les attendait, assis dans son grand fauteuil. Il accepta les doléances de Selphie, mais refusa évidemment de quitter l'endroit. Selphie, à son habitude, commença immédiatement à s'exciter et à s'énerver tandis que l'Ancien gardait son imperturbable calme. Mais le doute revint dans la tête de Linoa. Elle ressentit encore cette impression de faux, que quelque chose clochait, mais elle n'arrivait pas à mettre la main dessus. La scène lui semblait anormale sans raisons apparentes. Elle se mordit en son for intérieur de ne réussir à trouver ce qui la gênait. Et puis, un détail qu'elle n'avait pas remarqué lui sauta aux yeux. Il fallait fuir immédiatement avant que le piège ne se referme définitivement sur eux...












    


    



    



    









NdA :
Oh my god ! Cid qui drague !!! UNBELIEVABLE !


 

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