Une nouvelle vie avec Severus Rogue

Chapitre 34 : L'annonce

4485 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/09/2019 02:35

Dimanche matin nous nous retrouvâmes l’un en face de l’autre, à nos tables respectives peu après l’ouverture des portes de la grande salle. Il s’était habillé en civil et bon sang ce que ce jeans moulait ses formes par Merlin ! La chemise noire passée dedans et légèrement entrebâillée me donnait également quelques frissons puis je me rappela pourquoi nous étions debout si tôt un dimanche et mon sourire niais disparut… il devait être dans le même état de stress que moi car assis devant son assiette vide il regardait dans le vague, perdu dans ses pensées en tripotant le rebord de son verre de jus d’orange… moi-même n’avais pas très faim à vrai dire, une boule énorme alourdissant mon estomac m’empêchait d’avaler quoi que ce soit.


Quand il reporta ses yeux sur moi et vu que je ne mangeais rien non plus il se leva, attrapa une pomme et me rejoint.


  • « Si tu ne manges rien on y va, autant monter sur l’échafaud tout de suite » dit-il, mal à l’aise.
  • « Oui, tu as raison » lui répondis-je en me levant du banc.
  • « Tiens » me tendant la pomme dans le couloir, je le regarda sourcils froncés « Tu dois manger quelque chose quand même… pour le bébé »
  • « Tu as raison, merci » je lui souris et lui pris la pomme des mains avant de me forcer à croquer dedans devant son regard insistant.


Nous sortîmes de l’enceinte de l’école et remontâmes vers Pré-au-Lard pour prendre un portoloin vers une échoppe de sorcellerie à quelques kilomètres de chez mes parents, nous prendrions le bus après et serions arrivés après une vingtaine de minutes. Nous retrouver d’un coup entourés de tant moldus même si nous y avons été habitués de par notre condition de naissance nous faisait un peu bizarre et je sentais Severus de plus en plus mal à l’aise mais je suppose sans doute qu’au vu des circonstances un minimum de stress n’était que tout naturel… 


  • « Ça va? » lui demandais-je « Tu as l’air… »
  • « Inquiet? » me demanda-t-il sarcastique « je ne sais pas… ton père sait utiliser une arme? » je me mis à rire.
  • « T’es bête… je suppose que tu le sauras vite, il va surement me liquider en premier… » dis-je soudain un peu moins sure de vouloir leur dire tout à coup.
  • « Qu’est-ce que je ferais pas pour toi… » soupira-t-il en passant son bras autour de mes épaules.
  • « Je suis désolée »
  • « C’est fait, c’est fait… on ne peut plus rien y changer et puis, lui n’en peut rien non plus » dit-il en pointant mon nombril du doigt.


Le bus arrivait à l’arrêt tant redouté, je tendis la main pour appuyer sur le bouton et attendis qu’il se soit arrêté pour me lever et descendre, attendant que Severus me rejoigne sur le trottoir, les mains dans les poches et le teint plus translucide que jamais. Prenant une grande inspiration, je lui prit le bras et nous longeâmes Vaughan Avenue en silence pour tourner sur Christ Church Road quelques mètres plus loin. Nous nous arrêtâmes un peu plus loin, devant cette belle maison aux couleurs claires dans laquelle résidaient mes parents, un frisson m’investit et je fut incapable de poser le pied sur la première marche. La porte s’ouvrit avant que j’ai pu demander à Severus pour rentrer au château et ma mère nous héla du perron.


  • « Ah vous êtes là ! Venez, entrez, j’ai fait une tarte au citron ! » fit-elle toute guillerette, je profitais de la voir ainsi, cela n’allait sans doute pas durer longtemps, je me décida à monter les marches, Severus sur mes talons.
  • « Bonjour maman » fis-je en la serrant contre moi.
  • « Bonjour Madame » dit mon cher embarrassé, j’avais peur qu’avec une tête pareille il ne dévoile déjà la raison de notre visite impromptue.
  • « Je ne savais pas que vous pouviez sortir de l’enceinte de l’école en dehors des vacances » fit-elle curieuse, en se dirigeant vers la cuisine.
  • « On va dire que c’est exceptionnel » dit Severus avant que j’ai eu le temps de trouver mieux à dire, je le fusilla du regard et ma mère nous regarda l’un puis l’autre, un peu suspicieuse.
  • « Vous n’avez pas fait une bêtise tous les deux? Vous… vous avez été renvoyés? » demanda-t-elle inquiète.
  • « Non maman, on a pas été renvoyés, on voulait juste passer comme ça… un dimanche… » devant son regard interrogateur je ne pu que lui avouer « en fait… l’école est peut-être pas au courant qu’on est ici… mais y a pas de raison qu’ils s’en inquiète, on va rentrer à l’heure pour le souper et ils n’auront rien vu ! » tentais-je de préparer le terrain.
  • « Sarah… je n’aime pas que tu fasses ce genre de choses dans le dos des professeurs tu sais… si ton père venait à l’apprendre, surtout après cette histoire de voiture, tu sais il l’a pas encore digérée ! » me dit-elle en me pointant du doigt, j’eus du mal à avaler ma salive d’un coup et je cru même entendre Severus s’étrangler avec la sienne.
  • « J’entend qu’on parle de moi par ici ! » fit mon père en entrant soudainement dans la cuisine « ah vous êtes arrivés, comment va l’école? » fit-il avant de m’embrasser puis de serrer la main de façon très formel au semblant de Severus qui tenait Merlin sait comment encore debout à côté de moi.
  • « Bien, bien… très bien même… nous avons d’excellentes notes tous les deux… » répondis-je.
  • « Super ! Venez vous asseoir vous n’allez pas rester plantés là » fit-il alors, nous emboitant le pas dans le salon; mon coeur battait à tout rompre et la tête commençait à me tourner, m’asseoir fut d’un certain réconfort à vrai dire « Alors? Quoi de neuf? »
  • « Bah… hum… les cours sont chouettes et j’ai d’excellentes notes… » il me regarda en fronçant les sourcils, marquant un temps d’arrêt où il ne cessa de me scruter bizarrement avant de reprendre :
  • « Sarah… » fit alors mon père « quel âge as-tu maintenant? »
  • « 17 ans papa… je viens d’avoir 17 ans… » soupirais-je en sentant mon coeur me lâcher.
  • « Hm… sais-tu qu’en 17 ans, on peut apprendre à reconnaitre les différentes expressions des gens qui nous sont proches? Surtout lorsqu’il s’agit de ses propres enfants? » fit-il, tournant autour du pot d’une manière qui ne me plaisais pas.
  • « Sans doute oui » tentais-je de sourire.
  • « Alors? » je le regarda faisant mine de ne pas comprendre, comme qui dirait « sur un malentendu ça peut passer ! », il soupira avant de continuer « Tu compte me dire pourquoi vous êtes venus où je dois deviner? Et ne ment pas, j’ai horreur de ça, tu le sais ! »
  • « Ben je… on est venus… »
  • « N’essaies pas de me faire avaler que c’est parce que ton vieux père te manquait, c’est la première fois en cinq années d’internat que tu nous rends visite ainsi » me coupa-t-il, semblant soudain perdre patience.


Je regarda tour à tour mon père puis ma mère avant de jeter un oeil à Severus, ce qui me dû surement me vendre, ma mère se figea alors une main sur la bouche qu’elle venait d’ouvrir comme une truite hors de l’eau :


  • « Sarah me dit pas que… » commença-t-elle en laissant sa phrase en suspend.
  • « Je… » bredouillais-je, mon père fixa ma mère :
  • « Carine? »
  • « Elle est enceinte Charles… » fit-elle, devenue pâle tout à coup.
  • « Quoi?! » il se tourna vers nous avant de se mettre à hurler, soudain rouge de colère « c’est une blague j’espère ! » je n’osa plus bouger, Severus se mit alors à détailler attentivement les motifs du tapis sous ses pieds et mon père se leva d’un bond, nous dominant du haut de ses 1m95 « Sarah ! »
  • « Oui papa… je suis désolée… c’était pas prévu » soufflais-je.
  • « C’était pas prévu?! Bordel, je l’espère bien ! » rugit-il « je suppose que c’est ton ami ici présent le père? » fit-il en dévisageant durement Severus qui n’avait toujours pas bougé.
  • « Oui… Severus est le père »
  • « Merveilleux… » il soupira, pinçant les ailes de son nez en essayant de décompresser « et ses parents en disent quoi? » demanda-t-il toujours dans la même position.
  • « Ils ne sont pas au courant… les parents de Sev sont… pas comme vous »
  • « Pas comme nous? C’est à dire? » demanda-t-il interloqué.
  • « Ils ne comprendraient pas »
  • « Ah parce que nous oui?! »
  • « On est désolés, c’était pas prévu » répétais-je, ne trouvant rien d’autres à dire pour le calmer.
  • « Il y a moins de six mois, c’est un policier qui nous apprend que TU t’es permise de prendre NOTRE voiture afin d’aller faire un tour je ne sais où avec ton ami et maintenant tu… tu reviens ici en nous annonçant que tu es enceinte ?! Ça sera quoi ta prochaine connerie bon sang ?! Un tour à la Belmarsh?! » hurla mon père, il était tellement en colère que même son crâne était devenu rouge; Severus lui n’avait toujours pas quitté le tapis des yeux… bonjour le soutien !
  • « Plutôt Azkaban… » tentais-je.
  • « Quoi?? » fit-il incrédule.
  • « Ben compte tenu du fait que Belsmarsh une prison pour hommes je doute que - »
  • « Tais-toi ! Ton insolence n’a pas sa place en ce moment ! »
  • « Je comprends que vous vous en inquiétiez mais ça pourrait être plus grave… »
  • « Ah, tu comprends ?! » puis se tournant effaré vers ma mère « Tu entends Carine, il faut pas qu’on s’en inquiète, elle nous comprend ! » puis revenant vers moi « ça me fait une belle jambe que nous puisse seulement penser imaginer ce qu’on puisse ressentir ta mère et moi en ce moment ! Tu as 17 ans Sarah ! Tu n’as même pas encore de diplôme, comment tu espères pouvoir l’élever ce gamin ?! » Nous tournant le dos, il traversa le salon et se dirigea vers son bar d’où il sortit une bouteille semble-t-il de cognac et s’en versa un verre aux trois-quart avant de se tourner vers nous, il regarda Severus qui ne bougeait pas d’une oreille à côté de moi « Tu en veux un mon garçon? Autant t’y habituer dès maintenant avec ce qui va vous tomber dessus d’ici quelques mois ! » Ma mère le regarda, outrée :
  • « Charles ! »
  • « J’ai tort sans doute ?! » puis se tournant de nouveau vers lui « Alors? »
  • « Non… non merci, Monsieur » bredouilla l’autre andouille qui aurait au moins pu dire quelque chose pour me défendre !
  • « Charles ! » réitéra ma pauvre petite maman; depuis l’annonce elle n’avait rien dit, assise dans le fauteuil, l’air indéchiffrable d’une personne qui ne sait plus où elle en est, ne cessant de passer tour à tour de mon père à nous.
  • « Ben quoi? Il espère quoi? Que la vie soit toujours douce et tranquille, ça va être fini ça ! » se moqua-t-il; Severus sembla alors seulement s’animer, ses couilles seraient-elles enfin revenues?
  • « Je m’excuse Monsieur, sauf votre respect je n’ai jamais eu jusqu’à présent une vie douce et tranquille alors, bien que la situation ne semble pas avoir de finalité socialement acceptable tant pour notre future carrière qu’au niveau du regard que vous pensez devoir subir des autres, je me sent parfaitement capable d’assurer notre avenir à tous les trois; la seule chose dans cette mésaventure qui me pose problème, si je puis dire, c’est le fait que votre fille ne puisse pas terminer le cursus complémentaire, bien que celui-ci soit tout à fait facultatif pour pouvoir travailler dans… notre monde » je posa ma main sur la sienne et lui souris, il avait quand même bien résumé la situation, le fait qu’il soit au clair avec cela me rassurais pour la suite.
  • « Mon garçon vous avez l’air d’avoir les pieds sur terre beaucoup plus que mon inconséquente fille, vous rendez-vous seulement compte du temps, de l’énergie et de l’argent qu’un enfant demande? »
  • « A vrai dire, non Monsieur, je n’en sais rien… » avoua-t-il, embarrassé.
  • « He bien ! Vous déchanterez vite dans ce cas et au final que ce passera-t-il? Vous l’abandonnerez comme la plupart des garçons de votre âge et elle se retrouvera ici, seule à élever un enfant qui lui rappellera jusqu’à la fin de ses jours que la vie n’est pas un compte de fée ! »
  • « Charles ! » dit ma mère en sortant de sa torpeur; comme si ce nom était tout ce que son cerveau conservait de parole depuis bientôt une heure.
  • « Je n’ai pas eu la chance d’avoir de bons parents Monsieur, pouvoir avoir des parents présents, respectueux et aimants ça n’est pas donné à tout le monde… Sarah a de la chance de vous avoir et je veux également que notre enfant ai cette chance d’avoir des parents responsables et attentionnés tels que vous… c’est pourquoi je ne compte pas laisser ni votre fille ni le bébé. cet enfant ne s’est pas fait seul et je compte assumer ma part de responsabilité la dedans, jusqu’au bout » il se tut, regardant tour à tour ma mère puis mon père, soutenant son regard, déterminé.
  • « Bien… » mon père se rassit en soupirant, le visage dans les mains quelques secondes avant de remonter sur son crâne chauve qui reprenait peu à peu sa couleur initiale, il regarda ma mère toujours figée sur le canapé en face de nous « Et toi Carine? Tu en penses quoi? Après tout tu vas devenir Mamy… » ricana-t-il, amer; elle haussa les épaules, incapable de pouvoir dire quoi que ce soit de cette situation tellement hors de son contrôle.
  • « Je sais que ce n’est pas ce que vous auriez espéré pour moi » commençais-je
  • « Sans blague» fit-il, nous regardant l’un et l’autre comme deux gosses qui auraient fait la connerie du siècle, puis se reprenant la tête dans les mains il se mit à parler pour lui-même « qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu, Seigneur? C’est une tragédie et personne ici à part moi ne semble s’en plaindre… »
  • « Je sais que vous auriez espéré mieux pour moi mais cet enfant ne changera rien à ce que je pourrais faire de ma vie, combien de personne avant moi et combien après moi vivront cette situation, elle n’est pas désespérée… tous les jours des filles de mon âge meurent de cancer ou d’accident et ça c’est une tragédie, alors oui sans doute que cela va un peu chambouler mon emploi du temps et je devrais redoubler d’effort pour que nous ayons une vie qui aurait été plus facile sans cet enfant mais je refuse de voir mon bébé comme une tragédie ! Des parents perdent leur enfant tous les jours à travers le monde et je suis certaine que s’il leur avait été donné le choix entre leur jeune fille enceinte et leur jeune fille dans un cercueil, ben je pense que le choix de tragédies sera vite fait pour eux… »


Ils me regardèrent tous les trois comme si je venais de parler une autre langue puis mon père hocha la tête et ma mère parut enfin se réveiller, elle se leva et vint vers moi où après m’avoir tendu les mains pour me lever du fauteuil, me prit dans ses bras en pleurant. Bon ben je pense avoir atteint un nouveau stade dans le pouvoir de convaincre les autres d’accepter mes bêtises… c’est bon à savoir !


  • « Tu… tu as été voir un médecin, il faut que tu prennes des vitamines et puis que tu te reposes, il faudra aussi penser à faire quelques modification dans la chambre et puis - » dit-elle, paniquée.
  • « Maman, calmes-toi, tout va bien… on a été voir un magicom- un médecin, une obstétricienne en fait, tout va bien… et pour ce qui est du reste, il reste encore un peu de temps… c’est pour début novembre » fis-je en la serrant contre moi.
  • « Novembre? » me sourit-elle faiblement « il fait froid en novembre, il faudra prévoir des vêtements de naissance d’hiver et - » 
  • « Calmes-toi ! » la coupais-je doucement, tournant mon regard vers Severus en quête de quelque chose à dire.
  • « Vous… vous voulez le voir? » lui demanda-t-il timidement.
  • « Vous avez un cliché? » demanda-t-elle troublée.
  • « Oui, à la pointe de la technologie magique » dit-il en lui tendant la petite enveloppe qu’il venait de sortir de la poche de sa veste; s’il savait que ce genre de visualisation n’apparaitrait pas avant une vingtaine d’années… et encore nous n’aurions pas le foetus en mouvement dessus !


Il saisit doucement l’enveloppe et l’ouvrit fébrilement avant d’en sortir l’échographie mouvante, elle nous regarda tour à tour, une main sur la bouche et les yeux écarquillés.


  • « Oui, c’est un enchantent qui permet de le voir bouger comme sur le moniteur » lui dis-je devant sa mine sidérée.


Mon père piqué dans sa curiosité se leva également du fauteuil et vint jeter un oeil douteux sur le cliché que tenait toujours ma mère.


  • « Si petit et ça vous fout déjà toute une - » ma mère le toisa d’une manière si agressive qu’il ne finit pas sa phrase, préférant la terminer autrement après réflexion « toute une dose d’émotions» je me retint de rire.
  • « L’école est au courant? » demanda ma mère.
  • « Non, pas encore… je préférerais que ça ne se sache pas tout de suite… » dis-je.
  • « Bah pourquoi? C’est pas comme si tu avais le cancer » me répondit mon père, acerbe; ma mère le dévisagea à un point que je cru un moment qu’elle lui sauterait sur le dos.
  • « Charles… pourquoi n’irais-tu pas faire un tour dans le jardin? »
  • « Dans le jardin? Mais… pourquoi? »
  • « Parce que tu nous emmerdes avec ton sale caractère ! » fit-elle sèchement.


J’avais rarement vu ma mère camper à ce point sur une position qui lui était propre et cela me fit du bien de savoir qu’au moins elle ne m’en voulait pas. Mon père ouvrit et referma sa bouche à plusieurs reprises comme un poisson hors de l’eau avant de finalement secouer la tête en soupirant et il me prit contre lui :


  • « Je suis trop jeune pour être papy… »
  • « Ça va, sans tes cheveux tu fait dix ans de plus alors on est bons… » lui répondit ma mère.
  • « Tu trouves que je fait vieux? » me demanda-t-il.
  • « Non papa, tu es parfait comme ça » j’embrassa son front et le serra contre moi.


Nous passâmes encore deux heures sur place, dans une ambiance plus qu’ambivalente et assez tendue… nous fûmes tout deux soulagés quand, regardant Severus pour l’enjoindre à me suivre, je me leva, leur dit au revoir et nous permit de reprendre la route en sens inverse. Arrivés à l’arrêt proche de l’antiquaire nous descendîmes et je me dirigea par curiosité vers la vitrine de la petite librairie juste à côté qui était justement ouverte ce dimanche; un signe sans doute… librairie que je découvrit avec surprise être tenue par la femme de l’antiquaire, une sorcière particulièrement gentille et avenante du nom de Rosana; en devanture un énorme livre sur les prénoms d’enfants trônait au milieu d’autres parlant de tout et de rien. Me tournant vers Severus toute excitée : 


  • « J’arrive » lui fis-je avant d’y entrer, il soupira et finit par me rejoindre à l’intérieur en secouant la tête.
  • « Tu as vu quoi? » demanda-t-il avant que je ne lui dépose le livre entre les mains et tant qu’à faire repartis fouiller un peu les rayonnages en solde.


Plus loin je dénichais un livre que je n’avais pas eu le plaisir de lire depuis mon ancienne vie et en français en plus ! Hop je le prend… je trouva également dans une section « hors moldus » deux livres sur les cours à domicile pour enfant avant la secondaire et un traité sur comment enseigner la magie à ses enfants. Severus me rejoint :


  • « Tu penses pas qu’on a encore le temps de lui choisir un nom? On ne sais même pas ce que s’est… »
  • « Je te l’ai dit, c’est un garçon ! On sent ces trucs là » lui fis-je avec un clin d’oeil.
  • « Tu es têtue… »
  • « Autant que toi ! » 
  • « Moi? » fit-il faussement outré avant de prendre contre lui pour m’embrasser.


Il me prit les livres des mains et se dirigea vers le bureau servant de caisse; il savait que j’avais horreur qu’il me paie mes affaires mais il n’avait de cesse de le faire !


  • « Je sais les prendre tu sais… » dis-je alors.
  • « Oui, je sais » il jette un oeil à mes trouvailles avec de me montrer le roman « celui-ci n’est pas en anglais »
  • « Oui, je sais… » il me scruta bizarrement.
  • « C’est quoi? » s’enquit il.
  • « Du français »
  • « Tu ne m’a jamais dit que tu parlais français ! » fit-il abasourdi.
  • « Tu ne me l’a jamais demandé non plus ! » lui souris-je alors taquine.


Il parut impressionné et cela me flatta énormément de savoir au moins une chose que le meilleur des étudiants que je connaisse ne sache pas ! Nous sortîmes de l’échoppe pour entrer dans la suivante où repartant dans l’autre sens, atterrissant dans une boutique de Pré-au-Lard.


  • « On a encore du temps on passe prendre un café chez Rosmerta? » demandais-je à Severus.
  • « Si tu veux oui… mais tu devrais pas abuser du café avec le bébé, c’est pas bon… »
  • « Qu’est-ce que tu en sais? » dis-je curieuse.
  • « Je l’ai lu… »
  • « Tu te renseigne déjà? » fis-je attendrie en resserrant mon bras autour du sien.
  • « Il faut bien… je suis le seul élève studieux de nous deux » plaisanta-t-il alors.
  • « Hey ! C’est pas vrai ! » me défendis-je en le pinçant.


Il rit et se pencha vers moi pour m’embrasser mais je détourna la tête « Non… je n’embrasse pas les élèves studieux moi Monsieur ! On ne mélange pas l’excellence avec le médiocre à Poudlard ! » fis-je en grimaçant. Il s’arrêta et attrapa doucement le col de mon manteau pour m’attirer à lui et coller sa bouche sur la mienne, un sourire aux lèvres :


  • « Tu es à moi, ne l’oublies pas ! » me chuchota-t-il à l’oreille avant de passer sa langue dans mon cou.
  • « Hmm tu veux qu’on rentre pour vérifier cela? » fis-je insolente.
  • « Ne me tentes pas sorcière ! » dit-il en me mordant une dernière fois derrière l’oreille avant de se décoller de moi.
  • « Je n’ai pas peur du serpent ! »
  • « Tu devrais… » fit-il joueur en m’entrainant par le bras dans une ruelle sur notre droite.


Il me poussa contre le mur, reprenant ses morsures dans mon cou en glissant une de ses mains froides sous le tissu de mon pantalon directement en contact avec mes fesses; il glissa l’autre sous mon pull pour malaxer l’un de mes seins après l’avoir sorti de mon soutien, jouant du bout des doigts contre mon téton durci par la fraicheur de ses doigts. 


  • « On va pas faire ça ici quand même » dis-je à bout de souffle.
  • « Pourquoi? Tu te dégonfles maintenant? C’est pas toi qui a sorti mon sexe en plein cour pour me caresser? » fit-il en reprenant ses morsures sur mes épaules maintenant, me faisant gémir.
  • « Je ne serais pas crier comme je le veux ici » tentais-je alors, je le sentit arrêter et réfléchir contre moi avant de se reculer.
  • « Hmm… pas faux; allez viens ! » 


Il m’entraîna dans une boutique où derrière une statue de griffon un passage était creusé dans le mur, il m’y emmena et une dizaine de minutes plus tard nous arrivions à l’école, poussant la lourde statue de la sorcière borgne. Nous nous dépêchâmes de monter au 7e et d’attendre notre porte avant de nous y faufiler en vitesse pour les prochaines heures.

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