Aziraphale à la découverte de son coeur

Chapitre 1

850 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/08/2019 11:07

C’est sur Terre, à Londres plus précisément que notre histoire débute. Aziraphale aimait les livres depuis toujours. C’était un ange très cultivé et intéressé par toutes sortes de lecture. Il aimait apprendre. C’est donc tout naturellement qu’il avait ouvert une librairie, à l’angle d’une rue, dans le centre de Londres. Cela faisait des centaines d’années qu’il la tenait et il en était très heureux.

Un jour d’été, en plein mois d’août, notre ange rangeait les livres sur les étagères de sa boutique. Il venait de recevoir un très vieux grimoire qui traitait de formule de potions pour guérir toutes sortes de maux, des remèdes d’alchimistes. C’était un livre d’une très grande valeur, et mon Dieu, qu’est-ce que notre ange était fier !


C’était la fin de la journée, il était 17 heures, Aziraphale avait lu son nouveau livre dans l’arrière-boutique toute l’après-midi. Il décida alors d’aller faire un tour dans la pièce principale pour conseiller et aider des clients. La pièce était grande, vraiment très spacieuse avec un haut plafond, les étagères qui montaient jusqu’en haut était très bien achalandées, remplies de livres anciens, grimoires et autres parchemins venus de toutes les époques. L’odeur du vieux ressortait principalement Mais pas une odeur de vieux désagréable, plutôt un mélange d’encre et de papier vieilli par le temps mais extrêmement bien conservé. Des notes un peu boisées et humides arrivaient jusqu’aux narines et un doux parfum d’herbes fraîchement coupées flottait dans l’air. Ce-dernier n’ayant rien à voir avec les livres, vous vous demandez sûrement d’où il vient ? Eh bien c’était tout simplement le parfum d’Aziraphale. Toutes ces effluves se mariaient à la perfection et faisait de ce lieu l’endroit rêvé pour notre ange.


Arrivé dans la pièce, il fit le tour des yeux. Il y avait un vieil homme à la barbe blanche et bien taillée qui se tenait près du présentoir au milieu. Dans un coin un peu reculé de la boutique, une jeune femme était assise par terre et feuilletait un livre. Elle semblait dévorer les lignes écrites à l’encre verte sur ces pages jaunies. Aziraphale se dit qu’il était rare de nos jours de voir des personnes de cet âge-là s’intéresser autant à la lecture. Un sourire apparut sur ses lèvres. C’était la première fois qu’il voyait la jeune femme dans sa boutique. Vu de dos, assise avec son livre dans les mains, il la trouvait belle. Attendez…Quoi ? Qu’est-ce qu’il venait de penser là ? Non, non, non, c’était sûrement une hallucination. Seulement les anges n’ont pas ce genre de vision. La jeune fille le troublait. Mais il était un ange enfin ! Que lui arrivait-il ? Il se dit qu’il valait mieux oublier ça, et se concentra sur l’homme présent dans la boutique. Il regardait des livres sur l’histoire de France et plus précisément sur la Révolution française. Sombre époque, se rappela Aziraphale. L’homme s’approcha du comptoir avec le livre dans les mains. Il le déposa et entama la conversation :


-"Ce sont vraiment de magnifiques ouvrages que vous avez là ! Très peu de librairies ont autant de choix dans leurs produits !

- Oh oui merci ! J’essaie de me démarquer par la diversité et la qualité des livres en effet.

- J’ai eu du mal à choisir mais je vais vous prendre celui-ci, dit l’homme en lui tendant le livre.

- Oh excellent choix ! La révolution française, une période de l’histoire vraiment très intéressante.

- Oui je trouve aussi, je suis passionné de la France et de son Histoire ! Ce livre sera le trésor de ma collection !

- Eh bien je vous remercie, j’espère vous revoir bientôt cher Monsieur.

- C’est moi qui vous remercie ! Je vous souhaite une bonne fin de journée Monsieur."

L’homme sortit de l’endroit et un groupe de touristes en profita pour s’engouffrer dans la boutique. Ils étaient une dizaine, parlaient assez fort et avec animation. Aziraphale reconnut de l’Italien.

Gênée par le bruit, la jeune femme reposa le livre, se leva et s’éclipsa avec un timide au revoir au libraire. Juste avant de refermer la porte, leurs regards se croisèrent. Il y eut comme un arrêt dans le temps, plus rien ne sembla bouger et il n’existait plus personne à part elle et lui. Elle voyait ses yeux d’un bleu azur magnifique. Il voyait ses yeux d’un bleu acier mystérieux. Puis la porte se referma et le contact visuel fut terminé.


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