La dernière âme

Chapitre 24 : Les journaux secrets de William Afton - 1989

1812 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 01/08/2025 17:29

Entrée du 6 septembre 1989 - Retranscription écrite


Ici Dave Miller. Cela fait aujourd'hui cinquante-sept jours qu'il n'y a pas eu d'accident au restaurant. Mike a repris son poste en tant que gardien de nuit et tient étrangement la durée. A croire qu'il saisit comment ils fonctionnent. L'augmentation des batteries qui permettent de tenir les portes fermées y est sans doute également pour quelque chose. C'est rassurant, quelque part, de savoir que je ne rate pas tout dans ma vie. Michael ne m'a pas adressé la parole depuis une éternité, Henry a disparu, Scott m'évite et les Animatroniques veulent ma mort. Tout va absolument bien.


Il est grand temps que tout s'arrête. Je suis las de vivre dans les fantômes de mon passé. Mon plan pour les faire tomber est bientôt achevé. Depuis quelques mois, je travaille sur un nouveau prototype de robot télécommandé. Il a plus ou moins la même tête que Freddy, mais en violet. J'aimais l'idée de construire un ennemi juré à ce fichu ours qui ne fait que me causer des problèmes.


Leur activité a cessé depuis longtemps d'être nocturne. Parfois, ils me suivent du regard. Freddy a même simulé des larmes de sang la semaine passée, causant des problèmes avec les services sanitaires. Foxy est définitivement hors-service après avoir mordu un homme qui battait sa fille à la jugulaire et nous avons l'ordre de le détruire. Malheureusement, les destructions ne peuvent se faire que la nuit à cause de la foule qui est de plus en plus nombreuse au restaurant. Je ne sais pas si ce sont les histoires de fantômes ou les robots qui les attirent, mais notre chiffre d'affaire ne s'est jamais porté aussi bien depuis longtemps.


Quoiqu'il en soit, pour détruire ce foutu renard, il faut agir pendant ses heures d'activité nocturne, et je doute fort de parvenir à l'arrêter. Ce sera le rôle de Shadow Freddy. J'ai mis au point un réceptacle d'âme dans le robot. Il doit juste réussir à l'attirer loin des autres, et cela s'avère plus compliqué. Lors de la phase de test, la Marionnette l'a démoli pièce par pièce jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un tas de tôles froissées. Cette hystérique monte la garde comme un rottweiler, mais il nous est impossible de s'en débarrasser sans frôler l'incident diplomatique avec les autres. Il va falloir agir dans son dos. 


Mais si on réussit à la confiner dans sa boîte le temps de l'opération, peut-être aurons-nous une chance. Même si cela signifie risquer une pluie de conséquences. Bonnie sera notre première victime, demain. J'y crois en tout cas.


Entrée du 7 septembre 1989, 10h25, Retranscription écrite


Le plan n'a pas très bien fonctionné. Bonnie n'est pas aussi bête que je ne le pensais et a réussi à repousser Shadow Freddy au dernier moment. Le robot est hors-service, et pire, la Marionnette est maintenant au courant. Elle a passé la nuit à inspecter le robot, avant de le détruire avec l'aide de Freddy. Cette brute a réussi à le décapiter. Tout n'est pas négatif. Michael a pu passer une nuit tranquille pour une fois.


Le réceptacle d'âmes est toujours intact. Heureusement que j'ai pensé à ajouter des protections autour au cas où ce type d'accident se produirait. Je n'en reste pas moins déçu. Pour les tromper, il va me falloir plus qu'un leurre avec la tête de Freddy.


Bonnie a abîmé son bras dans l'opération, je suppose que je suis bon pour une nouvelle réparation... Foutu robots.


Entrée du 15 septembre 1989, 14h42 - Retranscription écrite


Ah, Scott, enfin. Je te cherchais. Tu sais où Henry a rangé les plans des robots du Circus Baby's World ? Je pense moderniser nos robots avec les schémas créés à l'époque. Ils étaient vraiment bons.


Pourquoi moderniser les robots ? Ils sont très bien comme ça.


Ils vieillissent. Si on veut qu'ils continuent à danser et chanter, il faut de nouvelles pièces.


Et qu'est-ce qui me dit que tu ne vas pas les détraquer pour tuer des enfants ?


Je te demande pardon ?


Allons, William. Combien de temps encore ce petit jeu va durer ? J'avais déjà des doutes lorsque la femme d'Henry a... a été retrouvée dans un des costumes... Mais je ne peux pas croire une seconde qu'elle soit venue en pleine nuit d'elle-même. Henry était en colère et bouleversé, Michael était ici. Ce qui veut dire qu'il avait raison. Tu l'as tuée. A partir de là, comment veux-tu seulement que je te fasse confiance ? Je t'ai fait confiance. Mais puisque tu es capable de tuer une femme enceinte, jusqu'où est-ce que tu as été capable d'aller ?


C'est ridicule. Je ne vois pas comment tu peux croire une chose pareille. Ces histoires de meurtres ne sont que des rumeurs, tu le sais comme moi. Tu me connais.


Non, justement. Je ne sais plus qui tu es, William Afton. Mais il y a une chose dont je suis sûr, c'est que tu ne ressembles plus du tout à l'homme qui m'a embauché en 1983. Je vois un homme qui accuse Henri de froideur tout en manipulant et en mentant à son fils et son meilleur ami. Tu ne vaux pas mieux que lui. Tu me dégoûtes.


Tu ferais mieux de mesurer tes propos.


Des menaces, toujours des menaces ! Tu es pitoyable, William ! Tu ne cherches même pas à nier. Tu sais que je ne dors plus la nuit ? Que à chaque Noël, j'ai un pincement au cœur en pensant à ces gamins disparus entre nos murs et qui n'auront plus jamais de cadeaux ? Est-ce que tu as seulement pensé à ce que peuvent ressentir leurs parents ? J'étais là à chaque recherche, à chaque enterrement. J'étais là, je les regardais dans les yeux et je leur promettais qu'on allait les retrouver rapidement, qu'ils ne devaient pas être bien loin, alors même que leur meurtrier rôdait dans les parages depuis tout ce temps. Je refuse d'être mêlé à tes magouilles, tu m'entends ? Alors tue-moi. Fais-moi disparaître comme tu l'as fait avec la femme d'Henry, ça m'est égal. Je mourrais en pouvant au moins me regarder dans un miroir sans avoir la mort de gamins qui n'ont rien demandé sur la conscience. Va crever.


Reviens ici, Scott. Oui. Tu as raison. Je les ai tués. Mais je ne suis pas le monstre que tu dépeins. Si je fais tout ça, c'est pour sauver Georges et Elisabeth. Ils sont dans des costumes, juste comme eux. Mais on peut les remettre dans des corps humains. C'est sur ça qu'on travaillait avec Henry pendant tout ce temps. Tu dois me comprendre... Je... C'est ma famille.


Oh oui, ça justifie tout. Tu veux une médaille aussi ? Tes enfants sont morts, c'était un accident. Mais avec ce que tu fais, tu n'es pas un justicier, William. Tu es devenu un tueur en série instable et dangereux. Quel genre de père serait capable de tuer d'autres enfants sans le moindre remords ? De leur faire vivre ce cauchemar ? Ce n'est pas de la science. C'est de la torture. Dors tranquille, je ne vais pas te dénoncer. Non. Je vais protéger chaque enfant de ta présence. Tu es viré. Dégage d'ici et ne reviens jamais.


Non. Je ne partirais pas. Je ne compte pas abandonner maintenant. Et si tu te mets en travers de mon chemin, ça va très mal finir. Tu ne me fais pas peur, Scott.


Ce n'était pas une question. Si tu n'es pas parti d'ici demain, je te dénonce aux flics.


Entrée du 15 septembre, 23h57 - Retranscription écrite


William... Qu'est-ce que tu fais encore là ?


Je viens te dire au revoir. Et adieu.


C'est ça. Disparais. 


Oui, oui, dans un instant. Je dois encore récupérer quelque chose dans mon bureau. 


Dépêche-toi. Je vais fermer le restaurant et... Tu as bloqué la porte. Qu'est-ce que tu fais ?


Perspicace. Voilà ce qui va se passer. Puisque tu tiens tant à défendre la cause des robots, je vais aller dans le bureau de nuit. Et toi, tu vas rester là. Bonne chance, Scott.


William, qu'est-ce que tu fais ? [Bruit de portes qui claquent] William ! Ouvre cette porte !


Tu devrais faire attention, Bonnie a déjà bougé. Je crois que tes cris les excitent. Oh ! Maintenant c'est au tour de Freddy.


Fr... Freddy ? Qu'est-ce que ? Non ! Non, recule ! Recule ! William... William, ouvre la porte ! Will... Aaaaah ! AAAAH !


Entrée du 16 septembre, 9h03 - Retranscription écrite 


Je ne comprends pas, Papa. Il savait pour les robots... Pourquoi ne s'est-il pas réfugié dans le bureau ? 


Il n'en a peut-être pas eu le temps. Ils sont plus agressifs ces derniers temps. Sur les caméras, on voit Freddy le traîner vers les coulisses. J'ai supprimé les vidéos avant l'arrivée de la police pour éviter d'éveiller les soupçons. 


Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Sans manager, on ne peut pas gérer la pizzeria correctement. En plus, les services sanitaires ne vont pas laisser passer ça. On va fermer, c'est sûr.


Ce n'est peut-être pas plus mal, ça nous laissera une plus grande marge de manoeuvre pour travailler. Tu es toujours avec moi ? Pour les libérer.


Oui. Toujours.


Alors fais-moi confiance, j'ai un plan. 


Entrée du 17 septembre 1989, 14h25 - Retranscription écrite


Michael avait raison. La pizzeria ferme ses portes. On a cinq ans pour vider et faire détruire le bâtiment, pas un de plus. Les journaux nous ont descendus comme jamais. La bonne nouvelle, c'est que j'ai maintenant tout mon temps libre pour préparer une amélioration de Shaddow Freddy. Grâce aux plans des animatroniques du Circus Baby's World, je vais pouvoir ajouter les hâchoirs et pinces de destruction. Une fois l'âme capturée, le robot sera détruit dans la foulée.


Bien sûr, pour Michael, on ne va que détruire les robots et libérer les âmes comme dans un conte de fée. Je n'ai pas le coeur de lui avouer ce que je compte faire des enfants. Je ne compte pas abandonner l'espoir de ramener Elisabeth. Même s'il faut que j'ouvre un nouveau laboratoire. Avec l'âme de la Marionnette en bouteille, je pourrais faire ce que je veux des autres. De grands projets sont à prévoir.


Nous nous sommes donnés trois ans pour mettre au point la nouvelle version de Shadow Freddy, avec Michael. Père et fils sont dans la même galère désormais. 1993 sera une année exceptionnelle.


Laisser un commentaire ?