Les visiteurs du passé

Chapitre 6 : Répartition et nouveaux amis.

1572 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 19/03/2020 20:09

Chapitre 6 : Répartition et nouveaux amis.

Le soir était arrivé. Comme d’habitude, des plats délicieux couvraient les différentes tables. Comme d’habitude, le plafond magique et les chandelles ensorcelées illuminaient la Grande Salle. Le nouveau professeur, Ombrage, avait fait un discours, et tout s’était bien déroulé, même s’ils n’avaient écouté qu’à moitié. Pourtant, les élèves avaient l’impression que ce soir-là serait différent. Jamais l’atmosphère n’avait paru aussi lourde. Comme si… et puis zut. Ils n’allaient pas se préoccuper avec des pensées bizarres, alors qu’un repas si alléchant s’offrait à eux ! Ils laissèrent donc leurs rêveries de côté et commencèrent à manger.

Des discussions très animées fusaient de tous les côtés. Quand soudain…

Tous les étudiants, de la première à la septième année, avaient laissé tomber leurs couverts avec un bruit sourd, s’étaient tus et avaient tourné leurs têtes vers le directeur qui s’était levé pour parler. Ils remarquèrent alors quelque chose d’autre d’inhabituel : le tabouret et le vieux chapeau rapiécé (nommé plus communément le Choixpeau magique) qui servaient généralement à la Répartition, étaient là, comme s’ils attendaient qu’on les utilise. 5 élèves se trouvaient là également. Tout cela était étrange…

Dumbledore commença à parler, toute l’attention tournée vers lui.

-Je vous prie d’accueillir ces élèves qui nous viennent d’Amérique et plus précisément des Etats-Unis. Ils étudieront avec nous en 5eme année jusqu’à ce qu’ils puissent retourner chez eux. Professeur, si vous voulez bien.

-Broackman, Steve, appela le professeur McGonagall.

-Hum, marmonna le Choixpeau. Voyageur temporel, à ce que je vois. Gryffondor !

-Broackman, John.

-Si mes souvenirs sont exacts, je t’avais envoyé toi aussi à Gryffondor ! (Il prononça ce dernier mot en hurlant, pour tous les autres)

-Etienne, Louise.

-Encore ?? Je vais prendre ma retraite, si ça continue. Je ne suis pas fait pour les petits malins qui s’amusent à voyager à travers le temps. Gryffondor !!!

-Lubet, Robert.

-Ma parole, vous êtes toute une flopée ! Gryffondor !

-Péclau, Philippe.

Peter s’avança, tout tremblant de peur de ne pas être réparti avec ses amis.

-Hum, hum, hésita le Choixpeau. Il y a 24 ans, je t’ai envoyé à Gryffondor. Même si tu n’avais pas ta place chez le noble et courageux Godric, je maintiendrai mon choix. Gryffondor !

Les cinq nouveaux répartis, le repas reprit, et les conversations également.


James ne relevait plus la tête de son assiette. Il avait si faim qu’il aurait pu tout manger. Lorsqu’il consentit enfin à regarder autour de lui, ce qu’il vit le frappa et il manqua de peu de s’étouffer. Le garçon qu’il avait repéré mais qui avait la tête tournée auparavant regardait à présent droit devant lui, le regard perdu dans le vide. Il se demanda si la fatigue lui jouait des tours ou si ce qu’il voyait était réel. Non. C’était tout simplement impossible. Pourtant, sa copie conforme se trouvait en face de lui. Il s’aperçut alors que Sirius aussi observait ce garçon qui avait les mêmes lunettes et les mêmes cheveux en bataille. Se pourrait il qu’il ait eu un fils ? Une différence, cependant, semblait s’être immiscée dans sa « reproduction ». Les yeux. Et James avait l’étrange impression d’avoir déjà soutenu ce regard vert quelque part. Mais où ?

L’élève se rendit alors compte qu’on le regardait et tendit la main à James.

-Bonjour. Je m’appelle Harry.

-Bon… bonjour, balbutia James. Moi, c’est John.

Harry hésita. Il voulait discuter, mais préférait aller droit au but.

-Dumbledore nous a tout révélé, dit-il en montrant du pouce Ron et Hermione. Vous venez du passé. Alors, toi tu es… ne me dis rien. A en juger par la façon dont tu m’as dévisagé, tu t’appelles James Potter.

-Effectivement, répondit le concerné. Mais toi tu… enfin, tu… tu me ressembles tellement que tu ne peux être que mon…

-Bravo ! Je suis ton fils, et tu es mon père. C’est aussi vrai que ton meilleur ami s’appelle Sirius Black.

James resta sous le choc et ne dit plus rien jusqu’à ce que Sirius, qui avait tout suivi, lui passe une main devant les yeux en rigolant.

-Tu veux que je t’explique comment on fait les bébés, James ? Au fait, ajouta- t-il à l’attention de Harry. Steve Broackman, enchanté. Mais, vu ta perspicacité, je doute que ça serve à quelque chose de mentir. Autant dire que j’m’appelle Sirius. Et les autres, là-bas, tu sais qui ils sont ?

Il montrait du doigt une fille et un garçon en pleine discussion, ainsi qu’un autre en train de se goinfrer.

-Facile ! Ce sont respectivement Lily Evans, Remus Lupin et Peter Pettigrow.

Harry se surprit à faire une grimace lorsqu’il prononça le nom de Peter mais heureusement, ni James ni Sirius ne semblèrent le remarquer.

-Mais, lui demanda James, qui est ta mère ?

-Enfin, Jamesie, c’est évident, répliqua Sirius. Regarde un peu ses yeux ! ça ne te dit vraiment rien ?

Il attrapa la tête de son ami pour le forcer à regarder Harry. James le regarda fixement, puis il eut « un éclair de génie ». Il claironna :

-Je me marie avec Evans ! Je me marie avec Evans !

-James, calme-toi, ou tu ne vas pas tarder à recevoir une claque de sa part.

Il se rassit, mais restait toujours excité à la perspective de réaliser son rêve. Soudain, il se figea comme si on lui avait lancé un sort. Il lui semblait que quelque chose, mais quelque chose de vraiment bizarre, allait de travers.

-Eh, Harry. Tu sais pourquoi le prof là-bas me lance un regard haineux ? C’est lui, à côté de cette Ombrage.

Harry regarda dans la direction que lui montrait son père, et répondit :

-Qui ? Ah, Rogue ! Non, je ne sais pas pourquoi.

En réalité, Harry savait très bien ce que Rogue pensait…

                                             (Flashback)

-Vous m’avez appelé, Dumbledore ?

-Oui, effectivement, Severus. Entrez.

-C’est à propos de Black ? Ou des nouvelles de l’Ordre ?

-Non, non, C’est complètement en dehors de tout cela. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, Severus : cinq élèves ont voyagé dans le temps. Ce sont plus précisément les maraudeurs et Lily Evans.

A ces mots, Rogue se leva et cracha :

-Eux ? Eux ? Il n’en est pas question ! Je ne les laisserais pas pourrir MON époque ! Vous les renvoyez dans le passé, et plus vite que ça !

Il se rassit, plus rouge que jamais. (Ce qui était un exploit, lui qui avait toujours le visage blanc come un sac de farine)

-Que comptez-vous faire, Dumbledore ?

-Pour le moment, ils vont suivre des cours ici, le temps qu’on trouve un moyen de les renvoyer dans le passé.

-Ici ? Des cours ici ? Mais, Dumbledore, s’il vous plaît, ce serait un vrai supplice pour moi ! Je ne veux pas les avoir dans mon cours !

-Nous n’avons pas le choix, Severus. Par contre, je compte sur vous pour découvrir une potion de voyage temporel.

-Il en existe bien une, mais elle est très longue et très compliquée à préparer. Une fois qu’on a tous les ingrédients, il faut 1 mois pour la confectionner. Seulement, il se trouve que je n’ai aucun des composants nécessaires à sa préparation. Il nous faudra donc compter au moins un mois de plus.

-Je compte sur vous, Severus, répéta Dumbledore. Et rappelez-vous : vous avez de l’autorité sur eux, à présent.

                                                               (Fin du flashback)

James sursauta.

-Quoi ? Rogue est ici ? Pitié, pas Servilus ! On pensait être tranquilles, sans lui ! Ne me dis pas qu’il s’est dégoté un poste !

-Qu’est- ce qu’il enseigne, maintenant ? demanda Sirius.

-Les potions.

-Eh, James. On sèche les cours de potions ?

-Hum, ouais, peut-être, je sais pas, répondit son ami. Il avait l’air déterminé à ne pas cesser ses railleries envers Rogue, même ci ce dernier était devenu adulte.



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