Aziraphale à la découverte de son coeur

Chapitre 2

785 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/08/2019 13:39

Enfin, la journée était terminée pour Aziraphale. Toute l'après-midi, il avait essayé de pardonner à ces touristes bruyants d’être entrés dans sa boutique et d’avoir fait fuir la jeune femme. Après tout, un ange peut pardonner à tout le monde non ? Eh bien là, c’était la première fois depuis Eden qu’il n’arrivait pas à pardonner. Que ce passait-il ? Il ne comprenait pas… Il espérait tellement qu’elle revienne, demain, un autre jour, n’importe quand, il serait là. Il avait pensé à elle toute la journée. Mais pourquoi ? POUR-QUOI ? Il ne savait plus quoi penser. Il partit donc se coucher en se disant que la nuit porte conseil.


A l’autre bout de Londres, une jeune femme se posait des questions. Plein de questions. Elle avait vu un homme aujourd’hui dans une librairie. Était-ce un homme ou un ange tombé du ciel elle n’en savait rien. En tout cas, ce qu’elle savait, c’est que les coups de foudre ou quelque chose du genre existaient réellement. Elle ne se sentait jamais au clair avec ses sentiments. Elle éprouvait toujours des émotions vives et ne pouvait pas les contrôler. Mais là elle n’avait jamais connu cela. Une telle intensité, un tel désir. Et pourtant elle ne connaissait rien de cet « hommange », comme elle aimait l’appeler. C’était un surnom qu’elle avait trouvé un peu plus tôt dans la soirée, car oui, elle avait pensé à lui toute la soirée. Était-ce encore une de ses pulsions violentes qui arrivent sans prévenir et qui l’impliquaient toujours dans des histoires qui ne ressemblaient en rien à des contes de fées ? Sa vie entière n’était que pulsions. Y-avait-il quelque chose de différent cette fois ? Elle avait toujours l’impression que c’était différent, mais tout au long de sa jeune vie, elle était allée de déception en déception. Son instinct la trompait sans cesse. Alors elle avait appris à se méfier. Mais cette fois, elle avait envie de se laisser aller, de ne pas retenir ce qu’elle ressentait et de vivre l’aventure, quelle qu’elle soit. Bonne ou mauvaise, cela serait une aventure. Soit cela la rendrait la plus heureuse, soit cela finirait de la détruire complètement. Et c’est sur ces doutes et ces interrogations que la jeune fille partit se coucher. Demain elle retournerait à la librairie, elle voulait le revoir. Et de toute manière, rien ne pourrait l’en empêcher.


La nuit fut rude autant pour l’un que pour l’autre :


Il se tenait là, debout derrière le comptoir de la librairie. Il lui avoua alors qu’il avait déjà quelqu’un dans sa vie. Il ne voulait donc plus la voir. C’était dit de manière tellement sèche qu’elle ne pouvait retenir ses larmes. Elle se demandait comment une tête si angélique pouvait contenir autant de méchanceté et de rudesse. Et il la chassa du magasin sans un mot de plus en lui disant qu’il ne voulait plus la revoir ici ou ailleurs.


Elle était revenue à la librairie comme il l’avait espéré. Elle semblait différente, plus renfermée, plus sombre. Elle commença à s’intéresser à une rangée de livres. Il s’approcha, par derrière, quand elle se retourna brusquement. Son visage avait totalement changé. Son regard était empli de fureur et de rage. Il en était bouche bée. Qu’avait-il fait pour la mettre en colère à ce point ? Rien, il n’avait pas ouvert la bouche, pas fait un seule geste vers elle. Elle se dirigea vers la sortie. Il était désemparé, mais pensait que le pire était derrière lui. Seulement il se trompait, elle n’avait pas encore ouvert la bouche. Mais sa voix n’était pas celle d’une jeune femme, elle ressemblait plutôt à celle de… mais non… ce n’était pas possible… comment aurait-il eu vent de ce qu’il pensait ? L’archange Michaël avait pris possession de la jeune fille. Il lui fit tous les reproches possibles et imaginables. Il lui dit qu’il n’avait pas à penser à une mortelle insignifiante, qui n’avait aucune importance. De plus l’amour ou quelque attachement que ce soit avec un mortel était interdit. Puis l’archange lui dit cette phrase qui le choqua profondément et qu’il n’était pas près d’oublier : « Je ferais en sorte que tu ne la revois JAMAIS. »


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