Les voiles du mensonge

Il était près de minuit à Little Whinging, la banlieue tranquille et parfaite de Londres. Les rues étaient calmes et silencieuse. Au 4 Privet Drive, un jeune garçon aux cheveux noir en bataille, les yeux verts, la peau halée, de taille moyenne, plutôt maigre, était allongé sur le sol attendant patiemment les douze coups de minuit qui lui indiquerait qu’il serait le 31 juillet, date de son anniversaire. Et pour magnifique cadeau d’anniversaire, il avait droit de dormir dans une cave sombre, humide et froide, ne portant sur le dos que des vêtements ensanglantés, sales et déchirés pour ne pas dire en lambeaux. Son corps douloureux tremblait, ces blessures, divers et variés, le faisait passablement souffrir, son corps frissonnait à cause du froids qui s’insinuait en lui jusque dans les os, a moins que ce ne soit l’œuvre de sa fièvre prononcé… Il ne savait pas trop et s’en fichait quelque part. Pendant un instant son estomac se contracta, le faisant un peu plus souffrir. Il avait tellement mal qu’il n’avait plus la force de se nourrir du pain rassit devant lui et encore moins le courage de boire de l’eau. C’est donc la gorge sèche, d’une voix faible et  rauque que le jeune homme chantonnait… Joyeux anniversaire… Avec pour seule désir oublier ce qu’il lui était arrivé.

Tout à coups la porte s’ouvrit laissant entrer, du haut de l’escalier, une lumière vive éclairant ainsi la sinistre cave. Instinctivement, les muscles, de la pauvre chose que devait représenter le bonhomme sur le sol, se contractèrent dans un geste de protection, craignant d’avoir chanter trop fort et d’avoir réveillé Dudley ou son oncle (quelle ironie). Seul un gémissement de douleur accueillit cet effort, son corps ne pouvant répondre à ses injonctions. Il entendit plusieurs personnes descendre l’escalier, pour finalement toucher le sol. Il observa les ombres face à lui rendu flou par l’absence de lunette et par la fièvre. L’une d’elle s’approcha de lui, il aurait voulu protester, crier, s’éloigner, pleurer, fuir. Cependant il se sentait si faible, tout lui était impossible, seul un faible… non… franchis ces lèvres. Quelqu’un le souleva, une nouvelle protestation de sa douleur se manifesta, la personne monta alors les marches avec lui dans les bras. Avait-on enfin entendu ses prières ? L’ordre avait il enfin prit en compte ses lettres envoyer avant son enfermement ? Etait-ce Dumbledore? Où bien les Dursley avaient enfin décidé de se débarrasser de sa personne… ? Quel qu’en soit la réponse il était heureux car tout serait bientôt fini. Oui son calvaire arrivait enfin à son terme. Du moins il l’espérait. Une lumière vive agressa ses yeux qu’il ferma automatiquement, il entendit de lointains halètements de surprise. Des voix lui parvinrent alors, il dut se concentrer pour comprendre ce qu’il disait, alors que le gouffre de l’inconscience commençait à le happé :

« Est-ce vraiment lui maître ? Est-ce vraiment Harry Potter ?... Je n’arrive pas à le croire… »  .Dit une voix incrédule et surprise

« Oui… C’est lui enfin, ce qu’il en reste plutôt… Mais surtout ce qu’il est censé être, cependant je peux t’assurer qu’il en est tout autre Severus… »

« Comment est ce possible… ? Comment pouvez-vous en être certain maitre ?! »

« Fais-moi confiance… Regarde… »

Il était sur de connaitre ces voix et ce nom… Mais ou les avait-il entendus… ? A cet instant, minuit sonna, le jeune homme sentit quelque chose le percuter, puis son corps se réchauffer, des picotements parcourir sa peau, suivit par l’étirement lancinant de ses membres et de ses os, souffrant cependant en silence. Les sensations s’en allèrent aussi vite qu’elles étaient venu.  A présent la seule préoccupation que le jeune homme avait était de rester assez éveiller pour savoir  ce que l’on allait faire de lui, bien que Hypnos ou Thanatos l’appelait… Espérant quelque part que ce soit Thanatos, pour mourir enfin…

« Emmène-le avec toi… « Dit une voix froide et autoritaire » Lucius jette un sort d’oubliette aux moldus, nous reviendrons régler leur compte plus tard… »

« Bien, my Lord… »  Dirent deux voix…

Il sentit le fardeau qu’il était changé de main et fut presser contre corps chaud. Il se laissa alors tomber dans le tourbillon d’inconscience tout en se disant que le paradis ne devait pas être très loin.