TJ n'est pas seule

Chapitre 12 : Chapitre 11 : Retour à Poudlard

10752 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 01/12/2020 16:02

Chapitre 11



<< Le 12 janvier,

Je porte l’enfant de Tommy, cette pensée m’a rempli de joie et d’allégresse, mon enfant à moi et celui de Tommy. Mais voilà, cet enfant a un troisième parent, si on peut dire, il s’agit de Voldemort, et ça c’est vraiment horrible. Il a tellement fait de choses monstrueuses à son âme et corps, que je me demande si notre enfant sera normal ? Aura-t-il une âme ? Un corps normal ? Aura-t-il même une chance de naître ? Mais une chose est sûre, je l’aime déjà et souhaite avoir cet enfant ! >>

-         Tu écris toujours, Nora ? demanda une voix

-         Oui ! répondit-elle en levant la tête vers le professeur Dumbledore

Nora s’était enfuit de l’infirmerie après cette annonce, et se trouvait dans un cachot, en fait c’était le même que celui où elle s’était retrouvée inconsciente plusieurs fois. Elle avait trouvé un vieux parchemin, où elle avait besoin de mettre des mots à l’écrit pour comprendre ses pensées et sentiments.

-         Pourquoi t’es-tu enfui ?

-         J’avais besoin d’être un peu seule.

-         Je comprends ! dit Dumbledore en s’approchant d’elle, il fit apparaître une chaise et s’y installa en face de la petite sorcière.

-         Je sais ce que vous allez me demander ! Et je sais aussi que vous connaissez déjà la réponse.

-         Voldemort est le père de ton enfant, Nora ?

Elle hocha la tête, et se mit à pleurer. Elle sentit la main du vieux professeur se posait sur sa tête, dans un geste apaisant et réconfortant. La jeune fille hoqueta et leva timidement la tête vers Dumbledore.

-         Il est à moi aussi, je l’aime, mais j’ai tellement peur qu’il ne soit pas normal !

-         Ne t’inquiète pas, nous trouverons une solution.

-         Merci Professeur, de ne pas me juger !

-         Loin de moi cette pensée !

Un long moment de silence s’en suivit, Nora était plongée dans ses pensées, et surtout ses inquiétudes et craintes. Son bébé sera-t-il normal ? Et elle, sera-t-elle une bonne mère ? Saura-t-elle s’occuper de lui ou d’elle ? Tout cela la rendait triste, et en même temps tellement heureuse à l’idée de donner la vie, de donner naissance à l’enfant de Tommy, et d’elle. Oh, oui, elle aimait son enfant. Elle posa sa main sur son ventre et sourit brièvement.

-         Je peux vous demander, quelque chose, professeur ? demanda la petite sorcière

-         Bien sûr !

-         Abelforth m’a parlé de votre sœur Ariana ! Vous l’aimez n’est-ce-pas ?

-         Oh ! Oui, bien sûr !

-         Alors dites-le lui, il ne semble pas en être certains. Dites-lui aussi que vous l’aimez. On devrait toujours dire ce genre de choses avant qu’il ne soit trop tard.

-         Oui, Nora ! Je le lui dirais. Ce cachot est très confortable, mais je suis sûre que tu commences à avoir faim !

-         Euh…. Mais son ventre répondit à sa place, en gargouillant, ce qui les fit sourire tous les deux.

Le professeur se leva et Nora fit de même. Il fit disparaitre la chaise, et tous deux se mirent en route dans les couloirs des sous-sols de Poudlard.

-         Nora, je pense qu’il serait plus sage de garder l’identité du père secrète ! conseilla Dumbledore.

-         Oui, professeur ! répondit la jeune fille.

 

-         Nora ? s’écria une vox alors qu’elle entrait dans le couloir menant aux cachots des Serpentard.

La petite sorcière se retourna et vit Drago devant le mur vierge, il était accompagné de ses deux acolytes. Elle fit un grand sourire, puis s’élança vers lui, pour se blottir dans ses bras, il était comme un frère pour elle.

-         Qu’est-ce que tu fais ici ? Le… Nous t’avons cherché partout ! Se reprit-il en voyant Dumbledore non loin de la jeune fille.

-         Je sais, je suis désolée ! dit-elle.

Elle se tourna vers le directeur de l’école, ils se regardèrent un moment et le vieux sorcier hocha la tête comme pour donner son accord. La petite sorcière sortit la baguette de Narcissa et la glissa dans la poche de l’uniforme de Drago.

-         Tu pourras la rendre à ta mère.

-         Oui ! Merci !

Nora se détacha des bras de Drago, elle sourit à Crabbe et Goyle, et leur souhaita une bonne journée et reprit son chemin en compagnie du professeur Dumbledore. Ils se retrouvèrent à l’infirmerie où Slughorn avait repris des couleurs, et marchait en long et en large dans la pièce.

-         Ah ! Albus ! Nora ! Vous voilà

-         Oui, Horace !? demanda Dumbledore

-         Non rien ! Je me suis réveillé et vous aviez disparu… Je…

Nora s’approcha de lui, et posa sa main sur son bras, et fit un petit sourire pour le rassurer.

-         Tout va bien, professeur Slughorn ! dit-elle

Ginny et Harry choisissent ce moment pour rentrer dans l’infirmerie, le jeune homme s’était dénie l’épaule. Il avait eu un petit accident de balai, pendant un entrainement de son équipe. La petite sorcière était assez mal à l’aise dans ce contexte, et ne savait pas trop quoi dire. Le fossé entre eux, était bien trop grand aujourd’hui. Pourtant elle nourrissait l’espoir que les choses pourraient s’arranger.

-         Bonjour, fit-elle au bout d’un long silence, la jeune fille fit un petit sourire, et n’osait pas regarder les deux Gryffondors dans les yeux.

-         Salut ! répondit Harry platement, et se dirigea vers Pomfresh.

Nora le suivit des yeux, avec un petit sourire, la situation n’était peut-être pas si catastrophique. Elle reporta son attention sur la jeune Weasley, alors que le professeur lui fit un sourire compatissant en quittant la pièce. Slughorn retourna dans son coin, sur son lit pour se reposer, laissant ainsi les deux jeunes filles dans un silence de plomb.

-         Il m’a parlé de toi ! fit la jeune sorcière rousse au bout d’un moment.

-         Qui ?

-         Tom Jedusor !

-         Quand ? Comment ?

-         Il y a plusieurs années, grâce à un vieux journal intime, on pouvait… communiquer, il m’a fait ouvrir la chambre des Secrets ?

-         Oh ! Dans les toilettes du second étage ! répondit Nora impulsivement

-         Comment tu sais, où se trouve l’entrée de la chambre ? demanda Harry, en revenant de ses soins.

-         Je ne sais pas ! fit-elle sous le regard soupçonneux d’Harry et Ginny

-         Mouais ! commenta le jeune homme

-         En tout cas, Il a dit qu’il était content de m’avoir rencontrée parce que je lui rappelais son amie Nora ! Je ne sais pas ce que ça vaut de sa part ! ajouta Ginny.

Nora les regarda quitter la pièce sans les retenir, alors qu’elle aurait voulu leur dire qu’elle n’était pas méchante, que rien n’était de sa faute, qu’elle aurait voulu qu’ils deviennent amis. Mais elle savait que ce n’était pas des paroles qu’ils voulaient entendre. Elle soupira de tristesse et de lassitude. Elle se posa sur le lit, elle voulait un peu de tranquillité, faire le vide dans sa tête. Elle se mit à regarder la porte, les yeux dans le vague et l’esprit ailleurs. Dans un rêve, où Tom et elles vivaient heureux entourés par des enfants…

 

Soudain des voix fortes, firent sursauter la jeune fille, elle reconnut celle de Sirius Black, et celle de Dumbledore. Il y avait une troisième voix que Nora ne connaissait pas.

-         …. Elle n’est pas en état de subir un interrogatoire du Ministère

-         Vous n’avez pas le choix, Dumbledore ! répondit la troisième voix

-         Vous savez, où vous pouvez vous le mettre votre interrogatoire ! rétorqua Sirius d’une voix forte.

La petite sorcière se leva, et ouvrit la porte, trois hommes se tenaient là, juste devant elle. La jeune fille les observa un moment, Sirius semblait être en colère, et faisait de grands gestes en parlant. Dumbledore, semblait sérieux, il n’avait pas les yeux pétillants de malice, ou le visage détendu. Et le troisième homme portait une grande robe de sorcier de couleur vert sombre, il avait le visage mince, avec les joues creuses, et une moustache.

-         Je suis le directeur de la Justice Magique, et j’exige de la voir et de pouvoir l’interroger !

-         Elle…

-         Je veux bien répondre à vos questions, coupa-t-elle.

Les trois hommes se tournèrent vers elle, presque dans un seul geste, et le directeur du ministère fit un pas vers elle, et la toisa de toute sa hauteur.

-         Bien, vous allez me suivre !

-         Non !

-         Pardon !

-         J’ai dit que je répondrais à vos questions, pas que je vous suivrais. Je préfère le faire ici à Poudlard. Je veux que le professeur Dumbledore assiste à l’interrogatoire, étant mineur, je dois avoir un représentant, non ?

-         Bien, je vais prévenir le Ministre ! Black ! Dumbledore ! salua-t-il en se rendant à la volière pour envoyer un message.

-         Tu es sûre, Nora ? demande le vieux directeur, la petite sorcière hocha la tête plusieurs fois.

-         Va donc te reposer encore un moment, je vais rester avec toi ! proposa Sirius en ramenant la jeune fille s’allongeait sur son lit.

Elle observa son ami, s’installait sur un une des chaises de la pièce, juste à côté de son lit. Elle lui fit un petit sourire, et pensa à Peter. Peut-être qu’elle devrait lui parler du mangemort.

-         J’ai parlé avec Peter ! fit-elle au bout d’un moment. Sirius se tendit et Nora savait que c’était un sujet épineux, et très fâcheux pour eux deux. Il m’a parlé de vos années à Poudlard. Il était très heureux d’avoir fait partie des Maraudeurs. Ajouta-t-elle dans un soupir de tristesse.

-         Alors pourquoi nous a-t-il trahis ? demanda Sirius d’un ton acide.

-         Il s’est senti bien seul. Je regrette, Sirius, mais jamais tu ne pourras comprendre la détresse de Peter.

-         Ah ouais !

-         Oui, Peter était quelqu’un d’incroyablement gentil et timide. Il prenait tout sûr lui. Il ne vous a jamais parlé de sa mère, n’est-ce-pas ? fit Nora, en tourna sa tête vers le jeune Black, qui effectivement la regardait surpris par ses paroles.

-         Non !

-         Il ne voulait pas venir à Poudlard, mais sa mère l’a forcée. Il pouvait tellement offrir de choses au monde. Elle était malade, vraiment malade. Peter, du haut de ses dix ans, la faisait manger, elle pouvait à peine bouger. Son esprit s’enfermait dans son propre corps. Peter voulait rester auprès de sa mère, il avait peur de la perdre. Mais elle a du trouver les mots pour le convaincre d’aller à Poudlard. Et il vous a rencontré, si tu repenses à ses années, Sirius, n’a-t-il pas été un bon ami ? demanda la petite sorcière

-         Si ! murmura-t-il du bout des lèvres, comme à regret.

-         Quand il a eu dix-sept ans, un des Mangemorts est venu le voir et lui adit qu’il pourrait avoir un remède pour sa mère. Choisir entre sa mère ou ses amis ? Et puis finalement, on lui a forcé la main, en menaçant sa mère. Il lui a dit de ramener des infos sur l’ordre... Quel choix aurais-tu fait Sirius ? Et puis, reprit-elle après un moment de silence, vous avez proposé à Dumbledore d’entrer dans l’ordre, et Peter a suivit le mouvement. Au début, il a donné des informations bénignes au mangemort, mais une fois qu’on cède au chantage, c’est pour toujours. Il y a eu un moment où Queudver a voulu vous parler, mais aucun n’était prêt à l’écouter. Mais il ne voulait pas accepter cette vérité… un traitre parmi les maraudeurs. Un matin, sa mère est morte, écrasée par une voiture, Peter a été anéanti, et au courrier ce jour-là, il a reçu un faire-part de mariage de James et Lily. Je crois que c’est ça qui achevé sa transformation en mangemort, ce jour-là, il s’est laissé envahir par la haine et la colère.

-         Mais pourquoi ne nous a-t-il rien dit ? demanda Black, sceptique sur ce qu’elle était entrain de dire.

-         Les Maraudeurs ne sont pas lâches, ils ne sont pas faibles, ils ne trahissent pas leurs amis. Il vous avait placé tous et lui-même sur un piédestal, quand il en est tombé, et il sentait tellement minable qu’il n’a pas pu vous le dire. C’est bête, mais James et toi, vous étiez ses héros, et il voulait tellement vous ressembler, continuait de raconter la jeune fille en pleurant, qu’il n’a même pas vu que sa fascination, s’était transformé en jalousie et en haine parce qu’il ne pouvait pas vous atteindre.

Sirius ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais la porte s’ouvrit en grand sur Scrimgeour, Dumbledore et le troisième homme, le directeur de la justice magique.

Le ministère fondit sur elle, comme un aigle sur sa proie, la petite sorcière s’assit sur son lit et se sentait toute petite face au regard belliqueux et soupçonneux de Scrimgeour.

-         C’est bien elle, Monsieur le Ministre ! confirma son collègue

-         Je m’en doute, Zickemarck!

-         Vous avez des questions, monsieur le ministre ? commença timidement la jeune fille.

-         Oui ! fit-il d’un ton brusque en prenant une chaise face à la petite sorcière. Vous ne voyez pas d’inconvénients à utiliser du véritasérum.

-         Euh…

-         Moi, j’en vois un, intervient l’infirmière de Poudlard

-         Ah oui et lequel ? demande sèchement Zickemarck, le directeur de la justice magique

-         Dans son état, ce n’est pas recommandé.

-         Son état ?

-         Eh bien, elle….

-         Pompom ! coupa Dumbledore, doucement mais fermement ! Sirius, voulez-vous bien nous laisser.

Les deux concernés quittèrent la pièce, à qui Nora sourit timidement. Dumbledore, Zickemarck, Scrimgeour et la petite sorcière restèrent tous les quatre. Le directeur de l’école de sorcellerie observa la scène d’un œil amusé, et Nora ne pouvait s’empêcher de sourire, à chaque fois qu’elle croisé son regard pétillant. On avait l’impression qu’il allait assister au spectacle le plus amusant et incroyable de sa vie. Scrimgeour, lui paraissait nerveux mais aussi très déterminé à obtenir toutes les réponses à ses questions. Peut-être les obtiendrait grâce à elle, et si elle ne donnait pas la bonne réponse alors…

-         L’état de santé de Nora, ne lui permet pas de prendre de véritasérum, mais je suis sûre qu’elle ne vous mentira pas ! expliqua Dumbledore.

-         Je ne mentirais pas ! confirma la petite sorcière dans un hochement de tête.

-         Bien ! fit Scrimgeour, nous allons établir le procès-verbal, en bonne uniforme. Votre nom, prénom et date de naissance ! ordonna le Ministre.

-         Elanora Honey, née le 8 juin 1928, répondit-elle après que Dumbledore l’ait invité à le faire par un hochement de tête.

-         1928 ? Jeune fille, vous avez dit que vous diriez la vérité ! s’écria Zickemarck

-         C’est la vérité ! protesta-t-elle vivement

-         Je confirme, j’ai sur moi, son acte de naissance, et quelques-uns de ses bulletins scolaires ! confirma Dumbledore en tendant un tas de parchemin à Scrimgeour qui les feuilleta rapidement, puis les tendit à son collègue de la justice magique. Poudlard semble avoir plus de pouvoirs qu’on ne soupçonner ! expliqua le vieux professeur comme si c’était un fait banal et ordinaire.

-         Mmh ! fit le Ministre pour se racler la gorge où se donnait une certaine contenance. Quoiqu’il en soit, vous avez passé plus de six mois au quartier des mangemorts, nous aimerions donc avoir des renseignements sur eux, ainsi que les différentes missions et plans de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.

-         Oui !

-         Quelles sont les différentes missions que vous avez pu entendre ?

Nora resta silencieuse un moment, en réalité, elle cherchait comment leur dire la vérité, tout en leur cachant des choses, notamment le rôle de Drago, et ainsi le protéger.

-         Voldemort souhaite la mort du professeur Dumbledore, il a envoyé quelqu’un pour accomplir cette tâche. Il a dit aussi qu’il pourrait bientôt prendre le contrôle du Ministère. Il y a des espions dans vos rangs ! dit Nora d’un ton évident.

-         Des noms ! vociféra Zickemarck.

-         Selwin et Pius ! répondit la petite sorcière.

-         Menteuse ! s’écria le directeur de la Justice Magique. Selwin est l’un de mes amis, il m’a sauvé la vie !

-         Alors peut-être êtes-vous un mangemort ? supposa Nora

-         Comment osez-vous, sale petite garce ! insulta Zickemarck, en se levant dans une grande fureur.

-         N’insultez pas mes élèves ! menaça Dumbledore

-         Une élève ? Si elle est bien née en 1928, cela des années qu’elle n’est plus votre élève, Dumbledore ! Si vous voulez mon avis, on devrait l’envoyer à Azkaban ! continua Zickemarck sur un ton colérique.

-         Calmez-vous, Zickemarck ! gronda le Ministre, j’ai d’autres questions, ajouta-t-il plus posément. Avez-vous d’autres noms ?

-         Yaxley, Crabbe, Goyle, Peter, Bellatrix, Greyback, Seiten, Karl, David, Pius, Rowle, Gibbon, Malefoy et Severus. J’ai croisé d’autres personnes mais je ne saurais dire leurs noms, ou même leurs prénoms.

-         Et Jacky ? s'écria Zickemarck, hein, tu ne te souviens pas de lui, n'est-ce-pas ?

-         C'est l'un des jeunes aurors qui est mort ? supposa la petite sorcière. Voldemort l'a tué ! fit Nora. Dans ces moments-là, Tom n'était pas là, enfin c'était ce que se disait la jeune fille pour se convaincre.

-         Alors que toi, tu étais accroché à ta branche ! fit-il d'un ton acide.

-         Je n'ai pas choisi d'être là ! répondit-elle calmement mais inquiète !

-         Ah oui, tu vas dire que tu étais soumis au sortilège de l'impérium, peut-être ? ironisa méchamment le directeur de la justice magique.

-         Oui ! C'était le cas !

-         Tu aurais pu résister ! reprocha Scrimgeour à Nora !

-         Comment, Voldemort m'a ensorcelée ! se défendit-elle, en réalisant qu'ils n'auraient peut-être pas plus résisté qu'elle.

-         Quel est votre lien avec Vous-Savez-Qui ? interrogea Zickemarck.

-         C'était un.... Camarade de classe ! répondit-elle. C'était une réponse vraie, correcte, mais en même temps, il aurait tellement de chose à rajouter, car cette réponse était très évasive. Mais elle avait envie de garder certaines choses pour elle, elle avait promis de ne pas mentir, pas de tout dire.

-         Ah vraiment ! commenta le directeur de la justice magique.

-         Bon, je pense que Nora doit se reposer, nous allons donc la laisser ! dit Dumbledore en se levant et invitant les deux hommes du ministère à faire de même. Zickemarck porta son regard dans celui de la petite sorcière. Cette dernière sourit timidement et baissa la tête dans une pensée humble, et souhaitant être pardonnée, même si elle n'avait rien à se reprocher.

-         Je veux bien la laisser se reposer, mais qu'elle ne quitte pas Poudlard ! ordonna Scrimgeour, son regard en disait long sur ce qu'il ferait si Nora venait à disparaitre de l'école de magie.

 

A peine les trois hommes étaient-ils sortis que Mme Pomfresh entra dans l'infirmerie et ausculta la jeune fille et l'aida à s'allonger. Elle avait besoin de repos d'après l'infirmière, même si Nora se sentait en forme. Elle n'était pas non plus en sucre ! Mais elle contraria par Mme Pomfresh et ferma les yeux. La petite sorcière n'aimait pas ses moments de solitude, vide, pendant lesquels, elle ne cessait de ressasser et de revivre ses moments, ses souvenirs affreux. Nora se posait mille et une questions, et si elle avait fait ceci, et si elle avait cela, les choses auraient-elles été différentes ? Pourtant cela n'avait aucun sens, on ne refait pas le passé, et elle ne saurait comment agir autrement, qu'en étant elle-même.

Finalement, la jeune fille s'endormit, et fit un nouveau rêve, lui révélant un autre pan de sa mémoire, qui était désormais quasi-complète.

 

Dans le rêve, elle se trouvait dans les toilettes, plus exactement dans un cabinet, et non loin d'elle, pleurer une jeune fille du nom de Mimi.

-         Mimi, tu ne peux pas les laisser te traiter ainsi, tu es quelqu'un de bien. Il faut les ignorer, plus tu vas pleurer, plus tu vas riposter, et plus ils vont trouver ça drôle.

-         C'est facile.... Pour toi… ! Tu es très belle ! sanglota la jeune Poufsouffle.

Nora avait effectivement un visage souriant, et de longs cheveux châtains. Mais Mimi avait aussi d'autres charmes bien à elle, mais malheureusement peu d'amis pour les voir. La petite sorcière venait souvent réconforter la jeune fille quand elle se fait insulter ou qu'on se moquer d'elle pour diverses raisons, par diverses personnes. Soudain une voix masculine se fit entendre, elle parlait avec d'étranges sifflements. Nora ne réagit pas assez vite, et se fut Mimi qui sortit la première. Elle croisa le regard du Basilic, et son corps comment ça à tomber. Nora se pencha pour la rattraper, mais ce fut contre la poitrine de Tom, qu'elle se retrouva blottie. Il lui chuchota de fermer les yeux, et se remit à parler Fourchelang. Elle ne comprenait pas vraiment ce qui était en train de se passer.

-         Tom, que se passe-t-il ? osa-t-elle demander, alors que Tom la tenant par la main, l'entrainer dans les couloirs de Poudlard, il la conduisait vers leur salle commune. Mais et Mimi... ? fit-elle à nouveau sans obtenir de réponse de la part du jeune préfet.

La jeune fille n'était pas idiote, elle voyait bien qu'il se passait quelque chose de grave. Ils entrèrent dans leur salle commune, et le jeune garçon obligea Nora à s'asseoir sur un des canapés près de la cheminée. Il se pencha vers elle, et il murmura "Oubliettes", peu après, Nora était endormie sur le canapé, un sourire sur les lèvres.

La découverte du corps de Mimi, par Olive fit beaucoup de bruit, il y avait eu une enquête des aurors, mais ils n'ont rien trouvé, et ce n'est que peu de temps avant la fin de l'année, que Tom avait accusé Hagrid. Pendant les grandes vacances, Nora avait soutenu le demi-géant durant son procès. On avait déclaré Hagrid "responsable", mais pas "coupable". Une nuance obtenue par Dumbledore, à laquelle Rubeus devait sa liberté, mais sa baguette magique fut cassée en morceaux. Le privant pour toujours de pouvoir utiliser la magie. La petite sorcière avait quand même été très inquiète pendant les semaines que Hagrid avait passé à Azkaban.

La rentrée eut lieu, et Nora fut nommée préfète à son entrée en cinquième année. Mais Hagrid était libre aujourd'hui, mais où pouvait-il aller désormais ? Son père était mort quelques mois plus tôt, et il n'avait pas d'autres familles. Cette question trottait dans l'esprit de la petite sorcière. Un soir, elle obtint la réponse. Le directeur Dippet, avait convoqué tous les professeurs et les préfets de l'école pour faire une annonce.

-         Vous n'êtes pas sans savoir que le verdict concernant la mort de votre camarade de classe, a été rendu. Rubeus Hagrid a été reconnu responsable de cet accident. Sa baguette a été brisée, toutefois le professeur Dumbledore souhaite qu'il revienne au château.

Les élèves et professeurs réagirent tous assez vite, certains montraient respect et de l'admiration pour Dumbledore, d'autres de l'indignation devant une telle demande. 

-         On se calme, reprit Dippet en levant la main pour imposer le silence, en tant que professeurs et préfet, et responsable des élèves, je vous aie fait venir pour participer à un vote sur la réintégration de Rubeus Hagrid à Poudlard. Il suffit de voter oui ou non.

-         Reprendra-t-il les cours? demanda Avery, le préfet en chef des Serpentard!

-         Non, il sera juste hébergé! répondit Dippet. Pour ma part, je vote Non! Dumbledore?

-         Oui, répondit le professeur de Métamorphose avec son sourire habituel.

-         Slughorn?

-         Non!

-         Johnson? demanda Dippet en se tournant vers le professeur des sorts et enchantements.

-         Oui! répondit ce dernier

-         Têtenjoy?

-         Oui! répondit l'enseignant des défenses contre les forces du mal!

Les professeurs de Divination, Arithmancie, Etudes des Moldus et de Soin aux créatures magiques votèrent un "oui", en faveur de Hagrid, alors que les professeurs de Botanique, Astronomie, Etudes des Runes et de Vol votèrent un "non", pour le retour de Hagrid à Poudlard.

-         Weasley? demanda Dippet au préfet en chef, qui se trouvait chez les Gryffondor, la maison de Hagrid.

-         Oui! vota ce dernier.

-         Potter? Londubat? Bones? Prewett?

-         Oui! firent les quatre préfets de la maison rouge et or.

-         Opson? Calton? Jones?

-         Non, dirent les trois préfets de la maison Serdaigle, mais Vance le dernier préfet de la maison des aigles vota oui!

-         Draner? Marcson? demanda Dippet aux préfets de la maison Poufsouffle.

-         Non répondirent-ils alors que leurs camarades, Fenwick, et Creswell, votèrent oui.

-         Avery? fit Dippet au dernier préfet en chef, appartenant à la maison Serpentard.

-         Non!

-         Jedusor? Malefoy? Black?

-         Non! répondirent-ils tous les trois.

Nora comptait les "non" et les "oui", et elle réalisa qu'elle aurait le vote décisif, car il y avait 15 oui, pour 15 non. Un tas de pensées se bousculèrent alors dans sa tête, elle savait que si elle votait "oui", se serait comme trahir Tom, mais si elle votait "non", ce serait Hagrid qu'elle trahirait. Il lui sembla que le temps passait à la fois trés vite, et même temps trop lentement. Elle regarda Tom et répondit d'une petite voix.

-         Oui!

-         Pardon ? fit Dippet!

-         Hagrid peut revenir à Poudlard! fit-elle plus fort en levant les yeux vers Dumbledore.

Les Gryffondor se serrèrent la main, visiblement ravis, et Dumbledore sourit à la jeune fille en hochant la tête. Elle perçut un mouvement de révolte d'Avery, mais ce dernier ne bougea pas, et Nora vit un regard noir de Tom en direction du préfet en chef. Elle baissa la tête, et soupira sachant qu'elle avait fait le bon choix, mais qu'elle avait déçu Tommy. Quelques minutes plus tard, ils avaient tous quitté le bureau du directeur, et Nora marchait côté à côte avec Tom, dans un silence lourd. Pour la première fois de sa vie, la petite sorcière ne savait pas quoi dire. Elle n'avait jamais trouvé le temps aussi long, les couloirs aussi sombres et le silence de Tommy aussi pesant. Que pouvait-elle dire? S'excuser? Non! Elle n'avait pas à présenter d'excuses pour avoir fait ce qui lui semblait juste, pourtant elle savait que Tom lui en voulait.

Ils arrivèrent enfin dans la salle commune des Serpentards, et Nora passa le mur, et s'enfuit presque vers son dortoir, sous le regard des autres camarades sans doute Avery avait-il raconté toute l'histoire. Elle se réfugia sous les couvertures et y passa le reste de la soirée, sans même avoir mangé. Mais vers minuit, la faim fut trop forte, et la petite sorcière se leva, la salle commune était vide, à l'exception de Tom, assis dans un fauteuil, entrain de lire comme à son habitude. Nora debout, le regardait, elle attendait quelque chose, elle ne savait pas trop quoi. Des reproches? Une leçon de moral? Un mot? Au bout d'un long moment, Tom se leva, et s'avança vers la jeune fille, il la dépassait d'une tête, il posa sa main dans les cheveux de Nora et murmura :

-         Ton repas est sur la table!

Puis il quitta la pièce, la laissant seule. La jeune fille se retourna et vit un reste de légumes chaud, ainsi qu'une miche de pain, et un morceau de tarte. Nora sourit, et s'installa à table. Elle avait retrouvé son sourire, pourtant elle pleura en mangeant, sans trop savoir pourquoi. Mais Tom lui avait pardonné!

Nora se réveilla avec trois convictions, la première elle était irrévocablement amoureuse de Tom, la seconde Hagrid était son ami le plus précieux. La dernière, elle était une née-moldue.

 

Harry, Ron et Hermione se rendirent à nouveau dans le bureau du professeur Dumbledore, pour une nouvelle entrevue. Ce dernier avait effectivement des informations à donner au trio. Le survivant avait enfin l'occasion de parler de la conversation qu'il avait entendu entre Drago et Rogue, au directeur.

-         Bonsoir ! fit le vieux sorcier en invitant les trois jeunes gens à s'asseoir. Il parait que tu as rencontré le Ministère de la Magie à Noël?

-         Oui, il n'était pas très content de moi!

-         Non il n'est pas content de moi non plus, ni de Nora. Mais ne nous laissons pas submerger par l'angoisse et continuons plutôt à nous battre.

-         Il voulait que je dise à la communauté des sorciers que le Ministère faisait un travail magnifique, dit Harry

-         Pourtant avec l'arrestation de Stan Rocade, on peut pas dire ça soit le cas! ajouta Hermione.

-         A l'origine, c'était l'idée de Fudge, il a cherché à te rencontrer en espérant que tu lui apporterais ton soutien...

-         Après tout, ce qu'il m'a fait subir l'année dernière ?

-         Après Ombrage ! firent Harry et Ron d'une même voix indignée.

-         J'ai dit à Cornélius qu'il n'avait aucune chance d'y parvenir mais l'idée n'est pas morte lorsqu'il est parti. Quelques heures après sa nomination, j'ai vu Scrimgeour et il a exigé que j'organise une rencontre avec toi.

-         C'est le sujet de votre dispute relaté dans la Gazette des Sorciers ? demanda Hermione

-         Il arrive de temps en temps que la Gazette dite la vérité, même si c'est par hasard! répondit Dumbledore avec un sourire. Mais apparemment Rufus a fini par trouver le moyen d'avoir un tête à tête avec toi.

-         Scrimgeour voulait savoir où vous allez quand vous n'êtes pas à Poudlard, dit le garçon.

-         Oui, il est très curieux en la matière, il a même essayer de me faire suivre. Très amusant vraiment. Il a design Dawlish pour me filer, ce n'était pas très gentil de sa part, j'avais déjà été obligé, un jour, de jeter un mauvais sort à cet auror, et j'ai dû recommencer à mon plus grand regret.

-         Donc, ils ne savent toujours pas où vous allez? demanda Harry, ignorant le regard scandalisé d'Hermione, mais Dumbledore observait les trois jeunes gens par dessus ses lunettes en demi-lunes.

-         Non, ils ne savent pas où je vais, et il n'est pas encore temps que le sachiez, à présent, je suggère que nous passions à la suite, a moins qu'il y ait autre chose...

-         En fait, oui, monsieur, répondit Harry, encore après un regard infligeant d'Hermione. C'est à propos de Malefoy et Rogue.

-         Le professeur Rogue, rectifia Dumbledore.

-         Oui, monsieur, j'ai surpris une conversation entre eux, un soir... En réalité, je les ai suivis... Harry raconta l'histoire avec quelques commentaires de Ron, le silence d'Hermione, et le regard impassible de Dumbledore.

-         Merci de m'avoir raconté tout ça, Harry, mais je vous conseille d'oublier. Je ne crois pas que ça soit d'une très grande importance.

-         Pas d'une grande importance? répéta le jeune homme incrédule. Professeur avez-vous compris...

-         Oui, Harry. Etant doté d'une intelligence hors du commun, j'ai compris tout ce que tu m'as dit. Je crois que tu pourrais même considérer que j'ai compris un peu plus de choses que toi.

Harry resta silencieux, mais bouillonnait intérieurement, Ron s'agita sur sa chaise, mais Hermione resta calme et silencieuse. Soudain un drôle de bruit, comme un craquement retentit et fit sursauter le jeune rouquin, et tous les trois se retournèrent vivement vers la porte du bureau de Dumbledore. Quelqu'un se trouvait derrière, le directeur se leva et ouvrit la porte. Nora se trouvait derrière, la main sur son front, elle était toute intimidée, et baissa la tête et murmura :

-         Désolée, professeur. Je voulais vous voir, mais j'ai entendu des voix, je ne voulais pas vous déranger, j'allais faire demi-tour, quand je me suis cognée contre la porte ! fit-elle précipitamment, en cafouillant, et massant son front douloureux.

-         Tu peux entrer, Nora ! fit Dumbledore. La jeune fille entra dans la pièce, et croisa le regard surpris des trois Gryffondors.

-         Bon... Bonsoir ! dit-elle timidement, en prenant place à la droite d'Hermione, sur la chaise que Dumbledore venait de faire apparaitre.

-         Nous allions justement commencer, je pense que tu peux nous éclairer sur certains points, Nora ! fit le directeur en se rasseyant à son bureau.

-         Ah !

-         Donc, nous allons continuer l'histoire de Tom Jedusor, que nous avons laissé au moment où il s'apprêtait à franchir les portes de Poudlard. Il éprouvait un sentiment d'exaltation en apprenant qu'il était un sorcier. Il a refusé que je l'accompagne sur le chemin de Traverse.

-         Tommy veut toujours tout faire tout seul! commenta Nora, un peu rêveuse en repensant à son départ tristement.

-         Oui! L'année scolaire a commencé, Tom est arrivée, et le Choixpeau magique l'a envoyé à Serpentard au moment même où il a touché sa tête.

-         Vraiment! C'est moi ... qui est dit au Choixpeau Magique de m'envoyer à Serpentard! dit la petite sorcière. Il voulait m'envoyer à...

-         Poufsouffle! termina Dumbledore dans un sourire, elle hocha la tête.

-         Pourquoi Serpentard? demanda vivement Ron, qui se demandait comment on pouvait choisir Serpentard, au lieu de Poufsouffle.

-         Pour... pour être avec Tom! répondit-elle en baissant les yeux sur ses genoux.

-         Mmmh! fit Dumbledore. Tom a suivi ses études avec assiduité, sans aucun signe d'arrogance, ou d'agressivité. Il était exceptionnellement doué, beau garçon orphelin, il a attiré l'attention et la sympathie des enseignants dès son arrivée. Pendant ses études, il a réuni autour de lui un groupe d'amis dévoués.

-         Amis ? répéta Nora, en repensant à cette réunion, où il avait torturé ses ... amis ! Je ne pense pas que Tom les ait considérés comme tel.

-         J'emploie ce terme faute de mieux, même si .... Jedusor ne ressentait aucune affection pour eux !

-         Même pour toi ? demanda Hermione à la jeune Nora !

-         Aucune idée ! se contenta-t-elle de répondre en haussant les épaules.

-         Ce groupe, reprit Dumbledore, exerçait une sorte de fascination ténébreuse, c'était un rassemblement de personnes faibles en quête de protection, d'ambitieux à la recherche de gloire, des voyous gravitant autour d'un chef, contrôlés par Jedusor, ils n'ont jamais été surpris à commettre le moindre méfait, mais leurs sept années à Poudlard ont été marqués par de nombreux incidents trés regrettables.

-         Mimi ! murmura Nora.

-         Oui, le plus grave a été l'ouverture de la chambre des secrets, Hagrid a été accusé à tort de ce crime... Je n'ai pas pu rassembler beaucoup de souvenirs de Jedusor à Poudlard.

-         Mais vous avez Nora, maintenant, non ? supposa Harry.

-         Euh.... Commença la concernée... Vous avez trés bien résumé, professeur, je ne vois pas ce que je peux dire de plus! répondit-elle sans croiser le regard de Harry ou de Dumbledore.

-         Ceux que j'ai pu convaincre de me répondre, m'ont parlé de son obsession pour ses origines.

-         Oui, je m'en souviens, dit-elle en levant le regard vers le directeur. Il a cherché les traces de son père partout, pourtant je lui avais dire que je pensais que c'était sa mère, la sorcière. Et puis un jour, il a admis que son père n'avait jamais mis les pieds à Poudlard.

-         Oui, c'est à ce moment-là qu'il a définitivement laissé tomber son nom pour prendre celui de Voldemort, et il s'est mis à la recherche de sa mère, une mère qu'il avait méprisée parce qu'elle avait succombé à la honteuse faiblesse de la mort. Elvis, son second prénom était celui du père de sa mère. Il a finit par découvrir, après de longues recherches, l'existence de la lignée de survivants de Serpentard. L'était de sa sixième année, il a quitté l'orphelinat et à entrepris de retrouver les membres de la famille à Gaunt.

-         A Little Hangleton ! fit Nora en repensant au cottage en ruine, où Tom et Dumbledore s'était retrouvé face à face, et où elle avait sauvé un Horcruxe. Elle tourna la tête pour ne plus regarder Dumbledore.

-         Oui ! A présent, si vous voulez bien vous levez.... J'ai eu beaucoup de chance de recueillir ce souvenir ! dit le vieux directeur en versant une substance luisante dans une étrange bassine, que l'on nommait Pensine.

Chacun leur tour, ils mirent leur visage en contact avec la pensine. Ils arrivèrent dans la Maison des Gaunt, elle était dans un état de saleté. Nora les mains sur sa bouche, les larmes aux yeux, comprenait la déception de Tom. Le plafond était recouvert de toiles d'araignées et des aliments moisis sur la table, le sol recouvert d'immondices. Un homme était affalé dans un fauteuil, prés d'une chemine. Les larmes de Nora se mirent à couler le long de ses joues, soudain un coup retentit contre la porte. L'homme sursauta et se leva brandissant sa baguette, et couteau. La porte s'ouvrit, Tom se tenait sur le seuil. Nora le trouvait toujours aussi beau, elle le retrouvait, et sentit son cœur se serrait. Elle porta sa main sur son corps, elle avait presque oublié ce qu'elle ressentait en sa présence.

-         TOI ! TOI! hurla l'homme de la maisonnette. Il se précipita vers Tom, d'une démarche d'ivrogne, couteau et baguette levés. Tom se mit à parler Fourchelang.

Les deux hommes se mirent à parler Fourchelang, et Nora ne pouvait qu'observer la scène, les sentiments de Tom qu'elle pouvait voir sur son visage, la déception de voir ce qu'était la famille de sa mère, la colère de savoir que son père était un moldu, la détermination dans on regard. L'homme brandit son couteau en hurlant, et la pièce commença à s'assombrir, mais la porte s'ouvrit à nouveau, Nora se retourna pour faire face à elle-même. Elle ouvrit de grands yeux, et quelques secondes plus tard, les cinq se retrouvèrent dans le présent. La petite sorcière sentit un violent haut le cœur et rendit son repas sur le sol du bureau de Dumbledore.

-         Nora ! s'inquiéta le directeur en venant vers elle

-         Désolée, Professeur !

-         Allons, ce n'est pas grave

-         Je ne me souviens pas de ça ! dit-elle tremblante

Harry aida Nora à se lever, et le trio sous l'ordre de Dumbledore accompagnèrent la jeune fille à l'infirmerie. Il leur demanda de revenir dans son bureau après.

-         Oh! Ma pauvre petite! s'écria Mme Pomfresh en la voyant arrivée. Elle prit Nora sous son aile et chassa les autres de son infirmière, qui retournèrent dans le bureau du directeur. Couche-toi vite!

-         Oui! fit la jeune fille en se glissant dans les draps et s'endormit presque aussitôt.

 

Elle se retrouva dans la pénombre d’un petit bosquet au sommet d’un petit village. Elle avait suivi Tom sans vraiment savoir pourquoi, sans doute avait-elle peur pour lui, et besoin de savoir ce qu’il faisait à cette heure-ci de la soirée. Nora était sûre que son ami avait compris son manège. Mais le voyant entrer dans cette petite maisonnette, elle avait craint pour lui, accélérant le pas, la jeune fille avait ouvert la porte en grand.

-         Tommy !

Il s’était retournée vivement et elle avait croisé son regard glacé, haineux, et avait évité de peu le stupefix qui venait de lui lancer :

-         Nora ? Que fais-tu ici ?

-         Je… Je t’ai suivi ! fit-elle timidement alors que l’homme dans la pièce glissait le long de son fauteuil, inconscient au milieu d’un tas d’immondices, et détruits divers. Qui est-ce ? osa-t-elle demander après un long silence angoissant.

-         Morfin Gaunt ! Mon oncle ! répondit-il simplement en prenant la route vers le village de Little Langleton, qui se tenait juste en contrebas devant eux.

La vallée était sombre, mais la ville était éclairée par de multiples points lumineux. Nora vérifia que l’homme était toujours vivant, et courut derrière Tom.

-         Où vas-tu ? interrogea-t-elle, mais le jeune homme resta silencieux, marcha d’un pas décidé, et la jeune fille le suivit sans prononcer un mot de plus.

Ils arrivèrent dans le village devant une grande maison, où plutôt un manoir. Tom jeta un sort pour ouvrir la porte et se glissa furtivement dans la bâtisse. Nora lui emboita le pas, elle aurait pu s’enfuir, aller chercher de l’aide, mais non, elle était restée auprès de Jedusor, parce qu’elle était amoureuse. Ils entrèrent dans une salle à manger, dans la pièce un couple était entrain de prendre leur repas, accompagné par un autre homme. C’était le portrait craché de Tommy, mais en plus vieux.

-         Oh mon Dieu ! fit Nora en comprenant qui ils étaient.

C’était la famille de Tom, son père et sans doute ses grands-parents. Elle tourna la tête vers son ami, et vit son regard meurtrier, rancunier, remplis de haine et de vengeance. La petite sorcière posa sa main sur son cœur, en prenant peur de ce qu’il allait faire.

-         Tommy ne fait pas ça ! Je t’en prie ! implora-t-elle en attrapant son bras qui tenait sa baguette, mais il repoussa sa main et jeta le premier Avadakedavra sur la femme se qui mit fin à sa vie. Arrête, Arrête ! supplia-t-elle, mais le deuxième sortilège de mort, tua l’homme le plus âgé, et Tom jeta le sortilège Incarcerem sur son père qui se trouva maintenant attaché à sa chaise.

-         Bonsoir, Père ! fit le jeune homme d’un ton froid, calme et si poli.

Nora en frissonna avec des sueurs froides. Elle sentit les larmes coulaient le long de ses joues.

-         Toi, tu es un…. Tu es comme elle…. Mes parents !

-         Morts ! répondit-il d’un ton implacable. La petite sorcière pleurait à chaudes larmes, elles coulaient de façon abondante sur ses joues.

-         Tu es…. ! Tu es comme ta mère, tu sais ce qu’elle m’a fait ?! Elle m’a empoisonné l’esprit. Relâche-moi ! Pitié ! implora-t-il…

-         De la pitié pour toi ! fit Voldemort adolescent, en riant d’un rire glacial et sans joie. Non tu vas mourir, soit honoré que Voldemort mette fin à ta vie ! Avada Kedavra !

-         Non ! cria Nora en tombant à genoux ! Tommy, Pourquoi ?

Sans répondre, il entrainant la jeune fille vers la demeure des Gaunt, elle se débattait dans tous les sens. Elle voulait crier, mais Tom lui lança un sort de mutisme. Une fois de retour au cottage, elle le vit utilisé une forme de magie puissante qu’elle ne connaissait pas. Après s’être occupé de son oncle, la petite sorcière se mit à craindre pour elle, pour sa vie. Elle était debout contre un mur, et le jeune homme s’approchait d’elle, avec un petit sourire en coin. Il posa sa main sur sa joue et se pencha pour poser ses lèvres contre les siennes, un baiser furtif. Elle vit la baguette se levait vers elle, elle ferma les yeux, prête à mourir, Tom murmura contre ses lèvres « Oubliette ». Et ce fut le trou noir ! Après elle se souvenait avoir passé le reste de la nuit avec le jeune garçon, à se promener dans les parcs de Londres en riant joyeusement.

Elle se réveilla dans un autre haut-le-cœur après avoir vomis une seconde fois. Mme Pomfresh lui donna un anti-nauséeux, fait à base de pamplemousse et de fruit sucré. Elle lui donna aussi une potion sans rêve et Nora termina la nuit sans rêve, ni cauchemar.

 

Le lendemain matin, Nora se réveilla, tout ce qu’elle avait appris ou plutôt ce qu’elle se souvenait concernant Tom, la mettait au supplice. Un tel homme, père de son enfant, son frère, son ami, l’homme dont elle était amoureuse, était bien trop cruel, ambitieux et impitoyable. Il ne semblait avoir aucune considération pour autrui, même pour elle, et pourtant la petite sorcière l’aimait.

-         Bonjour, Nora ! fit Dumbledore en entrant dans l’infirmerie

-         Bonjour ! répondit-elle un peu perdue dans ses pensées.

Un elfe lui apporta son petit déjeuner, et Nora se sentit inquiète pour la petite créature, qu’elle avait dû laisser au manoir Malefoy, la petite elfe nommait Wiskey.

-         Je suis venu voir comment tu te portes ! fit Dumbledore dans un sourire, en s’installant sur une chaise non loin de son lit.

-         Je vais bien, vraiment ! annonça-t-elle après sa bouchée de croisant.

Mais elle essayait plus de se convaincre elle-même que le vieux directeur de l’école de sorcellerie. Ce dernier ne semblait pas dupe, mais se contenta d’observer la jeune fille par-dessus ses lunettes en demi-lune.

-         Que va-t-il se passer maintenant ? interrogea la petite sorcière, une fois son petit déjeuner fini.

-         Et bien, tu vas rester ici pour l’instant du moins pendant ta grossesse, ensuite tu pourras retourner au Square Grimmaud. Mme Weasley, tu te souviens d’elle ? demanda Dumbledore, Nora hocha la tête. Elle sera là pour t’aider, et Mme Pomfresh aussi, acheva le directeur.

-         Et mon bébé ?

-         Il restera avec toi, bien sûr !

-         Vous n’essayerez pas de le séparer de moi !

-         Allons bon, bien sûr que non ! Pourquoi cette question, Nora ? interrogea le directeur de Poudlard.

-         Et bien, je ne sais pas trop, j’ai pensé que vous voudriez qu’il grandisse loin de tout ça ! fit-elle dans un geste montrant le décor. C’est vrai qu’il ne sera peut-être pas normal ! Oh professeur, cela m’inquiète tellement ! pleura-t-elle à grosses larmes, en plongeant son visage dans ses mains en tremblant.

-         Comme je te l’ai dit, nous trouverons une solution, Nora !

-         Merci, parvint-elle à exprimer au milieu de ses larmes

-         Je ferais beaucoup pour toi, Nora !

-         Pourquoi ? Après tout ce que j’ai fait, je vous ai empêché de détruire un Horcruxe, et puis je lui en amenais un autre.

-         Vraiment ! Comme je te l’ai dit, si je t’avais parlé de tout depuis le début, tu n’aurais sans doute pas agi ainsi. Et puis, tu ne t’en souviens pas encore mais tu m’as bien aidé.

-         Quand ? Comment ? demanda la petite sorcière surprise.

-         Il y a cinquante ans, tu es venue me voir un soir, tu avais une chose importante à me dire.

-         Sur…. Ariana ?

-         Oui ! fit Dumbledore en hochant la tête. Il pouffa doucement, et raconta l’histoire et Nora voyait la scène se déroulait ses yeux.

-         Tu es entrée dans la pièce, tu es venue vers et tu m’as pris dans tes bras, et tu m’as dit…

-         Je suis triste pour vous et votre sœur !

-         Oui, c’est exactement ça, tu as même pleuré, tu sais que tu es une des rares à m’avoir parlé ainsi et surtout avoir pleuré pour ma sœur. Elle restait la plupart du temps cachée dans sa chambre, personne ne la connaissait vraiment. Et puis après, tu t’es écarté de moi, et tu m’as fait une leçon de morale.

-         Moi ? A vous ? répondit-elle d’un ton surpris et intimidée. Désolée !

-         Oh, ne le soit pas Nora ! Je crois que j’en avais besoin !

-         Qu’est-ce que j’ai dit ?

-         Tu as dit que j’étais un peu lâche de ne pas essayer d’arrêter le « peut-être » meurtrier de ma sœur. Tu m’as dit qu’elle avait donné sa vie pour me sauver, et je dois avouer que je n’avais pas vu les choses sous cet angle. Puis tu m’as demandé…

-         Vous sentirez vous plus coupable, si Grindelwald vous dit que c’est vous qui avait tué votre sœur ? acheva Nora à sa place

-         Oui, exactement ! Tes paroles ont mis du temps à être comprises et assimilées. Mais c’est surtout quand tu as disparu et qu’on a suspecté Grindelwald que je me suis décidé à agir.

-         Je suis contente d’avoir pu vous aider !

-         Alors, c’est à mon tour de le faire, Nora !

-         Merci !

 

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