Fullmetal Alchimist

Chapitre 20 : Dans tes bras

4179 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 14/11/2021 19:24

Chapitre 20 : Dans tes bras.



Je me réveillais en pleine nuit prit d'une soudaine envie de vomir... Je courais jusqu'à la salle de bain... J'entendais Alphonse m'appeler, mais je plongeais la tête au-dessus de la cuvette des toilettes et je vomissais.

  • Edward ?! Tu vas bien ? Dit le lieutenant Falman, arrivant en courant dans la salle de bain suivie de Al et Fuery.
  • Laissez-moi... ! Dis-je entre deux nausées.
  • Bon sang... Sortez-vous deux ! Dit Falman en poussant mon frère et Fuery.

Je continuais de vomir... Je n'en pouvais plus... J'étais à bout de force... J'avais tous ces souvenirs atroces en tête... L'odeur de pourriture, de sang... L'image du cerveau de Hermann étalé sous mes coups... !

  • Je suis là. Dit le lieutenant Falman. Il venait gentiment tenir mes cheveux...

Ma crise durait pendant une dizaine de minutes... Puis c'est épuisé que je m'adossais contre le mur à côté des toilettes. Falman essuyait gentiment mon visage de la sueur qui le recouvrait...

  • Vous... Vous avez déjà tué... ? Demandais-je d'une petite voix.
  • Oui... Dit-il en me fixant.
  • Je suis un monstre... Dis-je en plongeant mon visage dans mes mains pour pleurer. Falman me prenait dans ses bras.
  • Non... Non, ne dit pas ça… Le monstre c'était lui…

Je restais dans ses bras une dizaine de minutes avant d'être repris par une puissante envie de vomir... Mais mon estomac était vide... Alors vomir était vraiment épuisant... Seulement au bout d’une heure ma crise d'angoisse passait...

  • Edward, tu devrais retourner dans ton lit pour te reposer.
  • Merci... D'être là... Dis-je en regardant le lieutenant.
  • C'est normal... Dit-il en caressant ma joue. Aller... Falman se levait, m'aidant à me redresser...

Mais très vite je me sentais incapable de marcher. Il me prenait dans ses bras, me soulevant facilement. Je posais ma tête contre son épaule épuisée...

En sortant de la pièce on découvrait Al assis en face de la porte de la salle de bain avec le sergent Fuery.

  • Edward va mieux ? Demandait Alphonse en se levant.
  • Il est fatigué. Lui répondait le lieutenant.
  • J'ai soif... Marmonnais-je.
  • Fuery allez chercher un verre d'eau ! Lui ordonnait le lieutenant.
  • Tout de suite ! Dit le garçon aux lunettes. Falman me déposait dans mon lit, me couvrant bien avec la couette.
  • Pourquoi vous êtes aussi sympa... ? Demandais-je en fermant les yeux.
  • C'est mon devoir de te surveiller et de prendre soin de toi.
  • Merci... Marmonnais-je en me tournant me blottissant dans la couette.
  • J'ai l'eau ! Dit Fuery en revenant.
  • Chut... !
  • Oups... Je les entendais chuchoter, mais je n'avais plus le force de faire quoi que ce soit.
  • Ne t'inquiète pas Alphonse, Edward est un peu secoué, mais demain il ira mieux. Dit Falman pour rassurer mon pauvre frère, mort d’inquiétude.
  • Merci...
  • Tu sais, je pense que je ne vais pas dormir, alors que dirais-tu de faire une partie de carte avec moi ? Lui proposait Falman.
  • Oh... C'est gentil, mais vous devriez vous reposer lieutenant.
  • Permets-moi d'insister. Dit-il gentiment.
  • Je vais veiller sur ton frère ! Dit le sergent Fuery.
  • Dans ce cas... Si vous ne dormez pas... Je veux bien.... Dit Alphonse. C'est sur cette phrase que je commençais à m'endormir...


Le lendemain


Comme prévu, on rentrait à la caserne le lendemain matin... On attendait le train assis sur l'un des bancs se trouvant sur le quai. Je me sentais épuisé, vidé... J'avais ma tête posée contre Al, mais le soldat Lloyd venait troubler mon repos, mais j'étais content de le voir.

  • Je suis venu vous dire au revoir. Dit-il en nous souriant. Il s'agenouillait devant moi, prenant ma main dans la sienne. Tu es l'alchimiste le plus courageux que j'ai pu rencontrer dans ma vie, Edward.
  • J'espère vous revoir un jour. Dit-il en se redressant. Prends soin de ton frère. Il faisait un signe de respect s'inclinant devant Al avant de nous quitter.
  • J'aimais bien ce soldat... Dit Alphonse.
  • Hum... Moi aussi... Approuvais-je.

Après plus d'une heure d'attente en compagnie de Falman et Fuery, le train entrait enfin en gare. On s'installait dans un wagon et le train s’apprêtait à démarrer. Je perdais mon regard dans la foule de personne sur le quai, j’apercevais soudainement Helmut qui arrivait en courant jusqu'à notre fenêtre.

  • Edward !! Hurlait-il en me faisant signe de la main.
  • Helmut ? Dis-je en sortant ma tête par la fenêtre me penchant vers lui.
  • Je voulais te dire merci avant ton départ, Edward... Dit-il les yeux encore rouge.
  • Merci... ? M'étonnais-je.
  • Oui... J'ai rencontré le soldat Lloyd, il m'a raconté ce que tu as fait... Tu as sauvé et vengé mon père... Je le voyais serrer le poing de toute ses forces. J'espère qu'il a bien souffert quand tu lui as écrasé le crâne avec cette pierre. Ses mots me choquaient... Car... ça me rappelle l'acte atroce que j'ai fait... Même si c'était un monstre... J'ai littéralement massacré quelqu'un...
  • Merci Edward. Dit-il en prenant ma main dans la sienne. Merci à vous deux...
  • Désolé. Dis-je en penchant la tête.

Soudainement, on entendait le train démarrer... Helmut m'adressait un sourire, et lâchait ma main au moment où le train démarrait... Je reprenais ma place sur mon siège... Regardant le garçon s'éloigner au fur et à mesure que le train avançait.

  • Qui était-ce ? Demandait Falman.
  • Helmut Strauss... Dis-je d'une petite voix.
  • Oh...

Je m'adossais sur mon siège perdant mon regard dans le bleu du ciel... Je me sentais encore mal de ce qu'on venait de vivre... Mais, Al semblait encore plus bouleversé que moi… Et en tant que grand frère c'est à moi de faire attention à lui, donc je dois me contrôler.

  • Al ? Dis-je en le regardant. Tu te sens mieux ?
  • Mieux... Mais j'ai eu très peur pour toi... Répétait-il la voix tremblante.
  • J'ai cru que je te perdais... Dit-il en posant sa tête contre moi.
  • Al... Jamais... Jamais j'arrêterai d'avancer pour toi... Tu ne me perdras pas. Dis-je en souriant tout en passant mes bras autour de lui pour le serrer contre moi.
  • Edward... Plus jamais on ne se sépare. Fit-il en me serrant contre lui également.
  • Jamais... Marmonnais-je.
  • C'est adorable... ! Dit Fuery émue.
  • Quel bel amour fraternel. Ajoutait Falman.
  • Vous n'êtes pas obligé d'écouter ! Leurs dis-je agacé, je lâchais Al qui se redressait.
  • Excusez-nous pour les soucis qu'on vous apporte ! Dit Alphonse en s'excusant platement.
  • Tss... On ne leur a pas demandé de venir... Dis-je en posant ma tête contre ma joue.
  • Soit sympa avec eux, n’oublie pas que c'est Falman qui a tenu tes cheveux pendant que tu vomissais cette nuit. Ajoutait Al.
  • Tss... Je croisais les bras, boudant.
  • Et que j'ai apporté un verre d'eau fraîche, donc soit aussi sympa avec moi ! Ajoutait Fuery en souriant.
  • Et il a apporté un verre d'eau ! Répétait Alphonse.
  • Mouais... Bon lâchez moi, je vais dormir un peu... ! Dis-je en m'installant bien sur mon siège.

Je fermais les yeux soupirants longuement... Il faut que j'oublie... Et que j'avance pour moi, pour Al... Mais impossible de trouver le sommeil... Tout ce que j'ai vécu me hante l'esprit... Je n'arrive pas à me détendre... Rien à faire... Dès que je ferme les yeux... Je revois tout... Tout...


Douze heures plus tard.


On arrivait le soir très tard, après douze heures de train... Celui-ci avait fait un arrêt d'urgence, et pendant deux heures, nous n'avons pas bougé. C'est donc épuisé qu'on arrivait tous à la caserne. Falman et Fuery rentraient chez eux, quant à moi et Al on retournaient à notre chambre. A peine rentré dans celle-ci, j'allais m'affaler sur le lit, épuisé :

  • Je pense que je vais commencer à lire le livre pendant que tu dors. Me dit Alphonse.
  • D'accord... Soupirais-je en me blottissant contre mon oreiller.
  • Ça va mieux ton ventre ? Demandait Al inquiet.
  • Hum... mais... je n'arrive pas à dormir...
  • Comment je peux t'aider ? Dit-il en venant s’asseoir dans mon dos, caressant doucement celui-ci.
  • Ça va Al... Ne t'en fais pas. Dis-je en souriant. J'ai juste besoin de repos...
  • Mais si tu ne dors pas, tu ne pourras pas te reposer...
  • Mouais… il me faudrait un truc pour dormir… Dis-je en glissant ma main sur mon front. Après un bref silence, j'ajoutais : Je sais que Mustang cache des comprimés pour dormir dans sa table de nuit, je vais aller lui piquer.
  • D'accord... Alors que je me redressais, Al m'attrapait par le poignet. Edward... Si tu veux, tu peux passer la nuit avec lui... Si tu as besoin...
  • Non, je vais juste prendre une boîte de comprimés.
  • Je ne t'en voudrais pas. Je veux que tu te sentes mieux... S'il te plaît... Je n'aime pas te voir comme ça.
  • Al... Désolé... Il lâchait mon poignet.
  • Va vite. Dit-il en me poussant.
  • Ok... Dis-je en quittant la chambre, surpris par sa réaction.

Je me glissais hors de ma chambre sans trop me poser de question. J'avoue que je suis tellement fatigué que je n'en ai pas la force. J'arrivais jusqu'à la porte de la chambre de Mustang, mais celle-ci était fermée à clé... Grâce à l'alchimie je rentrais très facilement. Je poussais la porte de sa chambre et j'observais la pièce malgré qu'il fasse très sombre j'arrivais à distinguer Mustang qui dormait dans son lit. Il était plus de minuit, alors il devait déjà dormir depuis quelques heures. J'approchais de sa table de chevet, j'ouvrais doucement le tiroir, prenant la première boîte qui me passait sous la main. Je me retournais prêt à partir, mais... J'étais brusquement pris d'une envie soudaine... Celle de me blottir dans ses bras...

Je lâchais la boite par terre, je me glissais doucement sous la couette, posant ma tête contre son torse chaud... Je le serais fortement contre moi... Je me sentais si apaisé soudainement...

  • Edward … ? Dit-il en se redressant allumant la lumière. Je ne répondais rien, restant bien comme contre lui.
  • Quand es-tu rentré ? Il s'asseyait me gardant contre lui. Tu vas bien ?! Mais plus il me posait des questions et plus je sentais l'envie de pleurer gravir en moi.
  • Edward, parle-moi. Il me repoussait, me tenant par les épaules pour voir mon visage. Je n'arrivais pas à retenir mes larmes qui coulaient toutes seules sur mes joues. Ne pleure pas… Dit-il en me serrant contre lui.

Je plongeai ma tête contre son épaule, passant mes bras autour de son cou, et je m'effondrais en pleurant. On restait l'un contre l'autre plusieurs minutes avant que je n'arrive à me calmer…

  • Je suis fatigué. Lui dis-je d'une petite voix
  • Reste-là. Me chuchotait-il en me caressant doucement les cheveux.
  • C'était horrible… Ajoutais-je en me reculant.
  • Tu as été très courageux, comme toujours. Dit-il en touchant ma joue.
  • Je sais pas… J'ai eu tellement peur de finir comme Strauss...
  • Ce n'est pas le cas, tu vas bien et Al aussi.
  • Je sais mais… Tu ne l'as pas vu... Il... Marmonnais-je en penchant la tête, me coupant dans ma phrase.
  • N'y pense plus, c'est fini. Dit-il en me collant contre lui.

Je m'agrippe à lui, le serrant fortement contre moi. Il me donnait un baiser dans les cheveux et c'est finalement après quelques minutes dans ses bras que j'arrivais à trouver le sommeil, apaisé par ses bras réconfortants...


Le lendemain


J'ouvris difficilement les yeux, réveillé par le bruit de l'eau qui coule provenant de la salle de bain. La place à côté de moi était vide, mais encore chaude. Mustang venait donc juste de se lever. Je me souviens hier soir que j'ai honteusement pleuré comme un gamin pour finalement m'endormir dans ses bras. Vu qu'il va partir bosser, et qu'il n'est que sept heures du matin, je vais aller finir la nuit dans ma chambre pour rester avec Al. Je me levais doucement, et j'allais jusqu'à la salle de bain, poussant discrètement la porte qui était restée entre ouverte. Mustang était debout, dos à moi, la tête sous l'eau dans sa belle douche à l'italienne. Je ne pus résister à l'envie de le regarder quelques instants. Son dos était large et musclé, sans parler de ses fesses fermes que je n'avais encore jamais osé toucher. Soudainement il se retourna vers moi, j'étais tellement gêné que je me cachais derrière la porte.

  • Tu sais Edward tu n’es pas obligé de te cacher. Dit-il en riant. Tu as le droit de me regarder.
  • Je… Je ne vous regardais pas… ! Dis-je en sortant de ma cachette. J'entrais dans la salle de bain allant jusqu'au l'évier. Je voulais juste me rincer le visage. Dis-je en ouvrant le robinet.
  • Je suis déçu alors… Tu ne me trouves pas beau ? Demandait-il avec un sourire en coin, tout en savonnant son torse. Il était vraiment beau pour le coup et en le voyant frotter son torse comme ça, je ne pus m'empêcher de rougir…
  • Arrêtez de faire ça ! Dis-je en tournant la tête pour ne plus le regarder.
  • De quoi ? S'amusait-il.
  • Ce que vous faites ! Je rinçais mon visage, fermant les yeux, mais soudainement il m'attrapait par la taille me tirant avec lui sous la douche. Il me plaquait contre le mur, sous l'eau… En quelques secondes à peine, j'étais trempé.
  • J'ai les fringues trempées ! M'énervais-je. Vous êtes content ?
  • Très… Dit-il en m'embrassant. Il va falloir les enlever maintenant… Mustang glissait sa main sous mon t-shirt.
  • Arrêtez… Me plaignais-je en posant mes mains sur son torse... Mais contrairement à d'habitude Mustang se stoppait.
  • Tu... Tu ne vas pas mieux ? Dit-il en me regardant d'un air inquiet.
  • Si… mais… Dis-je timidement. En fait, lui dire non, c'était comme une habitude… car au fond je n'avais pas tellement envie qu'il s'arrête… Malgré tout, Mustang me lâchait et je sortais de la douche.
  • Désolé d'être lourd avec toi… Dit-il en me tournant le dos, semblant un peu honteux de ce qu'il venait de faire. Il glissait sa tête sous l'eau...

Je voyais qu'il était mal à l'aise de m'avoir fait des avances. Mais… en réalité je me sentais mieux… Avoir passé la nuit avec lui m'a vraiment fait du bien. Et je réalise surtout que je suis vraiment content d'être vivant ! Cette histoire aurait vraiment pu mal finir. J'ai envie de profiter de ma chance de pouvoir encore le serrer contre moi.

Je retirais donc mes vêtements rapidement… Et je revenais dans la douche, passant mes bras autour de sa taille, collant ma tête contre son dos.

  • Je veux...rester… Marmonnais-je.

Mustang se retournait vers moi, il me soulevait carrément du sol, me collant contre le mur. J'enroule mes jambes autour de sa taille, et mes bras autour de son cou pour m'accrocher à lui. On s'embrassait comme jamais on ne l'avait fait auparavant. Enfin, surtout moi… J'avais tellement envie de lui... D'ailleurs, il était lui-même étonné de ma façon de l'embrasser aussi passionnément.

  • Je suis surpris… Dit-il en glissant sa bouche sur mon cou. Je ne m'attendais pas à ça...
  • Je suis juste heureux… Soufflais-je de plaisir.
  • Heureux ? Surpris, il se stoppait pour me regarder, je glissais mes mains sur ses joues.
  • Heureux d'être vivant… et avec vous...

Mustang m'adressait un sourire, et m'embrassait encore et encore… Son corps était déjà brûlant d'envie, mais le mien aussi... Je mordillais sa lèvre, avant de glisser mes baisers sur sa joue.

  • Tu es prêt ? Me demandait Mustang en mordillant mon oreille.
  • Oui… Soufflais-je en embrassant sa joue en retour.
  • Accroche-toi. Mustang me lâchait d'une main, pour venir guider son sexe jusqu'à mon intimité.

Je sentais son sexe rentrer pleinement en moi… Je soufflais longuement, sentant un mélange de plaisir et de douleur m'envahir. Avant de commencer à bouger ses hanches, Mustang me fixait :

  • Je t'aime. Dit-il en plongeant son regard dans le mien. Je t'aime vraiment Edward. Mon cœur bondissait dans ma poitrine. J'étais vraiment heureux de l'entendre dire ça…
  • Je t'aime aussi. Dis-je d'une petite voix timide.
  • Mais moi je t'aime beaucoup plus… Ajoutait-il en m'embrassant.

Juste après il commençait à bouger ses hanches. Je me crispais, gémissant en sentant les vas et vient de son sexe. Pendant plusieurs dizaines de minutes, j'essayais de résister et de ne pas jouir trop vite… Mais encore une fois, je venais bien avant lui, qui terminait seulement dix minutes plus tard. Je me sentais de nouveau vidé de mes forces… Mon corps tremblait... Mustang, après avoir repris ses esprits, me lâchait doucement, mais je manquais de tomber. Du coup, il me portait pour me déposer sur le meuble de l'évier, déposant sur moi une grande serviette.

  • On a mis de l'eau partout. Dis-je en regardant le sol.
  • Pas grave, je préfère faire ce qu'on fait, plutôt qu'avoir une salle de bain propre. Dit-il en souriant.

À son tour il prit une serviette pour l'enrouler autour de sa taille. J'étais déçu de ne pas avoir tenu aussi longtemps que lui, si ça se trouve, Mustang n'est pas satisfait avec moi… ? C'est vrai qu'après coup, il ne me dit jamais que c'était super… Je me sentais nul soudainement…

  • Un souci ? Dit-il en voyant ma mine décomposée.
  • Rien… Marmonnais-je honteux.
  • Je vois bien qu'il y a un problème Edward. Il posait ses mains sur le meuble autour de moi, me fixant dans les yeux. Dis-moi ? Tu n'as pas aimé ?
  • Moi si… Dis-je en tournant la tête. Mais il m'attrapait par les joues avec sa grande main pour tourner mon visage vers lui.
  • Comment ça toi si ? Tu penses que je n'ai pas aimé ?
  • Hum…
  • Comment ça «hum » ?
  • Vous n'êtes pas satisfait. Dis-je en le poussant descendant du meuble pour m'enfuir dans sa chambre, mais avant que je ne sorte, il me retenait par le bras.
  • Attends, attends. Il me tirait vers lui brusquement.
  • Lâchez-moi ! Dis-je agacé.
  • Non. Dit-il en me regardant me débattre sourire aux lèvres.
  • Ça vous amuse ? M'énervais-je.
  • J'essaye juste de te comprendre. Il me tirait si fort vers lui qu'on se retrouvait collé l'un à l'autre.
  • Il n'y a rien à comprendre ! Dis-je en posant ma main sur la sienne pour essayer de le faire lâcher.
  • Oh si.
  • Lâchez-moi ! Me débattais-je. Mais Mustang encore une fois me poussait très violemment contre le mur pour me calmer. Après un bref silence il dit en me souriant.
  • Qu'est-ce que tu imagines dans ta petite tête blonde pour t'énerver comme ça ? Explique-toi. Je ne te lâcherai pas tant que tu ne me dis pas ce que tu penses.
  • C'est plutôt clair, vous n'êtes pas satisfait. Dis-je les larmes aux yeux.
  • Mais où vas- tu chercher ça ? S'étonnait-il.
  • Vous venez toujours bien après moi… Je vois bien que ça vous gêne… Et puis même, vous avez toujours envie, même après l'avoir fait quelques heures avant… ! avouais-je. Mes déclarations le faisaient rire… Ce n'est pas drôle ! Dis-je en essayant de le repousser.
  • Si, je trouve ça même mignon. Dit-il en collant son front contre le mien.
  • Tss… Vous êtes un con !
  • Et toi tu es stupide de penser ça. Je suis plus que satisfait avec toi Edward. Crois-moi, nos rapports me comblent. Il caressait délicatement ma joue.
  • Mais vous ne dites jamais que c'est bien… Marmonnais-je.
  • Toi non plus tu ne dis rien, et même en général après tu boudes, ou tu fuis. Donc j'ai de quoi me poser des questions, non ?
  • Mais vous vous n'avez pas besoin d'être rassuré ! Vous savez que vous êtes doué. Lui répondis-je timidement.
  • Non, je ne sais pas. Peut-être que c'est toi qui n’aimes pas. Peut-être que j'en demande trop.
  • Ne retournez pas la situation ! C'est moi qui vous reproche ces choses-là !
  • Bien, on va faire un truc. Dit-il en me lâchant le bras. Je te dis ce que je pense sincèrement, et après tu me dis ce que tu penses, ça te va ?
  • Hum… Ok. Je croisais les bras. Je vous écoute ?
  • Pour être très franc avec toi. Dit-il en s'agenouillant pour être à ma hauteur. J'adore vraiment, vraiment te faire l'amour. Mais, si j'ai toujours envie c'est aussi parce que je t'aime Edward, et que, aussi, ma place est plus simple que la tienne. Ne t'imagine pas que c'est parce que tu n'es pas doué. Au contraire, tu l'es, tu es très doué avec ton corps, et ta bouche. Mustang caressait délicatement mes lèvres. Rassuré mon petit blond ?
  • Hum… Oui. Vous n'étiez pas obligé de préciser pour ma bouche… Dis-je un peu gêné par ses propos. Puis, quand vous dites, ma place est plus simple, ça veut dire quoi ?
  • Bah, c'est plus physique pour toi, car c'est toi qui écartes tes jambes. Dit-il en posant ses mains sur mes fesses.
  • C'est vrai qu'on n'a jamais songé à faire l'inverse. Dis-je soudainement en réfléchissant.
  • Alors n'y songe pas. Dit-il en se levant.
  • Pourquoi ? M'étonnais-je.
  • C'est ta place. Pas la mienne. Dit-il en posant un doigt sur mon nez.
  • C'est pas juste ! Un jour j'aurais peut-être envie d'essayer l'inverse !
  • Pas avec moi alors. Soupirait-il. Puis n'essaie pas d'éviter de répondre à la question, moi aussi je veux savoir ce que tu penses de nous ? Dit-il plus sérieusement.
  • Rien ! Dis-je en sortant de la salle de bain.
  • J'en étais sûr ! Me lança-t-il.
  • Je vous prends des fringues. Lui dis-je pour éviter de devoir répondre, je commençais à prendre des vêtements dans ses tiroirs. Mustang s'adossait contre la porte de la salle de bain et il me regardait avec un sourire en coin.
  • Quoi ? Dis-je en enfilant l'une de ses chemises.
  • J'aime bien te voir là, dans ma chambre… Je le regardais quelques secondes surpris et touché par sa remarque.
  • Je… Je vais rejoindre Al. Dis-je le visage rougissant.
  • Bien. Au fait Edward, le général Tifrice est là. Alors ne fait pas de vague, compris ?
  • Oui oui… Soupirais-je.
  • Je suis très sérieux.
  • J'ai compris.
  • Bon… Et demain il y a une réunion prévue pour quatorze heures dans la grande salle, Tifrice va faire un discours. Tu seras obligé de venir, et habille-toi en militaire.
  • D'accord, d'accord. Dis-je sans trop prêter attention à ce qu'il disait. Je m'apprêtais à sortir mais Mustang ajoutait :
  • Tu n'oublies rien ?
  • Quoi ? Dis-je en le fixant. Mustang s'approchait de moi.
  • Mon bisou ? Dit-il avec un grand sourire.
  • Pff… Vous êtes stupide ! Dis-je en ouvrant grand la porte, prêt à sortir.

Mais… Quelque chose en moi me retenait… c'est très rapidement alors que je me tournais vers lui, et c'est sur la pointe des pieds que je déposais un rapide baiser sur ses lèvres avant de partir en courant de sa chambre. Il est stupide… Mais… Je crois que je suis vraiment amoureux de lui... Grâce à lui j'ai oublié toute la peur et la peine que j'avais. Les sentiments que j'ai pour Mustang sont de plus en plus forts…

C'est donc de très bonne humeur que je rejoignais Alphonse dans notre chambre. Celui-ci avait bossé toute la nuit. Il y avait des feuilles avec des annotations partout.

  • Whoua… Tu as fait tout ça ?
  • Grand frère… Dit-il la voix tremblante.
  • Ça va Al ?
  • Je comprends rien !!! Dit-il en jetant le livre.
  • Al ! T'inquiète on va le décoder ce foutue livre ! Dis-je gonflé à bloc.
  • Oh ! Tu sembles aller beaucoup mieux ce matin. Dit-il joyeusement en me regardant.
  • Oui… Mieux ! Dis-je en lui adressant un sourire.
  • Mustang te fait vraiment du bien. Ajoutait Al d'une petite voix.
  • Oui… Il m'a soulagé… Avouais-je.
  • Dans tous les sens du terme ? Demandait Al en riant, sans gêne.
  • Al !! Ça ne se demande pas !
  • Tu n'es pas drôle ! Dit-il en croisant les bras.
  • Et toi tu es stupide !
  • Mais… Alphonse me prenait dans ses bras. Je suis heureux de te voir heureux.
  • Merci… Marmonnais-je un peu mal à l'aise.
  • Je t'aime grand frère.
  • Moi aussi petit frère. Après un bref silence, Al me lâchait doucement :
  • Je sais que tu as envie de l'étudier au plus vite, mais j'ai besoin de faire une pause, tu ne veux pas faire une partie de jeux de société avec moi ?! Dit-il joyeusement.
  • Avec plaisir !
  • Super ! Et pas de triche cette fois !
  • Moi ? Jamais !


A suivre : Prochain chapitre : Manque de respect.


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