Le roi et la reine du Nord

Chapitre 17 : Chapitre 17 : Aliénor Marlon

2627 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 02:24

Chapitre 17: Aliénor Marlon

                La reine du Sud quitta Winterfell le lendemain matin, sur son dragon elle s’envola dans le ciel remplit de neige avant de quitter les terres du Nord. Un soupir lui échappa alors que la queue de l’être légendaire venait de disparaitre derrière les remparts du château. Rempart qui lui avait semblé tellement puissant lors de son arrivée alors qu’elle chevauchait son étalon et aujourd’hui… Aujourd’hui, face aux menaces qui planaient les murs de Winterfell s’étaient transformés en bois. Aussi haut qu’un chêne vieux de plusieurs centaines d’années mais aussi facile à abattre pour des morts vivants ou à bruler lorsque l’on possède un véritable dragon cracheur de feu.

Elle avait comprit les mots de sa rivale et la peur commençait à l’étreindre, le Nord était assiégé de toute par, les autres assiégeait le mur et la reine du Sud restait les yeux braqués sur la partie la plus froide des sept royaumes… Et sur elle. Les menaces proféraient par sa majesté à son égard ne l’avait pas apeurée, elle savait se battre et ne craignait pas la venue d’un éventuel assassin. Ce qui faisait peur à la femme nouvellement couronnée était les menaces proférées envers le Nord, dont Dune-au-Miel. Peut être devait elle en parler à Robb ? Elle devait mettre au courant le roi du Nord, le commandant des armées et accessoirement son mari. La jeune femme se tourna vers ce dernier, il avait le regard perdu dans le ciel. « Excusez-moi… Heum… J’ai… »

− Cet après midi aura lieu une séance ouverte et je souhaiterais que la reine du Nord m’accompagne. Coupa Robb en baissant les yeux vers son épouse, un léger sourire naquit sur son visage

− Heu… Oui… Oui, bien sur sire. Répondit la jeune femme, qui se ravisa instantanément alors que le roi lui tendait sa main pour l’inviter à rejoindre l’intérieur du château.

                Dans les allées sombres de Winterfell le silence était revenu. Seules quelques familles du Nord étaient restées, leurs chefs de famille officiant comme conseiller auprès de Robb. Seul le vent semblait vouloir à tout prix briser ce silence. Il s’engouffrait à travers les pierres et le plancher créant une musique macabre, une dizaine de femmes semblaient siffler des chants mortuaires.

La reine lissa sa robe grise avant de pénétrer dans la salle où se tiendrait la séance ouverte. Assise au coté de son mari elle regardait de toute sa hauteur la pièce qui s’ouvrait sous ses pieds, cette dernière paressait encore plus grande que le jour de son couronnement. Vingt colonnes placées de chaque coté aidées à maintenir le plafond en pierre, plusieurs dizaines de bougeoirs avaient été placés pour éclairer la pièce, les cinq fenêtres se montrant insuffisante. Les villageois qui étaient venu pour une audience restaient au fond de la salle, attendant patiemment leur tour. Ils semblaient composés de deux clans, certains étaient habillé de fourrure blanche alors que les autres portaient de simple chemise en laine, vieillit par le travail au champ.

Ils s’avançaient tour à tour, qui demandant de l’aide pour s’occuper de ses enfants car sa femme était morte en couche, qui cherchant à obtenir réparation d’un ivrogne qui ne voulait pas payer ses consommations. Elle comprit rapidement que la plupart des plaintes provenait des Nordiens à l’encontre des Sauvageons, ils considéraient ces « étrangers » comme des monstres sans foi ni loi qui viendraient les tuer un jour dans leurs sommeils. Chaque faux pas de ces derniers était une porte ouverte pour les villageois pour venir se plaindre et appuyer leurs doutes. Face à cette situation, Robb tentait de porter un jugement équitable envers les deux parties. Les sauvageons levaient les bras au ciel en signe d’acquiescement et les villageois s’agenouillaient, le visage fermé, déçu par la sentence.

Aliénor écoutait chaque mot prononçait par son mari, il se tenait droit dans son trône en bois, sa voie portait jusqu’à l’autre bout de la salle et il semblait sincèrement préoccupé par les problèmes de son peuple dont certains avaient marché plus d’une semaine pour venir en ce jour, parler à son roi.

Le chef des gardes allait annoncer que la séance du jour était fermée lorsque la grande porte en bois s’ouvrit avec grand fracas. Cinq natifs du Nord entrèrent, déterminés, ils s’avancèrent jusqu’au centre de la grande salle. Ils trainaient derrière eux un jeune homme d’environ dix sept ans. Il était enchainé à l’aide d’un collier en fer qui lui serrait le cou et semblait lui meurtrir la peau. Elle se sentit perdre son sang froid et était prête à se lever quand elle sentit une pression sur sa main. Le loup portait sur elle un regard entendu, il savait qu’elle ne pourrait affronter une telle vision sans réagir alors il se leva et de sa voie seigneuriale demanda aux Nordiens une explication à cette situation.

─Vot’ majesté ! Ce sauvageon… Ce sauvageon est un monstre ! C’est un monstre, vot’ majesté ! »D’une voie qui se voulait forte mais qui finalement se révéla tremblante de peur, le plus trapu d’entre eux s’était agenouillé et avait enlevé son bonnet qui le protégeait du froid afin de s’adresser au roi. « Nous l’avons surpris, tous ! Nous l’avons tous surpris, vot’ majesté ! I… Il ‘vait les yeux blancs, aussi blanc que vot’ chemise vot’ majesté. Et… Et quand on a voulu l’approcher un chien nous a grognés ! C’chien, vot’ majesté, il ‘vait les mêmes yeux ! Ouais, les mêmes yeux que c’sauvageon !

─Je vous prie de vous calmer. Le visage de Robb restait dur face à l’ignominie du geste de ses sujets, sa mâchoire était fermé, son regard noir, la jeune femme n’avait jamais vu autant de fermeté dans les traits de son mari.

─Vot’ majesté, ce que mon père voulait vous dire c’est que… Ce petit garçon c’est un mutant, un monstre. » Le portrait craché de l’homme qui venait de parlé mais en plus jeune s’agenouilla à son tour, sa voie était plus posé que celle de son père mais tout aussi tremblante.

─Ce ne sont que de vieilles histoires racontées par nos grands parents, il est sans doute malade. Je vous prierez de bien vouloir le détacher, immédiatement.

Les cinq compagnons baissèrent la tête face à la voie tonitruante de leur souverain. L’homme qui gardait le garçon accrochait à une laisse en fer la lâcha après une seconde d’hésitation. La reine du Nord se précipita alors aussi vite vers le petit garçon pour lui retirer son collier d’asservissement, sa peau était enflammée à cause de la ferraille et à certains endroits il saignait. Aliénor sortit un mouchoir d’une poche avant de commencer à essuyer soigneusement les traces de sang sur le cou du sauvageon. Il tremblait de tout son corps, ses yeux n’arrivaient pas à se poser à un endroit précis de la pièce : il était terrifié. La jeune femme cherchait tant bien que mal à rassurer cet être qui semblait avoir les mêmes possibilités qu’elle, un zoman.

─Ils disent vrai votre majesté ! Je l’ai vu de mes yeux et il n’y a aucune erreur la dessus, ce garçon est un mutant!» Ser Ouestrelin venait de pénétrer à son tour dans la salle du trône, il portait son armure de chevalier et avait dégainé son épée. « Ma reine, je vous prierai de vous éloigner de ce monstre on ne sait pas ce dont il est capable. » Il prit Aliénor par le bras afin de l’éloigner du garçon qui, aussitôt, recommença à trembler. La jeune femme resta abasourdie face à l’outrecuidance du chevalier, d’un geste vif elle retira violemment son bras. Le frère de la défunte reine ne prêta pas attention à ce geste. Il préféra s’approcher du garçon, l’épée en avant prêt à l’abattre sur lui. « Votre majesté, permettez moi de mettre fin au jour de cette ignominie ! »

─Il suffit ser ! » Cria presque Robb, qui s’était approché de la scène. « Cet homme, quel qu’il soit, à le droit à un procès si vous dites vrai. Alors veuillez rejoindre vos appartements, le garçon sera emprisonné jusqu’à son procès qui déterminera si oui non il dit la vérité. »

                Assise à coté du feu, Aliénor attendait la venue de son mari avec impatience. Habillée d’un peignoir noir, surplombait de fourrure d’ours brun, et d’une simple chemise blanche qu’elle lissait, dans l’attente de Robb. Plus le roi tardait à la rejoindre et plus sa colère grandissait en elle. Le zoman se trouvait en ce moment même dans une cellule froide, humide, seul et apeuré. Pourquoi ? Parce qu’il était né différent, comme elle. Elle était autant en colère contre son mari que contre elle-même. Dans cette immense salle, entourée de gens du Nord, elle n’avait tout simplement rien fait. Elle ne s’était pas battue pour ce petit être sans défense. Mais à la vue des regards que toute la salle portait sur lui elle s’étaient ravisée. De peur, peut être, ou parce qu’elle venait de comprendre que Malia avait raison. Dans le Nord, les descendants des enfants de la forêt n’étaient pas les bienvenues. Pourtant dans les histoires que la vieille bonne s’était amusée à lui raconter, ils étaient toujours des héros venant aider les habitants des sept royaumes. Il semblait que les Nordiens n’avaient pas entendu les mêmes.

La poignée de la petite porte se mit à bouger et une seconde plus tard le roi se trouvait dans la chambre d’Aliénor. Cette dernière se leva aussitôt pour accueillir son époux qui semblait lasse de cette journée. Il s’assit sur le lit de la jeune femme avant de retirer ses bottes. « Je sais ce que tu vas me dire. Alors ne t’inquiètes pas, le garçon est dans une cellule propre, il a était nourri et j’ai demandé à ce qu’on lui apporte plusieurs couvertures chaudes. »

─Il ne mérite pas d’aller en prison, il n’a rien fait.

─Un procès va avoir lieu, j’ai chargé Jon de s’en occuper. Dans une semaine son sort sera fixé. Il s’arrêta quelques instants, regarda sa femme qui se tenait debout devant lui, avant de reprendre. Je te promets qu’il ne sera pas condamné à mort, j’ai fait envoyer un corbeau à château noir pour demander à son commandant –mon demi frère- de le prendre à ses cotés.

─Pardon ? Le condamner à mort ?

─Selon nos lois, les mutants sont des ennemis pour le Nord et dans ces conditions ils doivent immédiatement être mis hors d’état de nuire. D’une voie ennuyée Robb énuméré la loi du Nord qui datait des premiers hommes, de ses ancêtres.

─Ce sont des zomans, pas des mutants ou quoi que ce soit d’autre. Leurs capacités est d’entrer dans le corps des animaux et de pouvoir les contrôler.

─Les mut… Zomans, comme tu les appelles, sont des êtres prenant la forme de monstre et se nourrissant de chair humaine.

Aliénor restait surprise, son mari pensait réellement que les mutants étaient des êtres dangereux ? Quelles hisoires avaient ils bien put entendre? Son frère était un zoman pourtant, sa femme aussi, la mère de ses futurs enfants ! Combien de créatures avaient déjà étaient condamnés ? Tué par des hommes qui ne comprenait pas qui ils étaient ? C’était plus que des Hommes que les lois du Nord traités comme des meurtriers, c’était son peuple. Ses yeux bleus fixaient ceux de Robb, la colère qui avait bouillit en elle jusqu’à maintenant voulait s’échapper, elle voulait se battre pour ses convictions, pour ces êtres qui doivent être autant le peuple du loup que le sien. « Je suis un zoman. » 

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