Annastasia et le pouvoir de l'impérium

L’été tirait à sa fin et la chaleur était insupportable en plein milieu du mois d’août. Le soleil était bien haut dans le ciel et même les oiseaux cherchaient l'ombre. Deux enfants étaient étendus dans l'herbe jaunît a cause du manque de pluie. L'un d'eux était une petite fille aux longs cheveux noirs et aux yeux glacés. L'autre enfant était un garçon plutôt mince avec des cheveux noirs en bataille et des lunettes rondes. Ils regardaient les nuages et s'amusaient à décrire des formes ou des animaux avec ceux-ci.

 Annastasia Black et Harry Potter avaient maintenant onze ans. Les deux années qui les séparaient de Poudlard avaient passés en un éclair. Harry avait fêté son anniversaire quelques semaines auparavant et Anna ne pouvait plus le narguer en lui disant qu'elle était plus vielle que lui… l'anniversaire avait été fantastique et Harry avait été très gâté. Il avait invité presque tous les Weasley pour l'occasion. Anna et Harry s’était lié d’amitié avec le garçon cadet, Ron, au fils des années. Arthur Weasley s'entendait très bien avec Padfoot, contrairement à sa femme Molly. Padfoot s'était acheté une jolie moto moldu, enchanté pour pouvoir voler et amenait régulierement les enfants faire un tour.

Cela faisait maintenant deux ans qu’Harry vivait avec Anna et Padfoot et que tout allait bien. Ils n'avaient eu aucune nouvelle de Lucius Malfoy ou d'un quelquonque Mangemort. Tracy, Generis et Pettigrew pourrissaient toujours à Azkaban.

Padfoot était allongé sur une chaise pliante, lunette de soleil sur le nez et faisait des sons d'approbation lorsque Remus ou Tonks lui parlait. Ceux-ci se tenait la main. Remus avait finalement décidé, un an plus tôt, de laisser libre cours à ses sentiments et d'accepter les avances de Tonks, au plus grand bonheur de cette dernière. Anna ne se souvenait pas d’avoir déjà vu de l'amour si pur. Padfoot, de son côté, restait l’éternel célibataire et cela enchantait les deux enfants dont il était responsable… 

Anna goûtait enfin au bonheur dont elle avait toujours rêvé. Son père était génial et Harry, son presque frère, était tout aussi génial. Ils vivaient paisiblement au fil des journées dans leur nouvelle maison en campagne. La cours était immense et la maison comptait deux étages ainsi que quatre chambres et deux salles de bain. Elle était chaleureuse et décorée à leur goût. Padfoot ne travaillait toujours pas, tout l'argent qu'il avait lui permettait de rester à la maison. Mais le départ imminent d'Anna et de Harry pour Poudlard le poussait à réviser l'offre d’emploi qu'il avait reçu du ministère de la magie. 

Ceux-ci voulait qu'il revienne en tant qu'Auror. Padfoot l'avait été plusieurs années auparavant et il avait adoré cela. Sauf que cela impliquait qu'il travaille pour le ministère… mais cela le sortirait de son ennui. Il allait beaucoup s'ennuyer des deux enfants et deviendrait sans doute fou à rester tout seul à la maison. Il allait se pencher sur la question une fois les enfants partis… 

Anna et Harry étaient plus qu’excités à l’idée d'enfin aller à Poudlard. Anna voulait absolument faire partie de la maison Gryffondor, comme son père et le père de Harry. Un doute persistait tout de même quant au choix du chapeau magique. Elle savait qu’il lisait dans la tête des gens… et s'il jugeait qu’elle était une Serpentard ? Le don qu’elle possédait n’était ni bien, ni mal, selon elle. Elle pouvait en faire ce qu'elle voulait et contrôler l'esprit des gens… Elle était souvent tenté de l'utiliser pour avoir ce qu’elle voulait, mais elle résistait à l'envie la plupart du temps. Padfoot lui disait toujours de bien penser avant d'agir avec son pouvoir. Elle le faisait et finissait toujours par laisser tomber son envie… Mais pourquoi elle avait un don, alors ? Elle ne pouvait jamais l'utiliser. 

Anna se leva du gazon et observa son père. Elle savait qu'il allait s'ennuyer d'eux une fois qu'ils seraient à Poudlard. Elle allait aussi terriblement s'ennuyer et n'arrivait toujours pas à se faire à l’idée qu’elle ne le verrait plus à tous les jours. Au moins, elle avait toujours son miroir de communication et Padfoot lui avait dit qu'elle pouvait l'appeler tous les soirs, si elle le souhaitait. Elle allait le faire, c’était sur. Tonks se leva soudainement et attacha ses cheveux en queu de cheval. 

- Bon, dit elle, si on allait manger ? 

- Bonne idée, souffla Padfoot. On meurt de chaud, ici. 

Les adultes entrèrent dans la maison et Anna et Harry les suivirent peu de temps après. Tonks et Remus avait acheté une petite maison non loin de chez Padfoot. Ils se voyaient à presque tous les jours. Tout le monde s'installa à table et Kreacher les servit. L'elfe de maison les avait suivis dans leur nouvelle maison. Un elfe ne pouvait pas se délier de son maître, au plus grand malheur de Padfoot. Anna le trouvait plutôt utile, elle. Chaque fois qu'elle devait ranger sa chambre, il le faisait pour elle. Son père n'avait pas encore découvert son truc, à sa plus grande joie.

Elle mangea son dîner avec appétit et finit en même temps qu'Harry. Ils avaient déjà achetés toutes les fournitures nécessaires pour l’école et Harry avait déjà fait sa valise. Anna, elle, tardait à la faire. Elle ressentait un mélange étrange d’émotion entre la joie d'aller à Poudlard et la peine de quitter son père.

 Le reste du mois passa trop rapidement au goût d'Anna et le soir avant leur entrée à Poudlard, elle fut malade. Son père vient lui tenir les cheveux et prendre sa température, mais elle n'en faisait pas. Anna retourna dans son lit, le teint pâle et les yeux angoissés.

- Que se passe t'il, gamine ? Demanda Padfoot.

- Je ne sais pas...

- Tu es nerveuse pour demain ?

- Je pense que oui...

- Pourquoi donc ? Demanda doucement Padfoot.

- Je... je vais trop m'ennuyer de toi et de Remus et Tonks... et j'ai peur d'aller à Serpentard...

- Oh, souffla Padfoot. Pourquoi tu ne m'en a pas parlé avant ? Tu sais que tu peux toujours nous envoyer des lettres et me parler avec le miroir. Tu auras Harry avec toi, en plus.

- Ouais... Mais ça ne sera plus pareil.

Padfoot prit sa fille sur ses genoux. Même si elle avait maintenant onze ans, elle restait sa petite fille et il savait qu'elle aimait son affection, et qu'elle en avait besoin. Il flatta son dos doucement.

- Si tu veux, je viendrais te voir à Poudlard la fin de semaine... dit alors Padfoot avec un sourire. Il faudra juste que Dumbledore ne le sache pas.

- Pour vrai ? S'entousiasma Anna.

- Bien sûr... les parents ne doivent pas venir à Poudlard mais si personne ne le sait...

Anna ricana et eut un grand sourire.

- Et puis, reprit Padfoot, veux tu bien me dire pourquoi tu penses que tu va aller à Serpentard ?

- Ben... fit Anna. J'ai l'impérium en moi à cause de Voldemort.

- Et... ? Fit Padfoot en arquant un sourcils.

- C'est mal, l'impérium ! S'exclama Anna.

- Anna, on en a déjà parlé, répondit Padfoot. Est ce que tu l'utilise pour faire le mal ?

- Non, mais... desfois, j'ai envie de l'utiliser pour avoir ce que je veux...

- Ah, bon ? Comme quoi ?

- Ben... comme quand Harry ne veut pas jouer à ce que je veux.

Padfoot eut un rire malgré lui. Anna fit une moue boudeuse et il reprit son air sérieux.

- Ce n'est pas forcément mal, ça, gamine. L'important, c'est que tu ne le fais pas. Tu te retiens. Et juste le fait que tu te demande si c'est mal, je trouve que ça prouve que tu es quelqu'un de bien. Et puis... même si tu vas à Serpentard, on va t'aimer quand même.

- C'est vrai ?

- Mais oui...

Padfoot savait que sa fille n'irait pas à Serpentard. C'était une bonne personne et elle avait bon coeur. Elle ne pouvait pas se retrouver dans la même maison que Rogue...

- Tu devrais penser aux belles choses qui vont t'arriver à Poudlard. Tu va te faire plein de nouveaux amis et apprendre plein de choses.

- Ouais... même si je connais déjà pas mal de chose.

- En effet, mais tu pourras te perfectionner.

Anna parla avec son père pendant plus d'une heure et elle se sentit mieu. Elle se coucha finalement, aussi paisible qu'elle pouvait l'être.

Le lendemain matin, c'était le chaos dans la maison. Tonks et Remus les avaient rejoints pour leur dire aurevoir sur le quai du Poudlard express. Ils partirent tous ensemble, avec les valises et le chat d'Anna. Elle avait décidé de l'amener à Poudlard comme animal de compagnie et Harry avait une belle chouette des neiges. Elle l'utiliserait également pour envoyer des lettres. C'était l'heure du grand départ et Anna et Harry dirent aurevoir aux adultes. Anna resta près de deux minutes serré contre eux en reniflant légèrement.

- Hey, lui dit Remus, on va t'écrire à tous les jours, d'accord ?

- Oui... répondit Anna.

Elle sauta dans les bras de son père qui sentit lui même ses yeux s'humidifier.

- Je t'aime, Anna, dit il. Profite de ton année comme il se doit. On se voit à Noël !

- Moi aussi, je t'aime, papa, répondit la fillette, le coeur serré.

Padfoot la déposa et se tourna vers Harry.

- Surveille bien Anna, toi, lui dit Padfoot en le serrant dans ses bras.

- Ouais, t'inquiète, ricana Harry. Tu vas m'écrire souvent ?

- Bien sûr, gamin. Allez, il faut y aller, maintenant.

II poussa légèrement les enfants vers le train et ceux ci y pénétrèrent en le regardant. Ils allèrent choisir un compartiment et regardèrent par la fenêtre. Harry fit des signes vigoureux de la main et Anna envoya des baisers avec ses mains. Ron vient les rejoindre quelques minutes plus tard en soupirant. Le train partit alors et Anna regarda son père jusqu'à temps que son image disparraisse... Ça y est, se dit elle, c'est partit...