Annastasia et le pouvoir de l'impérium

Chapitre 28 : Sous protection

2692 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 14/06/2020 19:44

- Elle a plusieurs coupures plus ou moins profondes sur tout le corps. Probablement un sortillège qu'elle a reçu... Elle a également reçu un coup à l'oeil et sur la joue. Son corps semble en état de choc...

- Vous pouvez la soigner, non ? Dit Padfoot.


Entendre l'étendu des dégâts sur le corps de sa fille le faisait souffrir. Qu'avait elle vécu avec Voldemort et les Mangemorts ? Rogue n'était pas revenu et cela faisait un heure qu'Anna avait fait son apparition. Le corps de Soleine avait été transporter ailleurs et Dumbledore s'était chargé de prévenir ses parents. Anna était étendu sur le divan et Harry s'était assis près d'elle. Il semblait sous le choc depuis le retour d'Anna et il avait beaucoup pleuré. Il souhaitait à présent entendre tout ce qui s'était passé, mais Padfoot ne savait pas si Anna allait leur en parler.


- Bien sûr que oui, répondit Pomfresh, que Moony était parti chercher. J'ai déjà soigné la plupart de ses blessures. Il faudra cependant qu'elle boive une potion tous les soirs pendant une semaine pour que son corps se remette du choc de l'endoloris. Et je vous laisse une potion de sommeil sans rêve, elle en aura besoin. Cette enfant à été traumatisé.


Un silence s'installa suite à ses paroles. Dumbledore la remercia d'un signe de tête et elle déposa la potion sur la table. Padfoot se tourna vers sa fille, le coeur brisé.

Anna entendait des gens parler, mais ne voulait pas se réveiller. Elle souhaitait plus que tout avoir rêvé, mais elle savait que ce n'était pas le cas. Elle remua lentement les doigts, puis se frotta les yeux. Le silence se fit autour d'elle et elle sentit tous les regards fixé sur elle. Elle ouvrit les yeux. Elle vit le visage inquiet de son père, de Harry, de Dumbledore et des autres.

Elle s'assit brusquement sur le divan et fixa ses doigts.


- Ça va, gamine ? Demanda doucement Padfoot.


Elle hocha lentement la tête. Dumbledore s'approcha d'elle.


- Tu veux nous dire ce qu'il s'est passé ? Demanda t'il.


Anna n'avait pas envie de parler. Elle leva le regard vers lui et aperçut beaucoup de douceur. Elle regarda ensuite Harry, qui la fixait intensément. Elle savait qu'il voulait savoir comment Soleine était morte.


- On était dans une maison abandonné avec Voldemort, Lestrange et Malfoy.


Elle avait parlé d'une voix calme et froide qui n'était pas la sienne. Elle n'avait pas dit grand chose, mais elle sentait qu'elle ne pouvait pas continuer. Padfoot lui serra l'épaule dans un geste de réconfort. Elle regarda Harry, tentant de trouver la force de tout lui raconter.


- J'ai appelé Padfoot avec le miroir et Lestrange m'a surprit. Elle l'a dit à Voldemort et il est venu nous voir... Il m'a dit que j'allais payer pour ça. Et il a tué Soleine. Lestrange m'a forcé à la regarder.


Les yeux de Harry se remplirent de larmes. Anna se sentait tellement coupable. Il se jeta dans les bras d'Anna.


- Je suis désolé, murmura Anna.

- Ce n'est pas de ta faute, Anna, dit aussitôt Padfoot. Il tue tout le monde.

- Est ce que Voldemort t'a parlé ? Demanda Dumbledore.


Anna ne répondit pas et Harry se recula légèrement.


- Je crois que ce n'est pas le moment, dit Padfoot d'un ton dur à Dumbledore.


Dumbledore hocha tristement la tête.


- Votre amie Soleine aura des funérailles et je ferais un discours à Poudlard pour elle, dit il doucement.


Harry hocha la tête. Anna ferma les yeux tant la douleur qu'elle ressentait était forte. Elle voulait pleurer toutes les larmes de son corps tant elle souffrait.


- Est ce que je peux aller me coucher ? Demanda t'elle.

- Oui, répondit Padfoot.


Anna se leva comme une automate et se rendit jusque dans son ancienne chambre du QG, sans se souvenir vraiment d'avoir marcher. Elle se laissa tomber sur son lit et se mit à pleurer toutes les larmes de son corps. Elle était soulagée d'avoir retrouvé sa famille, de ne pas être morte comme elle avait souhaité. Mais à présent, elle pouvait ressentir pleinement toute la peine qu'elle éprouvait.

Quelques minutes plus tard, elle sentit quelqu'un se coucher à côté d'elle. C'était Harry. Celui ci se mit à pleurer silencieusement et ils s'enlacèrent sans dire un mot.

Au bout d'un heure, Anna ressentit la force de se lever. Elle était prête à tout raconter à l'ordre du Phénix. Elle voulait qu'ils retrouvent Voldemort et qu'il paye pour ses actes... Elle se rendit dans la cuisine avec Harry à sa suite. Une réunion de l'ordre avait lieu. Padfoot se leva et lui fit signe de s'assoir à côté de lui. Harry prit place à côté de Moony.


- Rogue a transformé mon bracelet en portoloin pour que je puisse m'enfuire, dit alors Anna, voyant que tout le monde attendaient qu'elle parle. Voldemort voulait que je devienne Mangemort... Il m'a demandé de lui montrer ce que j'étais capable de faire.

- Est ce que tu l'as fait ? Demanda Dumbledore.

- Oui, répondit Anna. J'ai fait mettre à genoux ses Mangemorts.

- Comment a t'il réagit ? Demanda Dumbledore.

- Il était... surprit, répondit Anna. Il a fait la marque des ténèbres à Soleine... Elle ne voulait pas.

- Tu as vécu une terrible épreuve, Anna, répondit doucement Dumbledore. Sache qu'il y a de l'aide, à l'école, si tu en ressens le besoin.

- Je veux juste que Voldemort meurt, répondit froidement Anna. Et Lestrange.


Padfoot posa une main sur son épaule.


- Nous le voulons tous, dit Remus.

- Voldemort a dit que c'était lui qui m'avait créé, dit Anna. Que veut il dire ?

- Je pense que Voldemort est si narcissique qu'il pense que ce qu'il veut, il le possède. Il a réussi à mettre un sortillège en toi, sans te faire mourire. Il pense que tu n'es que ça.

- Pourquoi il pense que je suis si puissante ? Demanda Anna.

- Parce que tu l'es, tu le ne sais simplement pas encore, répondit Dumbledore.


Anna le regarda, perplexe. Elle n'était pas certaine d'être si puissante. Elle avait eu tellement peur de Voldemort qu'elle n'avait pas osé utiliser son pouvoir sur lui. Dumbledore semblait lire dans ses pensées en la regardant.


- Tu n'as que douze ans, dit il. Tu n'as pas encore perfectionné ton don... Étant donné les circonstances, je pense qu'il serait préférable que tu commences maintenant. Si Voldemort veut se service de ton don pour lui, il te faudrait t'en servir pour toi. Qu'en penses tu, Anna ?

- Je veux, répondit aussitôt Anna.


Elle trouvait que l'idée était excellente. Elle était bien déterminé à venger Soleine et si cela impliquait de s'entraîner, elle le ferait. Dumbledore se tourna vers Padfoot.


- Sirius, tu es d'accord ? Demanda t'il.


Padfoot observa longuement sa fille. Ses yeux brillèrent de vengeance et de détermination. Elle semblait plus vielle que ses douze ans en ce moment. Il eut momentanément une image mentale d'elle lorsqu'il l'avait vu pour la première fois à Azkaban. Elle était si petite et frêle, bien qu'elle avait déjà son bon caractère. Elle avait bien grandi, depuis...

Voldemort était de retour et c'était peut être le moment d'accepter ce qu'était sa fille. Elle devra jouer un rôle important... Elle devait pouvoir se défendre.


- Oui, répondit Padfoot.


Anna eut un bref sourire qui soulagea Padfoot. Elle semblait si traumatisée lorsqu'elle était revenue qu'il pensait qu'elle ne pourrait plus sourire. Ce qu'elle avait subi était terrible et s'ajoutait aux malheurs qu'elle avait déjà vécu.


- Je t'informerais des détails à Poudlard, dit Dumbledore en direction d'Anna.

- Devons nous y retourner maintenant ? Demanda Padfoot.

- Vous pouvez prendre quelques jours, répondit Dumbledore.

- Ron et Hermione doivent savoir ce qui s'est passé, dit alors Anna d'un ton douloureux.


Elle regarda Harry qui n'avait pas dit un mot depuis le début.


- Je les informerais moi même, dit Dumbledore.


Anna hocha la tête d'un air reconnaissant. Elle n'avait pas envie de faire face à leur amis. Elle voyait sans cesse Soleine, morte, lorsqu'elle fermait les yeux. Cette image la hantait depuis qu'elle l'avait vu.


- Poudlard sera mit sous très haute protection, à présent que Voldemort est de retour, déclara Dumbledore. Je vais poster des aurors un peu partout dans l'école.


Padfoot hocha la tête.

La réunion prit fin une demi heure plus tard. Ils n'avaient pas eu de nouvelle de Rogue. Anna le voyait d'un tout autre oeil à présent. Il lui avait sauvé la vie, au péril de la sienne. Anna savait que Voldemort tuerait Rogue s'il apprenait ce qu'il avait fait. Peut être était ce même déjà fait... Cela ne fit qu'empirer sa peine et sa rage.

Elle retourna à la maison avec son père et Harry. Sans dire un mot, elle alla dans sa chambre et se coucha dans son lit. Elle n'avait pas envie de dormir. Elle ressentait un grand vide au fond d'elle et tellement de rage qu'elle avait envie de vomir. Elle entendit du bruit sur la porte et savait que c'était son père. Celui ci vient s'assoir sur son lit, près d'elle. Il lui flatta doucement la joue.


- Ça va ? Demanda t'il.

- Comme la dernière fois, répondit Anna.


La dernière fois, c'était quand son frère était mort. Padfoot eut un sourire sans joie.


- Tu peux me parler, si tu veux, dit il doucement.

- Il n'y a rien à dire. Elle savait qu'elle allait y passer. Elle me l'a dit... et je lui ai dit que je la protégerait.

- Tu ne pouvais pas la protéger face à Voldemort, gamine, répondit Padfoot.

- Si j'avais eu le courage d'utiliser mon pouvoir sur lui, dit férocement Anna, peut être j'aurais pu la sauver.

- Hey, dit alors Padfoot, on peut faire beaucoup de chose avec des 'si j'avais'. Il ne faut pas regarder en arrière, il faut regarder en avant.

- En avant... répéta Anna. Je vois tous mes amis qui meurt et toi aussi.


Anna se mit à pleurer bien malgré elle. Les larmes coulèrent sans qu'elle puisse les arrêter. Padfoot la prit aussitôt dans ses bras et dut retenir ses propres larmes. La vie était si injuste avec sa fille. Elle avait perdu une de ses meilleures amies, sous ses propres yeux... Que lui réservait encore la vie ? Comment pouvait il la protéger ? Il n'y arrivait apparament pas. Il s'en voulait énormément pour tout ce qui lui arrivait. Il la serra du plus fort qu'il le pouvait pendant un long moment.


- Veux tu dormir un peu ? Demanda Padfoot. L'infirmière a laissé des potions ici pour toi.


Anna secoua la tête.


- Comment ça se fait que Lestrange soit devenu comme ça ? Demanda t'elle.

- Folle, tu veux dire ?

- Folle, cruelle, complètement timbré et en amour avec Voldemort. Chaque fois qu'il s'apprêtait à nous faire mal, Lestrange sautillait sur place en riant. Elle est démente. Toute la famille est comme ça ?

- Oh, non, répondit Padfoot. Enfin... La famille Black est connu pour sa passion pour les sang pur. Elle est la seule que je connaisse qui ait si mal tourné. Elle a toujours été un peu folle... j'imagine que côtoyer Voldemort ne l'a pas aidé.

- Elle riait quand Voldemort à tué Soleine... dit rageusement Anna.

- Je vais la tuer, dit alors Padfoot d'une voix blanche. La prochaine fois qu'elle se montre, je la tuerais.


Anna ne répondit pas et elle constata que son père était aussi furieux et démoli qu'elle. Il ne semblait pas avoir dormit du tout depuis sa disparition. La colère pur virevoletait dans ses yeux gris. En l'observant, Anna se souvenu d'une chose que Rogue lui ait dit...


- Rogue m'a dit qu'il connaissait maman, lâcha t'elle soudainement.

- Ouais, fit Padfoot. Ta mère était amie avec Lily, et Rogue se tenait souvent avec Lily... donc, ils sont devenus amis.

- Amis ? Comment peut on être ami avec Rogue ?


Padfoot ria légèrement.


- Je ne sais pas, dit il.

- Il m'a tout de même sauvé, dit alors Anna. Voldemort était juste de l'autre côté et il a ensorcelé mon bracelet pour que je puisse m'échapper. Il m'a convaincu de partir...

- Convaincu ? Répéta Padfoot. Tu ne voulais pas ?

- Je... j'étais sous le choc. Je ne voulais pas laisser Soleine, même si elle était déjà morte.

- Je comprend, répondit doucement Padfoot.

- Voldemort riait après l'avoir tué... je lui ai dit qu'il était un monstre, qu'il était dégeulasse...

- Tu as dis ça à Voldemort ?

- Oui. Il me répugnait. Il m'a jeté l'endoloris pour voir combien de temps je tiendrais sans crier...


Anna ne se doutait pas à quel point cela faisait mal à Padfoot d'entendre cela. Il sentait littéralement son coeur se fendre en deux. Ses yeux brillaient de larmes. Anna s'en rendit compte et eut un timide sourire.


- Mais peu importe, dit elle, je vais m'entraîner et devenir plus forte que lui.

- Tu...


Padfoot fut interrompu par l'arrivé de Harry. Il avait le teint pâle et les yeux rougis. Il s'approcha timidement.


- Tu dors pas, Anna ? Demanda t'il.

- Pas encore, répondit Anna. Tu vas bien ?

- Ouais... et toi ?

- Ouais.


II y eut un petit silence dans lequel Padfoot fit signe à Harry de venir s'assoir.


- En seulement quelques mois à Poudlard, vous m'avez donné autant de cheveux blancs que j'en ai donné à ma mère en seize ans, dit Padfoot.


Anna et Harry eurent un sourire.


- Peut être que Tamara va arrêter de te courir après, répondit Harry.


Padfoot eut un rire et il ébourrifa les cheveux de son filleul.


- Bon, je penses qu'il faut dormir, maintenant, dit il. Je vais aller chercher les potions, gamine, ajouta t'il en direction d'Anna.

- Est ce que je peux dormir dans ta chambre ? Demanda Anna.

- Bien sûr, répondit Padfoot.

- Moi aussi ? Fit timidement Harry.

- Oui, sourit Padfoot. Je reviens...


II alla récupérer les potions d'Anna tandis que les enfants allèrent se coucher dans son lit. Harry observa son amie, la mine songeuse et triste.


- Quoi ? Demanda Anna.

- Rien, dit Harry. Je me demandais juste... ce que ça fais, l'endoloris.

- C'est comme si un gros camion te passait dessus... répondit Anna.


II y eut un petit silence et Padfoot revient avec deux grands flacons et un petit.


- Potion de sommeil et de récupération, informa t'il en versant un peu de liquide dans le petit contenant.


II le tendit à Anna, qui le but avec une grimace. Padfoot versa l'autre potion et Anna le but sans broncher. Quelques secondes plus tard, elle tomba lourdement endormie. Padfoot lui caressa doucement la joue, perdu dans ses pensées.


- Padfoot... dit alors Harry.

- Hmmm ? Fit Padfoot.

- Est ce qu'elle va s'en remettre ?

- Je ne sais pas... avec le temps, peut être. Et toi, gamin, comment tu te sens ?


Harry haussa vaguement les épaules.


- Je n'ai pas vu mourire Soleine, moi, répondit il à voix basse.

- Tu as quand même perdu une amie, répondit Padfoot.

- Je vais passer à travers, assura Harry d'une voix tremblante.


Padfoot eut un léger sourire et serra Harry dans ses bras. Tout lui semblait si sombre, à présent. Il espérait seulement que sa fille et son filleul puissent être heureux de nouveau. Et surtout, qu'ils ne leur arrivent rien d'autre...


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