Homonculus

Lust aime tuer.

Lust aime voir souffrir.

Elle est la luxure. La « Lance Ultime ». Ce surnom la fait rire. On dirait une métaphore sexuelle idiote plutôt qu'un qualificatif approprié à la femme toute en formes et séduction qu'elle est.

Elle a lu une fois un traité de philosophie qui parlait de la peur inconsciente de la mère castratrice présente chez tous les hommes. Et elle se dit parfois qu'elle aurait bien aimé rencontrer l'auteur et de lui montrer qu'elle en tout cas l'était, castratrice si elle le désirait.

Et c'est pour cela qu'elle l'aime ce surnom. Luxure, elle est femme, et comme ces faibles humaines, elle aime être l'égale des hommes, ne fut ce que par le surnom. Le jour où elle a expliquée pourquoi elle aimait ce surnom à Greed celui-ci a rit et a déclarée que dans son genre, elle était bien tordue.

Des fois, lorsqu'elle en a assez de l'ambiance oppressante du repaire de Père, elle sort au grand jour et se promène dans la rue, cherchant une proie. Féminine, masculine, jeune, vieille peu lui importe. En un regard elle captive sa victime et l'entraine au fond du gouffre. Elle aime séduire, mais plus encore faire souffrir, voir tout espoir s'anéantir dans les yeux de ses victimes, les transformer en loques. Les amener au Paradis, puis les propulser en Enfer. Les lacérer.

Sadique elle? A peine! Elle n'est qu'une amatrice à côté d'Envy. Mais quand elle rentre au repaire après une semaine d'absence, du sang collant encore à sa robe noire, celui-ci la regarde différemment. Son regard lui dit que même si elle ne l'a pas encore égalé en sadisme, elle mérite au moins les félicitations du jury pour ses efforts.

Alors elle rit et repars en mission pour Père. Jusqu'à ce que l'ennui la prenne et qu'elle reparte en vadrouille à la recherche d'une proie à réduire en miette.

Et quand elle se tient, nue, au-dessus de sa dernière victime à lécher le sang qui colle à ses ongles elle se dit que, oui, elle est tordue.

Elle est comme ces bois trop secs, qui forment milles et milles nœuds et se replient dans leurs propres méandres au point qu'on ne peut pas suivre leurs circonvolutions sans se perdre.

On ne peut rien tirer de ces bois là. Les plus habiles menuisiers eux-même les jettent au feu ou les laissent pourrir.

Alors elle regarde le sang de sa victime sécher et se pose la question. Pourrira-t-elle ou brûlera-t-elle?