Fullmetal Alchimist

Chapitre 18 : L'indomptable Roy Mustang.

2507 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/09/2021 15:58

Chapitre 18 : L'indomptable Roy Mustang.



  • Mustang ! Hurlait Riza en tapant du poing sur mon bureau.
  • Quoi ?! Dis-je en me réveillant en sursaut.
  • Le général Tifrice arrive demain, vous devez terminer tous ces rapports avant ! Dit-elle agacée.
  • Ah oui... Dis-je en baillant.
  • Oui ! Vous devez vous montrer sous votre meilleur jour !
  • Oui maman... Dis-je en souriant. Elle me donnait une petite tape derrière la tête. Aie... Habituellement c'est moi qui fais ça à Kain ou à Havoc.
  • Oui, mais là, vous la méritez. Alors que la maîtresse d'école, alias Riza s'éloignait de mon bureau... et que je me remettais difficilement au travail, j'entendais Havoc discuter avec Fuery et Breda.
  • Raconte ! Le gamin était sur lui, ou l'inverse ?! Demandait Havoc en chuchotant, mais pas assez, car j'entendais tout.
  • Je sais pas ! J'ai pas regardé longtemps ! Lui répondit le garçon à lunettes.
  • Roh mais fait un effort bordel !
  • Havoc tu me fais chier... lui dis-je en grimaçant.
  • De quoi ?! Dit-il en relevant la tête. Je ne parlais pas de vous !
  • Menteur...

Soudainement le téléphone de mon bureau se mettait à sonner. Riza décrochait celui-ci et, après quelques instants, elle dit en me regardant :

  • C'est Edward. Dit-elle en me tendant le téléphone.
  • Ok. Dis-je en prenant celui-ci. Sortez. Ordonnais-je à mon équipe. Ils se levaient tous quittant mon bureau, et au moment de sortir, Havoc dit en fermant la porte :
  • Bonne branlette !
  • Tss... Abruti... Je collais le téléphone contre mon oreille. Allô mon petit blond ?
  • « Arrêtez avec ce surnom débile. » Dit-il... Je pouvais l'entendre grimacer de là.
  • Ah oui et comment tu veux que je t'appelle alors ?
  • « Edward ! »
  • D'accord, mon petit blond. Dis-je pour le taquiner.
  • « Tss... Vous m'énervez. »
  • Dis-moi pourquoi tu m'appelle, un souci ? Lui demandais-je plus sérieusement.
  • « Hum... Oui et non. »
  • Explique.
  • « L'alchimiste Hermann me laisse lire le livre sans souci, mais le problème c'est que celui-ci est codé... »
  • Codé ?
  • « Oui... Je vais essayer de le déchiffrer... Mais ça me semble compliqué... »
  • Tu as besoin d'aide ?
  • « J'aimerais bien, mais je ne peux pas prendre le livre avec moi. »
  • Sinon, Hermann est comment ? Demandais-je intrigué.
  • « Heu... Comment dire... » Dit-il en cherchant ses mots. « Physiquement il est dégueulasse. »
  • A ce point ? Dis-je en lâchant un rire.
  • « Ouais il est énorme, à tel point qu'il est en fauteuil pour se déplacer. Puis, il est à moitié brûlé de partout... Il n'a plus de cheveux... et il sent vraiment mauvais ! Comme une odeur de pourriture ! »
  • Et bah... Quel tableau... Dis-je surpris.
  • « Ouais, mis à part ça, il est sympa, mais un peu bizarre. »
  • Ah oui ?
  • « Oui, il m'a demandé d'accepter un truc... Bizarre. »
  • Qu'est-ce qu'il t'a demandé ? Dis-je inquiet soudainement.
  • « Il m'a demandé s’il pouvait caresser mes cheveux. » Je fermais les yeux déjà agacé...
  • Et tu n'as pas accepté ça, j'espère ?
  • « Bah si ! C'est rien... Puis, j'aurais peut-être pas pu retourner chez lui sinon ! »
  • Bon sang Edward ! Dis-je en tapant de la main sur mon bureau. Tu n'as toujours pas compris que tu ne dois pas accepter de te faire toucher par quelqu'un comme ça ?! Hurlais-je au téléphone.
  • « Mais c'est rien ! Il voulait juste toucher des cheveux, car lui n'en n'a plus ! » Me rétorquait Edward.
  • Ce n'est pas rien ! On ne demande pas à quelqu'un ce genre de truc bizarre sans arrière-pensée ! Il ne t'a pas fait d'autres remarques sur ton physique ?!
  • « Bah il m'a juste dit que j'avais un visage d'ange, puis peut-être qu'il était juste content de pouvoir toucher des cheveux ! »
  • Tu es vraiment stupide... Soufflais-je agacé.
  • « Tss... Et vous un gros con... » me répondait-il.
  • Ne te laisse pas toucher comme ça Edward, c'est une invitation à plus. Dis-je en me frottant les yeux... Décidément il est vraiment naïf...
  • « N'importe quoi ! »
  • Ne retourne pas chez ce sale type. Dis-je agacé.
  • « Je vais pas abandonner le livre, il y a peut-être quelque chose d'intéressant dedans ! »
  • Edward ne retourne pas chez lui, c'est un ordre.
  • « Je fais ce que je veux ! » Dit-il en raccrochant le téléphone.
  • Putain... Dis-je en posant brutalement le téléphone sur le bureau. Je me levais précipitamment pour rejoindre les autres. J'ouvris brusquement les portes. Riza ! Dis-je d'une voix forte.
  • Oui colonel ? Dit-elle en me fixant.
  • Trouve moi Armstrong rapidement.
  • Pourquoi ? Demandait-elle.
  • Trouve le vite ! M'énerve-je.
  • Bien. Elle quittait la pièce immédiatement et je retournais dans mon bureau, faisant les cent pas.
  • Un problème ? Demandait Havoc en entrant avec Fuery et Breda.
  • Oui... Dis-je d'une voix inquiète.
  • Ton blondinet est en danger ?
  • Peut-être...
  • Un souci, colonel ? Demandait Armstrong en arrivant avec Riza.
  • Dis-moi tout ce que tu sais sur l'alchimiste aux deux visages ?!
  • Et bien... Je ne sais pas grand-chose en fait... C'est un Alchimiste qui sort très peu de chez lui. Il étudie différentes choses pour l'État. Mais je vous avoue que je ne l'ai moi-même jamais vu.
  • Bon sang... Marmonnais-je.
  • Quel est le souci ?
  • J'aimerais que tu te rendes immédiatement là-bas Armstrong. J'ai peur que Edward soit en danger.
  • Pourquoi ?
  • Ce type à demander à Edward s’il pouvait caresser ses cheveux... Après bien sûr lui avoir dit qu'il avait un « visage d'ange ». Dis-je en grimaçant. Edward est si naïf qu'il s'est laissé toucher sans problème... !
  • Je vois... Ce type est sûrement un pervers. Dit Riza en posant une main sur son menton.
  • Ce genre de chose c'est glauque. Dit Havoc dégoûté.
  • Oui, et vu ce que Edward m'a décrit de lui, ce n'est pas un homme qui doit avoir souvent de la compagnie.
  • J'aimerais pouvoir rejoindre les frères Elric, mais malheureusement je ne peux pas quitter la caserne à cause de l'arrivée du général Tifrice qui m'a demandé d'être là. Dit Armstrong confus.
  • Putain... Lâchais-je. Je ne peux pas partir non plus... Dis-je agacé. Bon sang, pourquoi Edward se retrouve toujours dans des situations pas possibles ? Soupirais-je... Je ne peux pas m'empêcher de m'en vouloir, dès que je lui donne des infos, il se passe un truc grave et inquiétant dans le cas présent...
  • Je peux y aller moi ! Se proposait gentiment Fuery en posant sa main sur sa tempe.
  • Et j'y vais avec lui. Dit Falman en m'adressant un sourire.
  • Vraiment ? Dans ce cas, hâtez-vous ! Prenez le train cette nuit ! Vous serez là-bas pour la fin de matinée.
  • Bien colonel ! Dit-ils en chœur avant de partir en courant.
  • Bon sang... Dis-je en soupirant longuement. Laissez-moi...

Je m'asseyais à mon bureau. Tout le monde sauf Riza quittait la pièce… Après un bref silence Riza dit d'une voix douce.

  • Vous n'allez pas encore dormir de la nuit avec cette histoire.
  • Comment je pourrais dormir en le sachant en danger... ? Dis-je en posant ma joue contre ma main. Il est trop naïf pour ce monde... Déclarais-je.
  • Il n'a que seize ans, donc forcément il n'a pas la même vision du monde que nous.
  • Bordel... J'aurais dû mieux me renseigner sur ce type avant de l'envoyer là-bas. Je suis vraiment con... !
  • Personne n'a l'air de trop connaître cet homme. Dit-elle en s'approchant de moi. Je me sentais tellement mal maintenant... Puis j'ai aucun moyen de le joindre.
  • Edward est un garçon solide. Je suis sûr qu'il est en mesure de se défendre.
  • J'espère que tu dis vrai. Mais... Tu ne sais pas ce qu'il est capable de faire pour réussir. Dis-je en frottant mes yeux.
  • Expliquez-moi.
  • Archer lui a fait une proposition d'ordre sexuelle en échange d'informations, il y a quelque temps...
  • Sérieusement ? Dit-elle choquée.
  • Oui... Il avait accepté... Naïvement, il pensait qu’Archer l'aiderait vraiment. Heureusement je suis arrivée avant qu'il n’ai pu faire quoi que ce soit. Mais je sais qu'il pourrait de nouveau accepter des horreurs pareilles...
  • C'est affreux. Je plongeais mon visage entre mes mains...
  • J'ai l'impression que je n'arriverais jamais à le protéger...
  • Ne dites pas ça... Dit-elle en me prenant dans ses bras.
  • Quoi que je fasse... Je sais qu'un jour, il m'échappera... Marmonnais-je.
  • Mustang. Dit-elle en se reculant pour me regarder. Il faut vous reprendre, le général Tifrice arrive demain. Vous ne devez pas vous laisser aller devant lui, pas après tous les sacrifices que vous avez fait pour arriver colonel... Pensez à Hughes... Et tous ceux qui travaillent pour vous, pour que vous accomplissiez votre objectif. Edward est un alchimiste d'État, et même s' il est jeune, je sais qu'il est capable de se défendre. Puis, Alphonse est à ses côtés, il protégera son frère.
  • Tu as peut-être raison... Dis-je en perdant mon regard dans le vide.
  • Bien sûr que j'ai raison. Dit-elle en se levant. Puis, je vous avais prévenus... Edward n'est pas vraiment libre... Son esprit est totalement pris par autre chose… Il vous échappera toujours. Conclut-elle en quittant mon bureau.

C'est vrai qu’au final je ne sais pas ce que Edward ressent vraiment pour moi. Il m'a dit je t'aime une fois… mais est-il aussi fort et puissant que le "je t'aime" que moi je peux lui dire ? Je ne pense pas malheureusement. J'ai vraiment un mauvais pressentiment, j'espère qu'il ne lui arrivera rien de grave…

Cependant, pour l'heure je dois me concentrer sur l’arrivée du général Tifrice. Cet homme m'inquiète, il pourrait carrément compromettre ma carrière. Il est très proche du généralissime qui l’estime beaucoup et son avis compte énormément. Je n'ai pas le droit à l’erreur. Sachant que le général a été mon instructeur pendant ma jeunesse et j'avoue ne pas avoir été très obéissant… Je me suis souvent moqué de lui, jusqu'à lui faire des farces… Je l’appelais même Adujdent Tifrice à l’époque… Pour le jeu de mots… Donc je ne pars pas sur de bonne base. En plus, depuis cette époque il est devenu général, et est encore plus cruel avec ses collaborateurs. Il ne me laissera rien passer.

Je rejoignais ma chambre, et après avoir pris une douche pour essayer de me détendre, je partais me coucher. C'est en ouvrant mon lit que j'aperçus sur l'oreiller, un long cheveu blond. Je prenais celui-ci songeant à son propriétaire… J'espère qu'il n'est pas en danger. Souvent il ne s'en rend pas compte qu'il est dans une situation délicate, et le danger lui tombe dessus comme un couperet… Je ne pense pas qu'il se rende vraiment compte de ce que je ressens… Je crois que même moi je suis surpris de l'attachement que j'ai pour lui. Au début, c'était un jeu de l'embêter. Puis au fur et à mesure j'avais terriblement envie de lui… et plus cette envie grandissait et plus je développais des sentiments forts… Mais quelque chose en moi n'arrête pas de me dire que je vais finir par le perdre…

Je fermais les yeux longuement, cherchant désespérément le sommeil. Mais une partie de moi voulait partir pour le retrouver… Alors c'est totalement tiraillé entre l'envie de le rejoindre pour le protéger et l'envie de progresser dans ma carrière que la nuit s'écoulait sans que je n'arrive à trouver le sommeil…


Le lendemain.


Après cette courte nuit, c'est d'une humeur massacrante que je prenais le temps de me coiffer et de me raser la barbe de près. Ensuite j'enfilais ma tenue militaire impeccablement repassée. Puis, je partais à mon bureau. En chemin, je voyais tous les soldats tirer à quatre épingles comme moi. Et je sais que Riza est derrière tout ça, elle doit donner des directives de partout. Heureusement qu'elle est à mes côtés.

  • Colonel !
  • Oui ? Dis-je en regardant Havoc.
  • Il est là !
  • Déjà ?! M'exclamais-je.
  • Oui !

Je me précipitais jusqu'à mon bureau, et en entrant je tombais nez à nez avec le général Tifrice. Immédiatement je me tenais au garde à vous, m'inclinant avec respect vers lui.

  • Colonel, Roy Mustang. Dit-il en se retournant vers moi avec un sourire peint sur sa vieille bouche pincée.

Il n'avait pas changé d'un pouce. Il avait toujours sa moustache en guidon très bien entretenue, c'est cheveux noir plaqué sur sa tête, une tenue irréprochable, et bien sûr il tenait dans sa main, sa fameuse cravache, avec laquelle il aimait donner de sévère correction. Il est accompagné par deux hommes, dont Rax l'alchimiste dompteur de foudre, qui nous avait menacé au bar, et Hich un lieutenant réputé lui aussi très stricte. Tous deux de vraies montagnes de muscle, complètement chauve avec une moustache guidon sûrement pour copier le général.

  • Je suis ravie de vous accueillir parmi nous mon général. Dis-je en le saluant formellement. Il glissa sa cravache sous mon cou en ajoutant.
  • Vous avez bien changé Roy...
  • C'est grâce à vous mon général. Dis-je toujours la main sur ma tempe.
  • Hum hum… Fit-il en riant. Et dire qu'on ose prétendre que le Mustang est indomptable. Mais… Dit-il en levant sa cravache. Avec la force d'un côté et la persuasion de l'autre. On arrive à tout. Il m'adressa un sourire narquois. Comme vous le savez, je suis venu inspecter la caserne. Reprit-il. Donc je vais passer en revue un certain nombre de choses pour m'assurer que les règles et les exigences de l'armée sont bien respectées.
  • Bien mon général. Approuvais-je.

Juste après ça le général commençait l'inspection de la caserne. Il était très sévère et me reprochait le moindre détail… Cependant pour lui, la caserne n'était pas assez propre, il exigeait alors que tout soit nettoyé sans délai. J’approuvais la moindre de ses paroles. Mais… Au fond moi je n'avais qu'une seule chose en tête, c'est de devenir généralissime et de le coller au trou pour cruauté. Il pense pouvoir me dompter, mais il oublie qui je suis…. Je suis Roy Mustang.


A suivre : Prochain chapitre : Un père qui ne reviendra pas... !

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