TJ n'est pas seule

Chapitre 13 : Chapitre 12 : Pertes et desespoirs

14989 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 13/12/2020 14:24

Chapitre 12


Dumbledore venait de quitter l’infirmerie, Nora après s’être habillée et avoir pris des nouvelles de Slughorn, sortit à son tour de la pièce pour partir à l’exploration du château. La jeune fille marchait dans les couloirs d’un air rêveur, quand elle croisa une élève de l’école, elle était blonde, les cheveux longs et avait l’air tout aussi rêveur que la petite sorcière, car elles faillirent se rentrer dedans.

-         Désolée ! s’excusa Nora en s’inclinant légèrement en avant.

-         Ça va, il n’y a pas de mal, les Joncheruines ont dû embrouiller nos esprits

Nora resta un moment, silencieuse se demanda ce que pouvait être les joncheruines, elle n’avait jamais entendu parler de ces créatures. Maintenant, elle ne souvenait pas de tout, alors possible qu’elle ne souvienne pas de tous les cours de soins aux créatures magiques.

-         Des Joncheruines ? Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-elle intéressé d’en savoir toujours plus sur les gens et les choses.

-         C’est une créature invisible, qui entre dans ta tête par les oreilles et embrouillent le cerveau. Il y a en a pleins dans le château, expliqua-t-elle.

-         Ah ! fit Nora en plaçant ses mains sur ses deux oreilles pour les boucher, elle sourit à la jeune sorcière blonde et reprit son chemin.

En arrivant vers la salle commune des Serpentard, elle réalisa qu’elle ne connaissait pas le mot de passe. Elle s’assit contre un mur et attendit que les élèves aient finis leurs cours. Zabini et Nott furent les premiers à apparaitre, suivit par Pansy.

-         Mais où est partit, Drago ? s’écria-t-elle

-         Je ne sais…. Commença à répondre Blaise, mais …

-         Que se passe…. Ah tu es vraiment revenue ! fit Pansy d’un air hautain, elle passa devant elle et entra dans la salle commune, après avoir murmuré le mot de passe pour être sûre que la jeune Honey ne l’entende pas.

-         Je cherche Drago, vous savez où il est ? demanda-t-elle timidement aux deux garçons.

-         Nous l’avons laissé au septième étage ! répondit Théodore

-         Merci ! fit-elle en marchant vers les escaliers pour remonter.

-         Pourquoi tu lui as répondu ? demanda Zabini.

-         Mon père m’a dit d’être sympa avec elle !

-         Ah bon ! commenta Blaise en traversant le mur.

Nora accéléra le pas, elle devait trouver Drago. Elle monta en quatrième vitesse jusqu’au septième étage, bien que Drago pouvait être n’importe où. La petite sorcière se demandait ce qui pouvait bien y avoir à cet étage. Alors qu’elle montait les escaliers, une soudaine illumination lui fournit la réponse, c’était évident, il y avait la Salle sur Demande. Malheureusement, elle ne savait pas très bien où se trouve l’entrée, ni comment y accéder. Alors qu’elle marchait dans un nouveau corridor, elle croisa une petite fille. La première année sans doute allait lâcher la balance qu’elle tenait entre les mains, mais Nora fut plus rapide, et parvint à la rattraper à temps.

-         Euh… Salut ! Tu peux me dire…. Euh… Tu n’aurais pas vu un garçon blond, Drago Malefoy ? demanda la petite sorcière.

Elle ne pouvait pas vraiment lui demander où se trouvait la salle sur demande. La petite fille se mit à secouer la tête vigoureusement, pour lui répondre. Mais derrière elle, une porte apparut et s’ouvrit, laissant voir Drago. Elle s’élança dans les bras de ce dernier, surpris le jeune homme tomba à la renverse, entrainant la jeune fille avec lui. Ils tombèrent sur le sol dans la pièce Va-et-vient, dont la porte se referma sur eux.

-         Drago !

-         Nora ! fit-il en resserrant ses bras autour du corps de la petite sorcière. Je peux savoir ce que tu fais là ? murmura-t-il dans les cheveux de Nora sans desserrer son étreinte.

-         Je m’inquiétais pour toi… à cause de ta mission !

-         Ma…. Mi…mission ! fit le jeune Malefoy d’une voix blanche.

-         Oui, Narcissa, ta mère m’a tout raconté. Je t’avais dit de ne rien faire !

-         Oui, je sais mais…. C’est une mission du Maître, Nora !

La petite sorcière se leva et regarda la pièce autour d’elle. Elle fronça les sourcils, ce n’était pas du tout comme ça, la dernière fois qu’elle était venue. C’était… mais elle n’était pas encore capable de dire comment elle était. La salle était grande, il y avait de nombreuses allées encombrées par divers objets, des médailles cassées, des livres empilés plus ou moins droits, des chapeaux, bijoux, capes, flacons, des débris de verre éparpillés sur le sol, ça et là.

-         Mais ce sont de véritables trésors ! s’extasia-t-elle devant un étrange tapis avec des cercles de différentes couleurs sur le dessus.

-         Si tu le dis ! commenta Drago en se redressant à son tour.

-         Comment tu comptes faire entrer les mangemorts dans Poudlard ? demanda Nora d’une petite voix

-         L’armoire à disparaître ! se contenta-t-il de répondre

-         Hein !?

Il prit la main de la jeune fille et l’entraina entre les allées, et la plaça devant la grande armoire en question. Drago lui expliqua que les armoires à disparaître formaient un passage entre elles. Il y en avait une autre chez Barjow et Beurk, et donc les mangemorts passeraient par-là, mais celle qui se trouvait dans la salle sur demande était cassée, et Drago devait donc la repérer.

-         La réparer, prend plus de temps que je ne le pensais. Ajouta le jeune homme pendant que Nora touchait l’armoire doucement.

-         Pourquoi tu ne demandes pas l’ordre de Severus ?

-         Non ! Cette gloire c’est la mienne.

-         Gloire ! répéta Nora alarmée devant cette façon que Drago avait de parler… Mais enfin, tu entends comment tu parles de la vie. C’est ce qu’il y a de plus précieux en ce monde. Tu ne dois pas jamais l’ôter à aucun être vivant. Je t’en prie Drago, renonce. Je suis sûre que Dumbledore peut te protéger, et ta mère aussi ! s’écria la jeune fille inquiète, scandalisée, et quelque part un peu en colère, même si sa voix tremblante n’était pas dû à la colère, mais à la peur. Tu n’es pas un tueur, Drago.

Nora aurait aimé pouvoir dire tout cela à Tommy, pouvoir le faire changer, mais aujourd’hui, bizarrement, elle l’aimait encore et toujours même si il était devenu un assassin. Le jeune homme sembla être ébranlé par les paroles de la jeune fille. Son visage blanc et décomposé, reprit des couleurs et il haussa les épaules en faisant demi-tour. Nora soupira et fixa sa nuque, alors qu’il traversa l’allée pour sortir de la salle sur demande. Alors qu’elle allait suivre le même chemin, quand son regard se posa sur un diadème terni. La petite sorcière l’observait en silence, il émanait de lui quelque chose de …. Familier. Alors qu’elle tendait la main pour le toucher, une voix s’écria.

-         Bon alors, tu viens ! appela Drago

-         Oui ! répondit-elle en jetant un dernier regard au diadème et prit le même chemin que Drago.

Après avoir quitté le jeune homme, elle se rendit à la salle des cours de Potions, et frappa timidement à la porte, il était vingt heures, les cours étaient finis et Nora voulait voir le professeur Rogue.

-         Entrez ! cria une voix de l’autre côté de la porte.

La petite sorcière poussa et fit un pas dans la pièce. Rogue était assis à son bureau et corrigeait des copies, il y avait une bonne centaine de flacons pour les noter également.

-         Bonsoir, Sev…. Professeur Rogue ! fit-elle dans un sourire

-         Ah Nora ! Je me doutais que tu viendrais.

-         Oui…. Je… J’ai plusieurs choses à vous demande ! se reprit-elle plusieurs fois, ne sachant pas très bien comment lui expliquait et lui demandait ce qu’elle voulait savoir sur Tommy.

-         Alors vas-y, je t’écoute !

-         Euh…. Comment vont les autres, Cissy ? Peter ? Fenrir ? interrogea-t-elle dans une petite voix en faisant les cent pas dans la pièce pour calmer son anxiété.

-         Tout le monde va bien, Narcissa a bien retrouvé sa baguette !

-         Tant mieux, et Wiskey ?

-         Qui ?

-         La petite elfe de maison, elle va bien ? demande la petite sorcière dans un sourire timide.

-         Je n’ai pas entendu parler de ça !

-         Oui ! Et …. Et pour Drago ! Je m’inquiète pour lui ! continua la jeune fille.

-         Mmmh ! Tu veux bien arrêter de faire les cent pas….

-         Oh oui ! Pardon ! fit-elle en posant ses fesses sur la première chaise venue.

Severus se leva pour venir près d’elle, assis face à elle, la petite sorcière sourit timidement et jouait nerveusement avec ses doigts. Elle n’était pas à l’aise, mais elle aimait beaucoup Severus, elle aimait discuter avec lui. Et il était là lorsqu’elle avait besoin de sa présence. C’était un grand frère, ou peut-être un père, Nora ne savait pas trop.

-         Comment peut-on aider Drago, Sev…. Professeur ? demanda-t-elle.

-         Je…. m’y investit et lui proposait plusieurs fois, mais il souhaite réussit tout seul.

-         Oui, je sais, il m’a dit qu’il voulait la gloire. Je…. Je lui ai dit ce que je pensais, mais je ne pense pas qu’il ait compris… Mais…. Si vous ne réussissez pas…. Enfin je veux dire si vous ne le faites pas à sa place…. Est-ce que vous n’allez pas… mourir… A cause du Serment Inviolable ! Fit Nora apeurée, et presque paniquée.

-         Comment sais-tu ça, toi ? demanda Severus.

-         Narcissa me l’a dit !

-         Elle a pris un tel risque, alors que le Seigneur des Ténèbres peut lire dans ton esprit !

-         Apparemment ! dit Nora en haussant les épaules ! Je sais très bien garder un secret, tu sais !

Le professeur Rogue était un peu dubitatif, même plus que sceptique sur le sujet. A vrai dire, Nora ne savait pas très bien comment elle avait pu garder cela secret, aux yeux de Tommy. Mais pour l’instant le sujet, le plus important était le sujet Drago.

-         Oui, il semblerait que le Serment inviolable, soit un problème, mais tout ira bien ! conclut-il en faisant un baiser sur le sommet du crâne de la jeune fille.

Cette dernière sourit, rassurée, même si elle ne savait pas comment les choses pourraient aller mieux. Elle se demandait comment tout le monde pourrait en sortir vivant de cette histoire, mais elle ne voulait pas y réfléchir, ni le comprendre. Le professeur Rogue retourna s’asseoir à son bureau pour terminer la correction des devoirs de ses élèves. Nora, croisa les bras sur une table et le regarda travailler, avant de s’endormir la tête posée dans le creux de ses bras. Elle entendit vaguement des bruits et des murmures.

-         Pauvre petite ! fit une voix douce de femme avant que Nora ne plonge dans un profond sommeil.

 

Pendant ce temps, Harry, Ron et Hermione se trouvaient à nouveau dans le bureau de Dumbledore. Ils étaient dans un souvenir du Professeur Slughorn. Mais c’était un maître des potions plus jeunes qui se tenait dans ce souvenir. Il se trouvait dans son bureau où une demi-douzaine d’élèves, des garçons d’une quinzaine d’année, peut-être seize ans. Ils étaient assis autour du professeur. Tom Jedusor était là, assis dans un fauteuil confortable, parfaitement détendu, et décontracté. Sa main droite, négligemment posé sur le bras du siège, portait la bague noire et or de Gaunt. Il avait donc déjà tué son père …

-         Monsieur, est-il vrai que le professeur Têtenjoy prend sa retraite ? demanda Jedusor

-         Tom, Tom même si j’étais au courant, je ne pourrais pas vous le dire, répondit Slughorn – il agita vers Jedusor, un index réprobateur et couvert du sucre mais avec un clin d’œil qui gâchait quelque peu son effet. Je dois avouer que j’aimerais bien savoir d’où vous tenez vos renseignements, mon garçon ! Vous êtes mieux informé que la moitié des enseignants.

Le jeune homme sourit mais les autres élèves éclatèrent de rire en lui lançant des regards admiratifs.

-         Avec votre étrange aptitude à connaître des choses que vous devriez ignorer et le soin que vous prenez à flatter les gens importants – au fait, merci pour l’ananas, vous aviez raison, c’est mon préféré….

La pièce se remplit soudain d’un épais brouillard blanc, puis une puissante voix qui n’était pas naturelle retentit :

-         Vous finirez mal, mon garçon, souvenez-vous de ce que je vous dis.

Le brouillard se dissipa mais les personnes du souvenir ne semblaient pas l’avoir remarqué. Les trois amis se regardèrent, se demanda ce qui venait de se passer. Dumbledore souriait d’un air serein. La pendule en or, sur le bureau de Slughorn, sonna onze heures.

-         Bonté divine, il est déjà si tard ! s’exclama le maître des potions. Il est temps que vous y allez, les garçons, où nous aurons tous des ennuis. Lestrange, je veux votre devoir demain, sinon, je vous donne une retenue. C’est également valable pour vous, Avery.

Slughorn et les élèves se levèrent de leurs sièges, alors que les garçons quittaient la salle en file indienne, le professeur alla poser son verre vide sur son bureau. Mais Jedusor s’était attardé, et faisait exprès de trainer pour rester le dernier dans la pièce.

-         Ouvrez l’œil, Tom. Il ne faut pas laisser surprendre hors de votre lit à cette heure-ci, vous êtes préfet…

-         Monsieur, je voulais vous demander quelque chose.

-         Demandez, mon garçon, demandez …

-         J’aurais voulu savoir ce que vous pouviez me dire des…. Des Horcruxes ?

Un nouveau brouillard dense emplir la pièce et la voix de Slughorn résonna à nouveau, avec la même puissance que précédemment.

-         Je ne sais rien des Horcruxes et si j’en savais quelque chose, je ne vous le dirais pas ! Maintenant, sortez immédiatement d’ici, et que je ne vous reprenne plus à prononcer ce mot !

-         Voilà, c’est tout, annonça Dumbledore et les quatre partenaires se retrouvèrent dans le sol du Bureau de Directeur.

-         Il n’y a rien d’autre ? demanda Harry perplexe

-         Le souvenir a été …. Commença Hermione

-         Falsifié, oui exactement ! acheva Dumbledore en se rasseyant derrière son bureau, les trois autres firent de même. Le professeur Slughorn a modifié sa propre mémoire.

-         Mais pourquoi ? interrogea le survivant.

-         Parce que je crois qu’il a honte de ce qui s’est passé. Il a essayé de remodeler son souvenir pour se montrer sous un meilleur jour, occultant les passages dont il ne voulait pas que je sois témoin. Comment vous l’aurez constaté, cela a été réalisé d’une manière grossière, et tant mieux, car on voit bien que le véritable souvenir reste présent sous les altérations. Nous avons beaucoup de chance que Nora est ramené le professeur Slughorn, sans ce souvenir nous sommes aveugles. 

-         Est-ce la raison de l’enlèvement du professeur Slughorn ? demanda Hermione.

-         Oui ! Je vais dons vous demander surtout toi, Harry, de convaincre le professeur de livrer son vrai souvenir.

-         Mais monsieur, vous n’avez surement pas besoin de moi…. Vous pourriez utiliser la Légimancie… ou le Véritasérum…

-         Le professeur Slughorn est un sorcier hautement qualifié qui s’attend à l’un et à l’autre. Non, je pense que lui arraché la vérité par la force serait stupide, surtout après ce qu’il a vécu. Ce serait stupide et pourrait beaucoup plus de mal que de bien. Mais comme nous tous, il a ses faiblesses et je crois que tu es capable de pénétrer ses défenses. Vous pouvez demander l’aider de Nora, elle connait bien le professeur Slughorn. Il est d’une grande importance que nous puissions recueillir le vrai souvenir…. Quelle importance exactement, nous ne le saurons qu’en découvrant la réalité. Alors bonne chance…. Et bonne nuit.

-         Bonne nuit, monsieur ! firent le trio, tout de même un peu décontenancé par son brusque congédiement.

 

Le mois de février s’installa et la neige disparut, laissant une atmosphère humide et glaciale, Nora avait peur d’avoir froid et de faire du mal à son bébé. Mme Pomfresh ne cessait de lui dire que tout irait bien, mais la petite sorcière était tout de même inquiète. La jeune fille allait avoir dix-sept ans dans quelques mois, le huit juin, bien que théoriquement, elle allait avoir soixante-neuf ans, ce qui était vraiment étrange. Ce voyage dans le temps, personne ne voyait comment cela était-il possible. Il n’y avait toujours pas d’explications, et Nora en demandait s’il y en aurait une, un jour. Elle n’avait pas repris les cours, enfin officiellement, vu qu’elle n’avait pas de BUSE, mais Severus et Hagrid continuaient de lui donner des leçons sur les Potions, les défenses contre les forces du Mal, et les soins aux créatures magiques. Pour ce qui était des Sortilèges, elle avait un véritable don, et n’avait aucune difficulté ce qui n’était pas le cas pour les Potions. Aujourd’hui, c’était une leçon de transplanage qui rassemblait les élèves de sixième année, et septième année, dans la Grande Salle. Pour l’occasion, les grandes tables avaient disparu, et un petit sorcier qui avait un esprit étrange, il était incolore, comme transparent, ou immatériel. Il était entouré des quatre directeurs des Maisons, Flitwick pour Serdaigle, Chourave pour Poufsouffle, McGonagall pour Gryffondor et Rogue pour Serpentard.

-         Bonjour, je m’appelle Wilkie Tycross, et je suis envoyé par le ministère pour être votre moniteur de transplanage, au cours des douze semaines qui viennent. J’espère pendant cette période vous préparez à passer votre permis de transplanage. Nombre d’entre vous, pourront alors se présenter à l’examen. Comme vous le savez sans doute, il est généralement impossible de transplaner dans l’enceinte de Poudlard. Le directeur a toutefois suspendu cet enchantement pour une durée d’une heure et uniquement entre les murs de la Grande Salle, afin de vous permettre de vous entrainer. Je dois inciter sur le fait que vous ne pourrez pas transplaner au-delà de cette salle et qu’il serait trop imprudent d’essayer. A présent, je voudrais que vous vous placiez à une distance suffisante les uns des autres pour garder devant vous un espace libre d’un mètre cinquante.

Les élèves se séparèrent dans un brouhaha et des bousculades, les professeurs présents passant parmi eux, les aidant à se placer et mettaient fin aux disputes. Nora se retrouva au fond de la pièce, vers la porte de sortie, non loin de Malefoy, et de …. Harry.

-         Je ne sais pas combien de temps, ça va encore prendre, d’accord ! lança Drago.

Nora l’avait entendu, ce qui voulait dire qu’Harry aussi. Elle se pinça les lèvres, car elle savait de quoi il parlait, et que la situation devenait compliquée. La petite sorcière ne savait pas du tout quoi faire pour aider Malefoy, tout en faisant en sorte que Dumbledore continue de vivre. Car la vie de Severus était aussi en jeu à cause du serment inviolable.

-         Ecoute, Crabbe, ce que je prépare ne te regarde pas, Goyle et toi, vous devez simplement obéir et faire le guet.

-         Mais Nora, elle peut savoir ce que tu fabriques ! fit Crabbe.

La jeune fille soupira et ne levait pas les yeux, mais sentant tout de même le regard d’Harry sur elle. Les professeurs demandaient le silence en s’écriant Taisez-vous, et le silence retomba dans la pièce.

-         Merci, dit Tycross. Bien…. Maintenant.

Agitant sa baguette, il fit apparaître des cerceaux sur le sol devant chaque élève. Nora regarda le sien et se souvint des jeux qu’elle faisait avec, quand elle était petite.

-         La chose importante dont il faut se souvenir pour transplaner se résumé en trois D. Destination, Détermination et Décision ! Première étape, fixez résolument votre esprit que la destination souhaitée. Dans le cas présent, l’intérieur de votre cerceau. Veuillez maintenant vous concentrer sur cet objectif.

Nora fixait sons cerceau, dans un soupir, elle n’était pas très bien concentrée et le regardait d’un air rêveur, mais tout de même intéressée. Elle secoua sa tête pour chasser ses pensées parasites et se reconcentra sur le cerceau, la destination de son transplanage.

-         Deuxième étape, poursuivit le moniteur, concentrez votre détermination sur l’espace à occuper ! Que votre désir s’y pénètre, et se répande dans chaque atome de votre corps.

La petite sorcière secoua doucement ses jambes et ses bras comme pour faire bouger la détermination, dans son corps. Elle n’osait toujours pas lever les yeux, de peur de croiser ceux d’Harry, qu’elle sentait sur elle. Son regard serait sans doute interrogatif sur son rôle dans la mission de Drago.

-         Troisième étape, reprit Tycross, et seulement quand je vous donnerais le signal, Tournez sur place en essayant de trouver votre chemin dans le néant, et en accomplissant votre mouvement avec décision ! A mon commandement, attention… un …. Deux…

Nora fut prise d’une profonde inquiétude pour son bébé. Est-ce une bonne chose de transplaner dans son état. Est-ce sans danger pour son bébé ?

-         TROIS !

La jeune fille ne bougea pas, et leva les yeux à la recherche de ceux de Severus, qui l’avait toujours rassurée, et sentit des larmes coulaient doucement le long de ses joues. Elle sentit son ventre faire un haut-le-cœur, et partit en courant la main sur la bouche, sans se retourner. La petite sorcière courut comme ça jusqu’aux toilettes les plus proches, et laissa son estomac se vidait. Puis elle tomba en pleurs, aux pieds des toilettes, prise de panique, inquiète pour la vie de son enfant.

 

Nora se trouvait dans la cabane de Hagrid, elle avait retrouvé son ami et ensemble ils parlaient de leur passé commun, de tout ce qu’ils avaient vécu ensemble. Le demi-géant l’avait informé de l’état de santé d’Aragog.

-         Oh, Hagrid ! On ne peut vraiment rien faire ? demanda Nora attristée.

-         Hélas, non ! Je lui ai apporté des vers géants, ce sont des friandises pour lui, mais c’est la fin, je le crains !

-         Est-ce que je peux le voir ? demanda Nora

-         Oh ! Ce serait une bonne idée, mais je pense qu’il ne vaut mieux ne pas s’approcher de leurs nids, les autres sont étranges ! répondit Hagrid.

-         On peut tout de même aller faire un tour dans la forêt, comme avant ? demanda-t-elle timidement

-         Oui ! fit-il en se levant.

Nora fit de même et ensemble, ils entrèrent dans les bois sombres et inquiétants. La petite sorcière n’avait pas peur, elle était allée plusieurs fois dans la forêt avec Hagrid, notamment pour l’aider avec Aragog, qui était plutôt petit à l’époque. Elle avait passé de merveilleuses heures avec Hagrid et les animaux de la forêt. C’était lui qui lui avait appris à ne pas avoir peur, même des créatures dangereuses. Qu’il fallait simplement les comprendre, et les accepter tels qu’ils étaient. La petite sorcière faisait confiance à Hagrid, ils marchèrent entre les arbres, Nora se promenait avec enthousiaste dans les bois. Quand ils croisèrent un groupe de centaures, la jeune fille reconnut celui qui avait aidé Slughorn et elle a trouvé le chemin de Pré-au-Lard.

-         Oh, Bonjour, monsieur le Centaure ! fit-elle dans un sourire.

-         Tu t’es encore perdue ? demanda-t-il ?

-         Non, je suis avec Hagrid !

-         Alors tu ne risques rien !

-         Je sais ! répondit Nora en regardant le centaure retourné vers son troupeau qui partait en courant.

-         Que te voulait, Gemo ? demanda Hagrid

-         Il nous a sauvés, le professeur Slughorn et moi, il voulait savoir si j’allais bien ! expliqua la petite sorcière.

-         Vraiment ? fit le demi-géant visiblement surpris, mais Nora ne posa pas de questions.

Ils reprirent leur visite de la forêt. La jeune Honey reconnaissait des lieux, des clairières, mais la forêt avait beaucoup changé, signe que le temps avait passé, et que la petite sorcière avait manqué de nombreuses choses. Ils croisèrent une licorne blanche, que Nora prit le temps de caresser avec bonheur, une chose aussi douce et aussi belle, c’était magique. Mais bientôt le ciel s’assombrissait d’avantage, et il fut temps de rentrer à Poudlard. Quand ils revinrent vers le parc, ils entendirent des voix s’élevaient et criaient les unes sur les autres. Ils émergèrent de la forêt, Scrimgeour, Zickemarck, Dumbledore et Sirius étaient dans le parc, entrain de se fâcher.

-         Que se passe-t-il ? demanda Hagrid de sa grosse voix

-         Nous cherchions…. Commença vivement Zickemarck

-         Nora ! s’écria Sirius. Mais où étais-tu passée ?

-         Nous sommes allés faire un tour, c’est interdit ! fit Nora innocemment

-         Nous avons interrogé Selwin, il a nié toute implication avec les mangemorts ! dit Scrimgeour

-         Ah ! Commenta la petite sorcière en haussant les épaules.

Elle ne pouvait pas les convaincre, sa parole n’avait pas de valeur à leurs yeux, la petite sorcière n’en était pas déçue, quoique peut-être un peu, mais du moment que ces amis comme Hagrid, ou Sirius la croyaient pour elle, c’était le plus important. Le Ministre de la Magie et le directeur de la Justice Magique cherchaient encore à lui poser des questions sur Voldemort et les mangemorts. Mais Nora se demandait s’ils ne cherchaient pas plutôt un moyen de l’accuser.

 

Le mois de mars pointa le bout de son nez, et Nora entendit parler de l’aventure de Ron avec le philtre d’amour, bien que Rogue en eût fait des commentaires exécrables, avait tout de même fourni l’antidote avec son air cynique et content. Le match de Quidditch entre Poufsouffle et Gryffondor, avait commencé et Nora écoutait avec attention les commentaires depuis son lit à l’infirmerie. Elle n’avait pas voulu se rendre dans les gradins, mais elle trouvait Luna, super sympathique. La jeune fille avait une façon de raconter les choses, qui lui donnait envie de sourire, et cela arrivait rarement à la petite sorcière depuis quelque temps. Elle porta ses deux mains sur son ventre, qui avait pris une belle petite rondeur, elle sourit, heureuse, aujourd’hui. A la moitié du match, Harry et sa fêlure au crane arrivèrent à l’infirmerie, pendant la visite de Ron, Ginny et Hermione, Nora resta silencieuse et discrète dans un coin.

-         Je te garde pour la nuit ! informa l’infirmière à Harry.

Nora soupira et observa le professeur Slughorn, allongé sur son lit, il avait repris des couleurs. Il était maintenant bien alerte, pourtant il ne manifestait pas l’envie de quitter l’école, sans doute se sentait-il en sécurité ici. Harry, Nora et Horace mangèrent leur repas, sur un plateau en silence. Mais elle voyait bien que le jeune homme ne cessait de jeter des coups d’œil dans sa direction, autant que vers Slughorn. Une fois, le professeur endormit, Harry se décida à parler.

-         Je veux savoir ce que fabrique Malefoy ?

-         Drago !? fit Nora, sachant qu’il parlait forcément de lui.

-         Oui !

-         Euh…. Il a une mission pour Voldemort ! répondit-elle

-         Oui, ça je sais ! En quoi, consiste-t-elle ? demanda le Survivant.

-         Je ne peux pas le dire, j’ai promis ! dit-elle en essayant de se dérober à ses questions, car elle ne savait pas mentir.

-         A qui ? poursuivit Harry !

-         Drago, Narcissa, Severus et Dumbledore, énuméra-t-elle

-         Mouais ! commenta Harry en haussant les épaules.

La petite sorcière en profitant pour se tourner vers le mur. Peut-être qu’elle pourrait échapper à l’investigation de Harry. Elle ne voulait pas mettre tout le monde dans une situation précaire, plus précaire qu’elle ne l’ait aujourd’hui. Elle souhaita une bonne nuit à Harry.

-         Attends, j’ai encore une…. Requête… un service ! dit Harry qui semblait contrarier de demander de l’aide à la jeune fille.

-         Oui ?

-         Voilà, le professeur Slughorn a falsifié l’un de ses souvenirs, et j’ai besoin de le récupérer, Dumbledore le souhaite ! expliqua le jeune homme.

-         Ah ! Comment je peux t’aider ?

-         Aurais-tu une idée pour percer ses défenses ? interrogea Harry.

-         Non, je ne sais pas, mais je vais y réfléchir ! répondit Nora, et elle s’endormit presque aussitôt.

 

Le lendemain matin, Harry quitta l’infirmerie, et Nora ressentit un grand vide, sans savoir pourquoi. Elle regarda Slughorn encore endormit sur son lit. La petite sorcière se demanda quel était le souvenir dont Dumbledore avait besoin sans doute concernant Tom et les Horcruxes. Elle réfléchissait à un plan pour obtenir ce souvenir ou une idée pour aider Harry à l’avoir.

-         Bonjour, Professeur ! fit-elle joyeusement en voyant ce dernier se redressait sur son lit.

Mme Pomfresh arriva avec l’anti-nauséeux de la petite sorcière, qu’elle but sans se faire prier, après tout il avait un gout de pamplemousse et cela lui permettait de passer une meilleure journée.

-         Que direz-vous d’aller faire un tour dans le parc, après le petit déjeuner ? proposa Nora dans son sourire habituel.

-         Oui, répondit le professeur Slughorn en attrapant son plateau du petit déjeuner que lui apportait un petit elfe de maison.

Une autre de ses petites créatures tendant celui de Nora, que la jeune fille prit avec un remerciement. Une fois leur repas du matin terminait, le maître des potions et la petite sorcière se levèrent, s’habillèrent et quittèrent la pièce pour sortir à l’air libre. Ils firent le tour des serres et Nora n’osait pas aborder ce fameux souvenir, alors ils parlèrent de l’ancien temps.

-         Tu étais une jeune fille vraiment très bien, les études te plaisaient bien mais c’est surtout les individus qui t’intéressaient Nora ! fit le professeur Slughorn.

-         Merci, dit-elle un peu embarrassé par ce que venait de lui dire son ancien enseignant. J’ai quelque chose à vous demander, professeur.

-         Demande, demande !

-         Voilà, le professeur Dumbledore et Harry avait besoin d’un certain souvenir ! annonça la petite sorcière

Slughorn resta silencieux un bon moment, à observer le paysage d’un air vague. Nora ne préféra pas rompre ce silence et se contenta de regarder le paysage aux côtés du professeur. Elle ne saurait dire combien de temps, ils sont restés comme ça. Mais ce fut le chien de Hagrid, Crockdur qui vint lui lécher la main, qu’elle revint à la réalité.

-         Crockdur ! cria la voix de Hagrid au loin, Nora se tourna vers le professeur Slughorn, elle lui sourit et dit :

-         Pensez à ce que je vous ai dit, professeur, c’est important ! D’accord !? fit-elle, ce dernier hocha la tête, la petite sorcière tourna sa tête vers le chien et s’écria : On fait la course !

Elle se mit à courir vers Hagrid et le chien s’élança derrière elle, et Nora riait en rejoignant son ami, le demi-géant.

-         Nous voilà ! fit-elle en s’arrêtant devant Hagrid dans un sourire, elle était vraiment heureuse d’être là à Poudlard, tout était presque comme avant, presque car il manquait Tom !

Elle passa le reste de la journée à jouer avec Crockdur, à tenir compagnie à Hagrid. Elle n’osa pas entrer prendre son repas dans la Grande Salle, de peur de ce que les autres élèves pourraient lui demander.

 

Elle se souvenait que sa première et sa seconde année à Poudlard n’avait pas été facile. Les autres l’avaient trouvé étrange, à manger avec les Poufsouffle, car la jeune Ellen Bones avait été un de ses premières amies, puis ce fut Margaret Blanche, qui elle était à Serdaigle. Puis après Rubeus Hagrid qui était entrée dans sa vie. Le demi-géant, un grand garçon l’avait tout de suite impressionné.

-         Je peux m’asseoir ? demanda la petite Nora de douze ans au garçonnet de onze ans qui faisait plus d’un mètre soixante-quinze.

-         Euh… Oui… ! répondit-il d’un air timide.

-         Comment tu t’appelles ? demanda-t-elle alors qu’elle posait ses fesses sur sur le banc de la grande table des Gryffondor.

-         Rubeus Hagrid !

-         Elanora Honey ! se présenta-t-elle à son tour dans un sourire. Tu as hâte de commencer les cours, hein. Qu’est-ce qui t’intéresse le plus ?

-         Les créatures magiques et les sorts !

-         Oh ! J’aime beaucoup les créatures magiques comme les petits elfes.

-         Il y a de nombreuses autres créatures magiques comme les Centaures, les niffleurs, les licornes, les gobelins… et les géants !

-         Des géants…. Waouh ! Je ne connais pas toutes ces créatures, j’espère que je pourrais les connaître. Tu pourras me parler tout ça ! fit Nora toute excitée par tout ce que le garçonnet pouvait lui apprendre.

-         Ah ! Euh… Oui, bien sûr ! répondit-il peu sûr de lui, et de la petite fille en face de lui.

Nora n’avait pas une seule fois jouait avec les sentiments et la confiance de Hagrid. Elle avait cherché à ce qu’il se fasse des amis, mais ce n’était pas facile même parmi les Gryffondor. Il faut dire que le demi-géant était impressionnant et qu’on pourrait voir peur de lui au premier abord, alors qu’en réalité il était très gentil. La petite sorcière n’avait jamais cherché à trahir la confiance d’Hagrid.

 

Le soir venu, elle voulut parler au professeur Slughorn mais il s’était déjà couché, et Nora sourit d’un air triste. Alors la petite sorcière avait entrepris de se promenait dans le château quand elle croisa le professeur Trelawney. Là, elle se souvint de la mission de Yakley, de le faire sortir de Poudlard. La jeune fille ne savait pas quoi faire, sauver Trelawney et voir le mangemort mourir, ou ne rien faire et c’est Sybille que perdait la vie.

-         Professeur Trelawney !

-         Ah ! s’écria-t-elle en regardant Nora derrière ses lunettes grossissantes.

-         Pardon, je ne voulais pas vous faire peur. J’ai appris que vous étiez une voyante !

-         Oui ! Je suis encore professeur…. Même avec le canasson… Mais je vais peut-être trouver une autre école…

-         Non ! fit la petite sorcière un peu trop vivement… Désolée !

Nora la regarda, elle avait des cheveux, un peu trop ébouriffée, elle était recouverte d’une quantité de châles, et portait un nombre incalculable de perles autour de son cou. La petite sorcière porta machinalement sa main sur le médaillon qu’elle portait, le cadeau de Tom lui avait fait quelques mois plutôt et qui venait de la caverne. Le professeur de divination reprit son chemin et la jeune fille la regarda partir sans rien dire sur le danger qu’elle pouvait en courir à sortir de château. Elle en parlerait avec Dumbledore la prochaine fois qu’elle le verrait.

 

En parlant de Dumbledore, ce dernier était dans son bureau avec Harry, Ron et Hermione. Ensemble, ils étaient dans un souvenir du directeur plus jeune. Dumbledore était assis derrière son bureau quand on frappa à la porte, et il invita le visiteur à entrer. Voldemort entra dans pièce. Le séduisant Tom Jedusor avait disparu, mais il ne ressemblait pas encore à un serpent. Il avait les traits comme brouillés, brûlés. Le blanc de ses yeux était à présent infecté de sang, mais ses pupilles n’étaient pas encore deux fentes. Il portait une longue cape noire et son teint était aussi pâle que la neige.

-         Bonsoir, Tom, dit Dumbledore d’un ton placide. Assieds-toi donc.

-         Merci, répondit le futur mage noir en s’installant dans le fauteuil. J’ai entendu dire que vous étiez devenu directeur, un choix judicieux !

-         Je suis content que tu l’approuves, reprit Dumbledore avec un sourire. Puis-je t’offrir quelque chose à boire ?

-         Avec grand plaisir. Je viens de loin !

Le directeur se leva, et sortit une coupe de vin à Voldemort, et s’en servit une à lui-même, il retourna s’asseoir derrière son bureau. Dumbledore plus vieux, Harry, Ron et Hermione étaient toujours là à observer les moindres faits et gestes de chacun.

-         Alors, Tom…. Que me vaut le plaisir de ta visite ?

-         On ne m’appelle plus Tom, dit-il dans une gorgée de vin. Désormais, on me connait sous le nom de …

-         Je sais sous quel nom, on te connaît. Mais à mes yeux, je le crains que tu restes toujours Tom Jedusor. C’est l’une de ses habitudes agaçantes des anciens professeurs, ils n’oublient jamais tout à fait les années de jeunesse de leurs élèves, fit Dumbledore en levant son verre, pour porter un toast à Voldemort mais ce dernier resta impassible.

-         Je suis surpris que vous soyez resté si longtemps ici. Je me suis souvent demandé pourquoi un sorcier tel que vous n’avait jamais eu envie de quitter l’école.

-         Pour un sorcier tel que moi, rien ne saurait être plus important que de transmettre d’anciens savoirs et d’aider de jeunes esprits à s’affiner. Si je me souviens bien, tu as toi-même ressenti à une certaine époque une attirance pour l’enseignement.

-         Je le ressens encore, assura Voldemort. Je me demandais simplement pourquoi, vous à qui le ministère demande si souvent conseil et à qui pour deux fois, je crois on a proposé le poste de Ministre.

-         Trois fois, au dernier comptage, rectifia Dumbledore. Mais je n’ai jamais séduit par une carrière ministérielle. Encore une chose que nous avons en commune, je crois !

Voldemort inclina la tête, sans sourire, buvant une autre gorgée de vin. Alors que Dumbledore attendait que son invité reprenne la parole dans une expression bienveillante.

-         Me voici à nouveau, à une date plus tardive peut-être que ne l’avait prévu le professeur Dippet… mais je suis quand même revenu solliciter une fois encore ce que d’après lui, j’étais trop jeune pour obtenir au moment où je l’avais souhaité. Je voudrais vous demander la permission de retourner au château afin d’y enseigner. Vous devez savoir je pense que j’ai vu et fait beaucoup de choses depuis que j’ai quitté cet endroit. Je pourrais transmettre à vos élèves des connaissances, qu’aucun sorcier ne serait en mesure de leur apporter.

-         Je sais, dit-il à voix basse après un certain temps d’observation, sans aucun doute que tu as vu et fait beaucoup de choses, depuis que tu nous as quittés. Les rumeurs de tes exploits sont parvenues, jusqu’à ton ancienne école, Tom. Je serais navré si je devais croire ne serait-ce que la moitié d’entre elles.

-         La grandeur inspire l’envie, l’envie engendre le dépit, le dépit répand le mensonge, vous devez savoir cela, Dumbledore.

-         Tu appelles Grandeur, ce que tu as fait, n’est-ce-pas ? demanda Dumbledore avec délicatesse.

-         Certainement ! J’ai entrepris diverses expériences, j’ai repoussé les limites de la magie, plus loin peut-être que personne avant moi …

-         D’une certaine magie, corrigea le Directeur de Poudlard d’un ton très calme. D’une certaine magie, des autres formes de magies, tu restes…. Pardonne-moi… tristement ignorant… Nora aurait pu te les apprendre.

-         Nora ! répéta Voldemort en serrant le verre tellement fort que ses doigts en devinrent blancs, et son visage reflétait une certaine colère. Un silence pesant s’installa un moment, mais le mage noir parvint à maitriser sa colère. Rien de ce que j’ai vu, reprit-il, dans ce monde n’est jamais venu étayer votre affirmation selon laquelle l’amour est plus puissant que ma forme de magie, Dumbledore.

-         Tu n’es peut-être pas aller voir les bons endroits, suggéra Dumbledore.

-         Dans ce cas, quel meilleur endroit que Poudlard pour commencer mes nouvelles recherches ? Me laisseriez-vous revenir ? Permettrez-vous que je partage mon savoir avec vos élèves ? Je me mets, moi et mes talents à votre entière disposition. Je suis à vos ordres.

-         Et que vont devenir ceux qui sont sous tes ordres ? demanda Dumbledore e, haussant les sourcils. Que va-t-il arriver à ce qui se dont appeler – si l’on croit la rumeur – des Mangemorts ?

-         Mes amis, dit-il, seront très bien se passer de moi, j’en suis sûre.

-         Je suis content d’entendre que tu les considères comme des amis. J’avais l’impression qu’ils appartenaient davantage à la catégorie des Serviteurs.

-         Vous vous êtes trompés.

-         Donc si, j’allais à la tête du Sanglier, ce soir, je n’y trouverais pas certains d’entre eux – Nott, Rosier, Mulciber, Dolohov- réunis-là en attendant ton retour ? Des amis bien dévoués en tout cas, pour t’accompagner si loin un soir de neige, dans le seul but de te souhaiter bonne chance tandis que tu essayes de décrocher un poste de professeur.

Voldemort accueillait mal le fait que Dumbledore sache autant de choses sur les personnes qui étaient venus avec lui ce soir, tout comme le nom que ses « amis » s’étaient donné.

-         Comme toujours vous êtes omniscient, Dumbledore, dit-il en se reprenant très vite.

-         Oh, non, simplement ami avec le barman du coin. Maintenant, Tom, parlons franchement. Pourquoi es-tu venu ce soir entourer de tes acolytes, pour demander un poste dont nous savons pertinemment tous les deux que tu ne veux pas.

-         Un poste donc je ne veux pas ? dit-il dans une expression de surprise glacée. Au contraire, Dumbledore, je souhaite ardemment l’obtenir.

-         Oui, tu veux revenir à Poudlard, ça oui, mais tu n’as pas plus envie d’enseigner aujourd’hui que lorsque tu avais dix-huit ans. Que cherches-tu, Tom ? Pourquoi ne pas formuler ta requête clairement pour une fois.

-         Si vous ne voulez pas me donner un travail…

-         Bien sûr que je ne le veux pas, coupa Dumbledore, et tu le savais depuis le début, pourtant tu es venu jusqu’ici faire cette demande, tu avais don un but.

Voldemort posa violemment le verre vide sur la table, le pied était tout tordu, il se leva, les traits durcit par la fureur. Il ne ressemblait plus à Tom Jedusor.

-         C’est votre dernier mot ?

-         En effet, répondit-il en se levant à son tour.

-         Alors, nous n’avons plus rien à nous dire.

-         Non rien, admit Dumbledore avec une grande tristesse. Le temps n’est plus où je pouvais t’effrayer en mettant le feu à une armoire, et t’obligeait à réparer tes méfaits. Mais j’aimerais bien pouvoir recommencer… j’aimerais bien.

L’entretien était terminé, Voldemort tourna les talons, la porte se refermait, il avait disparu. Harry, Ron, Hermione et Dumbledore plus vieux quittèrent le souvenir pour revenir dans le bureau du Directeur.

 

-         Pourquoi ? Pourquoi était-il revenu ? L’avez-vous jamais découvert ? demanda Harry.

-         J’ai quelques idées, rien d’autres.

-         Il a réagi avec une certaine colère quand vous avez mentionné, Nora ! dit Hermione… Son verre…

-         En effet, une colère qu’il a eu beaucoup de mal à maitriser… Son verre s’en est tordu.

-         Pourquoi ? demanda le jeune élu.

-         Je pense, mais je ne peux que supposer que Voldemort ait des sentiments pour Nora. J’espère qu’il ne le comprendra pas, car quand il va découvrir que ce en quoi il ne veut pas croire, Amour, Amitié, Confiance, Famille, tout cela il le ressent pour Nora, il va la tuer, c’est comme ça, qu’il va résoudre le problème.

-         Ah bon ! commenta Harry, comme si on pouvait tuer la personne pour qui on ressentait de tels sentiments.

-         Oh ! fit Hermione tristement.

Les trois amis se levèrent pour quitter le bureau du professeur, mais avant de franchir la porte, Harry se retourna pour poser une dernière question.

-         Voulait-il enseigner la défense contre les forces du mal ?

-         Oh ! C’était ce qu’il désirait, sans aucun doute. La suite de notre petite rencontre l’a prouvé. Nous n’avons jamais pu conserver un professeur de défense contre les forces du mal plus d’un an depuis que j’ai refusé le poste à Lord Voldemort.

 

Nora courrait dans un long couloir sans fin, elle tenait son bébé dans ses bras. Une porte se tenait au fond, mais elle avait beau courir, il lui semblait que jamais elle ne pourrait atteindre la porte. Des pas la poursuivait toujours plus vite, de plus en plus vite vers elle. La petite sorcière paniquait et le corridor ne voulait pas se finir. La personne qu’elle fuyait était toujours derrière elle. La porte s’ouvrit et une ombre en sortit, elle se sentait sauvée en sécurité, protégée auprès de lui. La jeune fille reprit sa course vers l’homme et fut bientôt prés de lui, mais l’ombre n’avait rien d’humain, son visage n’avait pas de nez, ses yeux avaient des pupilles comme ceux d’un serpent, de couleur rouge. Nora se mit à paniquer et à crier, et recula en serrant d’avantage son bébé dans ses bras, pour le protéger.

-         Non, Nora ! cria une voix dans son dos, c’était la personne qu’elle fuyait. Elle se retourna et vit un homme grand et vieux, avec une longue barbe blanche, les yeux de couleur bleue.

-         Non, vous ne prendrez pas, mon bébé ! s’écria-t-elle ne sachant pas à qui elle adressait ce message, à l’homme aux yeux rouges, ou à celui aux yeux bleus.

Elle avait peur, elle se mit à reculer, et soudain sentit son dos touchait un corps, qui l’encercla de ses bras et Nora ouvrit les yeux, se réveilla en sursaut. La petite sorcière resta figée, assise sur son lit, prise d’un profond malaise, sa respiration rapide, comme si elle avait vraiment couru pendant des heures dans ce couloir. Elle fit descendre ses mains sur son ventre rond, elle allait bientôt terminer son troisième mois de grossesse. Elle fut rassurée de voir que son bébé était toujours là.

 

Dans la journée, elle croisa de nouveau le professeur Trelawney dans les couloirs du château, elle fut rassurée de la savoir toujours entre les murs de l’école. Mais elle devait sans tarder avertir le professeur Dumbledore du risque pour l’enseignante de Divination.

-         Suiçades ! prononça-t-elle à la gargouille qui gardait le bureau du directeur, cette dernière se décala pour la laisser passer.

La jeune fille monta les escaliers pour lui parler de Yakley et de Trelawney. Elle frappa à la porte et y entra après y avoir été invité.

-         Nora, Bonjour !

-         Bonjour, professeur ! Je…. J’ai oublié de vous parler de quelque chose ! fit-elle timidement sans le regarder.

-         Je t’écoute !

-         Voilà, Voldemort a donné l’ordre à Yakley, comme mission de faire sortir le professeur Trelawney de Poudlard ! expliqua-t-elle

-         Je vois, je ne pense pas qu’il puisse réussir ! Elle n’est pas sorti depuis douze ans !

-         Mais je lui ai dit comment faire ! s’écria-t-elle en levant les yeux vers le professeur Dumbledore.

Quand elle croisa son regard bleu, elle fut prise de panique et posa malgré elle, la main sur son ventre en détournant les yeux. Pourtant elle savait que le vieux directeur ne lui ferait pas de mal, ni à elle, ni à son bébé. Mais elle avait toujours ce rêve en tête.

-         Ah oui ! Et comment va-t-il s’y prendre ? demanda Dumbledore dans un sourire bienveillant.

-         Il a dû déjà commencer ! Avec des lettres d’amour ! Les femmes sont toujours sensibles à ce genre de choses.

-         Effectivement ! dit-il d’un air songeur !

Nora prit congé du professeur Dumbledore, en espérant que tout irait bien. Elle faisait confiance au vieux directeur pour arranger les choses.

 

Quelques jours plus tard, elle décida de rendre une petite visite à Hagrid pour avoir de ses nouvelles, mais aussi d’Aragog. La petite sorcière n’avait rencontré l’énorme araignée que deux fois dans sa vie. La première, quand il lui avait présenté dans sa boite dans une salle de classe vide. Elle aurait dû insister pour que Hagrid laisse la créature partir, avant que Ton se serve de ça contre lui. Et la seconde fois, c’était dans la forêt interdite quand Hagrid et elle l’avaient cherché après sa fuite et la réintégration du demi-géant à Poudlard. Mais Nora savait qu’une amitié de cinquante ans qui unissait Hagrid et Aragog était très forte. Le garde-chasse aurait beaucoup de chagrin lors de la disparition de son ami. Quand elle arriva à la cabane, il n’y avait personne, la petite sorcière patienta, assise sur le perron de la porte, en chantonnant doucement. Un oiseau se mit à chanter avec elle, et Nora sourit surprise. Au bout d’une heure, Hagrid sortit de la forêt, il portait le corps d’Aragog dans ses bras. La jeune fille mit ses deux mains à sa bouche, et sentit son cœur se serrait, et ses yeux se remplir de larmes. Elle courut vers Hagrid, elle le vit poser le corps de la créature derrière la maison. Nora attrapa son bras et glissa sa petite main dans la grande main de son ami.

-         Oh, Hagrid ! fit-elle.

Ce dernier éclata en sanglot, et tous deux restèrent un moment silencieux, comme ça à regarder le paysage ou le corps de la créature… Puis Hagrid se mit à creuser un gros trou pour enterrer son ami arachnide. Nora marchait d’un air rêveur dans le pas, mais elle avait toujours son ami dans son champ de vision. Elle savait qu’il avait besoin d’être un peu seul. Ses pas la conduisirent vers les serres du professeur Chourave, et elle y surprit le professeur Slughorn, en train de farfouillait dans les plantes.

-         Que faites-vous ? demanda-t-elle d’un air curieux.

-         Je…. Oh ! Nora ! Tu m’as fait peur !

-         Désolée ! s’excusa-t-elle, mais je suis contente que vous alliez mieux, enfin suffisamment pour piquer quelques plantes… dit-elle dans un sourire.

Une idée germa dans l’esprit de Nora, elle savait ce qu’elle pouvait faire pour récupérer le souvenir qu’Harry convoitait tant. Elle se tourna vers le professeur Slughorn, qui s’éloignait déjà vers le château.

-         Professeur ! Hagrid vient de perdre un de ses amis. Une araignée géante qui vivait dans la forêt interdite depuis des années. Il va l’enterrer ce soir. Est-ce que vous voulez venir ? demanda-t-elle.

Nora comptait sur la passion du professeur Slughorn pour les potions, et tous ce qui pouvaient servir d’ingrédients, notamment le venin d’Aragog. Et durant la soirée, et bien…

-         Oui…. Bien sûr ! Je vais aller chercher une bouteille pour boire à la … je ne dirais pas la santé….. de la pauvre bête, mais nous lui rendrons en tout cas un bel hommage, une fois qu’elle sera enterrée ! dit-il en reprenant son chemin vers le château.

La petite sorcière sourit d’un air rêveur, elle espérait que son plan allait marcher. Elle prit la direction du château dans l’espoir de trouver Harry, Ron et Hermione pour lui faire part de son idée. Alors que la nuit tombait, elle les trouva enfin tous les trois devant la Grande Salle, ils venaient sans doute de terminer le repas.

-         Harry ! appela-t-elle le souffle court en arrivant devant lui. J’ai un plan pour le souvenir de Slughorn, mais je vais avoir besoin de ton aide, ou du votre, si vous voulez ! ajouta-t-elle à Hermione et Ron.

-         Ah oui ! fit Ron visiblement dubitatif et méfiant

-         C’est quoi, ton idée. Demanda Harry !

-         Je… Vous savez qu’Aragog est mort ? interrogea-t-elle. Le professeur Slughorn sera plus disposé à t’écouter si… enfin nous…. Il faut y aller !

-         Tu veux qu’on sorte du château, avec ce qui se passer ! dit Hermione

-         C’est un piège, c’est ça ! commenta Ron sur un ton acide.

-         Non ! rétorqua la jeune fille avec toute la conviction dont elle était capable. Jamais, elle ne mènerait quelqu’un à la mort, surement pas Harry. Vous allez venir, oui ou non ? s’impatienta la jeune fille.

-         Non ! répondirent Ron et Hermione

-         Oui ! fit Harry en même temps que ses deux amis.

Nora regarda perplexe sur les trois amis. Le jeune Survivant sortit sa cape d’invisibilité, et s’y cacha dessous. La petite sorcière toucha le tissu doucement, il était doux et frais. Elle sourit impressionnée par une telle œuvre.

« La dernière relique était la cape d’invisibilité » fit une voix dans les pensées de Nora. Une voix venant du passé, une voix qu’elle connaissait bien. Elle chassa ses pensées, et descendit au plus vite vers la cabane d’Hagrid. La petite sorcière vit que le demi-géant n’était plus, dans le jardin. Une source lumineuse filtrait à travers les fenêtres de sa maisonnette.

-         Nora ! fit Hagrid en ouvrant la porte

-         Je ne suis pas venue toute seule ! annonça-t-elle dans un sourire.

-         Harry ! fit la voix rauque mais surprise du demi-géant en voyant le jeune garçon sortit de dessous sa cape.

-         Ron et Hermione n’ont pas pu venir. Ils sont vraiment désolés !

-         Ce n’est pas grave… Il aurait été très touché que vous soyez là tous les deux.

Hagrid secouait par un autre sanglot, Harry tapota son coude pour le réconforter. Nora sourit devant ce spectacle, et au fond d’elle, elle comprit qu’elle pouvait laisser le demi-géant, il n’avait plus besoin d’elle et de son amitié. C’était un coup rude, et elle était triste mais cela rendait plus facile son…

-         Où allons-nous l’enterrer ? demanda le jeune survivant surprenant la jeune fille dans ses pensées. Dans la forêt ?

-         Oh ! Grand Dieu ! Non ! répondit Hagrid en essuyant ses yeux ruisselant de larmes, avec un pan de sa chemise. Les autres araignées ne me laisseraient pas approcher de leurs toiles, maintenant qu’Aragog n’est plus là. Je me suis rendu compte que c’est seulement parce qu’il leur avait donné l’ordre de ne pas me dévoré ! C’est la première fois qu’il y a un endroit de la Foret interdite où je ne puisse plus aller, se désola Hagrid. Ça n’a pas été facile de ramener le corps d’Aragog, je peux vous le dire. D’habitude, ils mangent leurs morts – mais je voulais qu’il ait un bel enterrement. Une vraie cérémonie d’adieu, fit le demi-géant en éclatant à nouveau en sanglots.

Nora ne pouvait que glisser sa main dans celle d’Hagrid. Elle aimait beaucoup son ami, et regrettait vraiment de le voir subir une telle perte. Elle soupira et leva les yeux vers Harry, tout aussi impuissant qu’elle pour aider leur ami commun.

-         J’ai croisé le professeur Slughorn, il aimerait bien venir aussi rendre un dernier hommage à Aragog. Il est parti chercher deux bouteilles pour que nous puissions boire à la mémoire d’Aragog.

-         Vraiment, s’exclama Hagrid qui paraissait à la fois surpris et ému…. C’est … c’est très gentil de sa part. Venir dire au revoir à Aragog…. Alors là… ça lui aurait plus, à Aragog… vous pouvez me croire…

-         Est-ce qu’on va l’enterrer ici, Hagrid, dans votre jardin ? demanda Harry qui s’était rapproché de la fenêtre pour voir la créature morte, couchée sur le dos, et les pates recroquevillées et enchevêtrées.

-         Derrière le potager aux citrouilles, répondit Hagrid…. J’ai déjà creusé la tombe… Je pensais que nous pourrions simplement dire quelques mots…. Rappeler les bons souvenirs… dit-il dans une voix brisée par le chagrin.

Un coup fut donné à la porte que le demi-géant ouvrit. Le professeur Slughorn se tenait sur le pas de la porte. Il portait un costume sombre et tenait deux bouteilles dans ses bras. Il entra dans la maisonnette de Hagrid et posa les boissons sur la table.

-         Hagrid ! dit-il d’un ton grave, solennel, je suis vraiment navrée que vous ayez perdu un être cher.

-         C’est très gentil à vous ! répondit Hagrid

-         Oh Harry Potter ! fit Slughorn dans un hochement de tête…. Triste soirée… bien triste soirée. Où est la malheureuse créature ?

-         Là-bas, dit Hagrid d’une voix tremblante. On pourrait…. On pourrait peut-être commencer ?

Tous les quatre, Hagrid, Harry, Horace et Nora sortirent dans le jardin, à l’arrière de la cabane. La lune projetait une lueur pâle à travers les arbres, et ses rayons mêlés à la lumière que diffusait la fenêtre d’Hagrid, illuminaient le corps d’Aragog, étendu au bord d’une vaste fosse, à côté d’un tas de terre fraiche de trois mètres de haut.

-         Magnifique, murmura Slughorn en examinant la créature.

Nora regarda tous les yeux, huit d’Aragog sans vie. Et fut prise d’un haut-le-cœur qu’elle calma en caressant doucement son petit ventre. Elle détourna les yeux de l’araignée, et observa Hagrid, dont ses larmes coulaient au coin de ses paupières ridées.

-         Ce n’est pas tout le monde qui peut apprécier leur beauté, soupira-t-il. Je ne savais pas que vous intéressiez à des créatures, comme Aragog.

-         M’intéresser ? Mais mon cher Hagrid, je les vénère, répondit Slughorn. Et maintenant si nous procédions à la mise en terre ?

Hagrid approuva d’un geste de la tête. Il souleva dans ses bras, la gigantesque créature, puis avec un grognement retentissant, la fit basculer dans la tombe au fond dans un bruit sourd accompagné par un horrible craquement, et le demi-géant se remit à pleurer. Nora, une main sur sa bouche, réfréna une nouvelle nausée, et sentit ses larmes coulaient le long de ses joues. Elle vit que le professeur Slughorn rangeait un flacon dans le pan de sa robe de sorcière. La petite sorcière, sut qu’elle avait vu juste, il ne restait donc plus qu’à récupérer le fameux souvenir, maintenant.

-         Bien sûr, c’est difficile pour vous, qui le connaissiez mieux que tout autre, fit Slughorn. Je pourrais peut-être prononcer quelques mots…. Il s’avança au bord de la fosse, et déclara… Adieu Aragog, roi des arachnides ! Ceux qui te connaissent, n’oublieront pas ta longue et fidèle amitié ! Et bien que ton corps doive retourner à la poussière, ton esprit demeure au cœur de la forêt, dans le calme de ces lieux où tu as su si bien tisser ta toile. Puissent tes descendant aux yeux multiples prospéraient après toi et les amis humains y voir une consolation à la perte cruelle qu’ils ont subi.

-         C’e… C’et… C’était… merveilleux ! fit Hagrid en s’effondra sur un tas de terre.

Slughorn agita sa baguette, une qu’il avait pu récupérer et la masse de terre se souleva pour retomber avec un bruit étouffé sur l’araignée morte, en formait un tertre bien lisse.

-         Allons boire quelque chose à l’intérieur. Soulevez-le de l’autre côté…. Voilà… Relevez-vous Hagrid… comme ça, c’est bien…

L’ancien maître des potions prit le bras gauche, pendant qu’Harry et Nora prirent le droit. La jeune fille en profitant pour glisser quelques mots à Harry. Il est vrai qu’elle n’avait pas eu le temps de lui expliquer son idée.

-         Ne bois pas, Horace sera plus facile à convaincre, une fois qu’il aura un peu bu. Je m’en veux de me servir de la peine d’Hagrid de cette façon, mais ce souvenir est important, non ?

Harry acquiesça en silence, et il ouvrit la porte de la cabane. Ils installèrent Hagrid sur une chaise. Slughorn déboucha l’une des bouteilles de vin qu’il avait apportées. Il vida presque la première bouteille dans l’une des chopes de la taille d’un sceau pour Hagrid. Une pour Harry, poursuivit Slughorn, une pour Nora…. Et une pour moi !

-         A Aragog, firent-ils tous ensemble.

L’ancien professeur des potions et le demi-géant burent longuement tous les deux, mais Harry suivit le conseil de la petite sorcière, cette dernière ne but pas non plus à cause de son état. Les deux hommes se mirent à parler des différentes créatures de la forêt, Nora remarqua le regard intéressé de Slughorn sur les crins de licornes et autres trésors de la cabane de Hagrid. Ce dernier, rendu, expansif par la boisson, et les flatteries de Slughorn, cessa de s’essuyer les yeux, et se lança avec joie dans un exposé détaillé sur l’élevage des Botrucs et autres créatures.

-         Utilise le charme de remplissage, glissa Nora au survivant, voyant les réserves se vidaient.

Harry pointa sa baguette sous la table, vers les bouteilles vides, et au bout de plusieurs essais, Nora toussota légèrement pour couvrir le murmure du jeune homme, et les bouteilles se remplirent. Au bout d’heure environ, Hagrid et Slughorn commencèrent à porters des toasts extravagants à Poudlard, à Dumbledore, au vin des elfes et à ….

-         Harry Potter ! beugla Hagrid.

-         Oui c’est ça…. Approuva l’ancien professeur d’une voix un peu pâteuse. Parey Otter, le Surviv… heu quelque chose dans ce gout-là ? marmonna-t-il et vida sa chope à son tour.

-         Aargh ! Ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers, mon père n’avait pas l’âge de mourir… ni ta mère, ni ton propre père, Harry… Les ‘lus ‘rand sorciers, et sorcière de leurs générations que je n’ai jamais connues… Une chose horrible…. Horrible !

Nora, en pensant effectivement à tous ses personnes qui étaient morts, tué par Voldemort…. L’homme… l’homme qu’elle aimait…. Sentant un troisième haut-le-cœur, qu’elle ne pouvait pas réfréner, elle sortit en courant de la pièce, au moment où Hagrid tomba endormi contre la table.

 

La petite sorcière baissa son estomac se vidait, elle pleurait de nombreuses larmes de son corps. Elle marchait en titubant avant de tomber à genoux au milieu du parc. Elle posa encore ses mains sur son ventre où une vie était entrain de grandir. Elle devait être forte pour son bébé, mais sans Tommy, elle avait l’impression que ce n’était pas possible.

-         Le destin est mal fait, hein, mais ne t’inquiètes pas mon petit bébé, Toi et moi, on sera forts ! fit-elle au bout d’un moment.

Elle essayait de mettre un peu d’ordre dans ses idées. Quand Harry sortit de dessous la cape d’invisibilité. La jeune fille se relevant pour venir vers lui.

-         Tu as réussi ? demanda-t-elle vivement.

Harry acquiesça d’un signe de la tête tout en continuant de la regarder d’un drôle d’air. Sans doute avait-il entendu ses paroles. Elle fit un petit sourire, elle aurait pourtant voulu garder cela secret.

-         Tu es …. Enceinte ? fit-il à la fois surpris et choqué.

-         Oui ! répondit-elle simplement, elle n’avait même pas pensé à mentir, mais elle n’ajouta rien d’autres, elle n’allait pas lui dire que Voldemort était le père de son enfant, mais Harry n’était pas idiot !

-         Tu devrais aller voir Dumbledore avec le souvenir ! dit-elle en poussant doucement le jeune homme vers le château.

Ce dernier s’élança en courant pour montrer le vrai souvenir de Slughorn au directeur de Poudlard. Nora marcha elle aussi vers l’école, mais elle y alla plus lentement qu’Harry. Quand elle arriva Dumbledore était dans le hall, il y avait également une dizaine d’aurors dans l’entrée, également Zickemarck. Harry n’était pas en vue, mais il devait être sous sa cape dans un coin.

-         Que se passe-t-il ? demanda-t-elle d’une petite voix.

-         Haha ! fit Zickemarck, le criminel revient toujours sur les lieux de son crime ! commenta-t-il d’un ton sec.

-         Quel crime ?!

-         Kidnapping, le professeur Trelawney a disparu ! expliqua-t-il ?

-         Elle est sortie, mais…. Commença Nora, avant de tourner sa tête vers Dumbledore, elle croisa son regard bleu, et baissa la tête, elle se mit à pleurer désespérément… Non ! Non, ce n’est pas ma faute ! Je ne voulais pas, pardon ! pardon ! continua-t-elle en secouant sa tête dans tous les sens. … Je suis désolée, c’est ma faute, je n’aurais pas dû lui dire comment faire ! s’écria-t-elle pleurant dans les bras du directeur.

-         Vous avouez ! jubila Zickemarck.

-         Elle est sous le choc ! Elle avait effectivement entendu parler d’un plan d’un mangemort, nommé Yakley, elle m’en avait parlé, et malgré cela, nous n’avons pas pu protéger le professeur Trelawney ! expliqua Dumbledore, en faisant doucement passer la jeune fille dans les bras de Pomfresh.

Nora trop amorphe pour comprendre vraiment ce qui était en train de se passer. Elle entendait le directeur de la justice magique, Zickemarck, la menaçait, et que cette histoire n’était pas finie, et que Dumbledore ne devait pas se mettre en travers de la justice. Nora se retrouva allongée sur son lit à l’infirmerie, où elle s’endormit assez vite, et fut envahi de cauchemars peuplés de regards bleus et rouges, sans que la petite sorcière ne parvienne à identifier lequel était le plus dangereux et lequel lui voulait le plus de mal.

 

Le lendemain matin, la petite sorcière ouvrit les yeux, elle se trouvait toujours à l’infirmerie de Poudlard, mais bien que les oiseaux chantaient en ce matin de fin mai, la jeune fille n’avait pas envie de chanter. Elle s’habilla tout en se demandant ce qui s’était passé hier soir, aurait comme conséquences. Prête, elle se rendit à la salle sur demande pour y retrouver Drago. Elle passa une bonne partie de la matinée à regarder le jeune homme tenter de réparer l’armoire à disparaître. Elle tenait dans ses mains, un diadème terni, elle était sûre maintenant qu’il s’agissait d’un Horcruxe. Mais elle se demandait ce qu’elle devait faire.

-         Est-ce que tu veux me rendre un service ? demanda la petite sorcière.

-         Euh… Oui ! répondit Drago

-         Tu veux bien réduire ce diadème ? dit-elle en tendant l’objet devant elle

-         Pourquoi ? voulut savoir le jeune homme.

-         S’il te plait ! supplia-t-elle car elle ne voulait pas donner d’explications.

-         Reducto !

Le diadème se mit à rétrécir et à prendre la taille d’une noisette. Elle le sera dans son point et le posa contre elle. Elle soupira, et se décida à le glisser dans son médaillon, le pendentif que Voldemort et elle avaient trouvé dans la grotte, et que Tom lui avait laissé. C’était peut-être l’un des seuls cadeaux qu’il lui avait faits. Alors qu’elle, elle lui avait offert un quelque chose pour Noël et son anniversaire. Surtout un certain journal intime, auquel elle avait ajouté un petit mot « Ainsi, tous tes secrets seront gardés à jamais ». Tom avait toujours été si mystérieux, et Nora avait voulu qu’il trouve un lieu, un objet dans lequel il pourrait y laisser son âme. Elle n’avait su à quel point cela serait vrai.

Elle leva les yeux vers Drago, qui était toujours à l’œuvre avec son armoire. La petite sorcière soupira, et se décida à lui dire :

-         Tu ne devrais peut-être pas faire ça ? Tu sais essayer de tuer Dumbledore ! De toute façon, il sait que…

-         Quoi ? Tu le lui as dit ! s’écria-t-il en suspendant son geste.

-         Euh… Oui ! Il a proposé de t’offrir à toi et à ta mère, la protection de l’ordre. Tu devrais accepter, Drago, tu n’es pas un assassin, et tu ne le deviendras sans doute jamais, alors il te tuera pour avoir échoué dans ta mission, conclu-t-elle.

Elle ne souriait pas, car elle prenait vraiment conscience de tout ce que Tom avait fait et faisait encore. Drago lui devait encore plus blanc, si c’était encore possible. Il avait peur, et mais Nora aussi avait peur, pour lui, pour Tom, mais aussi de Voldemort.

 

Elle quitta la salle sur demande, et croisa les deux amis de Drago, Crabbe et Goyle qu’elle salua, et descendit à l’infirmerie et vit qu’il y avait beaucoup de monde. Elle eut la certitude que c’était pour elle, et que cette fois-ci, elle ne pourrait pas rester à Poudlard.

-         Nous l’amenons, un point c’est tout ! Elle a joui bien trop longtemps de la liberté à mon avis. Le Ministère a besoin d’agir pour maintenir le calme dans le pays. Nous ne pouvons pas laisser une mangemort en liberté. Il n’en est pas question ! fit Zickemarck

-         Mais Nora n’est pas une mangemort ! s’écria Sirius en lançant un regard noir de colère.

-         Ne vous mettez pas en travers de notre chemin, où vous retournerez à Azkaban ! menaça le directeur de la justice Magique.

-         Elle est là ! fit une voix derrière Nora, qui fit sursauter la petite sorcière.

-         Ah ! Très bien ! Emmenez-là ! ordonna-t-il.

Nora sentit deux mains lui saisir les bras et l’entrainait loin de l’infirmerie, loin de Poudlard. Ils se mirent à descendre les escaliers, pour rejoindre le Grand Hall. La jeune Honey pleurait en silence, en traversant le hall, elle vit une jeune fille, les cheveux bruns, entouré d’amis, alors qu’elle était seule. Cette dernière se nommait Katie, ses camarades lui souhaitaient bon retour à Poudlard, alors que Nora devait quitter l’école. Ce n’était pas juste ! Ils traversèrent le parc, elle put jeter un coup d’œil à la cabane de Hagrid, et continua de pleurer en silence, marchant, entravé par deux aurors. Un autre ouvrait le chemin, et savait que beaucoup d’autres les suivaient. Ils franchirent le portail du château, et soudain tout le monde transplana.


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