Kyme - Partie 3 - Guerre et Tourments

Chapitre 19 : Quand la Rage Passe, l'Ennemi Trépasse

Catégorie: K+

Dernière mise à jour 09/11/2016 14:58

Quand la Rage Passe,
l'Ennemi Trépasse
 


    

    



    Elmina se battait comme une furieuse aux côtés de Myke et d'Anderson. Mais seul Anderson vit le danger qui se dirigeait sur sa sœur. Il bouscula violemment et elle tomba à terre.
- Hé ! Mais qu'est-ce qui te prend ?
Un liquide rouge lui sauta au visage. Libérant ses yeux de ce liquide poisseux, elle resta bouche bée, stupéfiée par la vision.
- Dé.. désolé..... Elmina, suffoqua son frère.
- Anderson ! Nooooonnnnnnn !!!!!!!!!
Son cri parvint à Seifer qui regarda dans sa direction. Il vit Myke immobile, Elmina à terre en état de choc et... Anderson empalé par Kirsche. Le bras de ce dernier avait percé le torse et ses doigts tenaient le cœur d'Anderson. Le sang de Seifer ne fit qu‘un tour. Il vola l'épée du galbadien mort qui l'attaquait et se précipita sur Kirsche. Ce dernier retirait son bras et mangeait le cœur de sa proie.
- Hum... Délicieux...
- Crève ordure !!!
  Kirsche évita le coup et disparut dans la nuit.
- Fumier ! Je te ferai la peau !!!
Pour se défouler, il explosa le crâne d'un trabien un peu trop pressant.
- Elmina, réagis ! Tu ne peux pas rester là !
Elle restait immobile, regardant fixement le corps de son frère. Seifer l'attrapa et entraîna Myke dans sa course. Il les mit tous deux dans un coin au calme.
- Occupe-toi d'elle. Je me charge de l'autre pourriture et... d'Anderson.
- Que veux-tu dire ?
- Il va ressusciter en tant que mort-vivant. Je vais le libérer de ce pitoyable sortilège.
- Non, je vais le faire, déclara une voix faible.
- Tu es sûre de toi, Elmina ? demanda Seifer.
- Oui, il faut que je le fasse. Je dois le faire.
- D'accord... Dès que tu es complètement remise, vas-y.
Il échangea un regard avec Myke qui l'assura de son soutien.
- J 'y vais...
Il partit avertir Squall et Quistis de la présence de leur vieil ami Kirsche. Elmina se releva, aidée par Myke. Son visage était fermement décidé. Ils allèrent en combattant à l'endroit où était tombé Anderson. Mais son corps n'était plus là.
 




*
*       *

 



    Linoa sentit des effluves magiques qui circulaient près de la B.G.U.. Concentrée sur le feu, elle n'avait pas pu les remarquer jusqu'ici. Mais maintenant que la tempête de flamme se calmait, elle pouvait se concentrer dessus et les reconnaître. Les deux ne faisaient aucun doute. La première venait de Centra et l'autre beaucoup plus forte, tournait autour de la faculté. Elle n'hésita pas.
- Irvine, je te laisse finir, j'ai à faire !
- Eh, mais .... , protesta- t-il.
Mais elle avait déjà disparu.
- Toujours  pour ma pomme, grommela-t- il.
Linoa continua sa course et dépassa Selphie et Müller qui massacrait les derniers zombies avec quelques troupes.
- Où est-ce qu'elle va ? demanda Müller.
- Va savoir..., murmura Selphie en lançant un Ultima sur les plus proches zombies, les réduisant ainsi en charpies, s'ils n'étaient pas purement désintégrés.
Il ne chercha pas à comprendre non plus et retourna à ses ennemis.
 




*
*       *

 



    Kirsche continuait ses massacres, apparaissant ça et là, causant de grands troubles dans les rangs. Il disparaissait toujours rapidement, empêchant ainsi qu'une quelconque riposte puisse se mettre en place. Laguna, de son côté, vidait chargeur sur chargeur sur les fantômes, mais ces derniers continuaient à avancer, lançant sans cesse des sorts ténébreux qui infiltraient leurs rangs. Mais ce qui énervait plus que tout Laguna, c'était Biggs. Il était à côté de lui et il passait son temps à fanfaronner sans arrêt dès qu‘il touchait un monstre. Laguna ne se retint pas plus longtemps.
- Vous pouvez pas la fermer un peu et vous battre ?
- Hein, mais je...
- Si je vous entends encore une fois, je vous botte le cul et je vous rétrograde ! Prenez exemple sur votre subordonné un peu !
- Groumph...
Wedge ne put s'empêcher de sourire en entendant les paroles du Président. Son chef lui ferait certainement payer cet éclat de voix, mais il n'en avait cure. Il élimina un fantôme un peu trop pressant. A l'autre bout, Quistis, Squall et Seifer se démenaient comme ils le pouvaient. Mais l'ennemi était bien plus nombreux qu'eux. La situation devenait difficile à tenir, surtout qu‘il n'était pas forcément évident de savoir qui était mort ou qui était vivant autour d'eux. Quistis fut jetée à terre par un trabien qu'elle n'avait pas vu venir. Elle commençait à saturer de cette situation bordélique. Elle qui aimait les choses simples, les combats bien organisés, les stratégies bien respectées, la soirée de ce soir commençait à lui mettre les nerfs en pelote. C'est alors qu'elle aperçut la petite boule noire qui roulait devant elle. Elle avait dû glisser de sa poche lors de sa chute. Elle ne put s'empêcher de rester la contempler. La petite boule noire comme l'ébène était parcouru par de reflets violets qui l'attiraient irrésistiblement. Elle saisit la boule dans sa main. Elle sentit un puissant pouvoir des ténèbres la pénétrer. Elle comprit ce qu'était cette boule noire qui disparaissait petit à petit dans sa main. Elle se releva, complètement remontée.
- Maintenant, ça va barder...
Seifer se retourna en l'entendant.
- Qu'est-ce qui te prend ?
- Ténébral Manipulation !
- Oh putain !
Il se coucha à terre, ne sachant ce que Quistis allait sortir comme attaque. Cette dernière écartait les mains et les doigts, et au bout de chacun d'eux, des dizaines de fils sortirent, partant vers les morts-vivants. Ils touchèrent les premiers rangs de ces monstres qui s'arrêtèrent un instant avant de repartir à l'attaque contre leurs alliés. Le combat virait au carnage, les morts-vivants sans pitié ni souffrances s'entretaillaient en pièce, sans chercher à se protéger. Des membres volaient sans cesse et le sang se répandait partout.
- Par Hyne... Comment t'as fait ça ? s'étonna Seifer.
Quistis ne lui répondit pas, concentrée. Mais elle savait comment elle avait fait ça. Cette boule était une partie du pouvoir de Nietzsch qui s'était matérialisé avant que son maître ne disparaisse. Et cette boule attendait un nouveau maître qui s'était révélé être Quistis. Quand au pouvoir que renfermait cette boule, c'était tout simplement le pouvoir de la manipulation des morts que Nietzsch avait.
 




*
*       *

 


    Elmina et Myke parcouraient le champs de bataille, évitant à chaque fois les coups et éliminant les ennemis un peu trop collant.
- Là ! cria Myke.
  Anderson était en train d'achever un étudiant balambien.
- Anderson ! appela Elmina.
Il se retourna. Un sourire sadique se dessina sur ses lèvres. Il se dirigea droit vers elle. Myke s'interposa mais il fut aussitôt jeté à terre par son ancien ami. Anderson leva son épée pour le tuer. Quand il la baissa, Elmina eut juste le temps de le bloquer avec ses saïs. Mais l'instant d'après, Anderson brisa facilement la garde de sa sœur, la laissant à découvert et sans protection. Myke ne pouvait réagir, encore sonné par sa chute. Le sourire sardonique d'Anderson grandit. Il releva sa lame pour trancher le corps de sa sœur. Un fil noir vint alors le toucher à la tête. Il arrêta brusquement son attaque. Son sourire sardonique se transforma en sourire de tendresse. Il la dépassa et partit attaquer les autre mort- vivants.
- Qu'est-ce qui lui a pris ? se redressa Myke, aidée par Elmina.
- Je n'en sais rien... Mais il m'a souri comme il le faisait avant... Comme il me l'a toujours fait...
- Qu'est-ce qu'on fait alors ?
- Aucune idée. Les mort-vivants s'entre-tuent. Je ne comprends plus rien...
 




*
*       *

 



 " Kirsche, quelqu'un rompt mon sort. De là où je suis, je ne peux rien faire. Seul toi peut agir."
" Je sais Maître. Je l'ai déjà repérée et je vais m'en charger. Je ne vous décevrai pas Maître, j'en connais le prix. "
"Bien."
L'échange mental se finit. Kirsche vola vers la source de magie. La voyant enfin, il fondit dessus pour la tuer. Mais il ne put l’atteindre. Une épée, qu'il eut juste le temps d'éviter, fendit l'air devant lui.
- Aaaaaahhh  !!!! Je savais bien que je finirai par te mettre la main dessus ! Je vais enfin pouvoir te faire payer ton sadisme !
- Morveux, tu crois pouvoir me tenir tête ?
- Et pas que lui !
Squall venait de récupérer une Kendo, une Gunblade d'un assez bon niveau, et s'approchait de Kirsche, avec une très nette envie d'en découdre.
- On doit faire honneur à nos amis. Ils ont battu Nietzsch, à nous de t'envoyer ad patres...
- Misérables ! Vous pensez vraiment pouvoir me battre ? Vous allez le regretter !
- T'arrête de causer un peu ? On a d'autres chats à fouetter..., lâcha Seifer acerbe.
- Rââââââhhhhhh, prends çaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!
Mais Seifer ne prit rien du tout. Kirsche venait de se faire projeter à terre.
- Que... ?
- Je crois qu'on a quelque chose à régler non ?
Linoa venait de l'attaquer dans le dos.
- Sale garce lâche ! Je te le ferai payer !
- Lâche, moi ? C'est plutôt toi, je crois... Alors que vas-tu faire maintenant ? Tu es plutôt en mauvaise posture, non ?
Kirsche grogna. Avec Squall et Seifer de chaque côté et Linoa derrière lui, il était en effet cerné.
- Alors ? redemanda Linoa.
- Vous n'êtes pas au bout de vos surprises... Vous pensez peut-être que je suis si faible que ça ? Fantômes, venez à moi !
Des dizaines de fantômes l'entourèrent, le protégeant de tous les côtés.
- Il se réfugie derrière ses monstres... Quel lâche, murmura Linoa.
A travers ses fantômes, Kirsche lançait sorts sur sorts, causant des ravages même parmi les siens, tandis que ses puissants fantômes constituaient une garde rapprochée infranchissable. Kirsche riait à plein poumons de son rire sec et glacial.
- Alors qu'en penses-tu petite sotte ? Tu ne peux rien contre moi !
- Je vais répondre à sa place. Ça va saigner ! explosa Seifer, supra-énervé.
- Comparé à Nietzsch, ça me semble du gâteau, renchérit Linoa. Et puis tu blesses tes propres monstres. Tu es vraiment stupide...
-  Grrrrr ....
Seifer bondit vers le premier fantôme. Mais ce dernier qu'il tua, fut aussitôt remplacé par un autre.
- C'est pas vrai !
- Et si petit... De plus...
Des centaines de nouveaux fantômes apparurent près des morts-vivants. Ils allaient être débordés.
- Alors, qu'en dis-tu, pauvre petite créature ....
- C'est pas compliqué, il suffit de tous les tuer.
- Hein ?
Et Seifer repartir au combat, accompagné par Squall et Linoa.
-  Chargeeeeeeeezzzzzz !!!!!!!!!!! Il
-  Quoi ?
Les troupes parties à Balamb, étaient en train de revenir en furie, guidés par Müller et Selphie. Irvine, avec sa puissante G-Force avait calmé le feu, et comme il y avait plus de morts que de blessés, il n'avait pas besoin de tant de monde. Mais il n'y avait pas qu'eux. Zell avait embarqué les balambiens et les esthariens survivants dans les navettes rapides qui étaient dans le port. Ils venaient tout juste d'accoster sur la plage voisine et eux aussi, chargeaient l'ennemi. C'était la seconde armée de Kirsche qui allait être débordée. De plus, cette arrivée providentielle donna un coup de fouet aux armées déjà présentes. Le vent tournait pour Kirsche. Laguna repoussait petit à petit les fantômes dans la B.G.U.. Les morts se faisaient de plus en plus nombreux du côté ennemi. Même Kirsche perdait sa belle assurance, mais était toujours bien protégé et causait toujours autant de problèmes.
" Kirsche, il n'y a plus de morts-vivants. Je le laisse finir."
" Mais Maître, vous ne pouvez pas m'abandonner maintenant ! Je risque d'être battu ! "
" Tu n'avais pas à les attaquer. Je ne t'avais rien demandé. Tu les as sous-estimés. A toi d'en payer le prix. Et ne songe même pas à t'enfuir. Tu subirais alors mon courroux... Et tu es le mieux placé pour en connaître la fureur, l'ayant toi-même appliqué à d'autres."
" Maître !"
" C'est dit."
Le contact se rompit. Kirsche paniqua. Il était pris au piège. Pour la première fois de sa vie, il devait faire face à ses ennemis seul, sans soutien et sans recours. Il ne savait que faire. Il prit la seule décision qui pouvait retourner le vent en sa faveur. Tuer leurs chefs. Mais il avait peur. Serait-il à la hauteur ? Il préféra encore attendre, car la roue pouvait peut-être tourner sans lui.
 




*
*       *

 



    Pendant un instant, les étoiles disparurent. Par quel enchantement cela était-il possible alors que nul nuage ne couvrait le ciel ? Un puissant râle de douleur leur en fit comprendre la raison. Le calamar géant était recouvert de harpons, comme une tortue qui se serait soudainement découverte comme étant un porc-épis. Les puissantes tentacules lâchèrent le bateau et disparurent dans la nuit, accompagnés par le corps criblé du calamar géant. Fujin et Raijin cherchèrent des yeux ceux qui les avaient aidé. Ils finirent par le voir dans l'obscurité de la nuit. Le bateau des Seeds Blancs. Oublié par beaucoup, ce bateau continuait à naviguer. Ce bateau fin comme lance n'avait nul rival. Ce dernier s'approcha d'eux et les Seeds Blancs leur firent face. Les deux groupes se saluèrent. Le bateau des Seeds Blancs disparut dans la nuit. Il n'y avait eu besoin d'échanger de paroles. Chacun faisait ce qu'ils avaient à faire. Ils étaient tous des Seeds. Les Seeds Blancs avaient juste choisi de veiller sur les mers en ces temps troubles. Raijin vérifia si le bateau était encore en état. Tout semblait normal. Il resserra les cordages et releva la voile déchirée. Cette dernière réussissait encore à capter suffisamment le vent pour les faire avancer. Espoir se remit à fendre les flots dans le silence de la nuit.
 




*
*       *

 



    Le sort de Quistis prit fin quand il n'y eut plus trace de mort-vivants. Il étaient tous retournés à leur état inerte. Ils avaient tous retrouvés leur repos. Elle repartit donc au combat contre Kirsche. Petit à petit, sa soi-disante défense impénétrable montrait des signes de faiblesse sous les assaut continuels des amis. Après plus d'une demi-heure de combat, Kirsche fut mis à nu. Il était seul. Et la peur le tenailla à nouveau. Comme leur ennemi ne bougeait toujours pas, Seifer l'attaqua. Ce fut un déclic pour Kirsche. Il comprit qu'il devait se battre lui-même. Il se lança vers Seifer et l'envoya valdinguer. Ses puissantes griffes commencèrent à lacérer les chairs de ceux qui l'approchaient et ses sorts partaient sans cesse. Mais il n'était pas de taille. Peu à peu, il perdit ses forces, tandis que ses assaillants enchaînaient les attaques sans répit. La terreur l'envahit à nouveau. Il appela ses monstres, mais aucun ne vint à lui.
- Non... Je ne peux pas perdre .... Pas contre eux...
Seifer profita de son hésitation pour lui taillader la face. Une longue estafilade lui parcourut le visage, du front jusqu'au menton, lui perçant l'œil. Il hurla.
- Monstre..., murmura-t-il.
- C'est toi le monstre, contra Linoa. Tu t'amuses de la mort des autres. Et maintenant, tu vas en payer le prix.
Kirsche n'avait plus le choix. Il devait abattre sa dernière carte, même si cela le répugnait d'en arriver là face à des être si frustres. Il s'éleva dans les airs, hors de portée de quiconque. Il incanta. Tous les esprits encore vivants de son armée furent attirés à lui et confluèrent. Les monstres hurlèrent leur souffrance. Leur cri fut si pénétrant qu'aucun humain présent ce soir-là, ne sut oublier ce cri de désespoir et de douleur qui les traversa et ce, jusqu'à la fin de leur vie.
-  Mais qu'est-ce qu'il fait encore ? grommela Seifer.
Kyme, dans son château, sourit. Kirsche s'était enfin décidé à agir.
Les cris perçants des esprits mourant leur vrillèrent les oreilles pendant de longues minutes. Ils finirent par devenir une petite boule que Kirsche avala. Il sentit la puissance coulée dans son corps. Il revint sur la terre ferme.
- Délicieux ! s'esclaffa-t-il.
- C'est immonde, murmura Squall. Tu as bouffé tes propres monstres pour te renforcer. Tu ne respectes rien.
- En effet, seule ma propre vie compte. Ils devraient être heureux d'avoir servi ma cause.
- Démon..., souffla Linoa.
- Peut-être... Mais maintenant, c'est moi le plus fort.
- C'est ce qu'on va voir !
Seifer bondit et abaissa violemment l'épée qu'il venait de voler. Kirsche leva le bras pour se protéger. L'épée s'y brisa dessus en faisant une petite entaille qui disparut aussitôt. Seifer en resta stupéfait. Ce n'était certes pas une épée d'un grand niveau, mais quand même... Qu'elle se brise ainsi...
- Merci d'avoir montré à tous ma nouvelle force. Maintenant, je vais pouvoir tous vous tuer à petit feu. Votre souffrance sera ma nourriture et je n'en serai jamais rassasié. Criez, hurlez, pleurez ! Mon plaisir n'en sera que plus grand.
- Feu !!!! cria subitement Laguna.
Des dizaines de pistolets et de fusils automatiques crachèrent leurs balles, mais Kirsche ne sembla pas affecté. Il commença à fendre les rangs des alliés en riant, plus sinistre que le mort elle-même.
- Faut le bloquer coûte que coûte, maugréa Squall, tandis que Kirsche un peu éloigné faisait des ravages autour de lui.
Rien ne semblait pourvoir l'arrêter.
- T'as une idée ? demanda Seifer.
- Aucune... Autrement, je serai déjà à l'attaque.
- Attention, il revient ! lança une voix à côté d'eux.
Ils l'évitèrent de justesse. Kirsche se reéleva dans les airs en riant bruyamment.
- Vous ne pouvez rien contre moi !
- Son pouvoir ne doit pas être éternel ou il doit avoir un défaut, souffla Quistis. Sinon, il l'aurait libéré plus tôt.
- A quoi tu penses ? s'enquit Seifer.
- Lui percer le ventre ....
- Kwâ ?
- La boule doit encore être dedans. Si on la lui enlève, il perdra tous ses pouvoirs. Le moyen le plus simple serait encore de la lui faire vomir. Si on pouvait lui faire ingérer quelque chose d'empoisonné ....
- Pas besoin de ça, je me charge de lui cracher ses boyaux ....
- Zell, d'où tu sors ? s'étonna Seifer. I
- Je vais lui faire payer ce qu'il a fait à Balamb et à ma mère...
Son ton était dur et froid. Personne ne l'avait jamais vu dans cet état. Et personne ne pensait pouvoir l'arrêter.
- Vous, retenez- le cinq secondes, continua Zell. Je m'occupe du reste.
Il obéirent sans discuter, n'ayant d'autres alternatives. Ils firent éloigner les soldats pour former un cercle vide et se placèrent à différents endroits tandis que Zell se jetait un Aura. Comme prévu, Kirsche passa dans les rangs sans réfléchir et se trouva subitement dans le cercle vide. Seul Zell l'attendait au milieu.
- Un suicidaire.. Amusant...
Il fonça vers lui, mais un fouet détourna légèrement sa direction. Furieux d'être dérangé, il obliqua vers son agresseuse, mais il dût s'arrêter quand un éclair de magie lui frôla le visage. Sa colère gronda et il se précipita vers Linoa quand une Sagaie lui barra la route à nouveau. Ulcéré, il se dirigea vers Selphie, bien décidé à ne plus se laisser perturber pas quoi que ce soit. Uniquement concentré sur l'attaque, il avait baissé complètement sa garde. C'est ce qu'attendait Zell. Il déclencha sa Limite et se rua vers Kirsche qui cessa tout mouvement, en le voyant se précipiter vers lui. Les premiers coups qui le touchèrent, le chatouillèrent plus qu'autre chose. Mais Zell ne cherchait qu'à gagner du temps. Il voulait obtenir son nouveau coup. Il réussit à le réaliser dans les dernières secondes que lui donnait le pouvoir d'utiliser sa Limite. Il recula un peu et tandis ses muscles pour la Golden Attack. Toute sa force et son énergie refluèrent vers son poing en vagues successives. Il bondit. Son poing fusa et s'enfonça profondément dans le ventre de son ennemi. Kirsche hurla. Il ne pouvait le croire, ses défenses avaient été enfoncées, balayées par la puissance du coup. Il sentit quelque chose lui remonter de son estomac. Dans un râle, il dût régurgiter la petite boule. Zell recula tandis qu'une formidable explosion envoyait Kirsche dans les cieux. Zell posa avec classe et dit :
- Je m'appelle Zell, Zell Dincht.
Kirsche chut alors violemment sur le sol, mal en point. De son côté, Quistis ramassa la petite boule.
-  C'était pas si dur finalement. Si petite et pourtant si puissante...
Elle sera le poing et la petite bille explosa en morceaux sous les protestations et les vociférations de Kirsche.
- Chapeau Zell, reconnut Seifer.
- Qu'est-ce qu'on fait de lui ? demanda Linoa.
- C'est évident, on l'achève, lâcha Seifer. Ils nous a suffisamment causé d'ennuis comme ça, ce n'est pas la peine de lui laisser la possibilité qu'ils reviennent nous ennuyer encore une fois... Surtout que les raclures comme lui reviennent toujours ....
Il récupéra une épée des mains d'un étudiant et s'approcha de Kirsche qui avait le teint cramoisi. Il leva haut son épée et se prépara à en finir définitivement.
- Vous ne m'aurez jamais ! hurla-t-il.
- C'est ça, c'est ça ....
Pour répondre à Seifer, une explosion aveuglante se produit. Quand ils recouvrèrent tous la vue, leur ennemi avait disparu tandis que résonnait dans la nuit un pitoyable et faible rire glacial.
- L'enfoiré..., grommela Seifer. Enfin, on ne devrait pas le revoir de sitôt...
- Je vais voir ma mère... Je vous laisse vous occuper du reste.
Zell partit vers la plage en courant.
- Qu'est-ce qu'elle a ? demanda Seifer.
Personne ne put lui répondre.
- Bon et ben, y’a plus qu'à faire le ménage alors..., soupira-t-il.
- Où c'est qu'il est ! Je vais lui faire la peau ! Soyez tous rassurés, je suis là maintenant !
 C'était Irvine qui venait de débarquer. Ils le regardèrent tous en souriant. Selphie lui donna les dernières nouvelles. Il maugréa entre ses dents de son retard et regarda autour de lui. Une petite plaque grise attira son attention. Il la ramassa, mais n'y vit rien de particulier.
-  Décidément, mâchonna-t-il, c'est le jour des trouvailles bizarres ....
 




*
*       *

 


- Ainsi, il s'est enfui .... , marmonna Kyme sur son trône.
Un de ses gardes effectua un mouvement.
- Reste à ta place. Je ne t'ai rien demandé. Je m'occuperai de lui plus tard. Il ne pourra pas se cacher éternellement quand je posséderai définitivement ce monde. Et il paiera cher... Oui, très cher, sois-en assuré. Prends donc patience. Je te laisserai ce plaisir d'en faire ton jouet.
Le garde reprit sa position.
-  Demain, j'irai voir ces jeunes gens. Vous ne m'accompagnerez pas.
Les gardes s'inclinèrent.
-  Quoique... Cela pourrait être amusant. Je verrai bien demain. Il est temps pour moi de me reposer, la journée de demain sera palpitante et je ne veux pas en perdre une miette.



*
*       *

 


    Beaucoup plus tard dans la nuit, Zell passa la porte de la chambre de Taranne. Elle l'attendait, assise sur le lit, inquiète. Il avait refusé qu'elle l'accompagne au chevet de sa mère et elle avait du coup passé une bonne partie de la nuit à réenterrer les corps. Elle était exténuée.
-  Ma mère... Elle est morte...
Il s'effondra sur ses genoux, pleurant à chaude larmes. Elle l'enlaça. Rien n'aurait pu soulager sa peine. Elle ne pouvait que le soutenir.
-  Elle m'a dit qu'elle m'aimait, qu'elle était fière de moi, mais... Je n'ai rien pu faire pour la sauver.
-  Je suis désolée... Vraiment désolée, Zell...
Le corps de son amant avait régulièrement des hoquets de douleur. Impuissante, elle lui caressa les cheveux. Il finit par s'endormir, exténué lui aussi par cette rude journée sous le regard de sa fiancée.







 











NdA :
La technique de Kirsche a été pompée sur celle de Zaboera dans Fly/Dragon Quest. Il faut dire que ses persos sont finalement assez proches.

Laisser un commentaire ?