Harry Potter 6 : Nouvelle Version

Chapitre 1 : Retour au 4, Privet Drive

2343 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 20/05/2019 00:07

Harry Potter était assis sur son lit, fixant dans un regard creux la minuscule fissure qui lézardait l’un des murs de sa chambre, il la fixait sans vraiment la voir d’ailleurs, l’œil torve. Il faisait ça de plus en plus souvent ses temps-ci, depuis qu’il avait quitté l’école de sorcellerie Poudlard il y a maintenant 3 semaines pour les vacances d’été. Il se rejouait les évènements qui s’étaient déroulés au Ministère de la Magie il y a de cela à peine un mois. Il avait foncé tête baissé dans une embuscade tendue par le Seigneur des Ténèbres en personne, Lors Voldemort s’était servi d’un des points faibles de Harry Potter et lui avait fait croire qu’il retenait son parrain, Sirius Black, captif au Ministère de la Magie. Il avait alors foncé sans réfléchir, entraînant ses amis dans un piège tendu par Voldemort et ses Mangemorts, ils s’en étaient sortis vivants, grâce à l’intervention de l’Ordre du Phénix et de son parrain, qui n’était absolument pas captif, mais son parrain reçut un sortilège mortel durant la bataille, et il mourut, emporté par l’arcade qui suscitait encore la curiosité d’Harry Potter, il n’avait même pas pu l’enterrer dignement. À cette pensée, les larmes montèrent aux yeux du sorcier et il tapa contre le mur pour se détendre, se rappelant d’un seul coup ce qui avait fini par provoquer la fissure sur son mur quand celle-ci s’agrandit au contact de son poing, les murs étaient vraiment peu solide chez les Dursley.


Il entendit alors une voix étouffée monter du salon :


- Toi, la-haut ! Descends immédiatement ! Hurla un Oncle Vernon dont la voix frisait l’hystérie.


Il avait visiblement réussi à énerver son oncle. Mais cela ne l’importunait pas vraiment, il se leva et d’un pas machinal et il descendit les marches pour se retrouver dans le salon ou son oncle et sa tante devait probablement tranquillement regarder la télévision avant d’être interrompu par un coup de poing porté dans le mur de leur maison.


- Écoute moi bien, jeune homme, ta tante et moi nous t’acceptons chaque année uniquement grâce à notre très grand cœur ! Et nous apprécierions assez que tu n’essaies pas de détruire notre maison quand tu es à l’intérieur de celle-ci, c’est clair ?!!


Harry repensa à l’époque d’avant ses 11 ans, ou un comportement comme le sien lui aurait valu de rester enfermé un mois entier dans son placard sous l’escalier. Maintenant, sa condition de sorcier, même si ils refusaient de le reconnaître ouvertement, effrayaient les Dursley, s’attendant sûrement à se retrouver changer en gerbille selon son humeur, bien qu’ils sachent que la magie était interdite en dehors de son école. Harry choisit néanmoins le chemin de la diplomatie pour pouvoir écourter sa conversation avec les Dursley :


- Pardon, je ne recommencerai plus…


Cette réaction intriguait les Dursley, qui même si ils étaient particulièrement infect quand à la nature magique de leur neveu, avait cependant en mémoire les nombreuses fois ou Harry leur avait répondu depuis qu’il étudiait dans cette école. C’en était presque comme si on l’avait éteint, aù-delà de son énervement, la tante Pétunia, sûrement à cause de son goût prononcé pour les ragots, dépassa son dégoût pour devenir curieuse.


- Qu’est-ce qui t’arrive toi, pourquoi tu n’affiches plus ce petit air suffisant que tu as quand tu reviens de… de là-bas ?


Prononcer le nom de Poudlard dans la maison des Dursley venaient à déposer une bombe armé dans le quartier tranquille de Little Whiniging. Mais Harry ne se sentait pas atteint par le dégoût de la Tante Pétunia, il y était habitué depuis près de 15 ans, depuis qu’il avait été envoyé chez eux. Voyant qu’il mettait du temps, le cou de l’Oncle Vernon se tordit dans ce teint violacé qui caractérisait une crise de colère proche d’ici peu de temps.


- Ta tante t’a posé une question jeune homme ! Réponds-y !


Il n’avait aucune envie de se confier à son oncle et sa tante, et préférait largement recevoir une punition qu’avoir à leur dire pourquoi il était comme mort à l’intérieur de lui-même. Plutôt mourir que de leur dire que son parrain était mort de la faute d’une de ses erreurs et qu’il se sentait coupable en plus d’endeuiller. Mais avant que son oncle l’envoie dans sa chambre sans dîner comme à l’accoutumée, un hibou surgit par la fenêtre du salon ouvert des Dursley à cause de la forte chaleur de l’été. C’en était trop pour l’oncle Vernon.


- J’EN AI ASSEZ DE CES SATANES HIBOUX, L’ANNÉE DERNIÈRE C’ÉTAIT DÉJÀ LE MÊME CIRQUE, J’EXIGE QUE CELA CESSE !


L’Oncle Vernon s’adressait au hibou qui attendait une récompense comme si celui-ci allait s’excuser pour la communauté magique du dérangement provoqué. Harry n’écoutait plus l’Oncle Vernon et détacha mollement le message de la patte du hibou, le caressant affectueusement et lui faisant comprendre qu’il ne pouvait s’attendre à une récompense dans cette maison. Quand il vit le nom de l’expéditeur du message, son cœur fit un sursaut, il était signé de la main de Nymphadora Tonks, qui s’adressait à lui personnellement, et pas pour lui transmettre un message de l’Ordre du Phénix.


Cher Harry,

Je suis navré si je t’importune, mais cette lettre ne pouvait attendre et je ne souhaite pas que des membres de l’Ordre apprennent que j’entretiens une correspondance personnelle avec toi, surtout vu la teneur de celle-ci. Tout d’abord, je tiens à te souhaiter de joyeuses vacances, bien que chez tes Moldus elles doivent être à peu près aussi réjouissantes que les miennes. C’est pour cela que je souhaite te faire échapper à ton supplice un peu plus tôt que prévu, je souhaite donc venir te chercher le Mardi 20 Juillet à 18 heures pour t’emmener avec moi, cependant, nous ferons un petit détour pour que je te montre une chose avant que je te dépose au Terrier ou Molly à déjà préparé ton installation pour le reste des vacances, au plus grand plaisir de toute la famille Weasley. Cependant, fais-moi plaisir et évite de mentionner à qui que ce soit dans tes courriers ou dans tes discussions que l’on va faire un détour, je te rappelle que tu es étroitement surveillé.

À Mardi, et prends soin de toi,

Tonks


Harry relut la lettre plusieurs fois pour être sûr qu’il n’y avait aucune erreur, une lettre comme celle-ci de la part de Tonks était à peu près aussi inhabituel que de voir son cousin Dudley ouvrir un livre par plaisir. Harry repris finalement contenance :


- Hé bien vous pouvez être heureux, vous allez vous débarrasser de moi plus tôt que prévu, je vais être emmené le Mardi 20 chez les sorciers pour y passer le reste de l’été.


L’oncle Vernon regardait son neveu estomaqué, tandis que la tante Pétunia réprimait à grand mal ses haut-le-cœur à l’entente du mot sorcier, il faut dire que la dernière fois, des sorciers s’étaient introduits dans son domicile en pleine nuit et avec cassé une assiette de sa vaisselle impeccable, tandis que l’année d’avant, Arthur Weasley avait démoli la moitié du salon dans un accident de cheminée… une longue histoire, qui mélangeait des bombons, de la Poudre de Cheminette, et un Dudley avec une langue de deux mètres. Harry rigolait toujours intérieurement à ce souvenir.


- Et tu crois que nous allons te laisser partir dès ce soir sans poser de questions ?!


- Ce soir ?


- Oui, ce soir, tu ne sais plus quel jour on est ?!!


Vernon Dursley marquait un point important, Harry avait perdu le compte des jours à force de rester assis le regard vide.


- Hé bien oui, de toute façon vous allez pas me faire croire que vous voulez que je reste chez vous ?


La c’était le jeune adolescent qui marquait un point. Moins ils voyaient leur neveu, mieux ils se portaient.


- Ils auraient quand même pu s’annoncer avant ! Grommela l’oncle Vernon en retournant s’asseoir.


Harry regarda du coin de l’œil l’horloge qui indiquait 17h20, il avait tout juste 40 minutes pour préparer sa valise avant l’arrivée de Tonks, il monta donc dans sa chambre en vitesse, l’idée d’avoir une chose à faire occupait son esprit en l’empêchant de divaguer à des pensées plus noires. Il attrapa sous son lit une pile de chaussette qui traînaient et les fourra pêle-mêle dans sa valise avec d’autres vêtements, son Éclair de Feu, les biscuits d’Hedwige, sa chouette et un tas de matériels scolaires. Vers 17h40, il avait fini tant bien que mal sa valise et s’installa dans son lit, attendant le moment de son départ, quand un bruit de claquement de bec sur le carreau le sortait de sa rêverie. C’était un des hiboux de Poudlard, Et il voyait une enveloppe anormalement grosse, contenant plusieurs informations :


- Oh non, je m’en rappelle maintenant, les BUSE…


Pourquoi fallait t-il qu’elles arrivent maintenant ?


Harry remercia le hibou en lui donnant une des friandises d’Hewige, puis ouvrit sa lettre et découvrit ses résultats, Il fut extrêmement heureux d’apprendre que la plupart de ses notes étaient bonnes, sauf en Histoire de la Magie et en Divination, mais cela ne le dérangea pas plus que ça, il fut encore plus étonné d’y voir deux Optimal, un en Défense contre les Forces du Mal, bien qu’il avait prévu celui-ci étant même allé jusqu’à produire un Patronus devant l’examinateur pour des points bonus. Le deuxième Optimal le fit encore plus bondir de joie, il concernait l’épreuve de Potions, il était vrai que sans la présence de Rogue il s’était senti incroyablement détendu, mais il n’en revenait toujours pas de voir le petit O à côté de sa matière. Pour la première fois depuis le début de l’été, Harry était véritablement heureux, car sa carrière d’Auror était toujours sur les rails, même si il devrait supporter Rogue et ses cheveux gras encore deux années de plus. Il eut le droit à une autre surprise de taille en voyant le courrier habituel de Poudlard avec les fournitures à prendre en fonction des matières qu’il allait pouvoir continuer. Il était nommé capitaine de l’équipe de Quidditch de Gryffondor après six années de loyaux services en tant qu’attrapeur. Jamais un courrier ne lui avait fait autant de bien, et il en avait bien besoin en ce moment. Il rangea ce courrier dans sa valise avant de descendre dans le salon des Dursley.


Vernon Dursley signala à Harry l’impolitesse de la personne qui devait venir le chercher car elle était en retard de quelques minutes déjà, quand un coup à la porte fit taire l’oncle Vernon. Harry se précipita à la porte et ouvrit celle-ci à une Tonks incroyablement souriante :


-Harry ! Cria t’elle avant de serrer le jeune garçon dans ses bras.


Il était peu habitué à ses marques d’affection de la part de l’Auror en face de lui, mais Harry apprécia le geste. Il n’avait failli pas reconnaître Tonks, mais c’était tout à fait normal, ayant troqué sa chevelure rose chewing-gum habituelle pour un blond caramel du plus bel effet, Tonks étant une métamorphomage, cet exercice était d’une simplicité enfantine pour elle, Harry se disait parfois avec amusement qu’elle devait économiser une sacrée fortune en coiffeur.


- Bon, tu as fait tes adieux aux Moldus, nous ne devons pas trop traîner.


- Pas encore, laissez moi une minute, vous voulez entrer ?


- Oh non merci, je serais sûrement malpolie avec eux au vu de la façon dont ils te traite.


- Ok, je reviens tout de suite alors.


Harry revint dans le salon en prenant sa valise, adressant aux Dursley un rapide au revoir, avant que sa tante ne prenne la parole :


- Et retrouve ce petit air suffisant à l’été prochain ou on ne t’accueillera plus sous notre toit.


Harry faillit se figer net, sa tante venait t-elle de lui souhaiter de se remettre ? Il avait sûrement du halluciner mais les salua quand même de la main en leur disant de dire au revoir à Dudley pour lui. Harry retrouva Tonks sur le palier de la porte.


- Bon, je suis prêt !


- Parfait, laisse moi juste envoyer ces valises jusqu’au Terrier avant, histoire qu’elle ne t’encombre pas là ou nous allons.


Dans un CRAC sonore, la valise d’Harry disparut avec la cage d’Hedwige, qui venait sûrement d’être envoyée au Terrier.


- Bon Harry, je t’ai dit que nous allions faire un détour non ?


- Oui, d’ailleurs on va où ?


- Je te demande juste de ma faire confiance.


Peu rassurée par la déclaration de l’Auror, Harry lui offrit son bras tandis qu’elle transplanait pour atteindre sa destination, Harry eut juste le temps de lancer un dernier coup d’œil au 4, Privet Drive avant de disparaître dans un craquement sonore. 


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