Kyme - Partie 3 - Guerre et Tourments

Chapitre 20 : Félicitations et Proposition Indécente ?

Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 19:38

Félicitations et
Proposition Indécente ?



    



    
    Squall s'étira tandis que les premières lueurs de l’aube apparaissaient dans le lointain. Il n'avait finalement pas dormi. Toutes ses nuits devenaient de plus en plus courtes. Mais malgré la fatigue, il sourit. Pour la deuxième fois, ils avaient repoussé les assauts de Kyme. Le futur ne semblait pas aussi incertain qu'il semblait l'être, même si chaque bataille coûtait cher aux combattants. Il savait que Zell avait perdu sa mère. Il l'avait appris par des balambiens tandis qu'il soignait les blessés et essayait de sauver ce qui pouvait l'être dans Balamb - il faisait le ménage comme l'avait si bien dit son vieil ami. Il avait préféré laisser Zell pour le moment, quitte à lui parler plus tard. Il se doutait bien que la meilleure personne pour le consoler et l'aider à surmonter cette épreuve était sa petite amie. La nuit avait requiert beaucoup de son attention, les derniers bilans ayant été dressés. Près de la moitié des esthariens avaient péri dans les incendies de Balamb et le quart des troupes de la B.G.U. avaient été perdus lors des combats. Le plus dur avait été d'apprendre la mort du Dr Kadowaki. Elle était restée dans l'infirmerie et les fantômes l'avaient massacrée. Mais tous ces problèmes lui semblaient bien lointain et les derniers relents des ténèbres de la nuit dernière se dissipaient sous les puissants rayons de soleil qui envahissaient la plaine, apportant réconfort et chaleur. L'aube lavait les plaines couvertes de sang de la veille. Cette douce chaleur le détendit, apaisant son âme. Il avait l'impression que le temps s'étirait éternellement dans un plaisir sans fin. II était loin de se douter que les événements qui allaient précipiter la matinée dans le chaos et l'adrénaline étaient déjà en place.
 



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*       *

 



    Biggs fanfaronnait à son habitude devant un Wedge blasé. Il n'arrêtait pas d'empêcher les gens de passer en racontant ses exploits. Ce devait être le plus mauvais garde du monde. Il alpagua même un homme plus grand que lui. Ce dernier se contenta de sourire tandis que Biggs déblatérait mille et une choses. Wedge, lui, avait le souffle coupé. Il avait reconnu cet homme.
- Heu... Caporal Biggs ?
- Plus tard Wedge, plus tard... Tu vois bien que j'apprends à cet homme comment réagir en cas de situation de crise.
- Heu... Je crois que c'est inutile de lui apprendre ça.
- Allons Wedge, tu oserais dire que je suis mauvais professeur. Comme je suis de bonne humeur, je vais te retenir qu'un seul mois de salaire. Ça t'apprendra à être mauvais public, pas comme cet homme.
- Heu... Caporal, pardonnez-moi d'insister, mais je crains que ce ne soit urgent.
- Wedge, si tu continues, je vais être obligé de te faire perdre un autre mois de solde pour t'apprendre à respecter la hiérarchie et les bonnes manières. Tu devrais prendre exemple sur cet homme, il m'écoute avec attention et ne me coupe pas la parole, lui.
- Pardonnez-moi, Caporal Biggs, mais c'est justement lui le problème.
- Allons, allons, Wedge, tu deviens paranoïaque. Cet homme est tout à fait charmant et je suis sûr qu'il ne nous veut aucun mal. Un homme qui m’écoute parler de manière aussi attentive et soutenue, est  foncièrement bon. D'ailleurs, je serai ravi que vous me disiez votre nom. Ainsi, si vous avez besoin d'aide un jour, appelez-moi et je saurai qui vous êtes. Alors quel est-il ?
- Kyme...
- Kyme, c'est un joli nom ma foi. Pas très courant non plus d'ailleurs. C'est étrange, j'ai l'impression de l'avoir entendu récemment. Vous ne seriez pas un haut dignitaire d'Esthar ou de Galbadia par hasard ?
- Je ne suis qu'un modeste sorcier qui souhaite juste détruire les humains.  Rien qui ne mérite une haute position dans ces villes.
- Un sorcier ? Décidément, je vais finir par croire que c'est la mode en ce moment. Détruire les humains ? Vous avez plein d'humour, vous, lança Biggs en appuyant sa déclaration d'un clin d'œil entendu. Mais c'est bizarre, où ai-je pu entendre votre nom déjà... Ah oui, c'est Mr Leonheart qui utilisait ce nom. Il disait quoi déjà ? Ah oui, que Kyme était un sorcier et notre plus grand ennemi et que .... WAAAAAAAAAAHHHHH !!!!!!!!!!! Vous êtes... Vous êtes... Je vous reconnais ! C'est vous qui êtes entré dans le Palais à Deling City tandis que nous combattions des monstres ! bondit Biggs en montrant Kyme d'un doigt qui ne restait pas en place.
- Exact, mais je pense plutôt que vous vous enfuyiez. Moi aussi, je vous reconnais, vous êtes les deux idiots qui étaient de garde à la grille du palais. Si je ne vous ai pas tués, c'est parce que vous m'amusiez et c'est encore le cas. Des bouffons de votre qualité sont une espèce rare qui mérite d'être préservé encore quelques temps.
- Que .... Que... Que voulez-vous ? marmotta Biggs, tremblant comme une feuille.
- Voir votre chef, Squall Leonheart.
- C'est tout ?
- Oui, mais je peux aussi tuer tous les gens présents ici et détruire cet endroit si vous le souhaitez.
- Heu... Non, non, c'est bon..., pâlit Biggs.
Il s'éloigna et appuya sur le bouton de l'interphone qui résonna dans le poste de commandement.
 



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    Squall soupira et sortit de sa béatitude matinale. Décidément, il ne pouvait pas prendre un peu de repos sans être dérangé.
- Oui ?
- Heu... Mr Leonheart ?
- Heu... C'est le Caporal Biggs et...
- Qu'y a-t-il, Caporal Biggs ? resta patient Squall.
- On a un petit problème ici ....
- Quoi donc ?
- Eh bien...
 "Mais accouche par Hyne !!! " hurla Squall dans sa tête.
- Il s'avère que notre ennemi, le sorcier Kyme est à l'entrée de la B.G.U..
- Oui, donc Kyme serait... QUOI !? Vous plaisantez, j'espère !
- Non, Monsieur.
- Mais que ferait-il ici !? Il n'y a aucun ennemi en vue ! Il serait seul ?!
- Euh oui, monsieur, il a bien l'air d'être seul... Et euh, sinon tout ce qu'il veut apparemment, c'est juste discuter avec vous...
- J 'arrive tout de suite.
Squall resta immobile un instant, se demandant s'il était en train de rêver. Leur pire ennemi était en bas et voulait parler avec lui. Mais pourquoi ? Il se reprit. Il était aussi possible que Biggs se soit trompé. Quoique... Il devait en avoir le cœur net.
- Irvine, Selphie, avec moi ! Nida ! Dis à Zell, Seifer, Quistis et Linoa d'aller tout de suite à l'entrée de la fac ! Exécution !
Il bondit dans l'ascenseur suivi par ses amis tandis que Nida appelait tous les autres par le haut-parleur.
- Qu'est-ce qui se passe ? Interrogea Selphie.
- Kyme est à l'entrée.
- Hein !?
- Tu plaisantes là ? demanda Irvine.
- Non, je suis on ne peut plus sérieux.
- Mais... Mais... Mais c'est pas possible ! protesta lrvine.
- Tu vas pas me dire qu'il nous attend tout gentiment en bas, renchérit Selphie.
- Honnêtement, j'en sais rien. D'après ce que j'ai compris, il veut juste me parler.
- Mais...
Irvine renonça à finir sa phrase. Linoa les rejoignit au premier étage. Squall lui demanda aussitôt, avant même qu'elle ait ouvert la bouche si elle avait remarqué quelque chose. Étonnée, elle répondit que non. Quand Squall lui expliqua ce qui se passait, elle ouvrit grand les yeux.
- Ce n'est pas possible murmura-t-elle. Je l'aurai remarqué. C'est sûrement une erreur.
- Peut-être, mais j'ai entendu Biggs se vanter de l'avoir vu une fois. Donc s'il vient de me dire qu'il vient de voir Kyme, je suppose que c'est vrai.
- Tu crois Biggs maintenant ? s'étonna Selphie. T'es malade ou quoi ?
- Je ne lui porte aucun crédit. Mais je suis sûr que Wedge ne l'aurait jamais laissé me dire ça, si ce n'était pas vrai. Même si cela lui avait coûté toutes les soldes de sa vie. Alors...
La porte s'ouvrit, les tirant de leur réflexion. Seifer et Quistis arrivaient en bas de l'escalier. Les deux nouveaux venus au courant, ils allèrent à l'entrée, une puissante appréhension grandissant à chacune des foulées qui les rapprochaient de leur but. Et ils trouvèrent ce qu'ils craignaient. A l'entrée de la B.G.U., à côté de Biggs et de Wedge, se tenait un homme à la carrure imposante. Squall demanda tout de suite à l'oreille de Linoa une confirmation.
- Oui, répondit-elle un peu choquée. Il ne peut y avoir de doutes. Il cache sa magie, mais... Je la sens gronder à travers tout mon être. Il n'y a pas une once de doute à avoir. C'est bien lui... Et...
Elle avait devant elle l'homme qui avait tué son père, mais elle était perplexe. Malgré le puissant grondement de sa magie, il ne semblait empreint d'aucune violence et haine. Comme si c'était parfaitement normal qu'il soit là, comme s'il était juste un homme normal, et pas un monstre. Rien ne laisser deviner qu'il était capable de tuer de sang- froid. Il paraissait anormalement normal.
- Ah, Mr Leonheart, vous voilà ! lança Biggs retrouvant subitement de l'assurance.
Squall s'avança, inquiet mais déterminé.
- Êtes-vous vraiment celui que vous prétendez être ?
- Évidemment. Si vous ne me croyez pas, je peux détruire cet endroit comme j'ai détruit l'autre.
Squall eut une flambée de colère.
- Si vous tentez quoi que ce soit contre la B.G.U., je vous tue, s'exprima-t-il d'une voix qui cachait difficilement sa colère.
- Croyez-vous vraiment que vous pouvez me faire le moindre mal ?
Le face-à-face s'instaura dans un silence glauque, troublé seulement par l'attroupement d'étudiants et de soldats attirés par l'inconnu en toge blanche aux prises avec leur chef. Kyme sourit.
- Allons, calmez-vous... Aujourd'hui, je suis venu en paix, si on peut dire ....
- Que voulez-vous ?
- Discutez un peu. N'ayez crainte, je ne vous ferai aucun mal.
- Je vous écoute.
- Allons, ne soyez pas si pressé. J 'aurais cœur à visiter cet endroit. Et puis...
Kyme parcourut du regard l'assemblée autour de lui.
- Je souhaiterai discuter dans un endroit un peu plus tranquille.
- Suivez-moi...
Les personnes présentes s'écartèrent pour les laisser passer.
- C'est plutôt joli comme endroit. Je n'aurais peut-être pas dû détruire aussi vite cette autre université.
Squall tiqua mais resta silencieux.
- Qu‘est-ce là-bas ?
- L'infirmerie.
- Pourrions- nous y aller ? Ça a l'air très intéressant.
Squall se retourna, une expression de fureur brute dans le regard.
- Bon... Je suppose que vous n'avez pas envie de me faire visiter les lieux. Tant pis... Je reviendrai voir tout ça quand je régnerai sur le monde. Mais pour le moment, allons donc dans un endroit calme.
Linoa croyait rêver. Cette scène lui semblait totalement irréelle. Leur pire ennemi qui ne souhaitait que la destruction de la race humaine, voulait visiter la B.G.U. et semblait s'amuser simplement, comme un enfant curieux qu'on amène au zoo. Son regard volait et rien ne semblait pouvoir y échapper. Son regard ne cessa de bouger que quand ils rentrèrent tous dans l'ascenseur où ils furent un peu à l'étroit. Le voir si proche d'eux et si amical, les troublait, surtout qu'il les dépassait tous largement en taille. Ils avaient l'impression d'être des insectes à côté de lui et pourtant, ils étaient certains qu'ils ne se feraient pas écraser, que Kyme les traiterait tous comme égal à lui, ne cherchant jamais à les rabaisser. Les portes s'ouvrirent leur redonnant de l'espace. Ils étaient dans le poste de contrôle et de commandement. Müller et Laguna les attendait. Quand le Seed vit Kyme, il sortit aussitôt sa lame.
- Éloignez-vous de lui, c'est ....
- On sait, coupa Squall sèchement. Laguna et toi, venez avec nous.
Müller resta immobile, perplexe. Un signe de Quistis le rassura. Il leur emboîta le pas suivi par un Laguna lui aussi perplexe. Squall passa la porte du logement de Cid et Edéa et ferma la porte derrière eux en ordonnant à Nida de ne les déranger sous aucun prétexte. Quand il se retourna, Kyme s'était confortablement installé dans un des fauteuils, tandis que les autres étaient debout mal à l'aise. Squall s'assit dans le canapé en face du sorcier.
- Alors, j'attends ....
- Allons, que d'empressement. Ne vous a-t-on pas appris les bonnes manières ? Présentez donc moi tout ce petit monde avant. Je suis curieux de connaître ceux qui me tiennent ainsi tête. Squall renâcla mais commença la présentation.
- Si vous voulez... La grande blonde derrière vous, c'est Quistis Trèpe, à sa droite, c'est ....
- Attendez un instant... Présentez-moi vraiment ces personnes, ne faites pas qu'une simple énumération, je vous en prie. J'ai dit que je voulais vous connaître, non ? Même si vous me détestez,  rien ne vous empêche de rendre cette visite de courtoisie plus agréable. Après tout, je ne suis pas là pour me battre, vous vous en doutez bien .... Sinon je ne serais pas seul.
- Je le sais... Mais pourquoi devrais-je vous offrir ce plaisir ? Je n'ai aucune raison de vous être agréable. Et puis, j'ignore ce que vous ferez des informations que je pourrai vous donner.
- Je ne suis pas mesquin comme cela. De toute façon, cela ne changera rien à l'issue de cette guerre. C'est juste que vous m'intéressez. Ce n'est pas tous les millénaires que je croise des gens sont capables de battre deux de mes généraux et de tenir tête aux deux autres.
Laguna comprit enfin ce qui se passait. Il bondit de sa place, regrettant de n'avoir sa Kalachnikov avec lui. On a toujours besoin d'une telle arme sur soi. Müller faillit réagir aussi, entraîné par l'explosion de Laguna, mais il réussit à se contenir malgré le fait que la colère traversait son corps.
- Vous ! Vous êtes Kyme ! Je vais avoir plaisir à vous tuer pour ce que vous nous avez fait !!!
- Calme-toi ! ordonna Squall. Je comprends ta réaction, mais garde tes ressentiments pour plus  tard.
Laguna voulut riposter, mais il renonça sous le regard noir que lui adressa son fils. Lui aussi avait du mal à se contenir, ce n'était pas la peine d'en rajouter. Squall recommença sa présentation.
- Bon, comme vous le voulez, je vais vous faire une jolie présentation...
- Parfait.
- Celui qui vient de crier là, c'est mon père, Laguna Loire et accessoirement le président d'Esthar. Je l'ai retrouvé lors de la bataille contre Ultimecia. Je suppose que vous êtes au courant de ce qu'il s'est passé il y a quelques années.
- Effectivement... Continuez ainsi, je vous prie, c'est un vrai plaisir.
- Le blond au bout là-bas, accoudé au mur, c'est Seifer Almassy qui est mon plus grand rival et ami. Il est aussi celui qui a été possédé par Ultimecia.
- C'est vrai que les sorcières ont besoin d'un chevalier pour ne pas verser du côté maléfique et se faire dévorer par leur propre pouvoir. Un luxe dont nous, sorcier masculin, pouvons nous passer. C'est nous seul qui décidons de la destinée de notre magie. Elle ne peut nous posséder, ce qui est très pratique. Alors mon garçon, qu'est-ce que ça fait d'avoir été possédé ?
Seifer lui jeta un regard furieux.
- Je comprends, ça ne doit pas être très agréable. Moi-même, je n'aimerais pas être possédé, mais je doute que cela puisse m'arriver, finit Kyme en commençant à s'esclaffer.
 Son rire fort résonna dans la pièce. Mais après quelques instants, sentant que l'ambiance restait tendue autour de lui, il s'arrêta.
- Veuillez m'excuser, je n'ai pas pu m'empêcher de faire une petite blague. Mais je comprends parfaitement que vous ne soyez pas d'humeur pour cela. Mais je m'écarte du sujet. Je vous en prie, continuez cette présentation, Mr Leonheart.
- A sa gauche, c'est Irvine, notre tireur d'élite et le plus grand coureur de jupons de la fac.
- Je vois ....
Kyme suivit la direction donnée par Squall, se retournant sur le fauteuil pour faire face à Irvine. Ce dernier souriait de toutes ses dents, satisfait que Squall reconnaisse qu'il était le plus grand coureur de jupons de la fac, même si ce commentaire n'avait pas trop plu à Selphie.
- A côté de lui, en robe jaune, c'est Selphie Tilmitt, celle qui nous remonte le moral en toutes circonstances.
- Excusez-moi, mais vous êtes ensemble ?
Surpris, ils mirent un temps pour répondre.
- Euh oui, commença Irvine, mais comment l'avez vous su ?
- Oh, je ne le savais pas. C'est juste entendu dire que les petites personnes aimaient les grandes.
-  Hé ! protesta Selphie, je ne suis pas si petite que ça !
- Excusez- moi, je ne voulais pas vous offenser. Et à côté, à qui ai-je l'honneur ? Cette grande demoiselle blonde est charmante à souhait.
- C'est Quistis Trèpe, notre chaperon à tous.
- J 'aurai préféré une meilleure dénomination, Squall.
Ignorant la remarque, il continua.
- Près de la porte, c'est le Seed Müller, l'un de nos meilleurs éléments. Mais vous l'avez déjà rencontré, je crois.
- Effectivement, voilà un courageux jeune homme qui sait prendre les bonnes décisions quand il le faut.
- Il ne reste plus que...
- J e devine, coupa Kyme. J 'ai donc l'honneur de rencontrer l'une des dernières sorcières du monde... et la fille de ce cher Major Carraway. La gente Linoa Heartilly. Dommage que votre père soit mort, c'était un homme qui semblait avoir de grandes capacités.
Linoa serra les poings et les dents.
- C'est vous qui l'avez tué, souffla-t-elle.
- C'est vrai... Mais c'est le lot de toutes les guerres d'enlever des êtres chers. Et puis, c'est aussi de sa faute, il avait une vision naïve des choses. Il pensait que vous alliez survivre. Vous savez ma proposition tient toujours.
- Plutôt mourir ....
- Comme vous le voulez, mais en tout cas, vous avez une sacrée voix. Mon oreille a mis deux heures pour s'en remettre.
Linoa ne répondit pas. Elle avait eu sa première revanche.
- Mais ne manque-t- il pas quelqu'un ? Un certain Zelt, je crois.
- Zell Dincht, c'est le plus sportif et impulsif d'entre nous. Il doit être à Balamb en ce moment, car il a perdu sa mère dans l'attaque d'hier soir. Il devait l'enterrer aujourd'hui, c'est pourquoi il est absent.
- Ah, il ne reste donc plus que vous alors. Squall Leonheart, chevalier de la gente demoiselle Heartilly, directeur de la B.G.U., fils du président d'Esthar et leader su groupe qui a battu la sorcière... Il est donc celui qui continue à faire vivre l'espoir dans le de la victoire dans le cœur des hommes. Un sacré palmarès.
-  Je n'ai jamais demandé tant de mérite.
- Et modeste avec ça... Si je ne me trompe pas, c'est donc vous, Selphie, Irvine, Seifer, Quistis et ce Zell que cette chère Edéa a éduqués avec son amoureux Cid. Impressionnant ....
Edéa et Cid... Ils les avaient complètement oubliés ainsi qu'Ellone et les orphelins à cause des derniers événements.
- Comment vont-ils ? réagit aussitôt Squall.
 - Bien, ne vous inquiétez pas. Armane prend bien soin d'eux ainsi que de toute la population d'Esthar. Êtes-vous rassuré, président ? Je suis sur que votre ville vous manque... Qui sait ? Peut-être que vous aurez la chance de la revoir un jour..., nargua Kyme.
Laguna lui envoya un regard que Kyme soutint sans ciller, sans colère. Squall interrompit le silence.
- C'est à votre tour de parler, maintenant. Que nous voulez-vous ?
- C'est vrai. En fait...
La porte s'ouvrit et un Zell furieux bondit dans la salle, se jetant les poings en avant sur Kyme. Squall allait se lever pour l'arrêter, mais il n'eut le temps de bouger que Zell voyait déjà le plafond et s'écrasait lourdement sur le sol. Un homme ou une femme vêtu d'une cape sombre avait surgi de nulle part, avait attrapé le poignet de Zell et l'avait jeté à terre. La personne disparut aussi vite  qu’elle était apparue. Zell se releva un peu surpris et sonné. Mais quand il vit à nouveau Kyme qui le regardait en coin avec un petit sourire aux lèvres, sa fureur revint. Mais Squall le stoppa.
- Laisse-moi passer !
- Calme-toi ! Il n'est pas venu combattre.
- Et alors ? Les autres fois, ils ne nous avaient pas prévenus quand ils sont venus nous attaquer !
- Si je puis me permettre, je ne fais qu'assigner des objectifs à mes généraux. Après ils ont carte blanche pour agir, je ne suis pas responsable de leurs méthodes. Ce sont eux seuls qui décident, et cela ne me concerne pas tant qu'ils accomplissent les objectifs, remarqua Kyme.
- Je m'en fous, c'est à cause de vous si on en est là !
- Zell, ça suffit ! ordonna Squall d'un ton sans réplique.
Son ami se renfrogna.
- Comment as-tu su qu'on était ici ? demanda-t-il d'un ton plus doucereux.
- En rentrant de Balamb, j'ai vu Biggs qui se pavanait à l'entrée de la fac. Quand je l'ai entendu parler de Kyme, je lui ai bondi dessus pour lui arracher ce qu’il savait. Après, j'ai fouillé partout et je suis arrivé là.
-  Écoute, garde ton calme pour le moment... Après on verra... Je te le promets, même si je ne sais pas ce qu'on pourra voir...
Zell céda. Squall retourna s'asseoir.
- Je croyais que vous étiez seul. Pourquoi nous avoir menti ?
- Je ne vous ai pas menti. Mes gardes du corps agissent d'eux-mêmes dès qu'il y a un risque direct pour moi, aussi minime soit-il, bien que je sois pourtant invulnérable. C'est ainsi qu'ils ont été conditionnés.
- Si je comprends bien, si nous vous attaquions maintenant, ils viendraient aussitôt vous protéger, demanda Seifer de son coin.
- C'est exact.
- Bon à savoir, murmura-t-il.
- Alors qu'alliez-vous nous dire ? reprit Squall.
- Eh bien, si je suis là aujourd'hui, c'est pour vous féliciter. Vous avez réussi à vous débarrasser de deux de mes généraux, c'est une chose que je n'aurais pas cru possible, quoique que pour Kirsche, c'est compréhensible, il n'a jamais été très fort, mais juste pervers. Toutefois, cela prouve quand même que vous êtes valeureux et fort. Le force est la seule chose que j'estime dans ce monde. Je voudrais savoir... Qui a tué Nietzsch ?
- Selphie, Linoa et Irvine, répondit Squall.
Kyme regarda intensément les sus- nommés.
- Un couple et une sorcière ? Intéressant,. Et qui s'est débarrassé de Kirsche ?
- Nous avons plus ou moins agi tous ensemble. Mais c'est surtout grâce à Zell si nous avons pu le vaincre.
Kyme observa alors intensément Zell.
- Mais il nous a échappés, finit Squall.
- Je sais... Mais sa mort est proche. Il m'a trahi et pour cela, il mourra. Ce n'est que ce qu'il mérite.
Après les dernières paroles de Kyme, le silence retomba. Ce fut lui qui brisa le silence.
- Puisque vous êtes si forts, j'ai une proposition à vous faire.
- Laquelle ? demanda Squall avec retenue.
- Rejoignez-moi... Vous aurez la place que vous méritez dans mon armée et, de plus, vous pourrez rester en vie, ce qui autrement ne sera pas le cas. Ce serait dommage de gâcher votre potentiel. Vous n'êtes pas encore en mesure de pouvoir m'affronter. Vous ne possédez aucune arme capable de me blesser. Tout ce que vous gagnerez à me combattre, sera de mourir. Certes, en venant dans mon armée, vous aurez à tuer des humains, mais vous verrez, ce sera moins difficile que vous le pensez. On s'y habitue très vite. De plus, vous aurez une autre contrainte. Vous devrez vous lier à moi. Rien de bien méchant, je vous rassure. C'est juste que si je meurs, vous mourrez aussi. Mais en échange, vous gagnez le droit de vivre bien plus longtemps et vous pourrez vivre dans un monde en paix.  Vous avez tout à y gagner.
- Jamais ! cria Zell. Je veux venger ma mère !
- Eméra ne me le pardonnerait jamais. Et je lui dois bien ça..., enchaîna Selphie. Et pour la T.G.U. aussi...
- Je ne pourrai jamais quitter Selphie, alors je la suis, enchérit Irvine. Et il y a la G.C.U., je ne peux l'oublier. Et puis, je suis sûr que les filles de votre armée sont moins jolies que les filles de notre armée.
- Je ne faillirai pas à la mémoire de mon père, surenchérit Linoa.
- Cause toujours cher Kyme, maugréa Seifer. Je te mettrai la misère avec ce que j 'aurai.
- Je suis sûre que je n'ai rien à y gagner, continua Quistis. De plus, un monde en paix, quand on a tué des milliers de gens, c'est absurde.
- Je vous ferais payer les morts de Deling City et de la G.C.U., déclara Müller.
- Esthar attend mon retour, enchaîna Laguna.
- Et moi, je ne peux pas décevoir les espoirs que les gens ont placé en moi, comme vous l'avez justement remarqué, finit Squall.
Kyme resta silencieux. Il finit par se lever.
- Dommage, vous auriez fait d'excellentes recrues. Je constate que les humains sont toujours aussi stupides, à courir derrière des chimères ou à ne penser qu'à la vengeance. En admettant que vous ayez ses armes pouvant me battre, pensez-vous vraiment que vous pourrez m'abattre ?
- J 'ai confiance, lâcha Seifer. »
- Que cette confiance ne vous égare pas ....
Il s'arrêta un instant, laissant le groupe d'ami mal à l'aise. Il avait raison quelque part. Ces armes suffiront-elles à le tuer ?
- Au fait, président Loire, vous avez deux amis nommés Kyros et Ward, n'est-ce pas ?
- Que leur avez-vous fait ! gronda Laguna.
- Pour le moment, ils sont en vie et vont bien. Mais ils vont être exécutés aujourd'hui même, sur la place principale d'Esthar, quand le soleil sera à son apogée au-dessus de votre ville, ceci pour signer le début de l'extermination finale humaine. Si vous voulez les sauver, je vous conseille de vous dépêcher. Et si par miracle, vous battiez leur exécutrice, la générale Armane, alors je changerai la donne. L'exécution finale sera reportée de trois jours. Et je vous attendrai à mon château. Passé ce délai ou si vos amis meurent aujourd'hui, cela signifiera que je raserai la race humaine de cette planète dans les heures qui suivront. A vous d'agir en conséquence. Sur ces dernières paroles, je vous salue. Il est probable que la prochaine que nous nous rencontrerons, si rencontre il y a, ce sera pour une bataille à mort. J'observerai la suite des événements de mon château. Tâchez de vous montrer digne du cadeau que je vous fais.
Kyme se tourna et s’avança vers la sortie.
- Attendez !
- Qu'il y a-t-il pour votre service, gente demoiselle sorcière Linoa Heartilly ? sourit-il.
- Orceïn et Orina... Où sont-ils ? Que savez-vous d'eux ?
- Orceïn et Orina ? Vous ne savez donc pas ? C'est amusant.
Kyme arbora un sourire mi-amusé, mi-étonné.
- Voici la situation. Si je meurs, ils mourront avec moi. Et pourtant, ils font tout pour m'empêcher de mener à bien mon projet. Ils vous ont avertis et aidés. Le prix de cet arrogance a été payé depuis bien longtemps.
- Vous les avez tués ? pâlit Linoa.
- Peut-être... Peut- être pas... Qui sait ce qui peut se passer dans ma tête ?  
Le sourire arborait une pointe d'ineffable sadisme. L'atmosphère de la pièce se refroidit brusquement et tous ressentirent leur impuissance. Tout allait selon sa volonté et actuellement, il pouvait sentir dans leur chair que ce dernier ne les considérait que comme des petits jouets à qui il accordait un peu d'attention. Ce qu'ils étaient. Puis le silence glacial se mit à fondre sous l'impulsion de Kyme qui abandonna son affreux sourire.
- Salaud..., maugréa Linoa.
- A chacun sa façon de voir les choses. Je vais rester encore un peu dans les plaines de ces lieux, pour faire une petite visite. Je vous rassure, je serai discret, je n'ai pas l'intention de créer un scandale. A priori, à part les deux amusants de l’entrée, personne ne connaît mon visage, il ne devrait pas y avoir de problème... A moins que vous vous y opposiez formellement, Mr Leonheart,
 chose que comprendrai parfaitement. Je suis votre ennemi, n'est ce pas ?
- Faites comme bon vous semble... , murmura Squall.
- Squall, tu vas pas..., voulut protester Seifer.
- Qu'est-ce que ça peut changer de toutes façons, coupa Squall. S'il le voulait vraiment, il pourrait sans doute espionner la B.G.U. sans que l'on en découvre rien. Et même si on voulait l'en empêcher, on ne pourrait rien faire. Autant qu'on le laisse agir à sa guise, tant qu'il ne s'attaque à personne évidemment. Au moins, on sait où il sera pour le moment...
-  Vous êtes plus sage que votre âge ne le laisse supposer, jeune Leonheart. Je vous remercie de votre accord. Ainsi je n'aurai aucune culpabilité à visiter votre faculté, sourit sardoniquement Kyme.  D'ailleurs, si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à venir me trouver et à me les poser. Mais peut-être que je n'y répondrai pas. Ça dépendra de mon humeur. Enfin, je vais vous laisser. Je suppose qu'avec les nouvelles que je vous ai apporté, vous allez être très occupés. Bonne journée à vous.
Et Kyme quitta la pièce, les soulageant. Sa présence rendait quand même le lieu étouffant. Et le fait qu'il puisse se déplacer à sa guise dans l'université, n'était pas pour rassurer certains. Mais  Squall avait déjà pris sa décision, ils n'avaient plus qu'à se plier à l'accord de leur chef bon gré, mal gré.
- Je comprends mieux pourquoi Orceïn et Orina ne voulaient pas combattre, lâcha Seifer. Mourir parce qu'on vient de tuer notre ennemi, ce n'est pas facile à accepter.
- Pourtant, je ne pense pas que c'est juste le fait qu'ils doivent mourir en tuant Kyme qui les empêche de combattre. Il doit sûrement y avoir autre chose... Si seulement, Fujin était là, je pourrai peut-être avoir plus d'informations..., soupira Linoa.
Le silence retomba.
- Peut-être..., finit par agréer Squall. Mais nous n'avons pas le temps d'y songer. Nous devons aller libérer Esthar. Cela nous permettra peut-être de sauver Kyros et Ward ainsi que les habitants de la ville sans compter Edéa, Cid, Ellone et les enfants. De plus, d'après ce que nous a dit Kyme, cela nous permettrait de gagner du temps. Voici ce que je propose.
- Tu ne vas pas prendre tout ce qu'il a dit pour argent comptant quand même l s'irrita Zell.
- Je ne pense pas qu'il nous ait menti, contrecarra Squall. Il a aucune raison de le faire. Il sait très bien que nous sommes impuissant. Alors il s'amuse avec nous... De toutes manières, on n'a pas le choix...
Zell grogna mais se rapprocha pour écouter Squall.

 



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    Contrairement à ce qu'il avait dit, Kyme sortit directement de la B.G.U. sans la visiter. Biggs et Wedge le laissèrent passer sans mot dire. Quelque chose l'interpellait à l'extérieur. Après quelques pas dans l'herbe verte des plaines d'Arkland, ses deux gardes du corps l'entourèrent à nouveau. Ils se dirigèrent vers la plage et Kyme trouva la chose qui l'intriguait. Un petit bateau bleu...
 






 





 






NdA :
Bientôt, un duel au sommet ! \o/

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