FullMetal, la fille qui voyageait a travers les mondes

Chapitre 8 : Départ précipité

1099 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 07:52

    Je me levais doucement de mon lit, réprimant une grimace de douleur. J'avais mal aux côtes, peut-être à cause du fait que Scar m'avait projetée contre un mur, d'une seule main. Je cherchais une grande salle pour commencer à tracer mon cercle et trouvais une infirmerie. Celle-ci avait une surface vide, correcte. J'attrapais une craie et traçais le plus vite possible le cercle de transmutation, en silence. Une fois terminé, je l'examinais. Il avait l'air parfait. J'espérais l'avoir réussi. Je joignis les mains et m'apprêtais à les poser sur le bord du cercle, et une voix retentit dans mon dos.

- Alors tu comptais vraiment partir ?

    Mon sang se glaça et je me retournais lentement.

- Al... Alphonse...

- Tu ne partira pas. Ou alors, je viens avec toi, protesta-t-il.

    Je restais bouche bée. Puis je le fusillais du regard.

- Non, tu reste ici. Je suis catégorique. J'ai compris que si j'étais intervenue dans ce monde, c'était pour qu'Ed et toi ne soyez pas séparés.

    Mais il restait obstiné. Sa détermination m'agaçait, en fait. Parce que j'ai horreur que l'on me résiste. Mais en même temps, j'avais presque envie qu'il vienne...

- Edward est au courant. Il sait que si tu pars je te suis. Je veux découvrir toutes les techniques médicales possibles et imaginables. Pour pouvoir soigner tout le monde, même ce que l'alchimie ne peut pas faire.

    Là, il m'avait scotchée. Je ne trouvais rien à répondre. Je baissais les yeux sur le cercle.

- Tu es sûr d'être prêt ? Mon monde n'est pas un monde facile. En fait, comparé à là-bas, Amestris est un pays calme et sans soucis.

- J'en suis sûr. Et je reviendrais ici, quand j'aurais appris tout ce qu'il y a a savoir.

- Bien. Alors transmute avec moi. Je pars sur le champ.

    Il ne se montra pas trop surpris lorsque je lui intimais de se joindre à moi autour du cercle de transmutation. En fait, il avait presque l'air heureux de le faire. Posant ses mains sur le bord, il m'attendit quand même pour commencer. Lentement, l'énergie bleue montant du cercle vira au violet, teintée par la puissance rouge de la pierre philosophale. La dernière chose que je vis fut la porte qui s'ouvrit, et Winry qui hurlait.

- AL !! JUSTINE !!

 

    Je rouvris les yeux au beau milieu d'un immense champ. Alphonse était juste à côté de moi. Il semblait encore inconscient. Il avait plu récemment, et les flaques d'eau s'amoncellaient autour de nous. Je le secouais légèrement. Son bras semblait guéri.

- Al, tu m'entends ?

    Il ouvrit des yeux un peu perdus et commença à regarder autour. J'avais mal à l'épaule, je la fis de nouveau jouer. Sûrement l'humidité ambiante. Je roulais les yeux au ciel. Je ne reconnaissais pas les environs, et où que je regarde, il n'y avait que des champs et une forêt à côté. Je décidais, en accord avec Alphonse, que nous devions aller vers la forêt. Nous serions moins exposés. Et puis la nature me rassurait.

    Arrivés à l'orée, je remarquais que la forêt était assez calme. Pas un son ne pointait, comme si les oiseaux même se cachaient. Je compris rapidement pourquoi. Des traces immenses s'étalaient dans les feuilles mortes, çà et là. Une bête de grande taille, qui possédait visiblement des griffes ou des serres. Assez lourde, vu la profondeur des empreintes. C'était étrange, je n'avais jamais vu ce type d'empreintes dans mes livres de SVT.

    Un frisson me parcourut. Et si nous étions arrivés non pas sur Terre, mais dans un autre monde... ? Ce n'était pas exclu, après tout... j'avais désormais un doute sur l'exactitude de ma reproduction de cercle de tansmutation. Je cherchais en vain dans ma mémoire une créature qui laisserait de telles traces, mais je n'en voyais pas. Enfin, pas là tout de suite.

- C'est quoi, à ton avis ? demanda Al, inquiet.

- Aucune idée. Avancons encore un peu ? suggérais-je.

    Il hocha la tête et j'avançais à sa suite dans le sous-bois. On n'entendait strictement rien, et je cherchais toujours ce qui pouvait avoir causé ce désert vivant. Un nom me vint à l'esprit. Un nom solennel, mais inquiétant, car cela signifiait que nous étions peut-être en danger ici aussi. Mes doutes se confirmèrent lorsque nous atteignîmes une petite zone dégagée, entièrement brûlée en son centre. Les cendres s'étaient éparpillées un peu partout.

    Cependant, je reconnaissais cet endroit. Je savais désormais où nous étions.

- Qui êtes-vous ? Et que faites-vous ici ?

    La voix me fit sursauter et je me retournais, imitée par Alphonse. Derrière nous se tenait un garçon, d'environ quinze ans, armé d'un arc. Il nous menaçait. Et là, j'eus un gros blanc. Nous étions, sans aucun doute, dans la vallée de Palancar. Sur la Crête maudite. Cependant, malgré mes efforts de mémoire, le garçon que j'avais devant moi n'était pas Eragon.

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