Une vengeance infinie

Chapitre 10 : Une soirée en amoureux

2944 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 08/09/2020 22:05

Chapitre X : Une soirée en amoureux.


           Les deux jeunes se mirent en route pour aller à l'appartement de Kazuki, qui leur avait gracieusement laissé pour la nuit. Ban savait que celle langue de vipère leur avait laissé uniquement dans le but de savoir où en était leur relation. Au bout d'une demi-heure de trajet, ils arrivent devant un immeuble qui semble plutôt luxueux. Ban et Ginji se sont toujours doutés que le jeune homme avait de l'argent, cela se voyait à sa façon de se comporter, mais aux vues du quartier et de l'immeuble, il devait en avoir plus que ce qu'ils se sont imaginés jusque-là.

           Une fois arrivé sur le seuil de la porte, ils pénètrent dans celui-ci pour le visiter. L'entrée est faite d'un long couloir, et possède un placard dans lequel on peut ranger mentaux et chaussures. L'entrée donne sur un salon assez spacieux éclairé par une grande baie vitrée. Sur la gauche, il y a une cuisine américaine d'une décoration assez moderne avec un îlot centrale, entouré de quatre chaises, qui doit sans doute servir de table. Sur la droite, il y a deux canapés, un qui donne sur une grande télévision accrochée au mur, et l'autre qui donne sur la superbe vue de la baie vitrée.

-      Wah ! C'est magnifique ! S'écrit Ginji avec enthousiasme.

-      Mais comment il fait pour se payer ça, le tisseur ? Demande Ban légèrement amère.

-      Je pense qu'il a touché un héritage, et puis Kazu-chan est très bon dans son travail aussi.

-      D'ailleurs, il bosse dans quoi ? Le questionne Ban, soudain curieux de savoir ce que pouvait faire le tisseur. Après tout, il ne s'était jamais vraiment intéressé à lui, au point qu'il ignore même son métier car il a toujours pensé qu’il était un récupérateur comme eux et Shido.

-      Il est informateur, tu ne le savais pas Ban-chan ? Répond Ginji, un peu surpris par la question de son partenaire.

-      Non, à vrai dire je m'en fous. J'me demande juste comment il se fait autant de pognon, alors que nous on n'a pas une thune. J'avais toujours pensé qu'il était récupérateur ou protecteur, ou transporteur. Ou juste une fouine. Je me demande qui peut bien le payer pour les informations qu’il détient.

-      Je crois que Kazu-chan sait bien gérer son argent, admit Ginji pour une fois un peu lucide sur leur situation, mais lui, il est tout seul, alors, c'est plus facile.

-      Pas totalement faux, admit Ban.

           C'est vrai que les Get Backers partagent tout : leur « maison », leurs salaires. En général, les primes sont assez élevées, mais comment ils sont deux, il faut prévoir des frais d'hôpitaux pour eux deux en cas de soucis. Même si en réalité, le plus souvent, ils perdent de l'argent à cause des contraventions, ou de la fourrière. Leur voiture a la chique pour se faire enlever et cela finit par leur coûter très cher. Mais elle reste indispensable, donc pas question de la vendre. En plus, c'est le seul toit qu'ils ont au-dessus de leur tête. Et elle a une valeur sentimentale particulière pour Ban, puisque c’est son père qui lui a donné. Son père qui, par ailleurs, faisait partie de la première équipe de Get Backers avec Paul. Et de toute façon, ils en ont besoin, car parfois ils doivent parcourir plusieurs kilomètres pour pouvoir exécuter leurs missions.

           Ginji propose à Ban de finir la visite de l'appartement. Ils se rendent donc dans le couloir qu’ouvre le salon. Trois portes s'offrent alors à eux, l'une d'elle donne sur une chambre qui a un grand lit double au centre. Sobrement décorée avec des motifs japonais, les deux jeunes devinent que c’est la chambre de Kazuki. La deuxième pièce est également une chambre, d'ami sans doute, puisque deux lits sont installés de chaque côté de la pièce, et ne ressemble pas à une chambre personnelle. La décoration est beaucoup moins personnelle que la chambre d'avant et la pièce ne semble pas souvent occupée. Ils finissent la visite par la salle de bain, assez spacieuse, elle possède une douche, ainsi qu'un bain. Ginji est vraiment enthousiaste à l'idée de passer la nuit ici, c'est comme dormir dans un hôtel mais beaucoup plus luxueux que ce qu'ils peuvent se payer en temps normal.


            Ginji et Ban se rendent dans la cuisine pour faire à manger, car les deux Get Backers meurent toujours de faim. Le blond est assis sur l'un des meubles de la cuisine, juste à côté de son partenaire qui leur fait à manger. Ginji n’a jamais été très doué pour faire à manger, bien que toujours motivé pour la nourriture, Ban préfère s'en charger, surtout vue l'état des mains de son partenaire qui sont gravement brûlées. Même si le blondinet ne se plaint pas, Ban devine que la douleur doit être assez intense dû aux mouvements ralentit de celui-ci. Ginji chantonne en regardant son ami leur préparer un bon petit repas, mais aucuns des deux ne parlent. Devant cette ambiance, Ginji finit par dire :

-      Ça serait bien qu'on ait notre propre appartement, hein Ban-chan ? S’exclame innocemment le blondinet.

-      On n'a pas les sous pour ça, Ginji. Les propriétaires ne louent jamais les appartements à deux jeunes qui n'ont pas de rentrée d'argent stable.

-      On n'a qu'à en acheter un alors, dit le jeune homme en souriant comme si c'était évident.

-      Et avec quel argent ? Si on a une grosse rentrée d'argent l'autre radin de Paul voudra qu'on le rembourse en premier.

           Ban se sent mal à l'aise suite à cette discutions, puisqu'il se sent incapable d'offrir un toit à son ami. Surtout que celui-ci n'en a jamais vraiment eu. Il a vécu au Mugenjô, avant de sortir et venir vivre avec lui dans leur Subaru. Il n’a jamais connu la douceur et la chaleur d'un foyer. Ni même la sécurité que cela peut apporter. Même si au fond, Ban ne l’a jamais vraiment connu non plus. Il a, cependant, quand même vécu quelques années aux côtés de sa grand-mère, puis de Maria, sa tante. Même si ce ne sont pas les femmes les plus chaleureuses de la terre, et que cette période de sa vie ne fut pas la plus longue, il a quand même une idée de ce procure la sensation d'avoir un foyer.

-      Désolé Ginji... murmure-t-il

-      De quoi, Ban-chan ? Le blondinet le regard avec des grands yeux, ne voyant pas pourquoi son partenaire s'excuse. Surtout que ce n’est pas dans les habitudes du brun.

-      De ne pas pouvoir t'offrir une maison où vivre, dit celui-ci tout en continuant de faire à manger.

-      Mais Ban-chan, répondit le blond sur un ton plaintif, Tu n'as pas à t'excuser, c'est aussi ma faute si on n'a pas beaucoup d'argent, je mange trop je crois... Et puis...moi j'aime notre vie telle qu'elle est actuellement.

           Ginji penche la tête sur le côté comme le ferait un petit chiot, avec un large sourire sur le visage. Ban sourit à son tour, ce qui était très rare chez le jeune homme. Mais il est tout aussi rare que ce soit Ginji qui rassure Ban, pour lui, savoir que son ami était heureux dans leurs vies actuelles, le comble.


Une fois le repas finit de préparer, les deux jeunes se mettent à table, et mangent en tête à tête. Durant le repas, Ginji parle d'un peu tout et rien à son ami qui l'écoute à peine, trop plongé dans ses pensées. Si Ban n’écoute pas son compagnon c'est parce que la discutions ne l'intéresse pas réellement, et surtout il pense à ce qui s’est passé dans la matinée mais n’ose pas aborder le sujet. Ban n’a jamais été le genre de personne à douter de lui, au contraire, c’est quelqu'un de très orgueilleux, et il pense, dans un sens, que personne ne peut résister à son charme. Cependant, dans le cas présent, son partenaire semble tout faire pour ne pas parler de ça, et cela le met mal à l'aise. Il a peur que s'il évite le sujet, c’est pour ne pas le blesser en refusant ses avances. S'il le faisait, Ban ne saurait pas comment réagir, c’est pourquoi, il regrette son geste irréfléchi qui pourrait coûter cher à leur amitié. Pour la première fois de sa vie, son égoïsme se mettait de côté, et il se disait que pour lui, il serait prêt à rester à ses côtés en tant qu'ami, si c'est ce que son compagnon voulait. Même si lui voudrait tout l'inverse. En temps normal, il poserait un ultimatum à la personne et s'en ficherait totalement de ses sentiments. Car ce qui avait toujours compté pour Ban c'était lui-même mais ça, c'était avant qu'il ne rencontre Ginji.

           Quand le repas toucha à sa fin, Ban débarrasse la table et envoit Ginji dans la salle de bain pour qu'il prenne sa douche. Une fois le blondinet revenu, ce fut au brun d'y aller. Quand celui revient, il trouve son partenaire installé sur le canapé zappant les chaînes de la télévision en essayant de trouver un programme à son goût. Ban s'approche par derrière de son ami, et se penche pour passer ses bras autour de son cou. Ginji relève la tête vers son partenaire, qui lui dépose un baiser dans le cou, avant de lui demander d'une voix douce :

-      Tu regard quoi, mon cœur ?

-      Heu... je...heu... balbutie le blond soudain très gêné par ce que venait de faire son ami, et par le petit surnom qu'il venait de lui attribuer.

           Ban sourit devant l’hésitation de son ami, visiblement très gêné par ce qu'il vient de faire. Même s'il sourit, il a quand même une boule au ventre à l'idée que cette incertitude soit dû au fait qu'il ne l'aime pas. Il finit par faire le tour du canapé pour rejoindre un Ginji qui est aussi rouge qu'une tomate. Le brun s'approche de lui pour lui mordiller l'oreille tout en le forçant à s'allonger. Le brun domune ainsi son partenaire allongé sous lui, il se penche pour l'embrasser avec passion. Et pour son plus grand plaisir, le blond répondit et passa ses bras autour du cou de celui-ci. Ban passe l'une de ses mains sous le t-shirt de son amant et commence à doucement caresser son torse avant de descendre vers son bassin. Il fourre son visage dans le cou de Ginji, et entreprit de faire un suçon. Le blond pousse un petit gémissement en murmurant un « Ban...chan... » dans un long soupire. Ban se stop un instant, et plonge son regard dans celui de son ami. Cette fois, rien ne peut l'empêcher de lui répondre, c'est alors qu'il lui dit d'une voix emplie d'amour :

-      Je t'aime... Le brun embrasse tendrement son amant.

-      Ban...chan...je...commence le blond de plus en plus gêné, le brun le fixe dans les yeux ce qui le rend encore plus mal à l'aise et cela l’empêche de formuler sa pensée clairement.

-      Tu ? Dit Ban pour pousser son amant à terminer sa phrase, une phrase qu'il a tant besoin d'entendre.

-      Heu...Je t'aime aussi...Ban-chan...

           Si Ginji a eu tant de mal à le dire, ce n'était pas parce qu'il n’est pas sûr de lui, mais au contraire, parce qu'il le ressent vraiment. Le blond a du mal à dire ce qu'il ressent, ce n’est pas dans ses habitudes de dévoiler ses sentiments. Même si depuis qu'il est avec Ban, ce dernier le pousse à exprimer ses émotions, cela ne reste pas évident pour le jeune garçon. Ginji semble pourtant avoir une personnalité ouverte à cause de son côté jovial, mais en réalité, il est très introverti sur ses sentiments. Ne dévoilant que des choses sans importances, il n'y a qu'avec Ban qu'il peut dire ce qu'il ressent réellement. Que ce soit ses doutes, ses inquiétudes, ou même ses sentiments.

           Ginji resserre son étreinte autour du cou de Ban afin de pouvoir cacher son visage dans le creux du cou de celui-ci. Ban sourit, mais ne force pas son amant à le regarder pour la simple et bonne raison, que les joues du brun ont pris une légère teinte rose à la suite de cette déclaration. Ils restent quelques secondes ainsi, puis Ban repousse un peu son amoureux pour pouvoir l'embrasser. Il rapproche son visage de celui de son amant, leurs lèvres ne sont plus qu'à quelques millimètres l'une de l'autre, avant de l'embrasser, Ban lèche les lèvres de son bien-aimé. Ginji rougit de plus belle, mais il rit doucement. Ban le regarde étrangement, ne comprenant pas le rire de son ami.

-      Désolé Ban-chan, dit celui-ci avec un petit sourire, juste que tu es tellement mignon que ça ne te ressemble pas.

-      Et ? En quoi ça te fait rire ? S’indigne son ami.

-      Je sais pas, tu es juste tellement mignon, dit celui-ci en gloussant un peu.

           Ban lui ne rit pas, et ne comprend pas en quoi son comportement « mignon » peut, dans le même temps, être drôle. D'ailleurs, il n’aime pas tellement le terme mignon qu'il trouve un peu ridicule, surtout pour lui qui n’a jamais été quelqu'un qui a un caractère qu'on peut qualifier de mignon. Un peu énervé, il embrasse Ginji plus vigoureusement, et lui mordille la lèvre, jusqu'à ce que celle-ci saigne légèrement. Le blond gémit un petit peu, et se lèche un peu la lèvre, là où Ban l’a mordu. Le brun fit un sourire gourmand à son partenaire qui ne rit plus devant son côté mignon, et se mit à lui mordiller l'oreille. Ginji gémit doucement plaçant ses mains entre lui et Ban comme pour le repousser, mais sans le faire réellement. Il murmure encore une fois un « Ban-chan » d'un air plaintif. Ban ne put s'empêcher de sourire devant l'expression de chien battu de son amant. Il glisse ses mains sous le t-shirt de son partenaire dans le but de lui enlever. Alors que Ban le déshabille, Ginji lui demanda d'une voix timide, loin de la voix amusée de toute à l'heure :

-      Ban-chan...Tu veux que...on le fasse ici ?

           Cette fois ce fut Ban qui commence à rire. Il trouve Ginji réellement trop mignon quand il est gêné, et il sait qu'il a dû prendre sur lui pour poser cette question. Ginji le supplie avec ses grands yeux de chien battu en espèrent qu'ils vont changer d'endroit.


A suivre


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Bonjour, Bonsoir,


J'espère que ce petit chapitre vous aura plu ! Ban et Ginji ont enfin réussi à se dévoiler les sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre !


Si le chapitre vous a plu, n'hésitez pas à me faire part de votre avis dans les commentaires !


Sur ce, bonne soirée et bonne lecture !

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