La noble famille Black

Bonsoir ! Voici ma première fanfic Harry Potter que je poste ici, j'espère qu'elle vous plaira :D Nous sommes partis pour 10 semaines ensemble, si vous accrochez :3 Rendez-vous tous les lundis pour un nouveau chapitre ;) Cette fanfic est également présente sur le site fanfiction(.)net, uniquement.

Merci à ma bêta AhriallSann (présente sur fanfiction(.)net uniquement.

.La noble famille Black.

.Le grand méchant loup.

C’était Sirius qui avait eu l’idée de l’emmener dehors, « pour étudier les moldus sur qui nous devons régner » avait-il dit à Mère. Elle l’avait observé suspicieusement mais avait approuvé, rappelant au plus jeune des frères qu’il ne devait pas les toucher alors qu’il mettait ses chaussures. C’était la première fois que Regulus sortait du côté moldu, d’habitude, il s’amusait dans le jardin et ils utilisaient toujours les cheminettes pour se déplacer.

Il avait été un peu inquiet mais Sirius était avec lui, alors il savait qu’il ne risquait rien. Après Père et Mère, c’était le meilleur sorcier qu’il connaissait, il tenait même tête à Bellatrix ! Il était en sécurité, avec lui. C’est pourquoi l’excitation et l’attrait de la nouveauté prirent bien vite le pas sur son anxiété.

Quelques moldus jouaient dans le parc en face de chez eux. Ils avaient l’air… assez normaux bien que leur jeu de carte ne leur explosait pas à la figure comme pour les bavobulles. Sirius avait foncé droit sur eux, d’un pas assuré, malgré la réticence de Regulus et son regard calculateur. L’enfant estimait la dangerosité de ses homologues comme un aventurier le ferait face à une nouvelle espèce animale.

Les moldus s’étaient vite agglutinés autour de Sirius. Son frère avait toujours eu besoin de beaucoup d’attention et il attirait naturellement le monde autour de lui. Cependant, Regulus réalisa que son frère les connaissait alors qu’ils discutaient : ce n’était pas la première fois qu’il leur parlait. L’appréhension le gagna à cette réalisation, alors que les moldus se collaient à Sirius. Mère avait dit de ne pas les toucher. Il regarda nerveusement autour de lui, craignant que sa mère ne surgisse d’un buisson pour les gronder mais Sirius l’avait vite rassuré et ils s’étaient mis à jouer. En plus, son frère menait à la baguette les petits moldus, ils lui obéissaient tous, alors il n’y avait définitivement rien à craindre.

Petit à petit, Regulus s’était détendu, il avait même commencé à s’amuser ! Le sourire aux lèvres, il jouait aux « osselets », un jeu où il fallait lancer une ou plusieurs pierres, en attraper une à terre et rattraper celles qui tombaient lui avait expliqué Sirius, lorsqu’un moldu hurla.

« Tous à couvert ! Le grand méchant loup arrive ! »

Le cri de l’enfant entraîna la fuite des autres. Regulus, du haut de ses 5 ans, ne comprit pas tout de suite pourquoi les petits moldus s’étaient mis à détaler comme des lapins. Un nouveau jeu ? Pourtant ils avaient déjà joué au loup. D’ailleurs, ils n’appelaient pas ça le loup-garou, contrairement aux sorciers. Ils étaient bizarres ces moldus mais ils étaient amusants, aussi.

Regulus regarda autour de lui, à la recherche de son frère. Sirius avait disparu. C’est lorsque l’enfant se retourna vers sa maison qu’il comprit pourquoi les petits moldus avaient fui. La silhouette de son père était campée devant leur porte d’entrée et son regard sombre ne laissait présager rien de bon. La peur lui tordit soudainement le ventre alors qu’il sentait ses yeux le piquer. Il savait qu’il avait fait une grosse bêtise.

Son père n’eut même pas à ouvrir la bouche, en un regard, Regulus accourait déjà vers lui, la gorge nouée. Il ne le voyait pas souvent, son père, il était tout le temps dans son bureau. C’était sa mère, Sirius et Kreattur qui s’occupaient de lui, normalement. Alors, s’il était sorti, Regulus devait vraiment avoir fait quelque chose de mal. Pourtant, il avait bien fait attention à ne pas toucher les moldus, même quand ils jouaient au loup-garou.

Il suivit son père dans son bureau, le regard baissé sur le sol, retenant tant bien que mal ses sanglots apeurés mais pas les larmes qui coulaient librement sur ses joues. Il avait honte de s’être laissé avoir si facilement par des moldus et il avait peur de la réaction de son père. Il connaissait trop peu l’homme pour anticiper et ne pas pouvoir anticiper le terrifiait.

« Votre mère ne vous a-t-elle pas appris à vous tenir droit ? »

La remarque sèche de son père agit sur lui comme un coup de fouet et il se redressa aussitôt, relevant la tête, malgré ses pleurs. Son père était grand, très grand, du point de vue du garçon, alors il dut presque se dévisser la tête pour le regarder dans les yeux comme le lui avait apprit Mère. Il aperçut le regard hésitant de son père, à travers sa vision brouillée. Orion ne savait pas comment s’occuper d’enfants, il n’avait pas l’habitude, malgré ses deux garçons. L’expression sincèrement désolée, presque horrifié, de son plus jeune l’avait déstabilisé mais ça, Regulus ne le savait pas. Ça le changeait de son aîné qui semblait toujours vouloir défier son autorité.

L’adulte se radoucit et, bien que sa voix fût toujours sévère, elle se fit moins sèche lorsqu’il reprit la parole :

« Lorsque votre mère m’a parlé de votre étude, elle n’a pas jugé bon de préciser que vous vous abaisseriez à imiter cette racaille, (il avait presque craché ce mot) en plus de l’observer. »

Mais Sirius avait dit que… Regulus n’osa cependant pas parler.

« Ne vous laissez pas entraîner par les bêtises de votre frère et sa curiosité malsaine, il n’a pas encore compris le danger que représente les moldus non gouvernés par des sorciers. J’ose espérer que vous le comprendrez plus vite, Regulus. »

L’enfant hocha vivement de la tête, promettant de sa petite voix enrouée qu’il ne le referait plus, bien que les petits moldus n’avaient pas eu l’air dangereux lorsqu’il jouait avec eux. Son père eut un petit sourire satisfait, ce qui adoucit considérablement son expression et rassura son fils. Il ajouta, avant de le quitter :

« Allez réfléchir à votre bêtise dans ce coin (il désigna celui-ci du doigt). Je viendrai vous chercher lorsque j’estimerai que vous avez suffisamment pesé la gravité de votre action. »

Son père utilisaient des mots compliqués mais Regulus avait compris l’essentiel : il devait réfléchir à sa faute. Il partit se réfugier dans son coin, sanglotant toujours mais n’étant plus effrayé, cette fois. Les pleurs étaient le contrecoup de la montagne russe d’émotion qu’il avait vécue.

Après ce qui lui parut des heures (en réalité, à peine 15 minutes), il entendit des pas dans le couloir. Père revenait le chercher ? Même s’ils paraissaient assez légers pour être ceux de son père, Regulus se tint droit, le nez enfoncé dans son coin, et essuya rapidement ses larmes qui avaient séché. Il devait montrer à son père qu’il avait compris sa bêtise, même si, en réalité, il n’avait pas su dégager sa faute dans son étude. Peut-être avait-il fait une erreur en parlant aux petits moldus ? Pourtant Mère avait juste dit qu’il ne fallait pas les toucher.

La porte du bureau grinça, Père y entra lorsque Regulus eut une illumination : Mère avait sûrement voulu dire de ne pas les approcher, de les étudier de loin. Fier de lui, Regulus sut ce qu’il allait dire à son père, il avait bien réfléchi !

La main qui ébouriffa ses cheveux n’avait, cependant, rien à voir avec celle grande et ferme de l’adulte. Regulus se retourna aussitôt vers son frère et se jeta sur lui pour l’enlacer.

« Sirius ! », son exclamation surprise et soulagée était un peu trop forte.

« Parle moins fort, Mère croit que j’écris sur la dangerosité des moldus après notre sortie de tout à l’heure », rit Sirius en lui faisant signe de parler plus doucement.

« Père ne t’a pas grondé ? » demanda le plus jeune, sincèrement surpris.

Il avait eu peur que leur père sorte sa grande cravache, pour Sirius. Regulus ne l’avait vu qu’une fois, lorsque Père l’avait acheté sur le chemin de traverse, mais depuis il l’avait toujours redouté.

« Il ne m’a pas attrapé, surtout. Je suis rentré après toi et Père ne m’a pas vu jouer avec les moldus. Il faudra que tu apprennes à fuir plus vite, la prochaine fois. »

« Mais Père a dit que les moldus étaient… »

« Père est un vieux troll ! Il ne sait pas comment s’amuser. », le coupa Sirirus de sa voix railleuse.

Regulus l’observa avec des yeux si ronds à l’idée que Sirius insulte leur père que son frère rit de nouveau et lui demanda, faussement étonné :

« Ne me dis pas que tu ne t’es pas amusé avec les moldus ? »

Regulus rougit et baissa le regard. C’est vrai qu’il s’était amusé avec ces petits moldus, il en avait un peu honte. Surtout que Père avait dit que les moldus étaient dangereux… mais ils avaient l’air de tous vénérer son frère et, surtout, Sirius ne s’était pas fait attraper. Il n’avait pas été puni. Peut-être que le but de ces sorties était de ne pas se faire attraper. Il hocha alors doucement de la tête et, de sa voix timide, souffla du bout des lèvres un petit « Si, je me suis amusé. »

« Ah bah voilà ! »

Sirius lui ébouriffa de nouveau les cheveux et Regulus ressentit quelque chose de doux et diffus se balader dans son ventre. Il aimait être félicité par son frère.

« Bon j’y vais, si Mère ne me trouve pas à la bibliothèque, elle va me passer le savon du siècle, cette mégère. A plus champion ! »

Malgré l’audace de son frère, Regulus sourit à l’entente du surnom puis retourna dans son coin, ayant hâte de sortir à nouveau pour étudier les moldus. Son père vint le libérer peu de temps après, satisfait que son fils ait compris la dangerosité des moldus en liberté, et il put aller jouer avec son frère et Kreattur avant le dîner.

Ce soir là, au lieu de lui raconter une histoire d’or, de dragons et de gobelins pour l’endormir, Kreattur, sur ordre de ses maîtres, lui conta la Grande histoire de la chasse aux sorcières. Regulus, terrifié par ce récit, n’entra, par la suite, plus jamais en contact avec des moldus, ce qui entraîna quelques tensions avec Sirius lorsqu’il voulait aller jouer dehors avec lui.

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