Le Dernier Dragon II : « Jon Snow »

Chapitre 11 : Grande Griffe

3404 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 18/10/2017 19:29

Le Khal Drogo observait la route au loin monté sur son cheval doré. Des chars y progressaient lentement, flanqués de soldats à pied. Le Khal jeta un coup d’œil sur sa gauche. Des milliers de guerriers dothraki, le visage couvert de peintures de guerre, attendaient patiemment. A sa droite, s’étalant sur près de deux kilomètres, se trouvait la cavalerie, forte de trois mille hommes. Leurs ordres étaient d’attaquer les chariots, de tuer les conducteurs et de dérober les provisions de l’armée Feunoyr.

Il jeta un coup d’œil à son fils, le futur khal, l’étalon qui chevauchera le monde. Agé seulement de douze ans, le petit Arakar montrait un visage aussi farouche que celui de son père, une volonté à toute épreuve, et surtout un talent inné au tir à l’arc. Le khal ne put s’empêcher de sourire, son rejeton n’était encore qu’un enfant, mais possédait l’esprit et le cœur d’un homme. Nul doute qu’il ferait un grand khal à l’avenir. Drogo y veillerait et le verrait de ses yeux. Mais aujourd’hui Arakar allait faire ses preuves contre ce maudit Reinhard, qui s’était révélé un adversaire plus que coriace, si coriace que Drogo avait juré de le dépecer et de transformer sa peau en étendard.

— Dans combien de temps, père ? murmura l’enfant de douze ans.

— Bientôt, avait murmuré Drogo d’une voix gutturale.

Et pourtant Drogo ne pouvait s’empêcher de repenser à cette vieille femme qui était apparu un an plutôt. Les Dothraki ne craignaient personne, mais redoutaient les mages et leurs maléfices. La vieille femme avait tiré les osselets pour lui.

« Prends garde au Loup du Sanglant, il chevauchera sur la terre rouge et fera plier ton peuple pour deux générations. »

Drogo renvoya la sorcière sans prêter la moindre attention à sa funeste prédiction. Jon Reinhard était connu même dans la mer Dothrak. Le Sanglant avait combattu plusieurs fois pour les khalasars de l’Est, et chacun ventait sa bravoure. Le Rhoynar savait non seulement se battre mais aussi commander. Aujourd’hui le Sanglant allait mourir de la main de Drogo et de personne d’autre, il avait hâte de lancer son cheval doré au galop et de plonger son acier dans la chair de ses ennemis. Tel un étalon sauvage qui menait un troupeau de chevaux en furie.


Les pertes subies lors de la première attaque face au camp de nuit des Noirs s’étaient avérées désastreuses. Des milliers de guerriers avaient déserté l’armée. Mais il en restait presque quarante-six mille, et, aujourd’hui, ils allaient détruire pour toujours la mythique invincibilité de l’armée Feunoyr. Drogo se releva et observa une fois encore la progression de la troupe ennemie.

Enfin, il aperçut en colonnes par quatre les deux cohortes de Reinhard. Le khal avait ordonné que Reinhard soit pris vivant, et il avait hâte de voir l’homme humilié, à genoux, suppliant qu’on l’épargne.

Le khal dégaina son cimeterre et fit un signe au clairon à côté de lui. Un cor résonna.

La cavalerie jaillit du nord et chargea en direction du convoi de chars, à huit cents mètres de là. Un second cor retentit, et quarante mille cavaliers sortirent jaillirent pour fondre sur la mince colonne en contrebas.

Drogo se tourna vers son fils.

— Aujourd’hui nous connaîtrons la gloire comme jamais auparavant, lui dit-il.

Arakar fit un large sourire, éperonna son cheval, suivi des deux milles cavaliers de la garde du khal, émergea en plein soleil.

Le ciel était dégagé, d’un bleu sans nuages, et pas un souffle de vent ne venait perturber cette belle journée d’été. Drogo retint sa respiration en voyant la horde Dothraki se ruer sur les six mille Immaculés des Noirs. Il espérait que l’ennemi paniquerait et s’enfuirait, mais ce ne fut pas le cas. Lentement, les hommes se regroupèrent pour former un carré défensif, et joignirent leurs boucliers.

Drogo fit descendre son cheval le long de la colline, afin de mieux voir la bataille, mais également afin de mieux l’entendre. La première ligne de guerriers Dothraki avait atteint l’ennemi, et elle se jeta sur le mur de boucliers. La ligne tint bon, mais comme une marée furieuse, les Dothraki se répandirent autour du carré, l’isolant, donnant l’impression d’une île d’acier au coeur d’une mer d’épées scintillantes.

Drogo fit tourner son cheval et remonta sur la colline afin d’apercevoir Reinhard encerclé. Le général se tenait au milieu de son carré, les bras dans le dos. Il n’avait pas l’air inquiet. L’irritation dans le coeur de Drogo se transforma vite en colère. Cet homme n’avait-il pas compris qu’il allait perdre ? Ne pouvait-il pas crouler sous le poids du désespoir ?

Le champ de bataille était jonché de Dothraki tués et, pour le moment, peu d’Immaculés avaient trouvé la mort. Drogo s’humecta les lèvres. Puis, il entendit le martèlement grandissant de sabots qui frappaient le sol. Le khal regarda en direction du nord.

Près d’un millier de cavaliers ennemis descendaient la pente et fondaient sur lui, menés par ce tueur vêtu de noir qu’on surnommait Grande Griffe. L’espace d’un instant, Drogo n’en crut pas ses yeux. La cavalerie ennemie avait été attirée au nord. Comment pouvait-elle être ici ? Le khal hurla un ordre au chef de sa garde. L’homme tourna bride, dégaina son épée, et mena une contre-attaque face aux nouveaux venus.

Les cavaliers mercenaires, leurs manteaux noirs flottant au vent, descendirent en trombe la colline pour réceptionner bille en tête la charge des Dothraki. Jon Snow, un bouclier sur l’avant bras gauche, et une épée bâtarde à la main droite, tomba sur le premier ennemi. Le cavalier dothraki pointa sa lance vers sa poitrine. Jon se dévissa sur sa selle et, croisant son ennemi, lui asséna un aller-retour avec sa lame. Celle-ci toucha le cavalier au niveau de la gorge, le décapitant sur le coup.

Les deux lignes de cavalerie, mercenaire et dothraki, se mélangèrent ; on taillait et tranchait de part et d’autre, des chevaux se cabraient et tombaient, hennissant de terreur. Jon Snow se battait comme un démon, se frayant un chemin à travers les troupes ennemies à grands coups d’épée, les yeux rivés sur le khal Drogo. Une lance transperça le cou de sa monture. L’animal s’écroula. Jon sauta juste à temps et courut vers un cavalier dothraki monté sur un gris, l’éventrant d’un coup d’estoc, et le faisant tomber par terre. Il agrippa la crinière de l’animal et sauta sur son dos. Il n’y avait pas de selle, rien qu’une chabraque en peau de lion. Jon prit les rênes et fit faire demi-tour au gris. Une lance passa à côté de lui. Il éperonna sa monture et alla tuer celui qui l’avait lancée.

Un guerrier le chargea et les deux chevaux se percutèrent. La monture de Jon se cabra et manqua de chuter. Le Dothraki en profita pour essayer de le trancher. Jon para l’attaque avec son bouclier et expédia un revers de son épée qui fit sauter celle des mains de son assaillant. Le cavalier chercha sa dague à tâtons. Jon lui trancha la gorge et il tomba par terre. Un autre cavalier chargea Jon qui se pencha en avant mais manqua son attaque. Le Dothraki se jeta sur lui et les deux hommes tombèrent sur le sol. Jon Snow fut le premier à se relever. Il frappa l’homme d’un coup de pied en pleine tête, ramassa son épée, et lui transperça le coeur. Un cheval se cabra à côté de lui, et lui donna un coup de sabot à l’épaule gauche. Jon fut projeté par terre. Le cheval sauta pardessus lui. Jon se redressa et vit que son gris n’était pas loin. Il courut l’enfourcher. Deux cavaliers dothraki se ruèrent sur lui. Il fit tourner bride à son cheval et affronta le premier. Leurs épées s’entrechoquèrent. La pointe d’une lance vint percuter le bouclier de Jon, ricochant dessus et lui arrachant un bout de peau à l’épaule. Daario Naharis apparut à ce moment-là et enfonça son sabre entre les côtes du lancier. Jon se baissa pour éviter un puissant coup de taille du second cavalier et éperonna son gris pour se jeter dans une ouverture au coeur des lignes ennemies.

Trois cavaliers essayèrent de lui couper la route, mais, au lieu de les éviter, il dirigea sa monture droit vers eux afin d’en tuer un, puis il bifurqua à gauche et sortit de la mêlée.

Il lança son gris au galop, en direction du khal. Tout en galopant, il entendit des cavaliers se rapprocher derrière lui. Il risqua un coup d’œil par-dessus son épaule et vit un lancier à moins d’une demi-hampe de lui. L’homme montait un grand alezan et gagnait du terrain. Il y avait encore un cavalier derrière celui-ci, mais un épéiste, cette fois. Jon fit passer son épée dans sa main gauche et défit la broche de son manteau, afin de retirer son vêtement. Il le prit dans sa main droite et tendit le bras. Puis, il laissa le manteau s’envoler, et vira brusquement sur la droite. Le manteau noir tourbillonna devant la monture du lancier ; effrayé, le cheval fit un écart. Jon tira sur les rênes et chargea le lancier. L’homme était un très bon cavalier, et il fit se cabrer sa monture juste avant que Jon ne soit au contact. Les deux chevaux entrèrent en collision. Le gris tomba. Jon chuta lourdement et lâcha son épée bâtarde. Le lancier se rua sur lui. Le Westrien dégaina sa dague et la lança. Le lancier la reçut en pleine gorge, et s’écroula en arrière. Le second cavalier était presque sur lui.

Jon courut ramasser son épée, mais le cavalier s’interposa. Jon poussa un cri de guerre et chargea le cheval en agitant violemment les bras. Le cheval se cabra. Jon plongea pour passer en dessous, ramassa son épée au passage, fit une roulade et se releva à temps pour parer un vicieux coup de taille. Les lames s’entrechoquèrent trois fois et, à la quatrième, l’épée de Jon dévia sur celle de son adversaire, lui ouvrant une énorme entaille à la cuisse. L’homme poussa un cri de douleur et tenta de faire tourner bride à son cheval. Jon bondit en avant et lui enfonça son épée dans le dos. La lame s’enfonça profondément dans le corps du Dothraki. Le cavalier passa par-dessus la tête de sa monture, et glissa jusqu’au sol. Jon regarda derrière lui. D’autres cavaliers arrivaient.

A ce moment-là, surgit Reinhard avec un escadron de chevaliers en armure lourde, et chargea les cavaliers Dothraki, Jon en profita pour monter sur un cheval et le lança au galop. Drogo avait déjà dégainé son cimeterre et faisait des ravages dans les rangs des Noirs. Jon sauta sur lui et le désarçonna, les deux tombèrent lourdement au sol. Drogo se releva rapidement et chargea furieusement Jon qui para les assauts violents du khal des khals. Jamais il n’avait combattu d’adversaire aussi fort. Drogo avait la puissance, la rapidité et sans oublier cette confiance en sois qui irradiait de sa personne. Jon serra les dents et dévia les charges furieuses sans essayer de parer.

De plus en plus furieux, Drogo se mua en berserk et laissa sa folie meurtrière parcourir ses membres. Son cimeterre empoigné à deux mains, il se mit à accabler Jon d’assauts fougueux, mais également maîtrisés. Il voulait en finir avec cette bataille au plus tôt. Et se défaire une bonne fois pour toutes de ce jeune homme qui accomplissait l’exploit de lui résister plus longtemps. D’ailleurs, sa puissance lui permit immédiatement de prendre l’avantage. Son corps puissant produisait son effort et Jon ne pouvait que parer les attaques, sans pouvoir placer la moindre riposte.  

Mais si Drogo avait beau mener le combat, si Jon pliait, certes, il ne rompait jamais. Le visage impassible, le corps souple, il se défendait inlassablement. Sans montrer le moindre signe de contrariété, de peur ou d’impuissance. Drogo cria de rage et frappa un diagonal que Jon para cette fois de toutes ses forces, puis fit une pirouette et tournoya sur lui-même pour contre attaquer cette fois en transversal. Drogo para de justesse et comprit trop tardivement que ce n’était qu’une feinte. Jon plongea du côté droit et lança en même temps une estocade qui toucha le khal dans le flanc, ce dernier regarda sa blessure, hébété : jamais personne n’avait réussi à le toucher. Profitant de ce moment d’inattention, Jon se releva et lança un coup tranchant qui éventra Drogo.

Ce dernier tomba à genoux. Jon leva son épée et l’abattit dans un terrible arc de cercle qui passa à travers l’épais cou de Drogo. La tête alla rouler dans l’herbe.

Puis il se tourna vers les cavaliers dothraki. Une vingtaine d’hommes l’entouraient.

— Au suivant ! cria Jon.

L’un d’entre eux tourna bride et s’en alla. Les autres l’imitèrent.  

Jon Snow observa le corps de Drogo avec gravité, puis contempla l’armée Dothraki en train de se faire décimer. Il fit quelques pas et entendit un gémissement. Il dégaina sa dague et s’approcha d’un corps qui bougeait, il arracha la lance plantée dans son dos avant de le retourner d’un coup de pied. Il s’agenouilla et leva sa dague. Mais il découvrit le visage d’un jeune garçon aux yeux apeurés.

— Où est mon père ? demanda l’enfant.

Jon rengaina sa dague. Il y avait du sang sur la poitrine du garçon ; la lance l’avait transpercé de part en part.

— Où est mon père ? répéta-t-il.

Puis il toussa et du sang apparut aux commissures de ses lèvres.

— Est-ce que ton père est le khal ? demanda Jon en langue dothrak.

— Oui. C’est le plus grand guerrier Dothraki. Où est-il ?

— Un peu plus loin, fit Jon en s’asseyant à côté du mourant.

— Tu peux l’appeler ?

— Je ne crois pas qu’il pourra m’entendre. Comment t’appelles-tu ?

— Arakar. La nuit est déjà tombée ?

Jon passa la main devant le visage de l’enfant. Ce dernier ne cilla pas.

— Oui, c’est la nuit. Repose-toi un peu, Arakar. Essaie de dormir.

Le garçon ferma les yeux. Sa tunique était maculée de sang, mais l’hémorragie s’était arrêtée. Son visage devint exsangue, et sa tête partit en arrière. Jon chercha son pouls au niveau du cou. Celui-ci palpita encore un instant. Puis s’arrêta.

Jon demeura assis, regardant le vide, quittant cette réalité cruelle et sans pitié. Il se sentait las, vidé. Normalement il aurait dû se sentir fier, il avait combattu et vaincu le plus grand guerrier de la mer Dothrak. Mais voir cet enfant mourir lui brisa le cœur. La guerre n’était ni gloire, ni fait de héros, ni même un jeu de Cyvosse. C’était de la sueur, du sang, de la merde, et une inhumanité sans nom.

Jon sentit ses mains trembler, puis entendit quelqu’un arriver à cheval. C’était Reinhard, il sauta à terre et se dirigea vers lui. Repérant le corps sans tête de Drogo, il fronça les sourcils et regarda Jon avec sa gravité coutumière.

— Tu portes bien ton nom, Grande Griffe !

Jon se leva aussitôt et désigna le corps sans vie du khal.

— Il n’y a plus d’ennemis à combattre, général.

— Il y a toujours quelqu’un à combattre. Maintenant à genoux, mon garçon ! déclara Reinhard d’une voix puissante.

Surpris, il regarda le général et s’apprêtait à refuser, mais quelque chose l’en empêcha, peut-être cette lueur étrange qui brillait dans les yeux du Sanglant.

Ce dernier tira son épée et la passa sur l’épaule gauche de Jon.

« Au nom du Père, je te demande d’être juste. »

Retour sur la droite.

« Au nom de la Mère, je te charge de défendre le faible et l’innocent. »

La gauche.

« Au nom de la Damoiselle, je te charge de protéger toute femme menacée dans sa vertu. »

 La droite.

« Au nom du Guerrier, je te charge de combattre sans crainte face à tes ennemis. »

La Gauche.

« Au nom de l’Etranger, je te charge de regarder la mort sans faillir. »

La droite.

« Au nom de la Jouvencelle, dis toujours une vérité même si elle doit te coûter la vie. »  

Reinhard leva son épée et ajouta un dernier serment.

« Au nom du Fils, sauvegarde les faibles et garde-toi du mal. Voila ton serment. »

Reinhard rengaina son épée.

— Debout Ser Jon Grande Griffe.

Le Loup se releva en tremblant. Il était désormais un chevalier, lui qui rêvait de le devenir depuis tout petit. Une émotion violente lacérait ses poumons, et une peur effroyable aussi. Maintenant il n’était plus un sujet de Rhaegar Targaryen. Il avait rejoint une compagnie de mercenaires pour espérer tomber sur Fossovoie et le tuer pour venger Serala, mais le destin avait joué avec lui. Aujourd’hui, il était un traître qui avait pris le parti des traîtres : les Feunoyr des Cités Libres. Une maison ennemie des Targaryen, mais descendante tout de même d’Aegon Sir-Dragon comme sa rivale.

Jon serra les poings et regarda le ciel, un feu noir palpitant dans ses yeux sombres.

Oui, pourquoi pas ? Daemon Rivers avait bien hérité Feunoyr, l’épée en acier valyrien d’Aegon l’Indigne, quand ce dernier avait légitimé son fils bâtard et l’avait désigné comme héritier du trône. C’était parce qu’il était né bâtard qu’on l'avait combattu à Westeros. Oui, le bâtard demeurait une vile créature. Il se souvenait de Ned Stark lorsqu’il l’avait jeté aux pieds de Varys. Il se souvenait de Gerold Dayne et de ses comparses lorsqu’ils le battaient jusqu'à lui couvrir le corps de bleus. Il se souvenait des jeux de Cyvosse, lorsqu’il avait gagné le tournoi contre le prince Aegon, mais qui avait emporté l’œuf de Balerion alors qu’il devait revenir à Jon.

Un pli amer courba les lèvres sèches de Jon jusqu’à se transformer en un rictus agressif.

Cet œuf me revenait de droit !

Un puissant sentiment d’injustice explosa en lui. La colère froide qui le baignait depuis des années monta d’un cran. Une vague de fureur l’inonda, irrépressible, et quelque chose se déchira dans son esprit ; un lien particulier qui l’entravait depuis des années, l’empêchant de songer à son propre destin, de songer qu’il pouvait suivre une autre voie que celle que Serala avait tracé pour lui.

On me traitait avec dédain. Rhaegar, Aegon, Gerold, Ned Stark. Tous m’ont torturé à leur manière ! Je ne leur dois plus rien, c’est fini à présent, je suis libre.

— Je jure de servir la maison Feunoyr jusqu'à mon dernier souffle, déclara un Jon Snow plus froid que jamais.




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