Annastasia et le pouvoir de l'impérium

Chapitre 29 : La pratique

2653 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 15/06/2020 17:45

Anna, Harry et Padfoot passèrent deux jours à la maison. Tonks et Remus étaient passés pour leur annoncer le sexe du bébé. C'était un petit garçon. Anna et Harry en furent ravis et Anna se força à sourire. Tonks était si heureuse qu'elle ne pouvait se résoudre à ne pas montrer sa joie.

Anna ne parlait pas beaucoup durant les deux jours mais se réconfortait avec toute l'affection que lui apportaient son père et Harry. Ils n'avaient pas besoin de mot pour la rassurer. Harry semblait vouloir paraître fort pour elle, mais Anna savait combien il avait mal en dedans.

Elle voyait encore la scène de la mort de Soleine lorsqu'elle fermait les yeux, durant la journée. La potion de sommeil marchait bien, au moins, pour la nuit...

Rogue était revenu finalement la veille au quartier général, mais Anna n'avait pas pu le voir. Elle aurait voulu le remercier de l'avoir sauvé. Il allait bien, selon Remus. Anna en fut soulagé et retrouva un peu d'énergie. Elle détestait Rogue par principe, parce que son père le détestait et qu'il était ignoble, mais elle ne pouvait pas ignorer qu'il lui avair sauvé la vie. Elle devait le remercier la prochaine fois qu'elle le verrait.

Ils retournèrent donc à Poudlard le vendredi. Anna et Harry avaient hâte de retrouver Ron et Hermione, mais en même temps, ils se préparaient à pleurer un coup. Dumbledore devait annoncer la mort de Soleine en faisant un discours devant toute l'école. Dumbledore les avait convoqués dans son bureau, dès leur retour. Rogue était présent, déjà assis et les bras croisés. Il jeta un bref regard à Anna, qui l'observait.


- Bonjour à vous, dit doucement Dumbledore.


Tout le monde le salua et ils prirent place devant son bureau.


- Des aurors sont déjà installés à Poudlard, dit Dumbledore. J'ai eu du mal à convaincre le ministère...

- Pourquoi ? Demanda Padfoot.

- Ils sont dubitatifs quant au retour de Lord Voldemort.

- Dubitatif ? Répéta Anna.

- Ils finiront par le voir d'eux même, répondit Dumbledore d'une voix lasse. Quoi qu'il en soit, je voulais te parler de ton entraînement.

- D'accord, répondit Anna.

- Il n'y avait pas beaucoup de choix de cobaye, dit Dumbledore avec un léger sourire, mais j'ai eu une idée qui, je l'espère, te plaira. Le professeur Rogue te donnera des cours sur la légilimenci.

- Pourquoi lui ? Grinça aussitôt Padfoot.

- Parce qu'il est le mieu qualifié pour cela, répondit tranquillement Dumbledore. La legilimenci, dit il en se tournant vers Anna, est une sorte de contrôle de l'esprit. Il s'agit de lire dans les pensés.

- Cool, souffla Anna.


Anna vit Rogue lever les yeux au ciel.


- Ce n'est pas cool, miss Black. Il s'agit d'une discipline très complexe et puissante. Elle servira à développer la force de votre mental.

- Tu auras trois cours par semaine, Annastasia, déclara Dumbledore.


Padfoot renifla dédaigneusement et Harry eut un regard compatissant.


- D'accord, répondit Anna.

- J'ai également engagé un psychomage pour tous les élèves qui en auront besoin, dit Dumbledore.


Anna et Harry échangèrent un regard, puis Anna secoua la tête vigoureusement.


- Cela peut faire du bien, de parler, dit alors Padfoot.

- Je te parle à toi, rétorqua Anna.

- Réfléchis y, dit Dumbledore d'un air grave.


Il tourna la tête vers Harry, qui hocha la tête.


- Sache que la legilimenci est une discipline de magie noire très puissante, dit Dumbledore. Mais nous avons jugez cela utile en ce moment pour toi.


II regarda Padfoot, qui hocha la tête.


- Tu le savais ? Demanda Anna.

- Oui, répondit Padfoot, mais je ne savais pas que ce serait lui qui te donnerais les cours...


II lança un regard noir à Rogue, qui le lui rendit aussitôt.


- Sache, Black, que cela ne m'enchante pas plus que toi, lâcha Rogue. J'espère que ta fille se forcera plus que dans mes cours.

- Je vais me forcer, assura Anna, avant que son père ne puisse répondre.

- Vous pouvez aller voir vos amis, à présent, dit Dumbledore.

- Ce soir, dix neuf heures, dans mon bureau, miss Black, dit froidement Rogue.

- Ok, répondit Anna en se levant.


Elle hésita un instant, puis se tourna vers Rogue.


- Euh, monsieur ? Fit elle. Je voulais vous dire... merci de m'avoir sauvé.

- J'espère que cela était la dernière fois, répondit sèchement Rogue.

- Moi aussi, dit alors Anna.


Elle embrassa son père et suivit Harry hors du bureau. Ils marchèrent en silence dans les couloirs déserts jusque dans leur salle commune. Anna appréhendait le moment où elle irait dans son dortoir. Voir le lit de Soleine vide lui briserait assurément le coeur. Ils entrèrent dans la salle commune et aussitôt, Ron et Hermione se précipitèrent sur eux pour les prendre dans leur bras.


- Dumbledore nous a dit que vous reviendrez aujourd'hui, dit Hermione.

- C'est tellement horrible ce qui s'est passé, dit Ron, la voix douloureuse.

- Je ne sais pas quoi dire, répondit Anna.

- Pas besoin de rien dire... répondit tristement Hermione. Est ce que ça va, vous deux ?

- Oui, répondit Harry. Dumbledore a dit qu'il y aurait un psychomage, si jamais vous avez besoin...

- C'est plus toi, Anna, qui... commença Ron.

- Non, coupa Anna, j'ai assez parlé, maintenant. Il faut regarder en avant... Il faut se battre contre Voldemort.


Un élève qui passait près d'eux la regarda de travers en entendant ce nom. Ron le chassa brusquement.


- On va se battre, dit Hermione.

- Les parents de Soleine sont venus à l'école, dit Ron. Sa mère était dévasté et son père... aucune émotion.

- Le salaud, vociféra Harry.

- Dumbledore s'est bien chargé de lui, dit alors Hermione. Il la mit dehors.

- Oh, dit Harry.


Ils passèrent quelques instants à parler calmement, puis se rendirent dans la Grande Salle pour l'heure du souper. Anna n'avait pas du tout faim. Tous les professeurs étaient là et elle vit son père lui faire un signe de la main, auquel elle répondit. Tamara ne cessait de lui jeter des regards en coin, tandis que Dumbledore regarda la Grande Salle pensivement. Il se leva alors et leva les bras pour réclamé le silence. Aussitôt, toute la Grande Salle se tu.


- Ce soir, j'ai quelque chose de particulier à vous dire, dit il lentement. Certaines personnes sont déjà au courant ; nous avons subi une grande perte. Soleine Harper, en première année à Gryffondor, a été tué.


II y eut une vague de murmure et d'exclamation.


- Elle a été tué par Lord Voldemort, continua Dumbledore d'une voix forte.


Des élèves criaient et murmuraient de plus belle.


- Cette mort tragique nous apprend qu'il faut rester soudé tous ensemble. Un seul homme contre tous les autres ne peut pas gagner. Soleine Harper était une jeune fille courageuse, intelligente et avec un grand coeur. Sa vie lui a été prit trop tôt. Je souhaite que nous nous souvenons tous d'elle comme étant pleine de vie et d'étincelles. Souvenez vous ; il ne faut pas avoir pitier des morts, il faut avoir pitier des vivants... particulièrement ceux qui vivent sans amour.


Anna serra la main de Harry dans la sienne, retenant ses larmes de couler. Hermione pleurait silencieusement. Dumbledore parlait assurément de Voldemort, qui vivait dans la pur haine depuis toujours...

Anna tourna son regard vers la table des Serpentard. Ceux ci semblaient sous le choc et arboraient tous des mines tristes. Drago Malfoy n'avait jamais eu l'air aussi sérieux de sa vie. Anna ressentit de la haine en le voyant ; son père était avec Voldemort au moment où elle et Soleine avaient été captives. Il était donc complice.

Malfoy sembla sentir son regard car il se tourna vers elle. Il la regardait avec des yeux tristes et furieux, pas avec ses yeux habituellement hautains. Anna détourna la tête. Dumbledore demanda une minute de silence. Ce fut la minute la plus longue qu'Anna ait connu à Poudlard. Elle n'entendait que les sanglots et les reniflements tristes.

Après le discours de Dumbledore, Anna, Harry, Ron et Hermione se rendirent dans le dortoir de Soleine pour lui faire un dernier adieu. Toutes ses choses avaient été récupérés par sa mère. Il ne restait que son lit. Les quatre amis s'y installèrent et se mirent à se raconter des souvenirs avec elle. Ils riaient quelque peu et cela leur fit du bien. Jamais ils ne pourraient oublier leur amie.

À dix huit heures cinquante deux, Anna se rendit dans le bureau de Rogue. Elle était plutôt angoissé de son cours avec lui. Elle savait qu'il n'était pas très doux, mais elle voulait se montrer à la hauteur. Son but maintenant était de tuer Voldemort pour venger tous ceux qu'il avait lui même tué. Elle toqua trois petits coups et la voix froide de Rogue lui dit d'entrer. Elle ouvrit la porte et le rejoignit à son bureau. Elle resta debout devant lui à le regarder corriger quelque chose. Il leva finalement la tête vers elle.


- Bonsoir, miss Black, dit il.

- Bonsoir, répondit Anna, un peu surprise.

- Ce soir, je vais vous montrer ce qu'est un bon contrôle de son esprit. Si vous voulez contrôler les autres, il faut d'abord vous contrôler.


Rogue se leva et toisa Anna de toute sa grandeur. Il sortit sa baguette magique et Anna déglutit.


- Je sais me contrôler, répondit alors Anna. Voldemort n'a pas réussi l'impérium sur moi.

- C'est vrai, avoua sèchement Rogue, mais il a raison quand il dit qu'il n'a pas encore retrouvé toute sa puissance. Le Seigneur des Ténèbres ne se prénomme pas comme cela pour rien. Et je vous demanderais, Black, de cessez de l'appeler Voldemort. Appelez le le Seigneur des Ténèbres.

- Ce sont les Mangemorts qui l'appelle comme ça, rétorqua Anna d'un air dégoûté.

- Cessez votre insolence, Black, claqua Rogue.


Ses yeux noirs la fusillèrent longuement. Elle se mordit la lèvre.


- Je vais entrer dans votre esprit, déclara Rogue. Il faut que vous me repoussiez.


Il leva sa baguette magique vers elle. Anna recula d'un pas, sous l'effet de surprise. Rogue eut un rictus.


- Vous faites la fière devant le Seigneur des Ténèbres mais vous avez peur devant moi, dit il.

- Je n'ai pas peur de vous, répliqua Anna.


Elle plissa les yeux et Rogue murmura quelque chose. Un sortillège sortit de sa baguette et heurta Anna. Aussitôt, elle ne voyait plus Rogue mais elle voyait plusieurs images défiler devant ses yeux. Elle, quand elle était très petite. Elle, jouant avec un garçon plus grand. Toujours elle, regardant Padfoot lui parler.


- Vous ne faites rien ! Glapit alors Rogue.


Elle le voyait de nouveau et fronça les sourcils.


- J'étais pas prête ! Lâcha t'elle.


Rogue leva de nouveau sa baguette. Il ne prononça rien cette fois ci et le sortillège sortit de sa baguette. Anna ne voyait de nouveau plus Rogue, mais ses propres souvenirs défiler devant ses yeux. Elle se voyait devant Tracy Hawell, qui la gifflait. Elle se voyait devant Bellatrix Lestrange, qui la menaçait de sa baguette... Rogue baissa sa baguette.


- Lamentable, dit il. Était ce un coup de chance avec le Seigneur des Ténèbres ?


Anna fulminait. Elle avait pourtant essayé de repousser Rogue, mais cela n'avait pas fonctionné. Rogue vit les yeux d'Anna étinceller d'un vert lumineux.


- Encore ! S'exclama t'elle brusquement.

- Vous ne devez pas agir avec votre colère, Black, répliqua Rogue. Vous devez être calme et en parfait contrôle.


Anna ne savait pas comment contrôler sa colère. Rogue l'enrageait à se moquer d'elle comme ça. Elle respira fortement et se calma néanmoins après plusieurs secondes.

Rogue recommença la legilimenci et Anna se revoyait. Le deuxième souvenir qui apparut sous ses yeux, et ceux de Rogue, était celui où elle avait joué à action ou vérité avec ses amis, l'autre jour. Ron lui avait demandé d'embrasser Harry. Anna sursauta brusquement et repoussa le souvenir. Il disparut et Rogue recula d'un pas. Il eut cependant un petit sourire.


- Bien, dit il. C'est mieux.


Anna eut un sourire.


- Mais c'est loin d'être gagné, dit Rogue.


Anna perdit son sourire.


- Vous allez essayer de me contrôler, dit Rogue.

- Je l'ai déjà fait, dit alors Anna d'un ton mi-amusé.

- Ré essayer, grinça Rogue.


Anna se concentra et fixa Rogue dans les yeux. Assis toi. Assis toi. Mais Rogue ne faisait rien. Elle fronça les sourcils. Assis toi, j'ai dis. Toujours rien.


- Comment faites vous ? Demanda t'elle, agacé.

- Il se trouve que tout le monde peut s'entraîner, répondit Rogue d'un air victorieux.


Anna serra les poings.


- Lorsque vous étiez là bas, dit Rogue, vous étiez sous le choc et terriblement furieuse, il est donc normal que votre puissance s'en trouvait décuplé. Il vous faut cependant apprendre à la contrôler.

- Il faut que je me pratique, dit Anna.

- Oui, et il faut que vous compreniez votre don.

- Je le comprend... répondit Anna. C'est l'impérium.

- Vous êtes encore une enfant, déclara Rogue. Il y a des choses qui vous échappent encore, mais vous pouvez toujours vous entraîner.

- Alors, entrainons moi, répondit Anna. Voldemort ne perd pas de temps à parler, lui.

- Ne l'appelez pas comme ça, répliqua lentement Rogue.

- Je ne l'appelerais jamais Seigneur, monsieur.

- Alors, ne parlez plus de lui.


Rogue la toisait du regard et elle le défia des yeux.

Elle passa plus de deux heures dans le bureau de Rogue. Celui ci alternait les tentatives de pénétration dans son esprit avec ceux d'Anna. Elle ne réussissait toujours pas à voir son esprit, ni le contrôler. Elle ne comprenait pas très bien comment Rogue s'y était prit, mais il pouvait lui résister. Elle pensa donc qu'elle ne devait jamais arrêter de s'entraîner, puisque Voldemort continuerait de prendre des forces.

Rogue la congédia finalement en lui disant de se reposer. Elle avait un gros mal de tête. Elle se rendit aux appartements de son père. Celui ci était dans sa chambre et rédigeait une lettre.


- Anna ! Dit il en la voyant. Comment ça s'est passé ?

- Bien, repondit Anna. Il essaye d'entrer dans mon esprit et il faut que je le repousse. J'essaie aussi de le contrôler... mais je n'y suis pas arrivé, soupira t'elle en s'assoyant sur le lit de Padfoot.

- Tu y es déjà arrivé, pourtant ? Dit Padfoot.

- Oui... mais il dit qu'il s'est entraîné.

- Tu dois travailler plus fort, alors, dit Padfoot.

- Ouais...

- Il ne t'a pas trop maltraité ?

- Non... ça été. Dis, je peux dormir ici ?

- Oui, répondit Padfoot.


II était plutôt content qu'elle lui demande. Il n'avait pas envie de la laisser dans la salle commune, là où il ne sera pas avec elle. Anna but ses deux potions et se coucha sans plus attendre. Elle était très fatigué...


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