TJ n'est pas seule

Chapitre 22 : Chapitre 19 : La vie et la Mort

8071 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/01/2021 22:30

Chapitre 19 : La vie et la Mort



Trois mois que Nora était enfermée dans sa chambre, avec la salle de bain et les toilettes adjacentes. Trois mois qu’elle n’avait pu voir personne, mis à part ses enfants. Trois mois qu’elle n’avait pu avoir une conversation. Même l’elfe de maison avait reçu l’ordre de ne pas lui adresser la parole. Trois mois qu’elle était seule. Heureusement, elle avait ses enfants à ses côtés. Seulement trois mois. La petite maman avait passé de longues heures à regarder soit par la fenêtre soit ses enfants dormir. Elle avait lu de très nombreux ouvrages. Un jour, elle avait eu la surprise de découvrir une vieille radio-magique dans un fond d’armoire. Cela l’avait beaucoup aidé de pouvoir entendre des voix humaines dont certaines étaient familières. La station Potter-ville était sa préférée. Elle était heureuse d’avoir sauvé Arthur et de savoir qu’Harry était toujours vivant.


Whiskey apparut avec son repas. Elle posa le plateau sur le lit, fit une petite révérence, avant de disparaitre, comme elle était venue. La jeune fille prit le repas. Cela devait être celui du midi vu la hauteur du soleil dans le ciel. Elle mangea en silence, de toute façon, elle n’avait personne avec qui parler. Le mois de Septembre avait été très long. Elle avait tapé et crié à la porte pour qu’on lui ouvre, en vain. Bellatrix était venue la narguer plusieurs fois en riant. Mais cette voix, cette femme, elle pouvait s’y faire et passer outre. Par contre le cri de Narcissa derrière la porte lui était insupportable. Elle s’était effondrée contre la porte en pleurant, suppliant Tom d’arrêter, mais le cri de Cissy ne s’était tu que tard dans la nuit. Quelques jours plus tard, la visite de Lucius s’était avérée difficile.

- Voilà ce qui arrive quand on n’obéit pas au Maitre ! A l’avenir, abstenez-vous ! avait-il fait méchamment.

- Narcissa va bien ? osa-t-elle demander timidement.

- Ça ira ! avait-il répondu.

C’était la dernière fois que quelqu’un lui avait parlé. Elle était seule ! Il ne s’était passé que trois mois, seulement trois mois. Nora avait l’impression que cela faisait des années qu’elle était enfermée. Une heure lui avait paru une journée, une journée c’était une semaine. Une semaine, un mois… Puis tout le temps s’était confondu et elle était perdue. Elle ne savait même plus quel jour venait de se lever. Est-ce un mardi ? Est-ce le mois de Novembre ?

Allongée, repliée sur elle-même, serrant contre elle un oreiller en pleurant en silence, Nora entendit un cliquetis et la porte s’ouvrit doucement. Elle se releva du lit et observa Voldemort entrer dans la pièce. Elle soupira en se retournant vers le mur, exprès. La jeune fille ne voulait pas le voir. Non, elle ne céderait pas. Mais elle était tellement triste d’être toute seule. Ce n’était pas elle de céder, non.

- J’ai ouvert la porte ! commenta Voldemort sur un ton dur.

Nora ne répondit rien. Seule Anora émit un petit gazouillis.

- Je peux te laisser trois mois de plus pour réfléchir à ta conduite, Nora ! fit-il d’un ton condescendant.

- Non, murmura-t-elle timidement au milieu de ses larmes.

Elle se tourna vers lui. Il était debout à côté du lit, la regardant simplement. Elle se redressa et entoura ses bras autour du mage noir avant de plonger sa tête dans le creux de son cou.

- Non, ne me laisse plus ! supplia-t-elle d’une voix désespérée. Tom lui avait tellement manqué. Est-ce normal de vivre ainsi ?

Elle s’accrocha à lui en serrant aussi fort qu’elle le pouvait. Elle ne voulait pas voir le regard de Tom qui était sans doute méprisant, hautain et colérique. Il posa ses mains sur les hanches de la jeune fille afin de la soulever. Elle encercla sa taille avec ses jambes pour s’accrocher davantage à lui. Heureuse de le voir, de le toucher, elle en oubliait d’être en colère contre lui.

- Seras-tu sage, Nora ? demanda Voldemort

- … J’essayerai… Oui ! répondit-elle en pleurant de se soumettre ainsi à lui. Mais je … te demande une chose… Je ne veux pas t’appeler Maitre !

Elle resta accrochée à lui, sentant la tension parcourir le corps de Tom. Il attrapa ses cheveux pour la tirer en arrière. Le visage de la jeune fille s’approchant du sien, il prit sa bouche sauvagement avec la sienne. Malgré cela, la petite sorcière, refusant de croiser le regard du mage noir, répondit naturellement à son baiser.

- Descend ! ordonna-t-il d’un ton froid.

Nora se détacha de lui à regret. Il recula d’un pas et l’observa un moment. Puis il quitta la chambre.

- Viens avec moi ! ordonna-t-il à nouveau. Elle jeta un regard vers ses enfants.

- Ils ne risquent rien ! lui dit-il.

La petite maman suivit donc le père de ses enfants en silence.

- Toma a eu sa première dent ! lança-t-elle en chemin alors que Tom la conduisait vers la salle à manger du manoir.

- Et Anora est en train de percer la sienne. Il faudrait leur acheter des hochets, peluches et petits jouets, ajouta la jeune fille. Voldemort s’arrêta et se retourna vers elle.

- Tu iras avec Narcissa, commenta-t-il en ouvrant la porte.


Tous les mangemorts étaient là, debout, attendant que le mage noir entre dans la pièce. Elle le suivit et alla à sa place habituelle. Severus était là. Elle lui sourit puis regarda Tom prendre place en maitre.

- Severus.

- Oui, maître ! répondit-il en inclinant la tête.

- Demain, tu prends tes fonctions de Directeur de Poudlard ! Maintenant que j’ai main mise sur le Ministère ! dit-il en hochant la tête vers Thicknesse.

- Et de Poudlard, ajouta-t-il en regardant Rogue, j’ai donc un voyage à entreprendre pour trouver une puissance baguette.

- Maitre, une baguette ! fit un mangemort.

- Oui, Gregorovitch a été d’une aide précieuse.

Nora fronça les sourcils. De quelle baguette puissante parlait-t-il ? Ce n’était quand même pas de la baguette de Sureau. « Les Reliques de la Mort : la Baguette, la Pierre et la Cape. C’était le conte des trois frères » se rappela une voix dans la tête de Nora. Abelforth lui avait parlé de ses objets lorsqu’il avait évoqué la mort de sa sœur.

- Non, pas cette bague… commença-t-elle avant de s’évanouir sur le sol.


Elle reprit ses esprits quelques minutes plus tard. En ouvrant les yeux, elle vit le plafond noir de la pièce. C’était très silencieux. Elle se redressa et constata que la salle était vide hormis la présence de Tom toujours assis sur sa chaise en bout de table.

- Tu es réveillée, Nora ! lança-t-il d’une voix froide, même glaciale. La jeune fille en eut des frissons jusqu’au bout des doigts et des orteils. Que sais-tu de cette baguette ? Réponds-moi ! exigea-t-il de son ton impérieux.

- Il s’agit… de la Baguette de Sureau ?

- Oui, c’est bien une appellation que Gregorovitch a utilisé. Il a dit l’avoir eu entre les mains mais elle a été volée par un homme blond.

- C’est l’une des trois reliques de la mort ! dit-elle timidement.

- Les quoi ? demanda Voldemort

- Les reliques de la mort. Il en existe trois. La Baguette plus puissante que toutes les autres, la Pierre permettant de ressusciter les morts et la Cape qui permet à son possesseur de devenir invisible.

- Où … as-tu appris tout ça, Nora ?

- Dans le conte des trois frères de Beedle le Barde ! répondit-elle. Je l’ai lu il y a peu de temps, ajouta-t-elle en repensant aux trois mois qu’elle venait de passer seule. »’(yu

- Un conte !? répéta Voldemort d’un ton moqueur. Elle était bien stupide de croire qu’un conte puisse révéler une vérité.

- Mais … Grindelwald y croyait lui. Et d’ailleurs il était blond ! répliqua la sorcière. Peut-être est-ce lui qui a volé cette baguette ?

Voldemort se leva, l’attrapa par le bras, et elle sentit le transplanage. Quelques instants plus tard, elle et Tom se trouvaient devant une forteresse noire.

- Où sommes-nous ? interrogea la jeune fille.

- A la prison de Nuremgard. Là où fut enfermé Grindelwald après sa chute par Dumbledore, répondit Voldemort

La forteresse noire possédait une haute tour. Il agrippa la jeune fille par la taille et s’envola avec elle vers la plus haute fenêtre. Ce n’était qu’une simple fente dans la roche noire, pas assez large pour permettre le passage. Une silhouette squelettique était tout juste visible au travers, recroquevillée sous une couverture… Le mage noir lança un sort qui fit tomber une partie du mur avant de pousser la petite sorcière dans la cellule. La silhouette squelettique était celle d’un homme, un vieillard. L’homme se redressa et fixa Voldemort de ses grands yeux enfoncés dans leurs orbites en souriant.

- Vous voici donc… Je me doutais que vous viendriez… un jour ? Mais votre voyage aura été vain. Je ne l’ai jamais eu.

- Tu mens.

Nora se releva tant bien que mal et croisa le regard de Grindelwald. Elle baissa la tête et la tourna vers Voldemort. Ce dernier se tenait debout et fixait le vieillard.

- Les trois reliques, où sont-elles ? demanda-t-il. Où est la baguette ?

Grindelwald continuait de lui sourire d’un air méprisant. Nora les observait l’un et l’autre, ne sachant pas quoi dire ou quoi faire.

- Tuez-moi donc, Voldemort, la mort sera la bienvenue ! Mais elle ne vous apportera pas ce que vous cherchez… Il y a tant de choses que vous ne comprenez pas …

Voldemort devint furieux. Nora regardait Grindelwald, voulait-il vraiment mourir ? Sans doute que oui ! La jeune fille prit une grande inspiration et s’approcha du vieil homme. Elle s’accroupit devant lui et lui offrit un sourire bienveillant et doux.

- Dumbledore vous attend de l’autre côté de la rive ! murmura-t-elle.

Grindelwald la regarda un moment, surpris. Tom l’attrapa par l’épaule et l’obligea à se relever. Grindelwald reporta son attention sur Voldemort.

- Tuez-moi maintenant ! Exigea le vieil homme. Vous ne vaincrez pas, vous ne pouvez pas vaincre ! Cette baguette ne sera jamais à vous…

Voldemort laissa exploser sa fureur. Un éclair vert illumina la cellule du prisonnier et le vieux corps gracile fut soulevé de son lit, raide et droit, puis retomba sans vie. La sorcière poussa un cri et détourna le regard de ce triste spectacle. Elle sentit les bras du mage noir encercler sa taille et ils transplanèrent ensemble. Pleurant, elle ne vit pas où ils étaient arrivés. Elle se laissa tomber sur un banc.

- Cesse donc de pleurer, petite idiote ! la réprimanda Voldemort d’un ton froid et méprisant. Nora hoqueta et essuya ses larmes avec sa manche. … Maintenant dis-moi ce que tu sais de la Baguette, tout de suite, ordonna-t-il.

La jeune fille se rendit compte qu’ils étaient dans le parc du manoir Malefoy qui se dressait derrière elle. Devant elle coulait une douce rivière dont elle entendait le clapotis. Elle ne voulait pas répondre à cette question.

- Ceux qui savent racontent que si les reliques sont réunies, elles feront de leur possesseur le Maitre de la Mort ! répondit-elle dans un hoquet dû au fait d’avoir pleuré. Elle se balançait doucement d’avant en arrière sur le banc alors que Tom faisait les cent pas devant elle.

- Sais-tu où elles se trouvent, Nora ? demanda-t-il.

- Oui ! murmura-t-elle faiblement.

Le mage noir cessa de faire les cent pas et s’arrêta devant elle, approchant son visage du sien.

- Dis-moi ! ordonna-t-il impérieusement

- La cape d’invisibilité, c’est Harry qui l’a… La pierre de Résurrection se trouve sur la bague … ta bague, celle transformée en Horcruxe… et la Baguette…. C’est … La baguette, reprit-elle avec un soupir de tristesse… C’est Dumbledore qui l’avait.

- Dumbledore ! répéta-t-il.

Il leva les yeux vers le ciel dans un mouvement de réflexion puis reporta son attention sur Nora. Il lui sourit et prit brutalement sa bouche. Elle répondit à son baiser. Il se redressa et quitta le banc en marchant vers le Manoir Malefoy. La jeune fille le suivit en silence en sentant ses larmes couler à nouveau. Ne venait-elle pas de trahir Dumbledore ? Elle pouvait toujours se dire que Tom aurait trouvé tout cela, mais cela changeait-il vraiment ce qu’elle venait de faire ?

- Pardon ! murmura-t-elle en regardant le ciel dans un espoir vain que son message arrive jusqu’à Dumbledore, son vieux professeur préféré. Elle ferma les yeux et entra dans le manoir dont la porte se referma brutalement derrière elle.


Le mois de décembre commença et Nora regardait ses enfants dormir. Narcissa n’avait pas voulu lui reparler depuis… son agression, à cause d’elle. Drago était repartit à Poudlard, et Lucius, et bien, ils n’avaient jamais eu des bonnes relations tous les deux. Et avec Bellatrix, c’était toujours pareil. La petite maman se sentait encore très seule, encore plus que lors de ses trois mois enfermés dans sa chambre. C’était de très longs jours qui passèrent. Elle en profita pour remplir son journal intime, et d’essayer de compléter ses souvenirs. Elle avait retrouvé une bonne partie de sa mémoire, mais elle savait qu’il manquait encore des détails, des personnes, des moments importants qu’elle n’avait pas encore retrouvés. Elle ne pouvait pas se forcer à se souvenir, sans déclencher des maux de têtes. Elle laissait donc la nature faire pour lui rendre ses souvenirs. Les rêves l’aidaient beaucoup pour se remémorer les choses. Vers la fin du mois de décembre, elle reçut la visite de Druella, et les deux amies se rendirent sur le chemin de Traverse pour faire des achats pour les enfants de Nora.

- Je connais une boutique sur le chemin de Traverse, fit Druella en entrainant la jeune fille dans la rue animée, décorée à l’occasion de Noël qui approchait.

De nombreuses boutiques étaient fermées, et quelques personnes habillées en haillons étaient assises, serrées les uns contre les autres devant les portes des maisons et magasins vides. Nora s’approcha d’eux, sans vraiment savoir comment les aider, mais Druella la retint en lui tenant le bras.

- Non ce sont sans doute des sangs-de-bourbe.

- Et alors ? Répliqua-t-elle.

Elle tourna la tête vers son amie, et lui fit un sourire entendu, Nora était après tout, elle aussi une née-moldue, un sang-de-bourbe, comme Druella venait de le dire. La jeune fille dégagea son bras pour aller donner toutes ses pièces d’argents et de bronzes assis par terre. Elle revint vers Druella, qui ne fit aucun commentaire, et toutes les deux entrèrent dans les magasins pour enfants sorciers. Nora se mit à arpenter les allées en souriant, heureuse de pouvoir offrir quelque chose à ses enfants. Tom lui avait laissé de l’argent, beaucoup d’argent.

- Regarde, ce petit hochet ! fit-elle, excitée en brandissant le petit objet.

C’était un hochet avec un vif d’or sur le dessus. Un objet qui s’ajouta aux autres que la jeune fille avait déjà choisi. Il y avait un tas de peluche dont un gros lion, un gros blaireau, un énorme aigle, et un long serpent. Il y avait aussi un une souris, un loup. Elle avait pris un hochet chacun, et des petits livres en tissus. Elle y ajouta des petits jeux, comme un ensemble de cubes, des jouets qui faisaient tout un tas de bruits, des petits jouets divers et variés. Elle mit aussi un tas de vêtement dans les différentes couleurs. La jeune fille amena le tout à la caisse, qui lui proposa en plus un sac sans fond pour le transport, ce qui était nettement plus pratique. Alors que Druella venait la rejoindre, elle se figea net, en face d’elle une femme ressemblant beaucoup à Bellatrix se tenait là.

- Bonjour, fit Nora avec le sourire, elle avait vite compris de qui il s’agissait. Devant elles, se tenait Andromèda. Vous faîtes les courses pour le petit Remus, supposa la jeune fille.

Andromèda se contenta de hocher la tête sans quitter sa mère des yeux. La petite sorcière trouvait cela un peu bizarre, on aurait dit qu’elles ne se sont pas vues depuis des années, et qu’elles ne savent pas si elles doivent se tomber dans les bras, s’ignorer ou bien se battre.

- Vous comptez vous aimer et vous embrasser ou pas ? fit Nora dans un sourire. Rien ne devrait séparer une famille, commenta Nora en prenant la main de Druella et Dromeda pour les réunir.

Puis elle se dirigea seule vers la caisse pour payer ses nombreux achats. Le marchand compta et mit les achats dans le sac sans fond. Et demanda donc les quarante-deux galions et quelques mornilles. Nora lui donna l’argent et récupéra sa monnaie, en jetant un coup d’œil vers son amie et sa fille, elles étaient en train de discuter. Elle fit un sourire, et décida de sortir pour donner sa monnaie aux mendiants, elle aurait tellement aimé pouvoir faire plus pour eux. Elle se releva et en se retourna, elle fit face à un homme, il pointait sa baguette vers elle. Nora leva les mains en guise de réédition, alors que la rue était en train de se vider. La jeune fille prit peur, est-ce un homme dangereux ? Allait-il la tuer pour se venger ? La faire prisonnière ? Nora n’avait pas envie de laisser ses enfants et Tom tous seuls, être séparé d’eux, non elle ne voulait pas. Elle ne pourrait même pas blâmer cet homme, mais elle avait peur.

- Que voulez-vous ? demanda-t-elle faiblement, elle ferait de son mieux pour l’aider, si elle le pouvait.

- Dimitri ! appela une voix, qui résonna familièrement aux oreilles de Nora. Elle se retourna pour croiser le regard de Sirius. Nora, fit-il surpris. Il avança vers elle, et la prit dans ses bras, tu vas bien ? demanda Sirius en s’écartant d’elle pour la regarder. Après le sauvetage d’Arthur, j’ai eu peur que Vold…..

- Tais-toi ! s’écria Nora en mettant sa main devant la bouche de son ami. Il y a un tabou sur son nom.

- Ah oui, c’est vrai !

Andromèda et Druella sortirent de la boutique et rejoignirent le groupe, brandissant leurs baguettes face à Dimitri.

- Arrêtez ! s’écria la jeune fille… cela ne sert à rien de vous battre ! fit-elle en essayant de clamer les choses.

- Oui, je suis d’accord ! approuva Andromèda

- Moi, je préfère amener la gamine, et voir comment Voldemort va…

- Non ! fit Nora.

Mais c’était trop tard, une dizaine de mangemort venait d’apparaître dont Fenrir Greyback.

- Oh ! Regardez ! Nous avons une belle brochette des membres de l’Ordre, fit le loup-garou alors que les mangemorts encerclaient le groupe.

- Fenrir ! fit Nora

- Qu’est-ce tu fais ici ? demanda-t-il surpris sans quitter Sirius et Dimitri des yeux.

- Je faisais des achats pour Anora et Toma, expliqua-t-elle en avançant devant le reste du groupe.

- Et tu fais ça avec les membres de l’ordre ! cracha-t-il

- Possible ! Sirius m’aidait à choisir, ce qui est le mieux pour Toma, un petit balai, tu vois comme ceux qu’il y a dans la vitrine, là-bas, dit-elle en pointant son doigt vers la vitrine en face.

Greyback se retourna instinctivement et Dimitri en profita pour lui lancer un sort cuisant. Nora attrapa la main de Druella et Andromèda et les entraina au loin. Fenrir, à terre, les autres mangemorts n’étaient plus ordonné ni très doués. Sirius et Dimitri, qui étaient de fins sorciers, en virent vite à bout. La plupart inconscients sur le sol, mais vivant, Nora soupira, et revint vers Greyback. Ce dernier se redressait et fusilla la jeune fille du regard. Elle lui sourit, un peu gênée et désolée, mais elle ne pouvait pas laisser les mangemorts attaquaient et tuaient Sirius et son ami. Elle avait supposé que les membres de l’Ordre ne tueraient pas. Dimitri s’approcha du duo, et menaçait toujours le loup-garou. La petite sorcière se leva et se plaça devant lui, pour protéger Fenrir, encore affaibli par le sort qu’il avait reçu.

- Non ! Ne le tuez pas ! s’écria-t-elle.

- Dégage ! cria Dimitri… Tu sais ce qu’il a fait, mon fils a été tué par ce monstre.

- Je sais ! Mais le tuer, ne vous rendra pas votre fils… Est-ce que vous sentirez véritablement mieux ? demanda Nora, qui n’avait pas la moindre idée de ce qu’on pouvait ressentir dans ses cas-là, … Vous deviendrez comme lui… ajouta-t-elle pour le convaincre.

- Dimitri, viens ! Il faut y aller, avant que d’autres viennent… Dim ! cria Sirius en tirant sur la manche de son ami.

Quelques secondes plus tard, ils avaient tous les deux disparus. Nora soupira de soulagement, personne n’était mort aujourd’hui. Elle se retourna et aida Fenrir à se relever. Elle vit aussi Druella et Andromèda revenir vers eux. La jeune fille sourit timidement et prit la main de son ami dans la sienne. Les autres mangemorts se relevaient, et retrouvaient leurs esprits.

- Nora ! Tu es bien une petite … gamine ! dit-il en tapotant le sommet de sa tête, dans un air moqueur, mais amical.

- Euh… Merci ! répondit-elle, ne sachant pas très bien comment le prendre. Nous allons prendre un verre toutes les trois ! proposa-t-elle à Druella et Andromèda en les entrainant vers le chaudron Baveur.

Les deux femmes la suivirent en silence. Elles entrèrent dans le pub, et s’installèrent à une table.

- Vous allez bien ? demanda Nora à son amie et sa fille.

- Oui, ça va ! répondit Druella, alors que Dromeda hocha la tête encore un peu sous le choc.

Le barman vint prendre leurs commandes, la jeune fille prit une Biéraubeurre, mais Druella et sa fille prirent un Whisky pur feu pour se remettre de leurs émotions. Le bar était vide, sans doute à cause de l’altercation entre les membres de l’ordre et les Mangemorts, cela avait dû faire peur à tout le monde.

- Vous n’êtes plus fâchées ? demanda la jeune fille. Qu’est-ce qui s’était passé ?

- Ma fille s’est mariée avec un sang… un né-moldue ! expliqua ruella, rejetant son nom, son héritage, pour un …

- L’homme de sa vie, celui qu’elle aime, avec qui elle a eu une fille ! compléta Nora dans un grand sourire.

- Euh oui ! fit la vieille dame, en soupirant.

- Les parents ne sont-ils pas censés, souhaitait le bonheur de leurs enfants ? demanda la petite sorcière,

Le barman posait leur commande sur la table. Druella prit son verre et le but d’un seul coup.

- Désolée ! fit-elle en baissant la tête… Ton père ne m’a pas tellement laissé le choix, et après c’est… devenue une habitude.

- Mère ! fit Dromeda, un mot qu’elle n’avait pas prononcé depuis longtemps.

Nora se doutait que la mère de Tonks avait bien besoin de soutien. Son mari était un né-moldu, il devait être chassé par le nouveau régime du Ministère. Les deux femmes se mirent à échanger des commentaires superficiels sur leurs vies, mais au moins, elles se parlaient. La jeune fille se contenta de les regarder en souriant. Même s’il y aurait encore des hauts et des bas, la mère était la fille commençaient à se réconcilier. Nora se demanda si elle aussi, elle aurait la chance de pouvoir se réconcilier avec sa mère, et de rire avec elle et sa grande sœur.


Nora était rentrée et présentait ses cadeaux à ses enfants. Anora avait tout de suie, prit le hochet en forme de serpent, qui se mange la queue. Alors que Toma avait mis la main sur le vif d’or. La petite maman souriante, regardait ses enfants mâchouillait leur nouveau jouet.

- Nora ! fit la voix de Tom, derrière elle.

Elle se retourna vers lui, et s’avança pour prendre sa main, et l’entrainait vers les deux berceaux.

- Regarde, comme ils sont mignons ! dit-elle avec le sourire, tu as vu la petite dent de Toma.

- Nora ! répéta-t-il moins patient.

- Oui ! fit-elle après un soupir de tristesse, doutant de plus en plus qu’il s’intéresse à leurs enfants.

- Je m’intéresse à eux, et je suis très fier ! Mais j’ai autre chose à penser pour l’instant. La baguette se trouve dans le cercueil de Dumbledore.

- Tu ne peux pas faire ça ! dit Nora, en ouvrant de grands yeux, devant l’horreur de ce qu’il allait faire pour avoir cette fichue baguette.

- Et tu vas m’en empêcher peut-être ! la rabroua-t-il

- Je viens avec toi, s’écria-t-elle impulsivement.

Voldemort se mit à rire, Nora, en colère, lui donna un coup de poing sur sa poitrine. Le rire cessa et il attrapa son poignet, la forçant à reculer, et la jeune femme croisa son regard rougeoyant. La jeune fille prit peur, en tombant sur le lit.

- Tu n’es pas sage ! commenta-t-il simplement. Dois-je refermer la porte à clef ? demanda-t-il d’un air hautain.

- Non ! répondit-elle timidement. Pardon ! ajouta-t-elle le cœur serré.

- Bien !

Il se pencha et attrapa la main de Nora pour la faire transplaner avec lui. Elle n’avait pas prévu un départ aussi précipité. Ils avaient laissé les enfants tous seuls. Ils arrivèrent derrière la cabane hurlante de Pré-au-Lard. Voldemort tira sur le bras de Nora pour l’aider à se remettre debout, car elle n’était plus soutenue par le lit, et se retrouvait dans le vide.

- Les enfants…

- Chut ! coupa-t-il sèchement.

Il se mit en route vers Poudlard, et Nora le suivit docilement. Elle ne savait pas très bien ce qu’elle pourrait faire. Ils arrivèrent devant le portail de Poudlard, Severus Rogue les attendait. Comment avait-il su qu’ils venaient ? Voldemort avait-il déjà prévu cette visite.

- Maître ! fit Rogue en bissant la tête.

La petite sorcière lui attrapa la main et le tira un peu, pour pouvoir lui faire une bise sur la joue pour le saluer. Le nouveau directeur de Poudlard accompagna Nora et Voldemort dans le parc de Poudlard, en direction du lac.

- Je te rejoindrais bientôt au château, dit Voldemort de sa voix aigüe. Laisse-moi maintenant.

Le mage noir reprit sa route, la jeune fille le regardait, puis Severus, sans savoir ce qu’elle devait faire, puis voyant Tom s’arrêtait, elle comprit. Elle fit un petit signe de la main à Rogue, et rejoignit le Seigneur des Ténèbres en silence. Nora marchait à ses côtés, quand elle sentit une sensation étrange, comme si on lui avait cassé un œuf sur la tête. Il continuait de marcher sans rien dire, la jeune fille sur ses talons. Ils avançaient le long du lac contemplant les contours du château… Quand la tombe de marbre blanc de Dumbledore apparut devant eux. Nora vit la baguette de Tom se levait, elle se retourna pour ne pas voir la tombe se fendre en deux. Il allait prendre la baguette de Sureau et elle ne pouvait rien faire pour l’empêcher. Elle vit des lueurs éclairaient un instant le lac, et sentit des larmes coulaient le long de ses joues. La puissante baguette était prête à servir un nouveau maitre. Nora se retourna vers lui, le visage luisant de larmes, et quelques centaines de kilomètre plus loin, Harry se réveillant en sursaut.


Nora était de retour dans sa chambre, et regardait ses enfants jouaient, la fin de l’année approchait, ce serait bientôt Noël, le nouvel an, et puis aussi l’anniversaire de Tom.

- Vous croyez que je dois lui offrir un cadeau ? demanda-t-elle en soupirant à ses enfants.

Toma dormait paisiblement, mais Anora était réveillé et secoua son hochet en forme de serpent, en gazouillant sans se douter du dilemme de sa mère. Un coup fut donné à la porte. La jeune fille se retourna et découvrit Narcissa. Elle lui sourit, et ne savait pas très bien où en était leur relation avec ce qui s’était passé, quelque mois plus tôt. Mais elle ne voulait plus que Cissy vive cet enfer, plus jamais.

- J’ai reçu une lettre de ma mère, me demandant de venir au plus vite chez elle. J’y ai trouvé ma sœur Dromeda. Et j’ai appris que c’était toi qui les avais réconciliés ! fit la mère de Drago dans un petit sourire.

- Je voulais juste arranger les choses ! commenta la petite maman.

- Oui, tu as bien fait ! dit Narcissa dans un autre sourire.

- Nous ne sommes plus fâchées ? demanda Nora, un peu inquiète.

- Non ! répondit Cissy

- Tu sais que je ne suis pas sûre de pouvoir être « sage » comme il dit ! tenta-t-elle de prévenir son amie. Si je lui dis que nous ne sommes plus amies, il trouvera quelqu’un d’autre à menacer.

- Lucius m’a dit que c’était une folie ! Mais si on regarde bien la situation, je suis en position de force, il ne peut pas me tuer, je lui suis « utile » pour te faire chanter.

- Euh oui… On peut voir ça comme ! dit Nora dans une petite sourire.

Elle sentit des larmes coulaient le long de ses joues. Elle fit quelques pas pour rejoindre son amie et la prendre dans ses bras. Elle était heureuse de retrouver son amie, même si elle sentait quand même que quelque chose était cassée entre elle.

- Viens voir Toma et Anora, ils ont bien grandis ! dit Nora en entrainant Narcissa pour qu’elle puisse voir les bébés, que la petite maman aimait plus que tout.

Elle espérait au fond d’elle, que Tom les protégerait tous les trois, toujours.


Quelques jours plus tard, Noël était passé et la jeune fille n’avait pas pu trouver de cadeaux pour Tom. Qu’est-ce qui lui ferait plaisir ? Pouvait-elle lui faire un cadeau sans qu’il ne le prenne mal.

- Coucou, Gamine ! fit Greyback en entrant dans la pièce.

Nora se trouvait dans le salon avec ces deux enfants, ils étaient allongés tous les deux sur un tapis de jeu, par terre. Anora s’amuser à tirer sur ses petits objets voulant au-dessus de sa tête, il y avait des vifs d’or et des oiseaux. Toma lui observait le portant en gazouillant.

- Salut Fenrir ! répondit-elle dans un sourire.

La petite maman était en train de lire un roman, une histoire romantique. Elle posa son livre en voyant le loup-garou s’installait sur un fauteuil.

- Il e se passe quelque chose ? Demanda-t-elle un peu inquiète.

- Euh oui… C’est au sujet de l’altercation que nous avons eu avec Black et l’autre

- Oui ? fit-elle en tiquant un peu sur le « nous » employer par Fenrir.

- J’ai dû en parler au Maître, j’en viens … dit-il.

- Ah ! Ne t’inquiète pas ! le rassura-t-elle dans un sourire.

Bien que maintenant, elle était inquiète pour Narcissa. Elle devait trouver un moyen de protéger Narcissa, et de se faire « pardonner » auprès de Tom. Elle vit Fenrir sortir sa baguette, et jetais un sort sur les vifs d’or qui se mirent à bouger autour des enfants. Tom en rattrapa un, d’un seul coup de main.

- Ce sera un très bon attrapeur ! dit-elle dans un petit rire.

Fenrir rangea sa baguette, et Nora se demande soudainement où Tom allait ranger sa baguette d’if, maintenant qu’il avait celle en Sureau. Et si elle lui achetait un étui à baguette. Mais n’est-ce pas aussi une façon d’approuver ce qu’il avait fait.

- Fenrir, u veux bien m’aider, je dois sortir ! Tu veux bien venir avec moi ? demanda-t-elle

- Euh oui… mais il faut prévenir le Maître ? répondit-il.

- Ne t’inquiète pas pour ça, on en a pour cinq minutes ! Wiskey ! appela-t-elle, la petite elfe arriva aussitôt. Tu veux bien m’aider à remonter les enfants, et à les surveiller pendant mon absence ?

- Oui, Mlle Nora !

Quelques minutes plus tard, Nora et Fenrir quittaient le manoir Malefoy et se rendait sur le chemin de travers. Elle se rendit directement et naturellement chez Monsieur Ollivanders. Avant de voir que la boutique avait été mis sens dessus-dessous. La jeune fille soupira et se rappela que Ollivanders avait été prisonnier pendant des mois dans la cave du manoir. La petite sorcière entra quand même et mit en quête d’un bel étui à baguette pour Tom. Elle chercha un bon moment avant d’en trouver. Il était tout noir, avec une belle ligne dorée au niveau de l’ouverture qui fait le tour. Elle se tourna vers Fenrir, avec le sourire, serrant l’étui contre elle, et ils sortirent de la boutique. Heureuse d’avoir trouvé le cadeau parfait. Tous les deux rentèrent au manoir.

- Merci ! dit-elle à Greyback,

Elle lui fit une bise sur la joue, avant de remonter dans sa chambre. Wiskey lui annonça que les enfants avaient été sages, et Nora fit un bisou sur la tête de la petite elfe pour la remercier.

Le soir venu, après le repas, la petite sorcière se mit à graver un serpent sur le dessus de la boite. Elle n’avait malheureusement toujours pas sa baguette pour le faire magiquement. Mais il n’était pas question qu’elle demande un coup de main –enfin un coup de baguette. Elle voulait réussir toute seule, elle passa une bonne partie de la nuit sur son œuvre et ne s’endormit que tard.


Aujourd’hui, c’est le 31 décembre, l’anniversaire de Tom, et aussi la fin de l’année 1997, Nora savait que Cissy organisait une soirée pour l’occasion. La jeune fille se leva et emballa le cadeau de Tom dans un joli papier, et le mit dans un petit sac, qu’elle décida de garder toute la journée, espérant le lui donner dès que possible. Elle nourrit ses enfants, ils commençaient à prendre le biberon, mais la jeune maman continuait pourtant de leur donner le sens, surtout le matin. Ensuite, elle les lava et les habilla. Elle mit une robe verte et grise à Anora, avec un papillon dans le dos. Et Toma portait un tee-shirt vers avec un petit pantalon blanc, avec un serpent vert sur la jambe. La petite maman les plaça dans un transat qu’elle transportait presque partout avec elle. Elle se rendit donc, avec les transats sous le bras, dans la cuisine pour prendre son petit déjeuner. Elle avait l’habitude de le prendre seul, ou en compagnie du couple Malefoy. Ce fut donc une surprise de voir, Tommy, assis en bout de table. Elle s’avança et posa ses enfants sur la table, non loin d’elle, et prit place juste à côté de Tom.

- Bonjour ! fit-elle dans un sourire, en se servant un bol de lait.

Elle se mit à prendre son petit déjeuner, en observant Voldemort du coin de l’œil, lui-même regardait ses enfants. Nora était contente et souriait heureuse de prendre ce repas, presque ensemble, comme une famille, sa famille à elle toute seule !

- Oh, tiens, bon anniversaire. Fit-elle en poussant le cadeau vers Tom.

Ce dernier le regarda à peine, elle s’était doutée qu’il réagirait ainsi, mais elle était tout de même un peu peinée. Voldemort se leva, prit tout de même l’étui et sortit de la pièce sans dire un mot. La petite sorcière ne comprenait pas très bien, pourquoi il avait pris le temps de rester avec eux, c’était la première fois. Elle soupira et termina son croissant.


Le soir, ce fut le réveillon pour le nouvel an, les enfants étaient couchés et Wiskey veillait sur eux. Nora se trouvait dans la salle, elle portait une robe verte avec paillettes qui brillaient sous les lumières des bougies. Elle était contente de passer un bon réveillon avec ses amis. L’année dernière, elle se trouvait dans la forêt interdite avec Slughorn. Elle avait un peu de mal à imaginer que c’était qu’il y a un an, il s’était passé tellement de choses en un an. A la soirée, il avait Peter, Severus, Fenrir, Lucius, Drago, Narcissa et puis Bellatrix. Tous faisaient la fête, célébrant la nouvelle année, Voldemort était au pouvoir, ils pouvaient agir à leur guise, comme ils le voulaient, modelant le monde comme ils leur plaisaient. Nora se contentait de boire du champagne en saluant tout le monde. Un buffet était installé au coin de la pièce, les elfes de maison avaient fait un magnifique travail. La petite sorcière picorait dans les assiettes, notamment les crevettes, dont elle raffolait, et des toasts de saumon, et de nombreuses autres choses à grignoter. Le centre de la pièce, permettait de danser avec une musique parfois douce, et parfois un peu plus endiablée.


Vers minuit, tout le monde se souhaitait une bonne année. La jeune fille serrait des mains, ou faisait des bises. Quand une main saisit la sienne et l’entrainant dans un salon adjacent. Nora se retourna pour faire face à Bellatrix, qui se tenait devant elle, Nora prit peur et voulut faire demi-tour.

- Attends ! s’écria la sorcière brune, en bloquant la porte.

Nora se retourna vers elle, et attendit qu’elle parle. Bellatrix semblait avoir le regard dans le vide, et elle sentait une forte odeur d’alcool, elle devait avoir beaucoup trop but.

- Je sais que tu es …. Spéciale ! dit-elle en crachant le mot, pour le maître, … je suis jalouse ! Je te hais, tu ne peux pas imaginer à quel point. J’ai voulu te tuer, et tes enfants… je savais qu’ils étaient ceux… du maître, mais je ne voulais pas le croire….

- Je sais déjà tout cela ! Je l’ai compris, il y a longtemps. Je sais que tu me trouves faibles et inutile, que je suis tout ce que vous ne voulez pas être. Mais vous êtes tout ce que je ne veux pas être, car je ne serais jamais une mangemort… J’aimerais, que vous pardonniez.

- Pardonniez ? répéta Bellatrix dont le visage portait encore des cicatrices à cause du feudeymon.

- Oui, d’avoir espéré pendant une seconde, que vous mourriez ! dit Nora en avançant vers l’autre, qu’elle ouvrit sans mal.

- J’ai exécuté tous les ordres qu’il m’a donné avec joie. J’avais tellement peur qu’il m’ignore, je les ai commis dans le seul but de lui plaire. Mais il ne me prête aucune attention, depuis je le suis, il ne m’a jamais accordé un seul regard, tandis que moi, je suis follement amoureuse de lui ! confessa Bellatrix.

Nora se retourna vers elle, et lui sourit timidement, elle non plus n’avait que peu de chance de percer son cœur. Dumbledore lui avait dit que Tom ne l’aimerait pas, mais ce n’était pas ce qu’elle attendait de lui.

- Vous savez, vous serez, tout de même, sa mangemort favorite, sa préférée, sa plus dévouée, cela ne changera pas ! fit la jeune fille dans une envie de rassurer Bellatrix, pour que Nora n’éprouvait finalement pas grand-chose, qu’un sentiment de tristesse, presque de pitié. Bonne année ! ajouta-t-elle en quittant la pièce, sans se retourner.

Toutes les deux étaient aux antipodes l’une de l’autre. L’une ne voulait pas devenir l’autre et vice-versa. Elles ne pourraient sans doute jamais s’apprécier ou même s’aimer, mais Nora refusait de la haïr, c’était bien trop lourd à porter.


Le mois de février commençait, et l’Angleterre était recouverte par une épaisse couche de neige. Nora marchait en suivant Tommy, il avait dit avoir une surprise pour elle, mais bon avec lui les surprises sont rarement bonnes. Il s’était jeté un sortilège de désillusion, mais Nora parvenait à le percevoir au soleil. Il s’arrêta devant une grande bâtisse moderne, les murs étaient blancs, et ils faisaient face à une porte vitrée. Une grande pancarte annonçait : Maison de Retraire, les peupliers blancs ». Tom reprit sa marche, et entra dans le bâtiment. C’était tous des moldus, et Nora se mit à craindre qu’il décide de les attaquer. Mais elle continua de suivre Tom dans les couloirs. Il s’arrêta devant une porte, et transplana aussitôt, laissant la jeune fille seule, et désemparée, devant le nom qu’elle pouvait lire sur la porte : Eléanore Honey ! Sa mère !

Elle allait faire demi-tour, mais en se retourna, elle se trouva face à une autre femme, d’une soixantaine d’année. La jeune fille reconnut sa sœur, Ellen Honey, comme si les années qu’elle avait vécu, n’avait pas effacé la sensation que Nora avait ressenti le jour où sa famille l’avait abandonnée.

- Toi ! s’écria Ellen, effarée. Elle poussa sa petite sœur, à l’intérieure de la chambre de sa mère. Tu es bien un monstre, Papa avait raison, dommage qu’il ne soit pas là pour voir ça. Un démon avec un visage d’enfant, voilà ce que tu es. Tu es monstrueuse ! continua-t-elle en déversant toute sa haine, et toute sa rage sur la pauvre petite sorcière.

Cette dernière se mit à pleurer, et croisa le regard de sa mère, qui s’était réveillé, elle y vit toute la peur et la crainte qu’elle lui inspirer.

- Tu es venue me tuer ? demanda-t-elle d’une voix faible.

- Non… mère…

- Ne l’appelle pas comme ça, ce n’est pas ta mère, vil démon ! coupa Ellen, en levant la main, et donna une baffe à Nora,

Cette dernière posa sa main sur sa joue, et pleurant, ne sachant pas quoi faire. Elle suppliait que quelqu’un vienne la chercher de cet enfer, elle ne voulait pas revivre ça ! Non plus jamais !

- Tommy ! fit-elle d’une petite voix, en sachant que s’il entrait dans la pièce, il les tuerait toute les deux. Arrête ! cria-t-elle à sa sœur.

Elle aurait tellement voulu que leurs retrouvailles se passent comme celle de Druella et Andromèda. Mais sa mère et sa grande sœur ne voulaient pas faire l’effort de la comprendre, de la respecter, de l’aimer tout simplement. Elle s’était excusée quand son père l’avait trainé dans les bois, elle avait dit qu’elle était désolée ne pas être comme toutes les autres petites filles, mais rien n’y avait fait et Nora s’était retrouvée seule dans les bois.


- Papa ! criait-elle

Elle courrait entre les grands arbres, mais son père avait disparu, et très vite le ciel avait commencé à s’assombri. Elle était recroquevillée dans les racines d’un arbre, en pleurant, épuisée, elle s’était endormie. Le lendemain matin, elle avait ouvert les yeux, croyant à un cauchemar, mais il continuait toujours, elle avait marché et courut pendant longtemps. Elle avait fini par perdre ses chaussures, et elle avait froid, si froid. Elle avait erré dans les bois, pendant des jours, se nourrissant de fruits. Elle avait fini par retrouver la civilisation, mais avait paniqué en voyant un homme armé … d’une lampe. Terrorise, elle avait fui, mais l’homme était parvenu à la rattrapé, la tenant par le bras, elle avait mordu, griffé, et donnait des coups pour être libéré, mais le policeman avait tenu bon et amené la petite fille à l’hôpital. Et un autre enfer avait commencé, elle avait été soignée, lavée, nourrit, mais elle avait compris qu’elle ne reverrait jamais sa famille, que c’était fini. Elle avait même fini par croire qu’elle était véritablement le monstre que ses parents lui avaient décrit. Ces quelques jours perdus dans les bois, lui avait paru bien long, très long, bien plus long que les trois mois qu’elle avait enfermé dans sa chambre. Après cela, elle avait été conduite à l’orphelinat, et elle avait rencontré Tom, et il l’avait sauvé.

- C’est vous, les monstres, c’est vous qui m’avez abandonnée, dans les bois. C’est vous les démons. Moi, je suis une sorcière, et fière de l’être ! s’écria Nora.

- Tais-toi, sale petite…. Le dernier mot se coinça dans sa gorge.

- Les moldus doivent se soumettre aux sorciers, car ils ne valent rien ! Soyez reconnaissant et soumettez-vous ! fit la vois de Voldemort en redevenant visible, Nora se demanda depuis quand il était là ?

- Ahhh… cria la mère de Nora, elle était devenue verte, posa sa main sur son cœur, et s’éteignit sans un mot.

Nora la regarda, elle n’éprouvait ni tristesse, ni compassion, ni pitié, ni joie, non il n’y avait rien.

- Soumettez-toi ! dit Tom en avançant vers la sœur de Nora,

Cette dernière plia sous le puissant Doloris que le mage noir venait de lui envoyer, mais elle était incapable de crier, Voldemort lui ayant aussi lancé un sort de mutisme.

- Arrête, murmura la petite sorcière, mais Voldemort n’écouta pas et continua de la torturer encore et encore dans un silence absolu.

Nora ferma les yeux, et tirait sur la manche de Tom, ou bien le poussait en posant ses mains sur son torse, pour le forcer à arrêter, mais rien n’y faisait. Ellen finit par tomber dans les pommes, et Voldemort cessa de lancer des sorts. Il était lassé de ce petit jeu, comme un chat abandonna la souris avec laquelle, il s’était amusé. Il encercla le corps de Nora dans ses bras et se téléporta en l’emmenant avec lui. Arrivées à destination, elle se dégagea de lui, elle n’était pas en colère, ni triste. … Au moment où elle avait vu le nom sur la porte, elle avait su que ça finirait de cette façon, sans l’espérer, sans le vouloir, elle savait c’est tout.



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