La noble famille Black

Chapitre 2 : Les sœurs gorgones

2431 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 02/12/2020 12:07

Et bonjour ! Un peu en retard mais je suis en pleine période de partiel donc c'est compliqué d'être à l'heure, désolée T.T Aujourd'hui, nous nous centrons sur le duo Narcissa/Lucius et, secondairement à ses sœurs et ses cousins :D J'espère que vous apprécierez ce OS :3 N'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire ;)

Merci encore à ma bêta AhriallSann (présente sur fanfiction(.)net uniquement.


.La noble famille Black.

.Les sœurs gorgones.


Le temps était passé à une vitesse folle. Elle savait ce qui l’attendait : elle allait se marier, mais le temps n’arrêtait pas de courir et Narcissa n’arrivait pas à le rattraper. Pour l’occasion, ses parents avaient décidé d’emménager, le temps de l’été, dans la maison familiale, au 12 Square Grimmauld. Ils avaient fait de même avec Bellatrix et Androméda, les années précédentes. C’était une sorte de tradition familiale d’accueillir leur gendre dans cette vieille maison.

Ses sœurs l’avaient rejointe dès le lendemain, quittant temporairement leur mari respectif. Elles avaient toujours été à trois, dans ces moments là. Désormais, c’était à son tour. Seuls ses cousins ne semblaient pas déranger par la fièvre qui gagnait les adultes. Le plus petit avait hâte d’entrer à Poudlard pour sa première année et suivait le grand comme son ombre. Ce dernier n’arrêtait pas de parler, d’ailleurs. Il était comme Bellatrix et tante Walburga, à demander constamment toute l’attention de son entourage. Mais ça ne dérangeait pas Narcissa, au contraire, ça la faisait rire et ça la distrayait. Et ça, elle en avait bien besoin.

En effet, les elfes étaient plein d'effervescence alors qu’ils préparaient l’arrivée de monsieur et madame Malfoy. Tante Walburga avait l’air de vouloir tout contrôler et anticiper jusqu’à la respiration des invités. Même sa mère lui rappelait sans cesse le protocole à tenir lors de la première rencontre prénuptiale.

« Narcissa, c’est lui qui doit engager la conversation. », « Narcissa, n’oubliez pas de sourire. » «Narcissa, ne paraissez pas sotte mais ne parlez pas trop pour autant. », « Narcissa, n’allez pas l’effrayer comme Bellatrix l’a fait avec Rodolphus. » ou encore « Narcissa ne soyez pas trop froide mais ne vous comportez pas comme la dernière des gourgandines. ».

Non Mère, Narcissa n’allait pas effrayer Lucius comme Bellatrix l’avait fait avec Rodolphus en lui crachant toutes ses conditions à la figure, comme quoi : elle ne voulait pas d’enfant et c’était elle qui allait porter la culotte dans le couple. Ça avait été hilarant à voir, sa sœur en était presque venu aux mains lorsque le garçon avait voulu reprendre les rennes et, Androméda et elle, cachées derrière la porte, en avaient eu mal aux côtes, tellement elles riaient. Elle avait bouffé le pauvre homme qui s’était attendu à tout, sauf à ça. Enfin, son cousin par alliance s’était accommodé à sa sœur, il avait même l’air d’apprécier sa sauvagerie, dernièrement. Et, même si Bellatrix n’avait pas eu un comportement digne d’une Lady, elle avait fini par se marier, donc Narcissa ne voyait pas le problème. Mais, ça, elle le gardait pour elle.

Oui Mère, Narcissa allait sourire et mettre à l’aise Lucius. Non Mère, Narcissa n’allait pas se montrer froide et cassante comme le fut Androméda avec son mari. Narcissa par ci, Narcissa par là, Narcissa avait surtout besoin de respirer sinon elle n’allait pas survivre jusqu’à leur rencontre. Elle ne pouvait le faire qu’avec ses cousins.

Au début, ils l’observaient de loin. Regulus avait toujours fait ça mais c’était une nouveauté pour Sirius qui, avant, faisait comme si elle n’existait pas. Le fait qu’ils aient passé une année à Poudlard ensemble, sa première pour lui, sa dernière pour elle, avait certainement dû changer son comportement vis-à-vis d’elle. Au bout de quelques jours d’acclimatation, le grand avait naturellement repris leur relation à Poudlard, cordiale et amicale, et le petit avait suivi.

Cependant, dès que ses sœurs arrivèrent, Sirius l’oublia, préférant se battre avec Bellatrix et s’accaparer Androméda pour l’emmener dans sa chambre et lui montrer des « choses top secrètes » comme disait l’adolescent. Ce n’était pas si grave, Narcissa avait l’habitude et, surtout, elle avait Regulus. Son cousin était une bonne occupation, elle passait des heures à lui lire différents livres et à lui raconter des histoires sur Poudlard.

C’est ainsi que le temps fila, et que Narcissa se retrouva là, assise à la table du petit salon, Lucius face à elle, se retenant de se triturer nerveusement les doigts. A la place, elle occupait ses mains avec le thé que Mère et Tante Walburga avait fait préparer. Elle n’avait pas touché aux biscuits, ce n’était pas correct pour une dame d’en manger. Ils servaient quasiment toujours de décoration, lorsqu’ils accompagnaient le thé.

Le dos droit, le menton relevé, elle observa sans se cacher, un sourire poli aux lèvres. Lucius faisait de même pour elle. Il était comme dans ses souvenirs : plus grand qu’elle, (bon point, il n’était pas convenable, lors de sortie mondaine qu’un mari se fasse physiquement dominer par sa femme), aussi blond que les Black étaient bruns - Narcissa étant, toutefois, l’exception qui confirmait la règles - ses traits aristocratiques, son nez droit, ses promettes saillantes et ses yeux bleus captivants étaient toujours présents. Ils auraient des héritiers harmonieux, ensemble.

Il n’avait pas changé, depuis Poudlard, si ce n’est qu’il avait légèrement grandi. Narcissa s’en était rendu compte lorsqu’elle l’avait accueilli dans le petit salon. Toujours aussi posé, le port altier et son air princier, c’était bien le Lucius qu’elle connaissait. Ils se croisaient régulièrement à Poudlard, étant tout deux à Serpentard, et Narcissa l’avait constamment trouvé de charmante compagnie. Ils s’étaient même fréquentés, fut un temps. De plus, Narcissa avait entendu dire que Lucius était entré au ministère aussitôt Poudlard terminé et il ne faisait que gravir les échelons, depuis. Il était donc une source financière stable. C’était un bon prétendant, Père l’avait bien choisi.

Ce fut lui qui engagea la conversation en premier :

« Vous êtes toujours aussi charmante, Narcissa. »

Le sourire de Narcissa s’agrandit, flatterie, politesse, elle le savait. Vérité, elle en était également consciente. Puisqu’il avait parlé, elle était libre de continuer.

« Je préférerai que nous nous tutoyons, ça ne vous dérange pas ? Après tout, nous nous connaissons déjà et nous ne nous vouvoyions pas à Poudlard. »

C’était une demande, en apparence, toute simple que le garçon pouvait aisément refuser, mais une condition, en réalité, que Narcissa allait défendre bec et ongle, toujours avec politesse, cependant. Une main de fer dans un gant de velours, c’était ce que sa mère lui avait toujours appris et c’est ainsi que la jeune femme percevait la séduction. Ça, Lucius l’avait très bien compris. Un sourire poli rejoignit son visage, faisant écho à celui de Narcissa alors qu’il hochait la tête.

Bien, c’était parfait. Narcissa ne voulait pas que cette barrière froide et polie persiste toute leur vie de couple, comme elle l’avait vu chez ses parents, et le vouvoiement était un ennemi à abattre pour atteindre son objectif.

« J’espère, en retour, que tu te montreras digne du rang que sera le tien. »

Elle ne répondit pas tout de suite, prenant une gorgé de thé. Elle ne comprenait pas vraiment la demande de Lucius, ça allait de soit qu’elle se comporte à la hauteur de son futur rang de madame Malfoy, non ? Lucius interpréta bien son silence et ajouta :

« J’ai entendu dire que tu étais la meilleure des trois sœurs. »

La réalisation frappa Narcissa. Ses sœurs n’avaient pas été des plus dociles lors de leurs propres rencontres et il devait certainement appréhender le fait qu’elle puisse le mettre dans des situations embarrassantes, comme le contredire en public, étant aussi farouches que Bellatrix et Androméda.

Narcissa comprenait ses réticences mais elle n’allait pas le laisser l’insulter de la sorte sans réagir. Elle déposa sa tasse de thé sur la table basse, prenant son temps, puis se réinstalla. Son regard s’était fait froid, sa voix hautaine, et son sourire poli avait disparut.

« Vois-tu, le mariage est comme une équipe de Quidditch, à mes yeux. Certains joueurs attireront indubitablement l’attention mais, pour que l’équipe fonctionne correctement, tous les joueurs ne peuvent pas briller de la même intensité. Ceux qui brillent le moins doivent l’accepter et continuer de travailler dur, même dans l’ombre, pour le bien de l’équipe. C’est mon rôle, en tant que femme, de me mettre en retrait pour permettre à notre famille, à notre nom, de briller. Je ne compte pas te voler ta place. »

Elle allait supporter son mari, coûte que coûte et elle ne laisserait personne douter de ça. Le regard de Lucius brilla à sa réplique et Narcissa y décela de l’intérêt. Elle en profita pour imposer une autre de ses conditions :

« Je veux plusieurs enfants. »

« Je ne veux qu’un héritier. » La réponse de Lucius n’avait pas tardé.

Narcissa avait toujours voulu plusieurs enfants, elle ne concevait pas sa vie en dehors d’une famille nombreuse, à l’image des Black et à contrario de la plupart des familles de sang-pur. Lucius ne lui fermait pas la porte à l’idée de plusieurs enfants, même s’il ne voulait qu’un garçon. C’était un bon compromis. Avec un peu de chance, au vu des ses antécédents familiaux, elle aura quelques filles avant d’avoir un garçon.

« Bien. Je veux des paons, également. », ajouta-t-elle après un instant de réflexion, son sourire poli reprenant sa place.

La jeune femme rêvait, dans son enfance, de faire quelques demandes extravagantes telle que celle-ci, alors elle n’allait pas se priver. Elle intercepta le regard surpris de Lucius, il devait se demander s’il devait prendre cette demande au sérieux ou si c’était une blague. Narcissa haussa un sourcil, le défiant de ne pas lui accorder ses paons. Avec un soupiré amusé, Lucius s’avoua vaincu et déclara :

« Si madame souhaite des paons, madame aura des paons, je le jure sur mon honneur. »

Narcissa rit légèrement et prit une gorgée de thé. La discussion continua ainsi, se faisant de plus en plus légère au fil du temps. Narcissa était convaincue d’une chose : ils formeront une belle équipe s’ils tombaient sur un accord commun. Elle n’avait d’ailleurs plus aucun doute quant à l’aboutissement de ce dernier.

Leur discussion fut soudainement interrompue par la porte qui s’ouvrit violemment et Bellatrix qui entra dans le salon comme un fauve qu’on lâchait dans l’arène. Narcissa avait sursauté à ce bruit brutal et Lucius s’était tendu. La porte étant dans son dos, elle avait dû déposer son thé et se retourner pour observer les intrus.

Bellatrix s’avança sans honte, entraînant Androméda dans son passage. Le coude posé sur la tête de fauteuil sur lequel Narcissa était installée, elle observait Lucius comme un griffon jaugeait un furet avant de le dévorer. Androméda, plus discrète, se tenait derrière elle, mais son regard de rapace était tout aussi transcendant que celui de sa sœur.

Bien sûr qu’elles étaient derrière la porte, les trois sœurs avaient toujours espionné le rendez-vous prénuptial des autres. Le sourire de Narcissa se fit plus amusé, moins guindé, plus vrai cette fois-ci.

« Lucie, j’espère que tu n’embêtes pas ma petite sœur ? »

Tout dans l’attitude de Bellatrix, de son regard de prédateur à sa voix minaudant faussement, criait qu’elle espérait le contraire, afin de pouvoir se défouler sur l’homme. Ce dernier se renfrogna aussitôt, dès qu’elle ouvra la bouche. Cette femme était une vraie hyène enragée, il avait pu le constater dès leur première rencontre. La deuxième sœur, Androméda, s’il se souvenait bien, était silencieuse, mais elle ressemblait énormément à Bellatrix. Son regard surtout, était semblable à celui d’un rapace prêt à faucher sa proie. Il sentait la menace dans son regard.

Au milieu de ces deux-là, Narcissa avait l’air parfaitement à l’aise, son sourire s’étant fait plus détendu. D’apparence, c’était la moins dangereuse des trois, d’apparence seulement car son regard pétillant et son attitude à l’aise promettait tout le contraire. Quand l'homme se mariait à l’une des sœurs gorgones, il adoptait les deux autres.

« Je t’ai déjà dit d’arrêter avec ce surnom, Bellatrix. Et non, je n’ai… »

Avant qu’il n'ait pu terminer sa phrase, Lucius se fit de nouveau couper par un second bruit de porte. Un garçon pointait son doigt sur lui, le regard farouche, alors qu’un autre se cachait derrière lui.

« Si tu fais du mal à Cissy, je te lancerai un sort de crache limace ! », menaça le garçon en le regardant droit dans les yeux, alors que Narcissa ne put retenir son petit rire.

Bellatrix enchaîna sur d’autres menaces, appuyée par Sirius qui avait sorti sa baguette, même s’il n’avait pas le droit de l’utiliser. Androméda et Regulus, eux, s’étaient rapprochés de la blonde, formant un rempart infranchissable autour d’elle.

Lucius ne savait absolument pas dans quoi il s’engageait, oh ça non.

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